Il est souvent discuté que Jésus opérait les miracles et les guérisons extraordinaires parce qu’Il était le divin Fils de Dieu. Mais, si nous examinons les écritures, nous découvrons que même si Jésus était Dieu, Son ministère terrestre a connu certaines limitations. Il dit un jour : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même si ce n’est que ce qu’il voit son Père faire » (Jean 5 :19). Cela montre clairement que Jésus était limité, d’une certaine manière, et dépendait totalement de Son Père.
D’après Paul, lorsque Jésus prit la forme humaine, Il s’est « dépouillé Lui-même » de certaines choses qu’Il possédait, en tant que Dieu :
Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme (Phil.2 :5-7 – italiques de l’auteur).
En quoi consistait réellement le « dépouillement de Jésus » ? Il n’avait rien avoir avec Sa divinité, Sa sainteté, ou Son amour. Il s’agissait sûrement de Sa puissance surnaturelle. Il n’était plus omniprésent (Toute présence), encore moins omniscient (Toute connaissance), et omnipotent (Toute puissance). Il devint purement un homme. Pendant Son ministère sur terre, Jésus agissait comme tout autre homme, oint par le Saint-Esprit. Cette vérité devient beaucoup plus claire lorsque nous parcourons les quatre évangiles.
Nous pouvons, par exemple, nous poser cette question : si Jésus était réellement le divin Fils de Dieu, pourquoi avait-Il été baptisé du Saint-Esprit avant de commencer Son ministère, à l’âge de trente ans ? Pourquoi Dieu eut-Il besoin d’être baptisé par Dieu ? En réalité, Jésus dut être baptisé du Saint-Esprit pour avoir l’onction du ministère. C’est pour cela que, peu après Son baptême, Il déclara ce qui suit : « L’Esprit de l’Eternel est sur moi, parce qu’il m’a oint pour prêcher…pour proclamer… pour libérer » (Luc 4 :18 – italiques de l’auteur).
C’est pourquoi Pierre déclara aussi : « Vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui » (Actes 10 :38 – italiques de l’auteur).
C’est pour cela que Jésus n’a opéré aucun miracle avant qu’Il ne soit baptisé du le Saint-Esprit, à l’âge de trente ans. Etait-il le Fils de Dieu même à l’âge de vingt-cinq ans ? Bien sur que oui. Pourquoi n’a-t-il donc pas opéré aucun miracle avant l’age de trente ans ? C’est simplement parce qu’Il s’est dépouillé de Sa puissance surnaturelle, et Il dut attendre jusqu’a ce qu’Il ait reçu la puissance du Saint-Esprit.
Ce qui Prouve que Jésus Opérait en tant qu’Un Homme Oint de l’Esprit
Lorsque nous lisons les évangiles, nous découvrons que la connaissance surnaturelle de Jésus était peu régulière. Quelques fois, Jésus posait des questions pour en obtenir les informations.
A titre exemplatif, nous voyons Jésus dire à la femme Samaritaine qu’elle avait eu cinq maris et que l’homme avec lequel elle vivait n’était pas son mari (voir Jean 4 :17-18). Comment a-t-Il su cette information? Est-ce parce qu’Il était Dieu, et que Dieu est normalement sensé tout connaître ? Non, si tel était le cas, Il aurait constamment usé de cette habilité. Bien qu’Il soit Dieu, et qu’Il était sensé tout connaître, Il s’est dépouillé la capacité d’omniscience en prenant la forme humaine. Jésus eut connaissance de l’état conjugal de cette femme parce que le Saint-Esprit lui avait, à ce moment, accordé le don de « parole de connaissance » (1 Cor. 12 :8). Ce don est une capacité surnaturelle de connaître certaines choses sur le passé, le présent et sur le futur. (Nous verrons ce sujet en détail au chapitre sur les dons Spirituels).
Est-ce que Jésus savait vraiment tout à tout moment ? Non. Lorsque la femme souffrant de la perte de sang eut touché le pan de Sa robe, Jésus connut qu’une force était sortie de Lui, et demanda : « Qui a touché mes vêtements ? »(Marc 5 :30b). Quand Jésus vus le figuier de loin, (voir Marc 11 :13), il « alla voir s’il y trouverait quelque chose ». Pourquoi n’a-t-il pas su directement qui avait touché Ses vêtements ? Pourquoi n’a-t-il pas su que le figuier n’avait aucun fruit ? C’est parce que, de son vivant sur la terre, Jésus agissait comme tout autre homme oint du Saint-Esprit, exerçant Ses dons selon la volonté de l’Esprit. Les dons de l’Esprit opèrent selon la volonté de l’Esprit (voir 1 Cor. 12 :11 ; Héb. 2 :4). Jésus connaissait surnaturellement certaines choses lorsqu’elles Lui sont révélées par le Saint-Esprit, comme c’est toujours le cas du don de « la parole de connaissance ».
C’est ainsi que s’opéraient les guérisons dans le ministère de Jésus. La Bible dit clairement que Jésus ne guérissait pas n’importe qui à n’importe quel moment. Nous lisons par exemple dans l’évangile de Marc, que lorsqu’Il visita sa ville natale, Jésus ne pût réaliser ce qu’Il était allé y faire :
Jésus partit de là et se rendit dans sa patrie. Ses disciples le suivirent. Quand le Sabbat fut venu, il se mit à enseigner dans la synagogue. Beaucoup de gens qui l’entendirent étaient étonnés et disaient : D’où lui viennent ces choses ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée et comment de tels miracles se font-ils par ses mains ? N’est-ce pas le charpentier, le Fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? Et il était pour eux une occasion de chute. Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents et dans sa maison. Il ne pût faire là aucun miracle, si ce n’est qu’il imposa les mains à quelques malades et les guérit. Et il s’étonnait de leur incrédulité (Marc 6 :1-6 – italiques de l’auteur).
Marc ne dit pas que Jésus n’a pas voulu y faire aucun miracle, il dit qu’Il ne pût y faire aucun miracle. Pourquoi ? Parce que les gens de Nazareth étaient incrédules. Ils n’ont pas reçu Jésus comme l’oint et le Fils de Dieu. Pour eux, Jésus n’incarnait que le fils du charpentier du village. Et comme l’a dit Jésus : « un prophète n’est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents et sa maison ». (Marc 6 :4). Le résultat en fut qu’Il imposa les mains sur quelques malades et les guérit. C’est sûr que Jésus voulait opérer les meilleurs des miracles et guérir les malades d’une manière dramatique dans cette ville où Il avait passé la grande partie de Sa vie. La Bible dit cependant qu’Il ne le pût à cause de leur incrédulité.
Luc en Dit Plus
Jésus guérissait essentiellement par deux méthodes : (1) en enseignant la parole de Dieu qui encourage les malades à avoir la foi d’être guéri, et (2) en exerçant Ses dons de guérison, selon la volonté du Saint-Esprit. Cependant, Jésus était limité par deux facteurs dans Son ministère de guérison : (1) l’incrédulité des malades et (2) la volonté du Saint-Esprit qui opérait à travers Ses « dons de guérison »
En réalité, la majorité des gens de la ville natale de Jésus n’avaient pas eu cru en Lui. Bien qu’ils aient entendu parlé de Ses miracles de guérison ayant été faits dans d’autres villes, ils n’ont pas cru qu’Il était capable de guérir les malades, et par conséquent, il ne put pas les guérir. En plus de cal, il semble que le Saint-Esprit n’a accordé à Jésus aucun don de guérison dans la ville de Nazareth – pour des raisons que l’on ignore.
Luc décrit plus en détail que Marc ce qui se produit lorsque Jésus se rendit a Nazareth.
Il [Jésus] se rendit à Nazareth où il avait été élevé, et selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du Sabbat. Il se leva pour faire la lecture, et on lui remit le livre du prophète Esaïe. L’ayant déroulé, il trouva l’endroit où il était écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, et aux aveugles le recouvrement de la vue. Pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur. Ensuite, il roula le livre et le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. Alors, il commença à leur dire : Aujourd’hui cette parole de l’écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. Et tous lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : N’est-ce pas le fils de Joseph ? (Luc 4 :16-22).
Jésus voulait que son audience croit qu’Il était l’oint de Dieu, promis dans la prophétie d’Esaïe, espérant qu’ils croiraient et recevraient les bénéfices de Son onction, qui selon Esaïe, s’agissait de la liberté de la captivité, du recouvrement de la vue des aveugles. [1] Mais ils ne l’ont pas cru, et quoi qu’ils fussent réellement captifs, ils ne voulurent pas croire que le fils de Joseph était spécial. S’indignant de leur scepticisme, Jésus répondit :
Sans doute, vous m’appliquerez ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même ; et vous me direz : fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capharnaüm. Mais, ajouta –t il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie (Luc 4 :23-24).
Les gens de Sa ville natale, attendaient voir Jésus faire des miracles qu’ils l’avaient entendu faire à Capharnaüm. Leur attitude était contraire à la foi, c’était du scepticisme. Leur incrédulité a empêché Jésus à accomplir quelque miracle ou guérison soit-elle.
Une Autre Entrave de Jésus à Nazareth.
Jésus adressa les paroles suivantes à la foule de Nazareth, leur montrant qu’Il était limité par la volonté du Saint-Esprit qui opérait à travers ses « dons de guérison » :
Je vous le dis en vérité : il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d’Elie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu’il y eut une grande famine sur toute la Terre ; et cependant Elie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon. Il y avait aussi plusieurs lépreux du temps d’Elysée, le prophète ; et cependant aucun d’eux ne fut purifié si n’est Naaman le syrien (Luc 4 :25-27).
Jésus voulait signifier qu’il était impossible pour Elie de multiplier la farine et l’huile qui soutiendraient n’importe quelle veuve durant les trois ans et demi de famine (voir 1 Rois 17 :9-16). Bien qu’il y ait eu beaucoup de veuves affamées en Israël à cette époque-là, l’Esprit avait oint Elie à aider une veuve seulement. Cette veuve n’était même pas israélite. Il en est de même pour Elysée, il ne pouvait pas purifié tous les lépreux dans ce temps-la. Cette réalité est confirmée par le fait qu’il y avait beaucoup de lépreux en Israël lorsque Naaman fut purifié. Si cela dépendait de son propre choix, Elysée aurait naturellement purifié ses compatriotes avant de purifier Naaman, l’idolâtre (voir 2 Rois 5 :1-14).
Elie et Elysée étaient tous des prophètes – hommes oints du Saint-Esprit, mais qui étaient sans doute utilisés selon la volonté de l’Esprit. Pourquoi Dieu n’a-t-il pas envoyé Elie à d’autres veuves de son époque? J’en sais rien. Pourquoi Dieu n’a-t-il pas utilisé Elysée pour purifier d’autres lépreux ? J’en sais rien. Seul Dieu le sait.
Ces deux récits de l’Ancien Testament ne signifient en aucun cas que pourvoir aux besoins des veuves, purifier les lépreux n’est pas de la volonté de Dieu. Les gens d’Israël auraient pu mettre fin à la famine du temps d’Elie, s’ils s’étaient tous repentis de leurs péchés. La famine représentait le jugement de Dieu. Tous les lépreux d’Israël seraient tous guéris, s’ils avaient été obéissants et s’ils avaient cru aux promesses de l’alliance qu’ils avaient contractée avec Dieu. Cette alliance contient la promesse de guérir physiquement.
Jésus révéla à Son auditoire de Nazareth qu’Il était limité, comme l’ont été Elie et Elysée. Pour des raisons que j’ignore, le Saint-Esprit n’a pas utilisé Jésus dans « les dons de guérison » lorsqu’il était à Nazareth. Cette réalité, en plus de l’incrédulité des habitants de la contrée, Jésus ne put pas accomplir aucun autre miracle majeur dans Sa ville natale.
Aperçu Sur les « Dons de Guérison » de Jésus
Si nous regardons les diverses guérisons opérées par Jésus, dans les évangiles, nous trouvons que la majorité des malades étaient guéris par leur foi, non pas à travers le « don de guérison ». Voyons les différences qui se trouvent entre les deux types de guérison, en nous basant sur les deux cas différents. Commençons d’abord par le récit d’un infirme qui était à la piscine de Béthesda. Celui-ci n’a pas été guéri par la fois, mais par les « dons de guérison » de Jésus.
Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s’appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques. Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l’eau ; car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l’eau ; et celui qui y descendait le premier après que l’eau avait été agitée était guéri, quelle que fut sa maladie. Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans. Jésus l’ayant vu couché, et sachant qu’il était déjà malade depuis longtemps, lui dit : veux-tu être guéri ? Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau est agitée, et, pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche. Aussitôt cet homme fut guéri ; il prit son lit, et marcha (Jean 5 :2-9).
Comment savons-nous que cet homme a été guéri grâce à un « don de guérison », non pas à cause de sa foi ? Il y a plusieurs indications.
Primo, cet homme n’est allé chercher Jésus. C’est, au contraire, Jésus qui l’a trouvé assis au bord de la piscine. On parlerait d’une guérison par la foi, si l’homme était allé chercher Jésus.
Secundo, Jésus n’a pas dit à l’homme que sa foi l’a guéri, comme Il avait souvent l’habitude de dire, chaque fois qu’Il guérissait quelqu’un.
Tertio, lorsque les juifs voulurent savoir celui qui avait dit à l’homme guéri : « Lève-toi et marche », ce dernier répondit qu’il ne savait pas qui c’était. Cela prouve qu’il n’a pas été guéri par sa foi en Jésus. Il a été guéri grâce au « don de guérison » qui opérait en Jésus selon la volonté de l’Esprit.
Bien qu’il y ait un bon nombre des malades qui attendaient leur guérison le long de la piscine, Jésus guérit une seule personne, tout le reste demeura malade. Pourquoi ? J’en sais rien. Toutefois, cet incident ne signifie pas que la volonté de Dieu n’est pas de guérir tous les malades. Tous ceux qui étaient là pouvaient être guéris par leur foi en Jésus. C’est peut-être la raison qui fit que cet homme soit guéri – pour attirer tous les malades, qui étaient là, vers Jésus. S’ils avaient exercé leur foi en Lui, ils seraient tous guéris.
Bien souvent, les « dons de guérison » sont regroupés dans la catégorie des « signes et prodiges », c’est-à-dire, les miracles destinés à attirer l’attention vers Jésus. C’est pour cela que les évangélistes du Nouveau Testament, Philippe par exemple, étaient équipés de divers « dons de guérison », car leurs miracles s’opéraient pour influencer les gens à croire à leur évangile (voir Actes 8 :5-8).
Si un chrétien tombe malade, il ne doit courir après ceux qui ont les dons de guérison pour être guéri. Il peut obtenir sa guérison en exerçant seulement sa foi en Jésus ; et quoi que tout le monde ne soit pas guéri par le don de guérison, chacun peut être guéri par sa foi en Jésus. Les dons de guérison sont donnés à l’église dans le but de guérir les païens pour que leur attention soit attirée vers l’évangile. Cela ne signifie pas que les chrétiens ne bénéficient jamais de ces dons de guérison. Bien qu’ils en bénéficient grandement, Dieu prévoit cependant que Ses enfants soient guéris par leur foi en Jésus.
Une Personne Guérie par Sa foi
Bartimée, l’aveugle, fut guéri par sa foi en Jésus. Lisons son récit dans l’évangile de Marc.
Ils arrivèrent à Jéricho. Et lorsque Jésus en sortit, avec ses disciples et une assez grande foule, le fils de Timée, Bartimée, mendiant aveugle, était assis au bord du chemin. Il entendit que c’était Jésus de Nazareth, et il se mit à crier : Fils de David, aie pitié de moi ! Plusieurs le reprenaient, pour le faire taire : mais il criait beaucoup plus fort : David, Fils de David, aie pitié de moi ! Jésus s’arrêta et dit : Appelez-le. Ils appelèrent l’aveugle, en lui disant : Prends courage, lève-toi, il t’appelle. L’aveugle jeta son manteau, et se leva d’un bond, vint vers Jésus. Jésus, prenant la parole, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? Rabbouni, lui répondit l’aveugle, que je recouvre la vue. Et Jésus lui dit : Va, ta foi t’a sauvé. Et aussitôt il recouvra la vue, et suivit Jésus dans le chemin (Marc 10 :46-53).
Jésus n’est pas allé chercher Bartimée. (Ceci est exactement l’opposé du récit de l’infirme guéri à la piscine de Béthesda). En fait, Jésus passait juste par la route au bord de laquelle cet aveugle avait habitude de s’asseoir demandant l’aumône. Si Bartimée n’avait pas appelé, Jésus aurait continué Sa route, et Bartimée ne serait pas guéri.
Dites-moi ce que se passerait si Bartimée restait assis disant : « Eh bien si c’est la volonté de Dieu que je sois guéri, Jésus va sans doute revenir pour me guérir ». La réponse est évidente. Bartimée ne serait pas guéri, bien que l’histoire nous montre clairement que ce fut la volonté de Dieu de le guérir. Appeler Jésus à haute voix, montre le premier pas de Bartimée dans la foi.
En plus de cela, Bartimée n’avait pas cédé aux tentatives de découragement qui l’assaillirent pour le faire taire. Lorsque les gens essayaient de le faire taire, il criait « plus fort » (Marc 10 :48). C’est la foi, ni moins ni plus.
De surcroît, Jésus n’a pas répondu dès le premier appel de Bartimée. Il s’avère probable que Jésus n’ait entendu le premier appel de Bartimée, quand bien même Il l’aurait entendu, la Bible dit qu’Il n’a pas répondu sur le champ. Dans d’autres mots, Jésus permit que la foi de cet homme soit testée.
Si Bartimée s’était arrêté à son premier appel, il ne serait pas du tout guéri. Il en est de même pour nous, nous devons persévérer dans la foi, car il semble bien souvent que nos prières ne reçoivent aucune réponse. Lorsque notre foi est testée par les diverses circonstances contraignantes et sentiments de découragement qui nous guettent, nous devons faire preuve de résistance continue.
Autres Indications de la Foi de Bartimée
Lorsque Jésus l’appela enfin, l’aveugle Bartimée « jeta son manteau ». Je comprends que les aveugles, du temps de Bartimée, portaient certains types de manteau qui les distinguer du reste du public. Ainsi, lorsque Jésus appela Bartimée, ce dernier jeta son manteau parce qu’il cru fortement en lui qu’il allait être guéri. Il fit preuve d’une foi authentique.
En plus de cela, la Bible dit que Bartimée « fit un bond » aussitôt qu’il jeta son manteau, indiquant que quelque chose de meilleur était sur le point d’arriver. Les hommes de foi s’émerveillent chaque fois que l’occasion de prier pour la guérison se présente.
Jésus testa encore la foi de Bartimée lorsque celui-ci se présenta devant Lui. Il lui offre de demander ce qu’il désirait, et la réponse de Bartimée montre qu’il avait foi en Jésus, et fut guéri de la cécité.
Jésus lui dit par la fin : ‘ta foi t’a guéri’. Si Bartimée a été guéri par sa foi, ça signifie que tout le monde peut être guéri pas la foi car Dieu ne fait « acception de personne ».
Pour Une Etude Approfondie
J’ai énuméré, ci-dessous, vingt et un cas de guérisons opérées par Jésus dans tous les quatre évangiles. Nous savons évidemment que Jésus a guéri bien plus que vingt et une personnes, mais dans chacun de ces cas, nous avons au moins certains détails sur les malades et la façon dont s’opéraient ces guérisons.
J’ai scindé la liste en deux catégories – ceux qui furent guéris par leur foi et ceux qui furent guéris par les dons de guérison. J’ai constaté que dans la plupart des cas ou les gens furent guéris par leur foi, Jésus leur interdisait de divulguer ce qui leur était arrivé. Ca prouve, encore une fois, qu’il ne s’agissait pas de guérisons par « les dons de guérison » parce que ces guérisons n’étaient pas destinées à servir de publicité de Jésus ni de l’évangile.
La Foi Entant que
Source de Guérison
1. Le serviteur du centurion (ou son «enfant») : Mt 8 :5-13, Luc 7 :2-10 « Qu’il te soit fait selon ta foi »
2. Le paralytique descendu par le toit : Mt. 9 :2-8 ; Marc 2 :3-11 ; Luc 5 :18-26 « Voyant leur foi…Il dit…Rentre chez toi ».
3. La fille de Jaïrus : Mt. 9 :18-26 ; Marc 5 :23-43 ; Luc 8 :41-56) « Ne crains point – crois seulement … Il leur ordonna de n’en parler à personne ».
4. La femme souffrant de la perte de sang : Mt. 9 :20-22 ; Marc 5 : 25-34 ; Luc 8 :43-48 « Ta foi t’a guérie ».
5. Deux hommes aveugles : Mt. 9 :27-31 « Qu’il vous soit fait selon votre foi… Voici, ne le dites à personne !»
6. L’aveugle Bartimée : Marc 10 :46-53 ; Luc 18 :35-43 « Ta foi t’a guéri ».
7. Les dix lépreux : Luc 17 :12-19 « Votre foi vous a guéris ».
8. Le fils d’un officier du roi : Jean 4 :46-53 « L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite ».
Dans les quatre qui suivent, la foi du malade n’est pas spécifiquement mentionnée, mais elle est plutôt sous entendue à travers les paroles ou les actions. Par exemple, les deux aveugles (numéro dix ci-dessous) crièrent à Jésus alors qu’Il faisait sa route, comme ce fut le cas de Bartimée. Dans les quatre cas qui suivent, ce sont les malades qui initiaient le premier pas, une indication claire de leur foi. Dans trois des quatre cas suivants, Jésus interdit formellement aux gens de propager la nouvelle de leur guérison à qui que ce soit, montrant ainsi que ces guérisons n’avaient aucun rapport avec les dons de guérison.
9. Le lépreux ignorant de la volonté de Dieu : Mt. 8 :2-4 ; Marc 1 :40-45 ; Luc 5 :12-14 ; « Ne le dites à personne ».
10. Les deux aveugles (peut-être que l’un d’eux fut Bartimée) : Mt. 20 :30-34 ; Ils crièrent disant, « Seigneur, aie pitié de nous ».
11. Le sourd-muet : Marc 7 :32-36 « Et il leur ordonna de n’en parler à personne ».
12. L’aveugle : Marc 8 :22-25 ; « N’entre même pas dans la ville ».
Ces deux derniers cas ne s’agissent pas de guérisons proprement dites, ce sont des personnes ayant été délivrées de démons. Néanmoins, Jésus déclare qu’ils ont été guéris par leur foi.
1 3. Le garçon lunatique : Mt. 17 :14-18 ; Marc 9 :17-27 ; Luc 9 :38-42 ; Et Jésus lui dit : ‘Toute chose est possible à celui qui croit’, et le père du garçon s‘écria et dit ‘ Je crois, viens au secours de mon incrédulité ».
14 : La fille de la femme cananéenne : Mt. 15 :22-28 ; Marc 7 :25-30 ; « Oh ! Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait selon ta foi ».
Cas des Personnes Guéries par les « Dons de Guérison »
Les sept derniers cas suivants nous parlent de gens apparemment guéris par les dons de guérison. Dans les trois premiers cas, l’obéissance à l’un ou l’autre ordre spécifique de Jésus conditionnait la guérison du malade. Dans ces cas, Jésus n’interdit personne à propager la nouvelle. Aucun malade n’a cherché Jésus, dans aucun des cas suivants.
15. L’homme à la main sèche : Mt. 12 :9-13 ; Marc : 3 :1-5 ; Luc 6 :6-10 ; « Lève-toi et viens… Etends ta main ».
16. L’homme à la piscine de Béthesda : Jean 5 :2-9 ; « Lève-toi, prends ton lit et marche ».
17. L’homme né aveugle : Jean 9 :1-38 « Va te laver dans la piscine de Siloé ».
18. La belle-mère de Pierre : Mt. 8 :14-15 ; Marc 1 :30-31 ; Luc 4 :38-39.
19. La femme courbée depuis 18 ans : Luc 13 :11-16
20. L’hydropique le jour du sabbat: Luc 14 :2-4
21. Le serviteur du souverain sacrificateur : Luc 22 :50-51
Dans aucun des vingt et un cas mentionnés ci haut, il ne fait aucune mention d’un adulte guéri par la foi d’un autre adulte. Seuls les enfants furent guéris à cause de la foi de leurs parents (voir les exemples 1, 3, 8, 13 et 14).
La seule exception possible serait l’exemple numéro 1, ou le serviteur du centurion fut descendu par le toit pour atteindre Jésus. Cependant, le mot grec traduit par serviteur est pais, traduit par garçon en Matthieu 17 :18 : « Et le garçon fut guéri » (italiques de l’auteur).
Ce fut certainement le serviteur du Centurion et non pas son fils ; Ce serviteur était très jeune. Le centurion était en effet responsable de son serviteur. En tant que son tuteur, il avait le plein droit d’exercer sa foi à sa place, tout comme l’aurait légalement fait tout autre parent pour son fils.
Cela signifie qu’il est très peu probable qu’un adulte exerce sa foi pour qu’un autre adulte soit guéri. D’une part, un adulte peut faire une prière d’agreement avec un autre adulte ayant la foi d’être guéri, et voir la guérison s’opérer. D’autres parts, l’incrédulité du malade peut annuler les effets de la foi de la personne qui prie.
Nos propres enfants peuvent être guéris par notre foi, jusqu’à un certain âge. Viendra certainement un moment où, Dieu exigera leur propre foi pour pouvoir recevoir leur guérison.
Je vous exhorte à étudier profondément chacun des exemples cités ci haut pour pouvoir exercer votre foi dans la guérison déjà mise à votre disposition par notre Seigneur.
L’Onction de Guérison
Il est enfin important de savoir que Jésus était équipé d’une tangible onction de guérison durant Son ministère terrestre. Ca signifie qu’Il pouvait sentir l’onction quitter Son corps pour guérir les malades, qui pouvaient à leur tour la sentir pénétrer leurs corps. Par exemple, Luc 6 :18 dit : « Et toute la foule cherchait a le toucher, parce qu’une force sortait en lui et les guérissait tous ».
Apparemment, l’onction de guérison coulait sur les vêtements de Jésus a tel point que tout malade qui le toucha par la foi, fut guéri aussitôt même. Marc 6 :56, dit:
En quelque lieu qu’il arrivât, dans les villages, dans les villes ou dans les campagnes, on mettait les malades sur les places publiques, et on le priait de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchaient étaient guéris.
La femme souffrant de la perte de sang (voir Marc 5 :25-34) fut guéri en touchant par la foi le pan du vêtement de Jésus.
Jésus n’est pas le seul à avoir eu l’onction de guérison tangible, Paul a aussi opéré dans ce type d’onction vers les dernières années de son ministère :
Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, au point qu’on appliquait sur les malades les linges ou les mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient (Actes 19 :11-12).
Durant ce type de ministère de Paul, l’onction de guérison était tangible et se transmettait a tout vêtement qui était appliqué sur son corps, indiquant que ces habits étaient des bons conducteurs de l’onction de guérison !
Dieu n’a pas changé, Il est toujours le même du temps de Jésus ou de Paul. Ce n’est pas étonnant que Dieu oint quelques-uns de Ses serviteurs pour opérer le type de guérison qu’Il opérait par les mains de Jésus et de Paul. Toutes fois, ces dons ne sont pas accordés aux novices, mais à ceux qui font preuve de fidélité et motivation positive pour une certaine période de temps.
[1] Tout ceci peut bien faire référence à la guérison physique. La maladie peut en définitive être considérée comme une oppression, car les écritures disent que : « Dieu a oint Jésus avec la saint-Esprit et puissance, et …il allait partout faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient opprimés par le diable » (Actes 10 :38).