attention aux faux prophetes

DIX

 

Selon le Nouveau Testament, la caractéristique distinctive du faux enseignant est le manque d’importance accordée à la sainteté et qui se reflète à travers ses enseignements et son style de vie. De nombreux passages bibliques font ressortir ceci. Regardez, par exemple ce que Jésus avait enseigné à propos de faux prophètes dans son sermon sur la montagne.

«Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans, ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille t-on des raisins sur des épines ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais tout mauvais arbres porte de mauvais fruits…Tout arbre qui ne porte pas de bon fruit est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Ceux qui me disent Seigneur! Seigneur! n’entreront pas dans le royaume des cieux, mais celui seul qui fait la volonté de mon père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour: Seigneur, n’avons-nouspas prophétisé en ton nom, n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n»avons-nous pas fait des miracles par ton nom? Alors, je leur dirai ouvertement: je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité» (Matt 7:15-23)

Jésus a dit que les faux prophètes pouvaient être reconnus par leurs fruits, qui dans le contexte du Sermon sur la Montagne, sont les fruits de la sainteté et de l’obéissance. Jésus a dit que seuls ceux qui faisaient la volonté de son père «entreraient dans le royaume des cieux» (7:2). Ils peuvent avoir prophétisé, chassé les démons, opéré les miracles, mais s’ils ont pratiqué l’injustice, Il déclarera qu’Il ne les connaît pas (7: 23).

Une Grace etrangere.

Ce ne sont pas seulement les fruits des actes des gens qui les caractérisent comme faux prophètes, mais aussi les fruits de leurs paroles. S’ils enseignent ce qui est contraire à la doctrine essentielle du nouveau testament, ils sont de faux prophètes.

Evidemment, aucun enseignant ne peut se lever dans une église et déclarer que son enseignement est contraire au Nouveau Testament. Ils vont cependant ignorer certains passages bibliques, tordre d’autres pour convaincre ses membres qu’il enseigne la vérité. C’est ce que font beaucoup d’enseignants très influents et populaires qui enseignent à propos de la grâce qui est étrangère à la Bible. Ils proclament une grâce qui n’est pas celle qui conduit à la sainteté, sur laquelle, Paul, un véritable enseignant a écrit:

«Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent, selon la sagesse, la justice et la piété» (Tite 2:11-12).

Au contraire, c’est une grâce contre laquelle Jude a parlé, celle qui a été radicalement transformée en licence pour le péché:

«Bien-aimés, comme je désirais vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmises aux saints une fois pour toutes; car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution et qui renient notre seul Maître et Seigneur, Jésus-Christ» (Jude 2-3).

Comment est-il possible que les gens qui ont renié notre seul Maître et Seigneur Jésus-Christ se sont glissés incognito? La réponse est qu’ils ne se sont pas levés devant la congrégation pour affirmer:» Je renie Jésus-Christ». Ils renient plutôt Jésus à travers leurs faux enseignements sur la grâce, la changeant en licence de péché.

Leur message peut être résumé comme suit:«La grâce n’est–elle pas merveilleuse? Et comme notre salut découle de Sa grâce et non de nos oeuvres, la sainteté n’est pas essentielle pour le salut. Puisque la grâce de Dieu est merveilleuse, les fornicateurs et les adultères qui croient en Jésus sont sauvés».

Oubliez le verset qui dit que sans la sainteté, personne ne verra Dieu (Heb. 12:14). Ne vous occupez pas des paroles de Jésus qui disent que si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas au ciel et seuls ceux qui font la volonté de son père hériteront le royaume des cieux (Mat. 5:20, 7:21). Ne soyez pas ébranlé par ses dires selon lesquelles il faut se battre pour entrer par la porte étroite, la seule entrée de la vie et que ses vrais frères sont ceux qui écoutent et pratiquent les paroles de Dieu (Mat. 7:13-14, Luc 8:21). Ignorez le fait que Jacques avait enseigné que sans les œuvres, la foi était morte et qu’elle ne pouvait donc pas sauver (Jacques 2:14,17). Ne faites pas attention à l’avertissement de Paul disant que ceux qui pratiquent les oeuvres de la chair n’hériteront pas le royaume de Dieu (Gal. 5:20-21). Fermez vos yeux à la première épître de Jean qui parle des marques d’identification de vrais chrétiens. Et ignorez tous les passages bibliques du Nouveau Testament qui mettent l’accent sur ces mêmes vérités.

«Non, nous ne sommes pas comme les légalistes qui insistent trop sur les oeuvres. Nous avons découvert la vérité à propos de la grâce de Dieu».

Renier le Maitre.

Ces faux prophètes renient littéralement ( remarquez les titres utilisés par Jude) le seul Maître et Seigneur. Car, pour eux, l’obéissance est optionnelle pour ceux qui veulent aller au ciel et iI ne faut pas nécessairement que Jésus soit le Seigneur et Maître. Il renie donc ce qu’Il est par leurs enseignements et leurs styles de vie.

Pour ceux qui ne peuvent pas discerner, les slogans de la fausse grâce semblent bibliques, se basant sur les écrits de Paul ( sortis de leur contexte biblique): «Nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce!» «Gloire soit rendue à Dieu pour la liberté que nous avons en Christ!» Et même si «nous sommes infidèles, Lui, Il demeure fidèle!» La distorsion des paroles de Paul est aussi vieille que ses lettres. Voici l’avertissement de Pierre qu’il leur adresse comme il l’avait fait à leurs prédécesseurs

«Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé Paul vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres où il parle de ces choses dans lesquelles il y a des choses difficiles à comprendre dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres écritures pour leur propre ruine» (2 Pierre 3:15-16).

Pierre avait beaucoup à dire à propos de ceux qui tordent les écritures pour leur propre destruction. Tout le second chapitre de cette épître met en garde contre les «hérésies destructives» que les faux prophètes vont «introduire secrètement… et même renier le maître qui les a rachetés» (2 Pierre 2:1).

Une fois de plus, comment une doctrine qui renie le maître peut-elle être introduite secrètement? Evidemment, ces faux prophètes ne déclaraient pas publiquement: «Nous renions le Maître!»Non, ils renient le Maître en reniant Son rôle. Ils rabaissent la nécessité de l’obéissance. Pierre a écrit qu’ils «conduisaient les gens vers leurs sensualités et à cause de cela, la voix de la vérité était calomniée» (2:2). Ces faux prophètes soutiennent que quelqu’un peut pratiquer la sensualité» et être sauvé. Marcher selon les désirs de la chair était parfaitement acceptable; et donc: «Mais s’il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement, s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais s’il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur le monde des impies; s’il a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et Gomorrhe, les donnant comme exemple aux impies à venir; s’il a délivré le juste Lot, profondément attristé de la conduite des hommes sans frein dans leur dissolution (car ce juste, qui habitait au milieu d’eux, tourmentait journellement son âme, juste à cause de ce qu’il voyait et entendait de leurs oeuvres criminelles);le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement, ceux surtout qui vont après la chair dans un désir d’impureté et qui méprisent l’autorité» (2 Pierre 2: 4-10).

Totalement d’accord avec Paul et cela en termes clairs, appellent «injustes» «ceux qui suivent la chair dans ses désirs d’impureté». Ils vont droit en enfer, qu’ils se disent chrétiens ou pas.

Les faux prophètes ont mêmes écarter des vrais croyants de la voie de la sainteté; donc les souillant une fois de plus pour les retourner dans une condition spirituelle pire qu’avant leur salut:

«Avec des discours enflés de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par les dissolutions, ceux qui viennent à peine d’échapper des hommes qui vivent dans l’égarement; ils leur promettent la liberté quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. En effet, si après s’être retiré des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’égarent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition est pire que la première. Car mieux vaut n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connu, du saint commandement qui leur avait été donné. Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai: le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier» (2 Pierre 2:18-22)

De ce passage, nous avons meilleure compréhension du message des faux prophètes. Pierre a écrit qu’ils amorcent «par les désirs charnels, par la sensualité» et promettent une liberté qui en réalité amène à l’esclavage du péché. Leur message ressemble vraiment à celui des enseignan,ts modernes de la grâce qui ont redéfini la sainteté comme légalisme et l’obéissance comme une confiance dans les oeuvres. «Réjouissez-vous de la liberté que vous avez en Christ», disent-ils. «N’écoutez pas ces destructeurs de la grâce avec leurs listes de ce qu’il faut ou ne pas faire».

La conséquence est que même les vrais chrétiens sont séduits, ils se détournent la porte étroite et commencent à marcher vers la large route de la destruction. Pensant qu’ils ont découvert la grâce que Jésus offre et que Paul prêche, il ignore la liste ce qu’il faut ou ne pas faire que Jésus a donné dans le Sermon sur la Montagne ainsi que la liste exclusive des péchés dans toutes les épîtres de Paul.

Notez que les chrétiens à qui Pierre a écrit étaient ceux qui «venaient d’échapper» des mains de ceux qui vivent dans la corruption (2:18) et qui ne sont pas sauvés. Il avait dit la même chose encore dans le verset suivant, déclarant qu’ils «s’étaient échappés des souillures du monde par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ» (2:20). Ne vous trompez pas à ce propos. Ce n’était pas de gens qui pensaient devenir des chrétiens. Ils n’étaient pas non plus de faux chrétiens. C’était des gens qui étaient nés de nouveau et qui vivaient différemment qu’avant leur salut.

Mais ils «étaient séduits par des faux enseignements qui minimisent l’importance de la sainteté et qui insiste sur la fausse grâce. La conséquence est qu’ils se sont retrouvés «emprisonnés» par les «souillures du monde» et «vaincus» (2:20). Et maintenant, leur dernière situation est «pire que la dernière»(2: 20). Ils avaient connu avant la voie de la justice, mais maintenant, ils se sont détournés du «saint commandement» (2: 21).

Malheureusement, beaucoup de chrétiens aujourd’hui n’oint jamais «connu la voie de la justice»,parce qu’ils avaient reçu un faux évangile dès le début. Ils se réjouissaient de leur esclavage du péché pendant toute leur vie «chrétienne», pensant qu’ils se réjouissaient de la grâce merveilleuse de Dieu. A cet égard, ils sont différents de ceux dont Pierre parlait dans ses écrits. Ils ne sont pas de cochons lavés qui sont retournés dans le bourbier, ce sont des cochons qui n’ont jamais quitté le bourbier.

‘’Chatouillons nos oreilles’’

Comme aux temps de Paul, beaucoup de gens aujourd’hui écoutent les enseignants de la fausse grâce qui leur disent ce qu’ils veulent entendre, comme Paul l’avait prédit:

«Car Il viendra un temps où les hommes ne supporteront plus la sainte doctrine, ayant la démangeaison d’entendre les choses agréables, ils se donneront une foule des docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité et se tourneront vers les fables» (2 Tim. 4:3-4).

En clair, le temps dont parlait Paul est arrivé. Les gens aiment entendre les messages de l’amour merveilleux de Dieu, comment Jésus s’est chargé de leur péché, que le salut est un don gratuit, comment il est reçu par la foi et non par les oeuvres. Tout ceci est vrai. Mais c’est ici que la grâce de Dieu commence à être modifiée.

On nous dit aujourd’hui que la repentance n’est qu’un changement de pensée et ne résulte pas nécessairement en changement d’actes. Les gens peuvent croire en Jésus et continuer à vivre dans le péché. Ils peuvent être nés de nouveau et ne donner aucun signe extérieur de la présence du Saint-Esprit en eux. Les chrétiens peuvent vivre dans l’adultères et être fornicateurs sans que nous ne les jugions parce que nous ne connaissons pas leurs cœurs. Ceux qui soutiennent que les cieux ne sont réservés qu’à ceux qui sont saints sont des légalistes. La foi sans les oeuvres peut sauver. Ceux qui ne font pas la volonté de Dieu pourront toujours aller au ciel tant parce qu’ils avaient, verbalement, fait profession de foi en Christ. Si quelqu’un a de la foi, pendant une seule minute de sa vie, sa vie éternelle est garantie, peut importe s’il abandonne sa foi, devient athée, et retourne dans l’immoralité. Beaucoup de chrétiens ne sont pas différents des non chrétiens et sont placés dans une catégorie spéciale de ceux appelés «des chrétiens charnels».

Des mensonges comme ceux-ci et beaucoup d’autres ont été propagés auprès des millions des gens sans qu’ils ne s’en rendent compte…Voyons la citation suivante de certains enseignants très connus de nos jours, des gens dont les noms sont les plus cités dans les cercles chrétiens:

«Quelque temps après la campagne, l’évangéliste qui l’avait conduit à Christ abandonna la foi. Son mariage venait d’être brisé. Il erra à travers les Etats-Unis comme un animal et mourut finalement, ivrogne, dans un caniveau du sud de Chicago… Si vous avez reçu Jésus comme votre Sauveur, vous êtes toujours enfant de Dieu. Vous pouvez le renier, mais il ne vous reniera jamais».

Ceci est-il vrai? Jésus avait dit: «Quiconque me reniera devant les hommes, moi aussi, je le renierai devant mon père qui est dans les cieux» (Mat. 10:33). En plus, Paul avait écrit qu’aucun ivrogne n’héritera le royaume des cieux (1 Cor. 6:9-10).

Nous sommes sauvés parce qu’à un moment de notre vie nous avons exprimé notre foi au Seigneur qui peut tout endurer… Même si un chrétien, pour des raisons pratiques devient païen, son salut n’est pas perdu.

Notre salut est-il garanti éternellement si nous croyons juste «pour un moment»? Est-ce cela que Jésus voulait que nous croyions quand il disait:«Celui qui croire… sera sauvé» (Matt. 16:16). Si tel est le cas, nous devons aussi conclure que, si à moment ou à un autre nous avons cessé de croire, notre condamnation éternelle est scellée, car Jésus continue et dit «quiconque ne croira pas sera condamné» (Matt. 16:16).

Le même prédicateur populaire de la grâce, décidé à tordre les écritures pour qu‘elles s’accordent avec sa théologie, a réellement changé l’enfer pour que cela devienne les cieux.

«Quel est l’endroit qui représente les «ténèbres du dehors dans la parabole de Jésus? Etre dans les ténèbres du dehors, c’est être dans le royaume de Dieu mais en dehors du cercle des hommes et des femmes dont la fidélité sur terre leur a accordé un rang ou une position d’autorité».

Les ténèbres du dehors ne représentent donc pas un endroit réel, mais une sphère d’influence et de privilèges. Ce n’est pas un secteur géographique dans le royaume de Dieu où certains hommes et femmes sont tenus de rester. C’est simplement une figure de style décrivant leur rang inférieur ou leur statut dans le royaume des cieux.

Cet enseignant veut aussi nous faire croire que «les grincements des dents» ne symbolisent pas la douleur comme beaucoup l’ont toujours pensé? C’est, plutôt le symbole de la frustration que vont éprouver les chrétiens infidèles quand ils vont se rendre compte des récompenses qu’ils auraient pu gagner par leur obéissance terrestre:

Pendant que ceux qui seront déclarés fidèles vont se réjouir, ceux qui vont perdre vont pleurer. Alors que les uns célébreront pour leur fidélité, les autres, frustrés, grinceront les dents à cause de leur cupidité et leur courte vue.

Nous ne savons pas combien de temps dureront cette joie et ces tristesses. Ceux dont les oeuvres seront brûlées ne vont pas pleurer et grincer les temps éternellement.

Est-ce que ceci est vrai? Quand Jésus parlait de «ténèbres extérieures», parlait-il d’un endroit dans le ciel où les chrétiens infidèles et cupides vont pendant un temps pleurer et grincer les dents en regret des récompenses qu’ils auraient gagnées pour eux-mêmes? La réponse est claire: Mat. 8:10-12, 13:24-30, 36-43, 24:45-51, 25:14-30, Luc 13:22-28. Y aura t-il un seul cupide au ciel? Lisons I Cor. 6: 9-10, Eph. 5:3-6.

C’est surprenant de voir jusqu’où certains prédicateurs peuvent aller pour faire croire aux chrétiens qu’ils iront au ciel malgré leurs péchés, si graves soient-ils! Nous referant à l’avertissement de Paul à ceux qui pratiquent les oeuvres de la chair disant qu’ils n’hériteront pas le royaume des cieux, un prédicateur a dit, sur une station de radio bien connue:

«Hériter le royaume de Dieu, c’est parler du bonus que vous obtiendrez dans les cieux. Ce n’est pas la même chose qu’entrer au ciel. Ainsi, si vous ne faites pas de différence entre entrer et hériter, vous penserez que vous n’allez pas entrer dans les cieux à cause de ces problèmes (Il ne parle pas de péché). Mais vous pouvez perdre les bénéfices du royaume à cause d’eux».

Ceci est-il vrai? Faites la comparaison entre 1 cor. 6:9-10, 1 Cor. 15:50-54 ainsi que les paroles de Jésus dans Matthieu 25: 34-41.

Pendant que Jésus et Paul ont déclaré que ceux qui pratiquent l’adultère et la fornication n’hériteront pas le royaume des cieux, un influent prédicateur de télévision a dit:

«Mais les chrétiens peuvent toujours perdre des récompenses au ciel. En fait, nous ne pouvons que nous demander ce que certains chrétiens vont éprouver et expérimenter ce jour-là quand ils vont perdre leurs récompenses célestes à cause de l’engourdissement spirituel et autres conséquences de la fornication ou de l’adultère alors qu’ils étaient sur terre. Ce sera certainement un mauvais échange- perdre les récompenses célestes pour quelques futiles moments de plaisirs sexuels sur terre».

Un auditeur pose cette question à un autre prédicateur radiophonique célèbre:

Q. Je pensais que j’étais né de nouveau à l’âge de 15 ans. J’étais heureux et en sécurité en Christ. Mais avec le temps, le péché est entré dans ma vie et j’ai glissé vers le bas. Trois mariages, l’adultère, la boisson. Est- ce que j’étais né de nouveau?

R. Le fait que vous soyez perturbé m’indique que réellemen,t comme vous le dites, vous étiez né de nouveau il y a 15 ans.

Est- ce que le sentiment de culpabilité est un test pour l’authentification du salut de qu’un? Lisez Romains 2: 14-15 pour la réponse. Les ivrognes et les adultères sont-ils sauvés? Je crois que maintenant tu en connais la réponse.

Pourquoi Dieu n’arrete t-il pas les faux enseignants et prophetes?

Sous l’Ancien Testament, il y a avait aussi des faux prophètes qui se levaient pour séduire le peuple de Dieu. Eux aussi étaient connus par leurs fruits. Leurs oeuvres et leurs lèvres ont témoigné de leur impureté intérieure, et alors qu’ils réduisaient la nécessité de la sainteté, ils écartaient le peuple de l’obéissance totale à Dieu.

Nous pouvons demander pourquoi Dieu n’arrête t-il pas tout faux prophète ou enseignant ou du moins les faire taire lorsqu’ils font quelques déclarations bibliques qui changent la grâce de Dieu licence pour le péché. La réponse se retrouve peut-être dans la parole de Dieu à travers un de ses véritables prophètes, Moïse:

«S’il se lève au milieu de toi un prophète ou un songeur qui t’annonce un signe ou un prodige et qu’il y ait accomplissement du signe ou du prodige dont il t’a parlé en disant: Allons après d’autres dieux – des dieux que tu ne connais point- et servons-les! tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur, car c’est l’éternel, votre Dieu, qui vous met à l’épreuve pour savoir si vous aimez l’Eternel, votre Dieu, de tout votre cœur et tout votre âme. Vous irez après l’Eternel, votre Dieu, et vous Le craindrez; vous observerez ces commandements et vous obéirez à Sa voix, vous Le servirez et vous vous attacherez à Lui. Ce prophète ou ce songeur sera puni de mort car il a parlé de révolte contre l’Eternel, votre Dieu, qui vous a fait sortir du pays de l’Egypte et vous a délivrés de la maison de la servitude et il a voulu te détourner de la voie dans laquelle l’Eternel, ton Dieu t’a ordonné de marcher. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi» (Deut. 13:1-5).

Est-ce que c’est Dieu qui permet au faux prophète de propager ses fausses doctrines comme moyens pour nous tester? Qu’est ce qui est dit lorsque nous sommes attirés par des enseignements qui nous plaisent en ce qui concerne le péché et qui même nous éloignent du sentier de la justice? Une pensée sobre en effet!

Que doit faire toute personne qui sait discerner? Sous l’ancien testament, le commandement était qu’on devait enlever du milieu d’eux tous ceux qui avaient essayé d’éloigner le peuple du chemin que le Seigneur leur avait tracé. La mort était la punition.

L’église n’a pas évidemment le droit d’infliger la peine capitale mais cela ne signifie pas que nous devrions tolérer les faux prophètes parmi nous. Ils doivent, au moins être confrontés et corrigés, dans l’amour, dans le cas où ils seraient simplement coupables d’erreurs à cause de l’ignorance biblique. Beaucoup ne répètent que ce qu’ils connaissent à partir de la lecture du livre écrit par quelqu’un d’autre. Ceux qui refusent de cesser la propagation de leurs hérésies doivent être exposés et ne plus être supportés, de mêmes que leurs «ministères» (3 Jean :9-10). Peu vont survivre si les gens arrêtent de leur donner de l’argent et d’acheter les livres et cassettes.

Mais soyez sûr de ce que quoi que nous fassions, il y aura toujours de faux prophètes jusqu’à la fin car la bible le prédit (1 Tim 4:1-3, 2 Tim. 3:13, 4:3-4). Paul les avait succinctement décrits dans son avertissement aux chrétiens de Rome comme étant des hommes qui ne sont pas esclaves de notre Seigneur Jésus-Christ, et ceci les marquent comme de païens. Prenons garde!

«Je vous exhorte, frères à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu. Eloignez-vous d’eux. Car de tels hommes ne servent point Christ, notre Seigneur, mais leur propre ventre, et par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples» (Romains 16:17-18).

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Le Plus Grand Mensonge Sur L’evangile » attention aux faux prophetes

La Sanctification: La sainteté qui rend parfait

HUIT

«Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger (Matt. 11:28-30)

Très peu de chrétiens pourront discuter le fait que le passage ci-haut soit une invitation pour le salut, et cela sortant des lèvres de Jésus. Ce passage est fréquemment utilisé pour les sermons d’évangélisation. Jésus offrait du repos à ceux qui étaient fatigués. Il ne parlait certainement pas du repos physique pour ceux qui étaient physiquement fatigués. Au contraire, il leur promettait le repos le repos de l’âme ( v.29), à ceux qui sont chargés de péchés et de culpabilité. Il leur offrait le salut. Mais comment ce salut est-il reçu? Jésus avait dit qu’on le recevait en prenant sur soi son joug.

L’interprétation la plus antinomique de ce que Jésus voulait dire par joug est peut-être la suivante: Jésus était fatigué de porter deux fardeaux. Il voulait nous en donner un. La preuve de cette interprétation est que Jésus parle de mon joug montrant que cela devait être un joug sur son cou.

«Et évidemment», pense l’antinomique, «Jésus ne peut pas vouloir dire qu’il veut transférer ce joug de son cou au mien. Il doit être fatigué de porter un joug destiné à deux bœufs. Il veut donc que je sois sous le même «joug» que Lui, dans la foi, inséparablement joints sur notre chemin vers le ciel».

Cette interprétation tirée de l’imagination est totalement à coté. Prendre le joug de Jésus est le symbole de la soumission à son autorité. Il n’a pas un double jougs autour de son cou et qu’il veut nous faire porter aussi. Lui, le Maître, tient dans ses mains un joug, débout devant tous les taureaux sauvages qui gémissent sous le fardeau d’une lourde culpabilité, le joug du péché. Il leur crie:«Si vous voulez du repos, vous ne pouvez l’avoir que d’une seule manière. Prenez mon joug. Je veux être votre maître, mais vous devez vous soumettre à moi. Devenez mes disciples et venez apprendre auprès de moi et ce lourd fardeau sur vos épaules sera enlevé. Le joug que je mettrai sur vous sera facile et le fardeau que je vous donnerai sera léger, car mon Esprit Saint vous aidera à m’obéir. Dès que vous avez cru en moi et que vous vous êtes soumis à ma seigneurie, vous allez spirituellement naître de nouveau. Alors, mes commandements ne pèseront pas» ( 1 Jean 5: 3).

«Porter le joug» symbolise la soumission à l’autorité d’une autre personne. La bible utilise fréquemment l’image du joug de cette façon[1].Ceux qui croient véritablement en Jésus se soumettent à son autorité. Le bœuf sous le joug n’a qu’une raison pour laquelle il existe: le service de son maître. Il peut ne pas savoir ce que son maître veut exactement qu’il fasse, mais sa volonté est soumise. Il est prêt à aller au travail.

La SanctificationdDefinie.

Ce chapitre parle de la sanctification, ou de l’expérience de croissance dans la sainteté par ceux qui sont nés de nouveau. Etre sanctifié signifie, «être mis à part pour un usage saint». C’est donc un mot qui décrit de la belle manière le plan de Dieu pour chaque chrétien. Le Nouveau Testament utilise le mot dans deux temps: la présent et le passé. Les chrétiens qui ont été sanctifiés et ceux qui sont sanctifiés. Le temps passé révèle l’intention de Dieu- Il nous a pardonné nos péchés et nous a donné le Saint-Esprit[2] pour nous mettre à part pour un usage saint. Le temps présent indique le processus continuel de l’accomplissement de l’intention de Dieu: nous sommes continuellement et progressivement utilisés pour les saints desseins [3] de Dieu.

Malheureusement, pour beaucoup de chrétiens, la sanctification n’est rien que théorie, parce qu’ils ne sont jamais nés de nouveau, ce qui est absolument essentiel pour la sanctification. Cependant, beaucoup croient qu’ils sont justes en Christ même s’il n’y a aucune preuve de sanctification dans leur vie. La Bible nous dit que la sanctification vient avec la justice:

Mais par ce qu’il avait fait, vous êtes en Jésus-Christ qui est devenu pour nous justice et sanctification, et salut… Et tels étaient certains d’entre vous, mais vous avez été lavés, mais vous avez été justifiés, mais vous avez été sanctifiés, au nom de Seigneur Jésus et de l’Esprit de notre Dieu. (1 Corin. 1:30; 6:11).

Jean avait écritdans 1 Jean 2:29; 3:7

«Et si vous savez qu’il est juste, reconnaissez que quiconque pratique la justice est né de lui. Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste comme lui même est juste».

Beaucoup de chrétiens professant seront heureux d’entendre des sermons qui sont dans la catégorie de «sermons de la sanctification», à travers lesquels il leur sera recommandé de soumettre divers aspects de leur vie à la seigneurie du Christ. Cependant, écouter ces sermons devient une fin en soi parce qu’ils ne cherchent vraiment pas à soumettre un quelconque aspect de la vie à la seigneurie de Christ, spécialement s’il faut un renoncement personnel pour y arriver. Et pourtant, ils sont, d’une façon ou d’une autre, convaincus qu’il y a quelque vertu à les écouter, qu’il y ait un changement conséquent ou pas. Jacques avait mis en garde concernant cet état de choses:

«Mettez en pratique la parole et ne vous bornez pas à l’écouter, vous trompant vous-mêmes par des faux raisonnements». (Jac. 1:22)

Les auditeurs qui ne sont pas des pratiquants sont égarés parce qu’ils croient qu’ils sont sauvés alors qu’ils ne le sont pas. Ces types de chrétiens sont la cause principale de frustration des véritables pasteurs qui se demandent pourquoi les gens dans leurs congrégations ne changent jamais et ne font pas montrent d’une certaine croissance dans la sainteté. La raison est simple: ces gens n’ont jamais acceptéle joug de Jésus et ne sont jamais nés de nouveau. Ils peuvent penser être nés de nouveau parce qu’un jour, qu’ils avaient fait la prière de salut et qui comprennent que le salut s’obtient par la grâce et non par les œuvres. Mais ils ne le sont pas car ils ne se sont jamais soumis à Jésus-Christ. Toute tentative pour les amener à agir comme Christ sera totalement inutile tant que ce premier pas n’est pas franchi.

La base de la sanctification est la soumission à Dieu; il n’y aura jamais de sanctification dans la vie de qui que ce soit sans la soumission. Mais si nous sommes soumis, le processus de sanctification commence pendant que nous apprenons la volonté de Dieu et que nous grandissons dans la vérité spirituelle. Nous prenons d’abord son joug et ensuite, nous allons vers lui pour apprendre (Mat 11: 29). Nous «croissons dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Suveur Jésus-Christ» (2 Pierre 3:18).

Au début, nous ne connaissons pas vraiment la volonté de Dieu, ni tout ce qu’il a fait pour nous. Nous comprenons encore moins tout ce qui doit changer dans notre vie. Mais Paul avait écrit, nous «essayons d’apprendre ce qui plait au Seigneur» (Ephés. 5:10). C’est pour cela que les prières de Paul pour les chrétiens sont des demandes pour qu’ils croissent dans leurs connaissances et intelligence [4] spirituelles. Voilà pourquoi Paul avertissait toujours ses lecteurs par ces mots: «Savez-vous…» [5]. Il pensait que les chrétiens à qui il écrivait agiraient autrement s’ils connaissaient quelques vérités théologiques, telle leurs corps étaient les temples du Saint-Esprit.

Il est donc important que les disciples de Christ se disposent à apprendre toutes les vérités spirituelles que Dieu a mises à leur disposition. Ils doivent étudier les écritures eux-mêmes parce que les véritables disciples de Christ auront le désir d’apprendre les choses spirituelles. Ils doivent être disposés à se soumettre aux instructions de ceux que Dieu a appelés pour leur enseigner Sa Parole. Ils doivent être membres d’une église locale dont la vision est de faire de ses membres les disciples de Christ. C’est ce que Jésus veut. Il avait dit: «Allez et faites des disciples… leur apprenant à observer ce que je vous ai ordonné» (Mat28:19-20). Les vrais disciples apprennent.

Tendre vers la perfection.

Paul avait écrit dans sa seconde lettre aux Corinthiens:«Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu» (2 Corinth. 7:1).Ceci nous montre que les vrais croyants ne sont pas nécessairement parfaits comme certains extrémistes le croient. Les souillures de la chair et de l’esprit peuvent être trouvées dans la vie de vrais chrétiens. Nous devons cependant lire les paroles de Paul dans le contexte du Nouveau Testament. Bien que les vrais chrétiens puissent de fois être souillés, leur caractéristique dominante est la justice. Notez bien que Paul n’ a pas dit à ses lecteurs de commencer à se comporter comme des saints. Au contraire, il leur a demandé de parfaire leur sainteté. Vous ne pouvez parfaire que ce que vous faites déjà assez bien. Les paroles de Paul indiquent que les chrétiens de Corinthe vivaient déjà dans la sainteté qu’il leur fallait maintenant parfaire. C’est ce que la sanctification biblique signifie – parfaire la sainteté.

Les paroles de Paul nous aident aussi à comprendre que le processus de sanctification dans notre vie n’est pas quelque chose que Dieu accomplit sans nous. Nous devons nous purifier nous-mêmes de toutes souillures charnelles et spirituelles. L’auteur du livre des Hébreux avait écrit: «recherchez la sanctification, sans laquelle personne ne verra Dieu» (Heb. 12:14). Dieu n’ignore pas notre libre arbitre et les écritures sont claires sur notre responsabilité dans le processus de sanctification [6].

De l’autre coté, nous ne devons pas penser que la sanctification est quelque chose que nous puissions réaliser sans l’implication de Dieu.

Paul aussi avait écrit:«Car je suis sûr cette même chose, celui qui a commencé cette bonne œuvre va la rendre parfaite pour le jour du Seigneur Jésus-Christ» (Phil 1: 6). L’équilibre entre notre rôle et celui de Dieu est peut-être mieux exprimé par Paul dans Philippiens 2:12-13:

«Ainsi bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir».

Paul écrivait aux vrais chrétiens, ceux qui obéissaient même en son absence. Il est évident que Dieu oeuvrait en eux, à travers son Esprit qui demeurait en eux. Ils avaient donc l’obligation solennelle de coopérer avec tout ce qu’Il faisait dans leurs vies. La sanctification s’opère lorsque nous coopérons avec Dieu.

La Chronologie de la Sanctification.

Dans ce chapitre et celui qui suit, nous allons voir le processus de la sanctification et comment nous y sommes impliqués, Dieu et nous. Commençons dès le début.

L’œuvre de Dieu avait commencé longtemps avant que qui que ce soit ne soit sanctifié. Il avait prédestiné le plan de salut à travers son Fils, qui l’a accompli, mourant pour nos péchés et ressuscitant de la mort. A travers le messager envoyé par Dieu qui a annoncé la Bonne Nouvelle et par la conviction de la puissance du Saint-Esprit, le pêcheur est éveillé, convaincu de son péché et éprouve le besoin du salut.

Lorsqu’on est convaincu, la responsabilité humaine intervient. Nous avons un choix à faire et la seule réponse appropriée de notre coté, c’est de nous repentir de nos péchés et de croire en Jésus-Christ [7]. Ainsi, notre responsabilité, non celle de Dieu, est de nous repentir et de croire.

Cependant, dès que nous nous repentons et que nous croyons à l’évangile, Dieu se met de nouveau en action. Il demeure en nous immédiatement, à travers le Saint-Esprit, régénérant nos esprits et brisant le pouvoir du péché dans nos vies en même temps qu’il nous libère de sa prise. Nos esprits naissent de nouveau, sont récréés à la ressemblance de Christ. Et nous devenons de nouvelles créatures (1 Pierre 1:3, Eph. 4:24, 2 Cor. 5:17). Dieu devient notre père spirituel.

Il en résulte une manifestation d’un degré de sainteté dans la vie du nouveau croyant. En partant des écritures telles 1 Cor. 6:9-10, Gal. 5:-19-21; Eph.5:5-6 et Apoc 3:15, nous pouvons être sûrs que la nouvelle naissance met fin à la pratique de certains péchés graves comme la fornication, l’adultère, l’immoralité, l’impureté, la sensualité, être efféminé, l’homosexualité, la convoitise, le vol, l’escroquerie, l’ivrognerie, la traîtrise, l’inimitié, la colère, les disputes, la jalousie, les querelles, les dissensions, les divisions, l’envie, l’idolâtrie, la sorcellerie, le meurtre et le mensonge.

Ceci ne veut pas dire qu’un vrai chrétien ne peut pas commettre l’un de ces péchés. Tout croyant peut, s’il le décide, commettre l’un de ces péchés car Dieu ne lui a pas enlevé sa volonté. Mais il va découvrir qu’il possède en lui une résistance et une haine du péché qu’iln’avait pas avant. Sa capacité de résister à la tentation a été accrue considérablement.

S’il se laisse entraîner par la tentation, il va se sentir grandement coupable et triste tant qu’il n’aura pas confessé son péché à Dieu. En plus, la pratique de tel péché est la garantie qu’une telle personne n’héritera point du royaume de Dieu, comme le disent les écritures.

Tous les peches sont-ils Egaux Devant Dieu?

Certains disent que tous «les péchés sont égaux», et donc disent que la pratique habituelle et sans repentance des péchés ci-haut mentionnés ne peut être considérée comme différente de la pratique habituelle et sans repentance de tout autre péché. Cette logique ne change cependant nullement les écritures que nous avons données, ni ne donne plus de force à tout argument contraire à ce que j’ai dit. Si tous les péchés sont égaux devant Dieu, nous devons étendre la liste exclusive de Paul et y inclure tout péché, et conclure que personne n’est réellement sauvée! Et pourtant, Dieu merci, l’ingratitude, les soucis et le sommeil pendant les sermons ne sont pas dans aucune liste de Paul.

En clair, tous les péchés ne sont pas égaux devant Dieu. Jésus avait parlé de plus petit et (et donc logiquement) de plus grands commandements (Matt 5:19). Il avait parlé d’ «un plus grand péché», et donc ( par déduction) d’un plus petit péché (Jean 19:11). Il considérait un commandement comme «le plus grand et le plus important» (Matt. 22: 38) et un autre qui vient tout de suite après le premier cité. Il avait fait mention d’un péché qui est le seul qui ne soit pardonnable (Matt. 12:31-32). Il reprenait les pharisiens qui négligeaient «les plus importantes provisions de la loi: la miséricorde et la fidélité» et qui insistaient sur les requis les moins signifiants de la loi tel que la dîme (Matt. 23:23).

Le fait que certains péchés soient plus terribles aux yeux de Dieu se reflète dans la Loi de Moïse où certaines transgressions attirent de punitions plus sévères. Nous constatons aussi que Dieu avait donné au début aux enfants d’Israël dix commandements au lieu de onze ou de quarante. Ceci indique que Dieu considère que certains commandements sont plus importants que les autres.Dans Ezéchiel 8, nous voyons comment Dieu a montré à Ezéchiel quatre scènes successives de certains péchés pratiqués en Israël. Chacune de ces pratiques pécheresses était considérée comme étant «plus abomination» que la précédente.

L’apôtre Jean dit qu’il y a un péché qui «ne conduit pas à la mort» et un autre qui conduit à la mort (1 Jean 5:16-17 ). Il est donc clair que tous les péchés ne sont pas égaux devant Dieu. Tout péché nous sépare de Dieu et tout péché attriste Dieu, mais tous les péchés ne sont pas de même gravité devant Lui. Chacun sait que le meurtre et regarder autrui de mauvais œil sont tous deux mauvais. Chacun sait aussi que le premier est plus sérieux que le dernier.

La transformation initiale et Continuelle.

Si vous êtes né de nouveau, Dieu a résolu ce qui était grave pour Lui. Vous avez fait l’expérience de la transformation initiale. Son but est votre perfection afin de connaître la transformation continuelle.

Le graphique suivant illustre ceci:


Les trois quarts à gauche du graphique représentent toute l’humanité, divisée en deux groupes: les païens et les sauvés. Il n’y a évidemment pas d’autres catégories. Vous êtes dans l’une ou dans l’autre. En allant de gauche à droite, vous progressez de la méchanceté à la sainteté. La catégorie des PAÏENS comprend les gens les plus méchants (à l’extrême gauche) et les moins méchants (à l’extrême droite de la colonne des PAÏENS). Tous les non chrétiens n’ont pas le même niveau de méchanceté. Cependant, la différence qui se fait lorsqu’on traverse la ligne de la conversion est très grande, c’est pour cela que la ligne de la conversion est si sombre. Il n’y a pas de «ligne fine»entre les chrétiens et les non chrétiens. L’apôtre Jean avait écrit que le différence entre les païens et les chrétiens est claire (1 Jean 3:10).

Puisque le chrétien est sanctifié par sa coopération avec le Saint-Esprit, il va progresser vers la droite, se rapprochant de la troisième partie du graphique, qui est LA PERFECTION. Jusqu’à ce présent, seul Dieu est parfait. Vous pouvez constater que dans la colonne des NON SAUVES, j’ai fait la liste des péchés qui, lorsqu’ils sont pratiqués, donnent la preuve qu’on n’est pas né de nouveau, et certains passages bibliques le disent aussi.

Dans la colonne des CHRETIENS, j’ai donné le fruit de l’Esprit et certains passages bibliques adéquats. Le fruit peut arriver à maturité et mûrir. Tel est le cas de fruit de l’esprit dans nos vies. Nous pouvons tous croître dans l’amour, la patience, l’amour, etc.

J’espère que vous ne vous retrouvez pas dans la description donnée dans la colonne des païens. Si tel est le cas, vous devez vous repentir, croire en Jésus-Christ et traverser la ligne de conversion. Si vous le faites, vous allez immédiatement naître de nouveau et expérimenter la transformation initiale.

Dès qu’on est né de nouveau, Dieu commence son œuvre continuel de transformation à travers beaucoup de moyens que nous allons voir. Nous devons d’abord comprendre que le succès de Dieu dépend de notre coopération. Il ne néglige pas notre volonté. D’une autre part, il offre beaucoup de choses pour nous motiver à coopérer.

Qu’est-ce qui nous motive à lutter contre le péché et à devenir de plus en plus semblable à Christ? Il y a au moins trois motivations que Dieu nous apporte: l’amour, l’espoir et la crainte. Toutes ces motivations sont légitimes et bibliques. Et d’une façon spécifique, ce sont: (1) L’amour de Dieu, (2) l’espoir de récompense, (3) La crainte de la discipline.

L’amour de Dieu.

L’obéissance qui jaillit de l’amour semble être le genre d’obéissance à Dieu le plus élevé et le plus plaisant. L’idéal serait que nous obéissions à Dieu simplement parce que nous l’aimons et tout chrétien devait y arriver jusqu’à un certain niveau. Jésus avait parlé de l’obéissance par amour, disant:

«Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime; et celui qui m’aime sera aimé de mon père, je l’aimerai et je me ferai connaître à lui».Jean 14:15,21)

De même, dans 1 Jean 5: 3, il est dit:

«Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles».

Comment pouvons-nous ne pas l’aimer lorsque nous comprenons ce qu’Il a fait pour nous? Comment ne pouvons-nous pas éprouver de la gratitude pour son merveilleux reniement pour nous? Comment ne pouvons-nous pas chercher à lui plaire, lui qui nous a tellement aimés»?

Imaginons un instant que vous êtes en train de traverser une rue à un endroit où la circulation est intense. Et sans faire attention, vous vous engagez sur la voie alors qu’arrive un bus. Un autre piéton se jette sur vous, vous pousse de toute force hors de la chaussée, mais-lui même est renversé par un bus. Il est amené d’urgence à l’hôpital où vous apprenez qu’il sera confiné sur sa chaise roulante toute sa vie. N’allez-vous pas éprouver de la gratitude envers celui qui vous a sauvé au péril de sa vie?

Ne vous sentirez-vous pas obligé de réparer ce que vous ne pouvez nullement réparer? Votre amour pour celui qui vous a montré tant d’amour vous poussera à faire tout ce que vous pouvez pour lui plaire. S’il désire quelque chose, vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour le lui obtenir. Il en est ainsi pour ceux qui croient en Jésus. Il leur est impossible de ne pas l’aimer, et puisqu’ils l’aiment, ils luttent pour lui plaire en lui obéissant.

L’esperance de la recompense.

La deuxième motivation à la disposition de ceux qui Lui obéissent est l’espérance de la récompense. En clair, le salut nous est accordé par la grâce de Dieu. Ceci ne signifie pas que les autres récompenses ne nous sont pas accordées à cause de nos œuvres. Les bénédictions, tant présentes qu’à venir, nous sont continuellement promises comme récompenses à celui qui obéit. Paul écrivait: «… tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle à venir» (I Tim. 4:8). En effet, Dieu est le «rémunérateur de ceux qui le Cherchent» (Héb. 11:6).

L’espérance de la rémunération peut être considérée comme une motivation égoïste, difficilement comparable à celle de l’amour de Dieu. Ne pensez-vous pas que Dieu préférerait que nous le servions parce que nous l’aimons plutôt que de le faire pour un bénéfice personnel (comme il est clairement indiqué dans le témoignage de Job)?

Je pense qu’il en est ainsi. Dieu est le premier à avoir initier le programme de rémunération de l’obéissance. Comme tout parent, Il aurait voulu que ses enfants lui obéissent, mus par l’amour pur. Mais, il sait, comme beaucoup de parents, que l’amour filial n’est pas suffisant. Fréquemment, les parents promettent des récompenses à leurs enfants pour les bons comportements et cela marche. Par ailleurs, les récompenses terrestres que nous recevons glorifient la bonté de Dieu qui à son tour aime bénir ses enfants.

Nous devons aussi avoir dans notre pensée que l’égoïsme, c’est se servir au détriment des autres. Donc, ce n’est pas tout ce qui profite à soi-même qui est nécessairement de l’égoïsme.

Sans la moindre désapprobation, la Bible décrit les vrais chrétiens comme ceux qui «par la persévérance à bien faire, cherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité» (Romains 2:7). Beaucoup d’entre nous, je crois, avons cru en Jésus pour nous-mêmes. Nous voulons aller au ciel et non en enfer. Et pourtant, notre acte de croyance en Christ peut difficilement être considéré comme un acte égoïste. Le fait que nous ayons reçu la vie éternelle n’a pas empêché quelqu’un d’autre de recevoir la même bénédiction. Dans tous les cas, le fait que nous ayons reçu la vie éternelle a augmenté la possibilité pour d’autres d’être sauvés. Par conséquent, recevoir le salut parce qu’on se préoccupe de soi-même ne peut être considéré comme de l’égoïsme. Il en est de même des récompenses que Dieu a promises à ceux qui sont pieux.

Ils ne les reçoivent pas au détriment des autres. Et, la grâce et les bénédictions de Dieu ne sont pas limitées. Nous ne faisons pas la compétition entre nous pour une miette de pain.

Ceci étant, désirer les récompenses ne doit pas être considéré comme péché, mauvais, égoïste, spécialement si Dieu est l’initiateur et celui qui a promis les récompenses. Si c’est mauvais de désirer ce que Dieu nous a promis, alors Il serait coupable de nous tenter à faire le mal et ceci ferait de lui un pécheur. Ceci, évidemment, est impossible.

Remunérations selon les oeuvres.

Dans toute la Bible, les récompenses spéciales sont promises à ceux qui sont pieux pour leur obéissance. Nous savons par exemple que dans le royaume à venir, quand Jésus reviendra, Dieu va récompenser chacun selon ses actes:

«Car le Fils de l’Homme doit venir dans la gloire de son père, avec ses anges; alors il rendra à chacun selon ses œuvres» (Matt.16:27).

«Voici, je viens bientôt et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce que est son œuvre» (Apoc.22:12).

Les récompenses et la rétribution dont Jésus parle ici n’excluent pas le salaire que tout le monde, chrétiens ou païens, va recevoir: le ciel ou l’enfer. La paie promise comprend aussi les récompenses spécifiques et individuelles que chacun va recevoir sur base de ses œuvres. Paul, parlant de leur ministère, Apollo et lui, dit:

«Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux; Chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail» (1 Cor. 3:8; 9-15).

Nos récompenses dans le futur seront le résultat de nos travaux, compte tenu de nos dons particuliers, talents et opportunités. Jésus dans sa parabole de talents montre ceci clairement ( Mat. 25: 14-30). Dieu attend beaucoup plus de ceux à qui il a beaucoup donné. Jésus a dit dans Luc 12:48:«… et on exigera d’avantage de celui à qui l’on a beaucoup confié».

Le temps de la recompense.

Les écritures ne disent pas clairement quand les saints seront rétribués. Certaines promesses sont pour la vie présente alors que d’autres concernent la vie à venir. Certaines sont ambiguës. Voyons d’abord quelques passages bibliques qui promettent des récompenses dans cette vie:

«Honore ton père et ta mère ( c’est le premier commandement avec promesse) afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre» (Ephes. 6:2-3)

«Ne jugez point et vous ne serez point jugés; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés; absolvez et vous serez absous. Donnez, et il vous sera donné; on [8] versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis» (Luc 6:37-38)

«Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses» (1 Pierre 3:10).

«Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité» (Jac.1:25).

Voici quelques exemples de promesses qui vont se réaliser dans notre vie à venir:

«Mais lorsque tu donneras un festin, invite les pauvres, les estropiés, les boiteux et les aveugles. Et tu seras heureux de ce qu’ils ne peuvent pas te rendre la pareille; car elle te sera rendue à la ressuscitation des justes» (Luc 13:13-14).

«Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous» (Mat.5:12).

«Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumônes. Faites-vous des bourses qui ne s’usent point, un trésor inépuisable dans les cieux, où le voleur n’approche point, où la teigne ne détruit point» (Luc 12:33).

Quelles sont ces récompenses célestes qui sont gardées pour nous? Seul Dieu les connaît. Ces récompenses sont autant vagues pour nous que le ciel même. Les récompenses terrestres cependant doivent être comprises comme toute chose qui est une bénédiction pour nous. Ne limitez pas les bénédictions de Dieu aux simples joies intérieures ou sensations physiques.

Voici, finalement, quelques récompenses dont le temps d’accomplissement est ambigü:

«Mais, aimez vos ennemis; prêtez sansrien espérer. Et votre récompense sera très grande et vous serez fils du très haut car il est bon pour les ingrats et pour les méchants» (Luc 6:35)

«Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret; et ton père, qui voit dans le secret te le rendra. Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton père qui est là dans le lieu secret; et ton père, qui voit dans le secret, te le rendra. Mais quand tu jeunes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeunes, mais à ton père qui est là dans le lieu secret; et ton père qui voit dans le secret te le rendra» (Matt. 6:3-4; 6, 17-18).

«Servez-le avec empressement comme servant le Seigneur et non des hommes, sachant que chacun, soit esclave, soit, libre, recevra du Seigneur selon ce qu’il aura fait de bien» (Eph. 6:7-8)

Dieu enregistre toutes les bonnes actions, même les moindre afin de les récompenser.

«Et quiconque vous donnera à boire unverre d’eau en mon nom parce que vous appartenez à Christ, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense» (Marc 9:41)

Désirez-vous vous réjouir de plus de bénédictions de votre père céleste, tant maintenant qu’au ciel? Bien sûr que vous le désirez! Alors, obéissez plus qu’avant et vous serez rétribué comme Jésus l’avait dit:

«Et il répondit: heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la garde» (Luc 11:28).

La crainte de la discipline.

A part l’amour de Dieu et l’espérance de la rétribution, Dieu a au moins une autre manière pour motiver ses enfants à l’obéissance: à travers la crainte de la discipline. Je m’imagine que ce troisième type de motivation est celui que Dieu utilise le moins. Cependant, il est valide et biblique. La plupart de parents utilisent les trois moyens pour motiver leurs enfants à l’obéissance et aucun d’eux ne peut être blâmé.

Et Encore, certains affirment que la crainte de Dieu ne peut pas aller de pair avec l’amour de Dieu. La Bible ne dit-elle pas«L’amour parfait enlève toute crainte» (1 Jean 4:18)? La peur dont Paul parlait et qui est contraire à l’amour n’est pas la crainte de la sainte révérence de Dieu. C’est la crainte de la punition éternelle qui commence «le jour de jugement» (1 Jean 4:17). Ayant compris et reçu l’amour de Dieu et demeurant dans son amour (Jean 15:10), nous n’avons pas à craindre l’enfer que nous méritions auparavant.

Aimer et craindre Dieu ne sont pas incompatibles, selon le Nouveau Testament. Il est ordonné aux chrétiens de craindre Dieu (Eph. 5:21). On leur dit d’être soumis les uns aux autres«dans la crainte du Christ» (2 Corinth. 7:1), de marcher dans leur salut dans la crainte et le tremblement et de parfaire leur sainteté dans la «crainte de Dieu» (2 Cor. 7:1)

Pierre avait averti les destinataires de sa deuxième lettre à se conduire avec crainte, durant leur séjour terrestre, sachant que Dieu jugera impartialement chacun d’eux selon ses œuvres(1 Pierre1:17).

La discipline à Corinthe.

Malheureusement, la discipline de Dieu est un concept étrange pour beaucoup de chrétiens mais il n’est nullement étrange à la Bible. De Adam et Eve à Ananias et Saphira, des Israélites qui sont morts dans le désert aux chrétiens qui étaient malades à Corinthe, on retrouve la discipline de Dieu dans la Bible. De fois, Sa discipline peut être sévère lorsqu’il y a une bonne raison. Regardez cette parole importante de Paul aux Corinthiens:

«C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et qu’il boive de la coupe; car celuiqui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’ infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts. Si nous nous jugeons nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde.» (1 Corinth. 11:27-32)

Notez d’abord, comme résultat de la discipline de Dieu dont Paul parle ici, beaucoup de corinthiens étaient faibles, malades et certains même morts.

Quelle est la raison du jugement de Dieu? Ils prenaient part au repas de Seigneur «indignement» (11:27). Qu’est-ce que Paul voulait dire par-là? En suivant le contexte, nous pouvons conclure qu’il parlait du repas du Seigneur qu’ils prenaient indignement alors qu’ils étaient dans la désobéissance envers Dieu. Paul avait écrit par exemple que nous devrions nous examiner individuellement avant la communion et nous avertit que nous nous mettons en danger de jugement si nous «ne nousexaminons pas comme il faut»(11: 29). Il paraît donc juste de dire que «bien se juger soi-même» équivaut à d’autres phrases dans ce texte, comme celles qui disent que nous devons nous examiner et nous juger nous-mêmes. Nous savons que ce sont les «œuvres du corps» qui nous met dans le trouble ( Romains 8:12-14; Cor. 9:27). «Bien se juger le corps» doit signifier reconnaître et soumettre la nature pécheresse qui lutte contre le Saint-Esprit. Nous pouvons éviter le jugement de Dieu si nous nous jugeons nous-mêmes, ce qui signifie ne pas nous adonner à la nature pécheresse et confesser nos péchés, si besoin se fait sentir.

Un Chrétien peut-il aller en Enfer?

Dieu nous discipline, dit Paul, «afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde» (11: 32). Evidemment, le monde sera condamné éternellement. Donc Dieu punit les chrétiens pécheurs afin qu’ils n’aillent pas en enfer ( montrant une fois de plus que le ciel est seulement un lieu saint).

Ceci soulève un certain nombre de questions. La première est la suivante: Existe t-il réellement un danger pour un véritable chrétien d’aller en enfer?

La réponse est oui. Si un chrétien se remet à la pratique des ces «péchés exclusifs», ceux dont la pratique garantie l’exclusion du royaume de Dieu (1 Cor. 5:11; 6:9-10; Gal. 5:19-21;Eph. 5:5-6), il se prive la vie éternelle. Dieu n’a pas enlevé notre volonté ni notre capacité de pécher. Contrairement à ce que plusieurs enseignants modernes disent, la Bible enseigne que tout chrétien qui tombe régulièrement dans la vieille nature pécheresse que les écritures appellent chair court le danger de la mort éternelle. Paul, dans sa lettre aux Corinthiens, avait dit:

«Ainsi donc, frères, nous ne sommes pointredevables à la chair pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l’esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits pas l’esprit de Dieu sont fils de Dieu» (Romains 8:12-14)

Nous pouvons, pour deux raisons, conclure que Paul parlait aux chrétiens spirituellement vivants.

Remarquez qu’il les appelait frères.

Deuxièmement, ils avaient la capacité de faire mourir les œuvres de la chair par l’esprit, ce qui est quelque chose que seuls les chrétiens remplis du Saint-Esprit peuvent faire.

Notez que Paul avait prévenu les chrétiens romains que s’ils vivaient selon la chair, ils devraient mourir. Se referait-il à la mort physique ou spirituelle? Il parait logique de conclure qu’ilparlait de la mort spirituelle, puisque toute personne, même celle qui «fait mourir les œuvres de la chair», mourra physiquement, tôt ou tard. N’est-il pas vrai aussi que ceux qui «vivent selon la chair», continuent souvent à se réjouir de la vie physique pendant un long temps?

La seule conclusion appropriée qu’on peut tirer de ces faits est qu’un chrétien peut mourir spirituellement si il «vit selon la chair». Donc, «la liste exclusive» de Paul dans 1 corinthiens 6:9-10, Galates 5:19-21 et Ephésiens 5: 5-6 ne doit pas être considérée comme applicable seulement à ceux redevables à la chair pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l’esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits pas l’esprit de Dieu sont fils de Dieu» (Romains 8:14)

D’autres preuves montrant que les chrétiens peuvent mourrir spirituellement.

Paul avait écrit des paroles similaires aux Galates. Après les avoir prévenus que ceux qui pratiquaient les «œuvres de chair» n’hériteraient point le royaume de Dieu, il avait déclaré:

«Ne vous y trompez pas: on se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera pour sa chair la corruption; mais celui qui sème pour l’esprit moissonnera pour l’esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire du bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas» (Galates 6:7-9).

Nous constatons qu’il y a deux types d’hommes en présence. L’un sème pour son corps et l’autre pour son esprit. Le premier récolte de la corruption ou «la destruction» et le second, la vie éternelle. Si corruption (destruction) est opposée à la vie éternelle, alors il s’agit de la mort spirituelle. Sachez que la récolte de la vie éternelle n’est promise qu’à ceux qui sèment pour l’esprit et qui continuent à le faire. Ceux qui sèment dans la chair ne moissonneront pas la vie éternelle, mais la destruction. Comme Paul avait mis en garde:«ne vous y trompez pas» à ce sujet (Gal. 6:7). Et pourtant, beaucoup de gens le sont aujourd’hui.

Semez dans la chair était une préoccupation de l’apôtre Paul, qui comme tout vrai chrétien possède encore la nature pécheresse. Il avait écrit aux corinthiens:

«Tous ceux qui combattent s’imposent une espèce d’abstinence, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Mais moi donc, je cours, non comme par aventure, je frappe non comme battant l’air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres» (1 cor.9:25-27).

Comme les athlètes de jeux olympiques, nous devons aussi nous exercer à la maîtrise personnelle si nous espérons obtenir le prix incorruptible. Paul avait déclaré qu’il traitait durement son corps et l’assujettissait, car s’il ne le faisait pas, il courait le risque d’être «disqualifié[9]». Et lorsqu’on est disqualifié, il n’y a plus d’espoir d’être vainqueur. Le contexte immédiat où Paul avait écrit ceci permet de savoir clairement qu’il n’était pas préoccupé par la possibilité de perdre d’autres chances de servir ou de récompenses célestes, mais par la perte du salut ultime. Dans les versets qui suivent (I Cor.10:1-4), Paul demandait aux corinthiens de ne pas suivre les exemples dramatiques des israélites qui, bien qu’ils étaient initialement bénis et privilégiés, avaient péris dans le désert parce qu’ils n’avaient pas continué dans l’obéissance et la foi. Contrairement aux Israélites qui avaient péri, les chrétiens de Corinthe devaient fuir la cupidité, l’immoralité, l’immoralité (péchés que Paul avait cités dans sa liste exclusive de 6:9-10), le manque de confiance à Dieu et les murmures, selon les avertissements de Paul: «Ainsi donc, que celui qui croit être débout prenne garde de tomber» ( 1 Cor. 10: 12).

Jacques ajoute son ‘’Amen’’

Voyons ce que Jacques a aussi écrit aux chrétiens en ce qui concerne la persévérance dans les épreuves. Ceux qui réussissent dans la persévérance recevront «la couronne de la vie», qui est le salut [10]. Ceux qui repartent dans leurs habitudes pécheresses mourront:

«Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment. Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise: c’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché; et le péché, étant consommé, produit la mort. Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés:» (Jacques: 1:12-16)

Jacques affirme que ce n’est pas Dieu qui nous tente, mais que chacun est tenté lorsqu’il est emporté par sa propre convoitise ou désir (1:14). Le résultat en est que «lorsque la convoitise est conçue, elle donne naissance au péché». Et Finalement, lorsque le péché est consommé, la mort s’ensuit. Le temps qu’il faille pour qu’un péché ne soit conçu et consommé, peut-être sujet à discussion. C’est sûr qu’un seul péchécommis par un chrétien n’a pas pour conséquence la mort spirituelle. Jacques nous a dit de ne pas nous tromper à ce propos.

En outre, comment Jacques pouvait-il nous mettre en garde contre la mort physique en opposition à la mort spirituelle, comme le disent beaucoup de gens? Tout le monde mourra physiquement, saint ou pécheur.

Comment quelqu’un peut déclarer que Jacques parlait aux païens dans ce passage? C’est impossible que le péché leur «amène la mort» car ils sont déjà morts dans leurs péchés et trépas. Jacques parlait aux bien-aimés. Il avait aussi écrit à la fin de son épître:

«Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’est égaré loin de la vérité et qu’un autre l’y ramène, qu’il sache que celui qui ramènera un péché de la voie où il s’était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés» (Jacques 5:19-20).

Jacques parlait donc aux frères. Il disait que si «l’un d’entre vous s’éloigne de la vérité», ceci signifie qu’il parlait des chrétiens qui avaient avant connu la vérité et qui s’en sont écartés.

Le fait qu’ils ne soient restés dans la foi rend encore clair la doctrine contenue dans les paroles de Jacques, «celui qui ramène un pécheur de la voie où il s’égarait» (5:20). Ces gens se sont écartés de la sainteté.

Cependant, si nous ramenons au Seigneur quelqu’un qui se perdait, comme le dit Paul, nous sauverons «l’âme de la mort».Remarquez que Paul n’avait pas dit qu’ils sauveraient le corps de la mort, mais plutôt son âme. La conclusion la plus sincère que nous pouvons en tirer est que Jacques pensait qu’une personne qui est spirituellement vivante mourra spirituellement si elle retourne dans la pratique du péché.

Pierre rejoint le chœur.

Il n y a pas que Jacques et Paul qui avaient la même vue de la situation. Pierre pensait de même. Parlant de la séduction des chrétiens par les faux enseignants, il avait écrit:

«Avec des discours enflés de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par les dissolutions, ceux qui viennent àpeine aux hommes qui vivent dans l’égarement; ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. En effet, si, après s’être retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y sont engagés de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition est pire que la première. Car mieux valait pour eux n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné. Il leur est arrivé ce que dit un proverbe: le chien est retourné à, ce qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier». (2 Pierre 2: 18-22)

Notez d’abord que Pierre dit que les faux prophètes qui séduisent «ceux qui viennent d’échapper de ceux qui vivent dans l’erreur» (2:18). Pierre parlait clairement des véritables chrétiens, parce qu’ils venaient d’échapper, bien qu’à peine de ceux qui vivent dans l’égarement, les non chrétiens. Pierre disait aussi qu’ils avaient échappé des souillures du monde par la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Ceci signifie qu’ils étaient nés de nouveau et ne vivaient plus dans le péché. Notez que c’est ce que Pierre considérait comme la marque de vrais croyants. Ils étaient spirituellement vivants.

Mais Pierre avait écrit «qu’ils étaient engagés dans ce qui les souillait avant et qu’ils étaient vaincus. Le résultat est que leur dernière condition était pire que la première» 2: 20. Si tel était le cas, seraient-ils encore vivant spirituellement et destinés au ciel. Evidemment, non. Pierre les compare aux chiens retournant vers ce qu’ils avaient vomi et aux cochons retournant dans le bourbier. Pouvons-nous croire que de telles personnes soient encore vivant spirituellement, enfants de Dieu remplis du Saint-Esprit, et qu’ils soient sur la voie menant au ciel? [11]

L’apôtre Jean croyait donc qu’un chrétien spirituellement vivant peut mourir spirituellement:

«Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu’il prie et Dieu donnera la vie à ce frère, il la donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort; ce n’est pas pour ce péché-là que je dis de prier. Toute iniquité est un péché, et il y a tel péché, qui ne mène pas à la mort. Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pêche point. Mais celui qui est né de Dieu se garde lui-même, et le malin ne le touche pas. Nous savons que nous sommes des dieux et que le monde entier est sous la puissance du Malin» (1 Jean 5: 16-18).

Remarquez d’abord que Paul parlait des frères chrétiens qui vivaient dans le péché.

Deuxièmement, Paul ne croyait pas que tout péché qu’un chrétien commet résulte dans la mort, comme certains extrémistes veulent le faire accepter. Mais Jean à son tour croyait qu’il y avait un péché «qui conduisait à la mort et que cela ne valait pas la peine de prier pour un frère commettant un tel péché. Nous pourrions discuter de ce que ce péché est, mais pouvons-nous pour le moment nous contenter de dire que ce péché existe.

Jean voulait-il parler d’un péché conduisant à la mort physique? C’est ce que beaucoup pensent, d’abord parce que selon leur théologie, il est impossible qu’une personne spirituellement vivante puisse par après mourir spirituellement. Néanmoins, lorsque nous considérons le contexte avant et après la déclaration de Jean, il est clair qu’il avait en tête la vie éternelle quand il écrivait ceci. Dès lors, le péché qui conduit à la mort est celui qui met fin à la vie éternelle.

Jesus avait mis en garde ses disciples contre L’enfer.

Jésus, non plus, ne croyait absolument pas que le salut présent soit la garantie du salut à venir.

Il avait dit à ses disciples de craindre «celui peut détruire le corps et l’âme en enfer» (Mat 10:28). Voyons aussi, ce qu’il dit à ses disciples dans Luc 12:35-46:

«Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées! Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant! Je vous le dis, en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table et s’approchera pour les servir, qu’il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, heureux ces serviteurs s’il les trouve veillant! Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y pensez pas.

Pierre lui dit: Seigneur, est- ce à nous ou à tous que tu adresses cette parabole? Et le Seigneur dit: quel est donc l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable? Heureux ce serviteur que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi! Je vous dis en vérité, il l’établira sur tous ses biens. Mais, si ce serviteur dit en lui-même: mon maître tarde à venir, s’il se met à battre les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il le mettra en pièce et lui donnera sa part avec les infidèles (Luc 12:35-46)

Matthieu reprend le même avertissement de Jésus en y incluant ses commentaires sur la destination de ce serviteur infidèle: «Il y aura des pleurs et des grincements des dents» (Mat 24:51). Donc, selon Jésus, celui qui servait d’abord le Seigneur, son Maître, peut être condamné s’il retourne dans sa vie de péché. Prenez note de ce que le serviteur mauvais dans cette parabole était caractérisé par sa haine pour les autres serviteurs et l’ivrognerie, deux péchés qui sont la marque de toute personne non sauvée (1 Jean 3:13-15, 1 Cor. 6:10).

On voit aussi clairement que Jésus, dans cette parabole, parlait à ses propres disciples, comme le démontrent Luc 12:22 et 41. Le salut présent n’est pas une garantie de celui à venir. Nous devons continuer dans la foi vivante. Les deux paraboles qui suivent dans l’évangile de Matthieu, celle des dix vierges et celle des talents, servent aussi à illustrer ce fait (Matt. 25:1-30).

Ce que Jésus veut dire est tellement clair dans cette parabole que certains de ceux qui soutiennent la fausse doctrine de l’inconditionnelle sécurité éternelle sont obligés de conclure que«les ténèbres du dehors» où il y a «des pleurs et des grincements des dents» décrivent un lieu dans le ciel où les chrétiens moins fidèles pleureront temporairement la perte de leurs récompenses célestes[12]!

Jésus avait aussi avertit les chrétiens nés de nouveau de Sardes du danger de mourir spirituellement. Apparemment, les chrétiens de cette cité étaient retournés dans leur vie de péché; il y avait donc un danger réel qu’ils ne puissent pas être vêtus de blanc et que Jésus ne les confesserait pas devant son père et que leurs noms seraient enlevés du livre de la vie. Il était encore temps pour eux de se repentir. Lisez lentement et sincèrement:

«Ecris à l’ange de l’église de Sardes: voici ce que dit celui qui a les sept esprit de Dieu et les sept étoiles: je connais tes œuvres. Je sais que tu passes pour être vivante et tu es mort. Sois vigilant, et affermis le reste qui est prêt de mourir; car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu. Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu; garde, et repens-toi. Si tu ne veille pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi. Cependant tu as à Sardes quelques hommes qui n’ont pas souillé leurs vêtements; ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu’ils en sont dignes. Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs. Je n’effacerai pointson nom du livre de vie et je confesserai son nom devant mon père et devant ses anges» (Apoc. 3:1-5).

A la lumière de ce que Jésus, Paul, Pierre, Jacques et Jean ont enseigné, comment se fait-il alors que beaucoup d’enseignants modernes maintiennent que si quelqu’un est réellement sauvé, il ne peut jamais perdre son salut, quel que soit le genre de vie qu’il mène? Ceci est le mensonge du Diable depuis le début qui a consisté à dire à toute personne spirituellement vivante en face du péché «tu ne mourras certainement pas!» (Gén. 3: 4). Pourquoi beaucoup de chrétiens ne reconnaissent-ils pas ce mensonge original du diable se divulguant dans l’église à travers de fausses doctrines? [13]

Quand un chrétien ne croit plus

La pratique de l’injustice n’est pas le seul danger que courent les chrétiens. Si un véritable chrétien cesse de croire, il annule son salut puisqu’iln’est promis qu’à ceux qui croient et qui continuent à croire. Parlant du salut, le Nouveau Testament en grec utilise le mot croire au présent continuel. Le salut appartient à ceux qui croient et qui continuent à croire, et non à ceux qui avaient cru à un moment dans le passé. Pour cette raison et pour bien d’autres, le Nouveau Testament est rempli de mises en garde qui exhortent les chrétiens à continuer sur le sentier de la justice. Jésus avait dit:«Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé» (Matt.10: 22).

Vous constatez le conditionnel si dans le message de Paul aux colossiens:

«Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, ils vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproches, si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’évangile que vous avez entendue, qui a été prêchée à toute créature sous le ciel et dont moi Paul, j’ai été fait ministre» (Colossiens 1:21-23).

Beaucoup de calvinistes disent que Paul voulait dire que les vrais chrétiens continueront à persévérer dans la foi jusqu’à la mort, et si à un moment ils cessent de croire, cela prouve qu’ils n’avaient jamais cru depuis le début, et donc ils n’ont jamais été sauvés. Parce que beaucoup de chrétiens porteurs de fruits qui apparemment tombent, certains calvinistes soutiennent aussi que un chrétien de nom qui, n’a évidemment pas le Saint-Esprit en lui, peut paraître comme un véritable chrétien. Il peut aussi faire montre de beaucoup plus de fruits que certains chrétiens authentiques, mai ira en enfer car ne possédant pas de foi qui sauve. Donc un calviniste qui marche selon sa théologie doit toujours vivre avec la possibilité que sa foi peut être sans valeur s’il cessait de croire. Si la seule véritable foi est celle qui persévère jusqu’à la mort, alors, un calviniste ne peut jamais être sûr de son salut, car il ne saura jamais si sa foi est authentique tant qu’il n’a pas rendu l’âme. Ce n’est qu’alors qu’il saura si sa foi avait persévéré jusqu’à sa mort afin de savoir s’il était un vrai chrétien.

Cette théorie n’est certainement pas ce que Paul, avait en tête dans Colossiens 1: 23. Il voulait que les colossiens sachent qu’ils étaient réconciliés avec Dieu et qu’ils pourraient maintenir leur position sans tâche devant Lui, s’ils continuaient croire.

Tenez compte du si conditionnel de Paul en ce qui concerne le salut des corinthiens:

«Je vous rappelle, frères, l’évangile que je vous ai annoncée, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré et par lequel vous avez été sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé, autrement, vous aurez cru en vain» (1 Cor. 15:1-2).

Paul leur donnait de l’assurance en ce qui concerne leur salut et faisait de prédiction sur leur foi. Ils pourraient garder leur salut s’ils tenaient fermement à l’évangile. Il ne leur avait pas dit qu’avec le temps on saurait s’ils étaient sauvés, ayant persévéré dans la foi jusqu’à la mort.

Gardez votre cœur contre l’incredulite.

L’auteur du livre des hébreux avait prévenu contre tous les dangers réels qu’il y a à laisser l’incrédulité ou les péchés se saisir de nos vies. Notez que ces paroles étaient destinées aux bien-aimés chrétiens [14]:

«Prenez garde, frères, que quelqu’un de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule au point de se détourner de Dieu vivant. Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire: Aujourd’hui! Afin qu’aucun d’entre vous ne s’endurcisse par la séduction du péché! Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu’à la fin l’assurance que nous avions au commencement,» (Hébreux 3:12-14)

Nous «participons au corps du Christ» tant que nous «tenons ferme» dans la foi. Le péché a la capacité de nous tromper et de nous endurcir. Nous devons donc faire attention à ce que les deux n’aient pas de prise sur nos vies.

Plus loin dans son épître, le même auteur a fait mention des versets les plus connus de l’ancien Testament, dans Habacuc 2: 4, et y a ajouté son commentaire:

«Et mon juste vivra par la foi; mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme» (Heb.10:38-39).

Pouvait-il être encore plus clair?

Gravé ou brisé.

Parmi tant d’autres passages bibliques, Romains 11:13-24 est la meilleure des preuves montrant que les vrais chrétiens peuvent perdre leur salut s’ils abandonnent leur foi. Ceci doit être admis par tout lecteur honnête:

«Je vous le dis à vous païens en tant que je suis apôtre des païens. Je glorifie mon ministère, afin, s’il est possible, d’exciter la jalousie de ceux de ma race et d’en sauver quelques-uns. Car, si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration sinon une vie d’entre les morts? Or, si les premiers sont saints, la masse l’est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. Mais si quelques-unes de branches ont été retranchées et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été entée à leur place, et rendue participant de la racine et de la graisse de l’olivier, ne te glorifie pas au dépens de ces branches. Si tu te glorifie, sache que ce n’est pas toi qui porte la racine, mais que c’est la racine qui te porte. Tu diras donc: les branches ont été retranchées, afin que moi je fus entée. Cela est vrai; elles ont été retranchées pour cause d’incrédulité, et toi, tu subsiste par le foi. Ne t’abandonne pas à l’orgueil mais crains; car Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus. Considère donc la beauté et la vérité de Dieu: sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement, tu seras aussi retranché. Eux de même, s’ils ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront entés car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. Si toi, tu as été coupé de l’olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur un olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier» (Romains 11:13-24)

Il est clair qu’il est possible que quelqu’un perde sa position sur l’arbre du salut de Dieu. Nous résistons par notre foi et nous sommes garantis de notre place si«nous demeurons dans sa bonté» (11: 22) [15].

Retour a la discipline de Dieu.

Ayant tout ceci en tête, repartons à la parole de Paul en ce qui concerne la discipline de Dieu dans 1 Corinthiens 11: 27-34 et posons une autre question: la discipline de Dieu garantit-elle la repentance du chrétien pécheur et non sa condamnation avec le monde?

Il est clair que la réponse est non pour plusieurs raisons.

D’abord, de toutes les écritures que nous avons étudiées indiquent qu’un chrétien peut perdre son salut s’il abandonne sa foi ou s’il retourne à la pratique de l’injustice. Tout chrétien qui s’égare est l’objet de l’amour de Dieu, c’est certain. Et la bible dit qu’il discipline ceux qu’il aime (Hébreux 12:6) Néanmoins, puisqu’il est possible qu’un chrétien retourne vers la vie de péché, perde sa foi et meurt spirituellement, nous pouvons aussi conclure que la discipline de Dieu ne ramène pas toujours ceux qui sont égarés.

Deuxièmement, Dieu n’a jamais mis de coté notre libre arbitre en ce qui concerne notre salut. Si nous ne voulons pas le servir, nous ne sommes pas obligés. La Bible contient beaucoup d’exemples de ceux que Dieu avait disciplinés et qui ne se sont pas repentis.

Le roi Asa, par exemple était un roi très pieux au début. Plus tard dans sa vie, il avait péché et avait refusé de se repentir même lorsqu’il subissait la punition de Dieu, à travers la maladie des pieds ( 2 Chron. 14:16).

Il est fort possible, selon l’auteur du livre aux hébreux, que les enfants de Dieu répondent négativement à sa punition:

“Et vous avez oublié l’exhortation quivous a été adressée comme à des fils. Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits pour avoir la vie?” (Heb. 12:5,9).

Lorsque nous sommes châtiés par notre Père, nous pouvons ne pas y accorder grande importance, ce qui veut dire, l’ignorer ou nous effondrer, ce qui veut dire être emporté par la discipline et tout quitter. Dieu, cependant veut que nous nous assujettissions nous-mêmes à sa discipline et que nous “vivions”. L’implication claire en est que si nous ne nous soumettons pas nous-mêmes, nous n’allons pas vivre, mais mourir. L’auteur écrivait certainement à propos de la vie spirituelle (impliquant ainsi la mort spirituelle), simplement parce que même les chrétiens obéissants meurent physiquement, compte non tenu du fait que même ceux qui ne sont pas assujettis à l’esprit du Père continuent à vivre physiquement, et même pendant très longtemps.

Ceci nous amène à la question suivante: qu’en est-il de la mort physique prématurée? Est-ce une forme de discipline venant de Dieu? Dans l’intention de “ ne pas nous condamner avec le monde, Dieu ne pourrait-il pas ramener plus tôt à la “maison” tout chrétien qui pêche avant qu’il ne meure spirituellement?

Si cela était toujours possible, il serait alors impossible de perdre son salut. Si quelqu’un est réellement sauvé, il ne pourrait pas abandonner sa foi ou retourner dans le péché parce qu’il serait assuré que Dieu raccourcirait sa vie avant qu’il ne meure spirituellement et ne perde son salut. Cette idée s’oppose à beaucoup de passages bibliques qui indiquent clairement qu’un vrai chrétien peut perdre son salut.

Quelle est alors la réponse?

Peut-être qu’un exemple de l’expérience humaine pourrait-il nous aider. Un citoyen peut violer la loi et être puni par l’état. S’il fuit le pays, il s’est soustrait de la justice de ce pays. La conséquence est qu’il ne pourra pas souffrir de sa colère, ni se réjouir des avantages accordés aux citoyens de ce même pays.

Un autre exemple. Un fils peut désobéir à son père et endurer son châtiment. Mais si le fils fuit la maison, pour se soustraire de ce que son père désapprouve, il ne doit plus craindre la punition de son père car il s’est retiré de la famille. De même, ceux qui abandonnent la foi ou qui de tout leur cœur retourne dans la vie de péché, le plaisir de la discipline promise, et si besoin est, la mort prématurée ne s’applique pas a eux. Ils ont perdu tout ce qui leur revenait, Ils peuvent, évidemment, mourir prématurément, mais leur destination finale n’est pas le ciel.

Mais ceux des enfants de Dieu qui de temps en temps succombent au péché mais dont le cœur est toujours attaché au service de Dieu, se placent eux-mêmes en position d’être châties, s’ils ne se jugent pas eux-mêmes par la confession et la repentance. Ces enfants sont généralement obéissants: Ils ne s’enfuient pas et n’abandonnent pas leur famille, bien qu’ils soient désobéissants à un certain degré. S’ils persistent dans leur désobéissance, ne confessant pas leur péché, ne se repentant de leur vie de pécheur, ils peuvent être jugés par la mort prématurée, et ils sont encore sauvés lorsqu’ils meurent.

Par exemple, Dieu peut appeler son fils à être pasteur. Si ce fils résiste cet appel, il peut être châtié par Dieu, d’une façon ou d’un autre. S’il persiste dans son refus, il peut connaître la mort prématurée, mais ira au ciel. Il ne vivait pas “selon la chair”, mais “faisait mourir les oeuvres de la chair”.Il avait le fruit dans sa vie, mais il n’avait pas atteint le niveau que Dieu attendait de lui. Donc, il n’est pas comme le chrétien qui a abandonné sa foi ou qui est retourné à la pratique du péché.

Nous pouvons demander: “Qu’y a t-il de si terrible à mourir prématurément et aller au ciel? Cela ne ressemble t-il pas plus à une récompense qu’à un châtiment?

Une telle question révèle notre manque de compréhension de la manière dont Dieu va récompenser les siens dans la vie à venir. Si donner un verre d’eau fraîche sera récompensé, si endurer avec patience “ les afflictions légères du moment”, permet d’attendre en retour un “éternel poids de gloire au-delà de toute comparaison” (2 Cor. 4:17), si donner à ceux qui sont dans le besoin, peut nous faire amasser “destrésors au ciel” (Luc 12:33), alors toute seconde que nous avons à servir Dieu doit être considérée comme une opportunité inestimable. Qu’il est triste de gaspiller du temps que nous ne pourrons jamais récupérer. Dans le futur, nous regarderons en arrière avec regret. A combien plus forte raison ceci n’est vrai pour ceux qui sont morts prématurément et qui n’ont plus d’opportunités de servir le Seigneur sur Terre?

Toute maladie est-elle une indication du châtiment de Dieu?

En clair, de ce que Paul a écrit aux corinthiens, la faiblesse, la maladie et la mort prématurée peuvent être des manifestations de la discipline de Dieu. Bien qu’il ne soit correct de conclure que toute maladie, toute faiblesse ou toute mort prématurée est une indication sûre de la discipline de Dieu. Il y a beaucoup d’autres écritures en dehors de 1 Corinthiens 11 : 27-32 qui attestent cette possibilité [16]. Donc, tout chrétien qui se retrouve dans la souffrance physique doit, s’il est sage, passer un certain temps dans l’auto examen. S’il est en train de subir le châtiment de Dieu, il pourrait être difficile de trouver la solution durable à son physique en dehors de repentance et du pardon de Dieu.

La discipline de Dieu peut venir sous autre forme que la maladie physique. Dieu peut organiser des circonstances de manière les plus diverses pour accomplir se but. Jacob, qui s’était fait passer pour son frère pour tromper son père, s’est réveillé un matin, marié à une femme qui s’était fait passer pour sa fiancée. Beaucoup de chrétiens désobéissants se sont réveillés dans de circonstances similaires, alors que le Seigneur leur avait doucement appris à semer et à récolter.

Au-delà de tout, nous ne devons pas oublier que le châtiment de Dieu est l’indication de son amour envers nous. Le chrétien qui a été discipliné ne doit pas entretenir une pensée qui soit contraire. Jésus avait dit : “ Je châtie celui que j’aime; soyez zélés et repentez-vous.”. L’auteur du livre des hébreux nous dit que Dieu nous traite comme tout bon père traite son fils :

“Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée, vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché. Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: mon frère, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend; car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît comme ses fils. Supportez le châtiment: c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie point? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie? Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice”. (Hebr.12:3-11)

Prenant en compte ce que nous venons de lire, il semble que nous devions plus nous préoccuper de ne pas être châtié que de l’être. L’auteur du livre aux hébreux avait écrit “que tous sont devenus participants” à la discipline de Dieu, et ceux qui ne le sont pas sont des “enfants illégitimes et non des fils”(12: 8).

Dieu veut que nous prenions part à sa Sainteté. Ceci a toujours été son intention depuis le début. Ce n’est pas amusant d’être discipliné, mais après l’avoir enduré, cela produit la justice dans nos vies. Le psalmiste avait écrit: “ Avant, j’étais affligé, j’étais égaré, Mais maintenant je garde ta parole… C’est bien pour moi que j’ai été affligé, que je puisse apprendre tes statuts” (Ps. 119 : 67, 71).

Lorsque l’église administre le châtiment de Dieu.

Il y a un autre aspect de la discipline de Dieu que nous devons prendre en compte. C’est aussi quelque chose que Dieu utilise pour nous motiver à être saint. C’est la discipline administrée par l’église.

Malheureusement, on obéit rarement les paroles de Jésus à ce propos. D’abord parce que l’objectif de beaucoup d’églises confessant Jésus n’est pas la recherche de la sainteté personnelle ou collective. Néanmoins, les véritables chrétiens qui s’efforcent ensemble de plaire au Seigneur ne peuvent ignorer ce que Jésus avait dit :

“Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi un ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’église; et s’il refuse aussi d’écouter l’église, qu’il soit pour toi comme païen et un publicain” ( Matt. 18:15-17)

On ne peut que se demander se qui se passerait si ces commandements étaient obéis dans chaque église. Il est certain que le nombre des membres diminuerait considérablement dans beaucoup de ces églises. En tant que membres du corps de Christ, nous avons la responsabilité, non seulement de notre sainteté personnelle, mais pour celle des autres chrétiens et de la pureté de l’église de Christ.

Il parait raisonnable de penser que les Paroles de Dieu en ce qui concerne la discipline à l’église s’appliquent aux circonstances où le frère pêche contre nous, en tant qu’individu et non quand un frère pêche d’une façon générale. Cette interprétation est d’une certaine façon confirmée par les paroles de Jésus dans Luc 17: 3-4 : “ Soyez sur vos gardes! Si votre frère pèche, reprenez-le. S’il se repent, pardonne-le. Et s’il pèche encore contre toi sept fois par jour, et qu’il revienne vers toi sept fois disant, je me repens, pardonne-le”

Remarquez que Jésus avait dit: “ S’il pèche contre toi”. En outre, Jésus nous demande de pardonner tout frère repentant que nous reprenons. Nous ne pouvons pardonner que les péchés personnels contre les autres, et non les péchés en général.

Par ailleurs, nous notons que ce qui suit les paroles de Jésus sur la discipline dans l’église, c’est la parabole du serviteur méchant, la réponse à la question de Pierre pour savoir combien de fois il doit pardonner à son frère. De la question de Pierre et de la réponse de Jésus ressort l’idée des offenses personnelles.

La séquence appropriée.

«La discipline de l’église» doit évidemment rarement impliquer toute l’église. Elle commence par une personne qui se dévoue à la sainteté. Il doit être saint pour au moins deux raisons. La première; s’il n’est pas saint jusqu’à un certain degré, il risque de jouer le rôle de cette personne ayant une poutre dans son œil et qui essaie d’enlever une paille dans l’œil de son voisin (Mat. 7:3-5). Quel est le droit que j’ai de corriger un frère qui pêche si je suis un plus grand pêcheur?

Deuxièmement, si l’offense commise est personnelle, celui qui a été offensé doit être suffisamment saint pour désirer la réconciliation. Beaucoup d’entre nous, lorsque nous sommes offensés, parlons de l’offenses avec tout le monde sauf avec celui qui nous a offensé, donnant la préférence au commérage plutôt qu’à la réconciliation. Les écritures nous préviennent que lorsque nous agissons de cette façon, nous courons le risque d’être jugés (Matt. 7:1-2, Jacques 4:11, 5: 9).

Supposons donc qu’un frère tombe dans le péché [17], disons qu’il pêche contre vous. Vous devez alors le confronter gentiment, humblement et dans l’amour. La plupart de temps, vous allez vous rendre compte que le coupable n’a même pas compris ce qu’il a fait et ilva immédiatement vous supplier de le pardonner. Vous serez alors obligé de le pardonner et vous pouvez vous demander en ce moment si vous n’avez pas été un peu trop sensible. Beaucoup d’«offenses» dont on souffre devaient être négligées ayant cette supposition que celui qui en est l’auteur n’avait pas l’intention de nuire. Par exemple, ce n’est pas parce que vous aviez l’impression que votre pasteur vous évitait à l’église qu’il vous évitait réellement. Il était peut-être occupé à regarder d’autres.

Une autre possibilité quand vous confronter celui qui a commis l’offense est qu’il peut vous faire voir votre part de responsabilité dans ce qui est arrivé. Il peut vous dire qu’il a fait ce qu’il a fait parce que vous l’aviez offensé. Evidemment, si tel est le cas, il devait déjà venir vous voir! Quoiqu’il en soit vous pouvez maintenant savoir que vous étiez la véritable cause du problème et vous devez alors demander pardon. Votre frère alors devra vous pardonner, et la réconciliation peut alors avoir lieu.

Le deuxieme et le troisieme pas.

Supposons que les choses ne se passent pas de cette manière. Le frère qui a commis l’offense refuse de reconnaître sa faute et de demander pardon. Vous devriez alors «prendre une ou deux autres personnes afin que par le témoignage de deux ou trois la vérité soit établie» (Matt 18:16) .

Il est évident qu’avant de convaincre deux ou trois à aller avec vous pour confronter celui qui vous a offensé, vous devez leur prouver votre innocence. Ils peuvent chercher à poser des questions au frère avant de prendre votre défense. Ils peuvent même découvrir que le supposé coupable est innocent et ils peuvent alors vous corriger. Si tel est le cas, vous devez demander pardon à la personne incriminée.

Si vous pouvez convaincre deux ou trois en ce qui concerne votre cas, vous pourrez alors ensemble confronter celui qui vous a offensé. Nous espérons que le support qu’ils vous apportent sera suffisant pour amener le frère à reconnaître son tort et vous demander pardon, restaurant ainsi la paix entre vous.

Cela arrive rarement. Mais s’il continue à refuser à admettre son tort, l’affaire doit être portée devant toute l’église. Ceci équivaut à l’intervention de ceux qui sont en position d’autorité dans l’église. Ils voudront, sans aucun doute mener des investigations sur toute chose avant de vous apporter leur soutien. Ils peuvent aussi découvrir que les deux parties ont de plaintes valides et que les deux vous devez vous demander réciproquement pardon. Cependant, s’ils se joignent à vous, cela signifie que votre plainte contre le frère est fondée.

Lorsqu’il se rend compte que toute l’église est de votre coté et veut le confronter publiquement, il devra alors, soit se repentir, soit quitter l’église. Il est difficile qu’on arrive à l’excommunication. Jésus a dit qu’il devait être traité comme«un païen et publicain»(18: 17). Ce qui signifie qu’il devra être traité comme une personne non régénérée car c’est ce qu’il est en réalité. Celui qui est réellement né de nouveau ne peut résister à la conviction de toute l’église. Il doit donc être tenu pour un païen qu’il est nécessaire d’évangéliser et qui doit naître de nouveau.

Et s’il se repent…

Si à quelque moment que ce soit, avant, pendant ou après le processus de la discipline de l’église, celui qui a commis l’offense demande pardon, vous devez le pardonner ou faire face à la discipline de Dieu. Quelques secondes après avoir donné des instructions sur la discipline de l’église, Jésus a racontél’histoire d’un serviteur dont une énorme dette avait été effacée par son roi. Et pourtant ce serviteur a refusé de pardonner son collègue serviteur qui lui devait une somme infiniment plus petite et qu’il envoya en prison. Quand le roi avait appris le manque de pardon de ce serviteur, il était pris de colère et l’avait «remis aux mains de tortionnaires jusqu’à ce qu’il ait payé tout ce qu’il lui devait (Matt 18: 34). Jésus alors avait fait cette promesse: «Mon père céleste fera de même pour vous si vous ne pardonnez pas de tout cœur votre frère» (Matt.18:35).

Certains interprètent l’avertissement de Jésus comme une menace de la perte totale de notre statut et du risque d’être jeté en enfer. En clair, le serviteur qui n’avait pardonné s’est retrouvé encore avec l’ancienne dette qu’il devait mais qu’il ne pourrait jamais payer et dans le même état qu’avant: non pardonné. Ceci n’indique t-il pas qu’il avait «perduson salut»?

D’autres diront qu’une telle interprétation, c’est aller au-delà des paroles de Jésus. Ils préfèrent penser qu’il parlait de certaines punitions terrestres et «être remis aux tortionnaires» signifie être harassé pendant un temps limité par les démons. Et que le serviteur rancunier souffrirait pendant un temps, se repentirait et pardonnerait son frère.

Jésus avait promis que si l’on ne pardonnait pas les péchés des autres, nous ne serions pas non plus pardonnés (Mat. 6:14-15). Voulait-il en plus dire que nous allions perdre notre statut en tant que personne pardonnée ou voulait-il dire que nos péchés à venir ne seraient plus pardonnés, donc perdre notre relation avec Dieu et certaines bénédictions terrestres, mais que nous serions encore assurés du salut? Paul nous dit de nous pardonner les uns les autres comme nous avons été pardonnés, mais sans y ajouter du tout un avertissement menaçant (Eph. 4:32). Je pense que si Jésus voulait dire qu’en refusant de pardonner un frère chrétien, nous pourrions perdre notre salut, Paul aurait renforcé cet avertissement solennel. De l’autre part, bien que Paul n’avait pas cité le manque de pardon comme un péché qui peut amener à la condamnation, il avait déclaré que si quelqu’un pratique de péchés comme l’inimitié, les disputes, la jalousie, la colère incontrôlable, les querelles, les divisions et les dissensions, il n’hériterait point du royaume de Dieu (Galates 5:20-21).

Même en ne tenant pas compte des commentaires de Jésus sur le manque de pardon, je ne prendrais pas le risque de perdre mon salut en refusant de pardonner un frère repentant, me basant sur une quelconque interprétation de ce que Jésus avait dit. Il vaut mieux pardonner.

Le faux pardon.

Sommes-nous dans l’obligation de pardonner ceux qui nous causent du tort mais qui refusent d’admettre leurs offenses? Devons-nous traiter un coupable non repentant comme si de rien n’était? Celles-ci sont des questions importantes qui hantent la pensée de beaucoup de chrétiens.

Nous devons d’abord comprendre qu’il ne peut y avoir de réelle réconciliation sans communication, repentance et pardon. Ceci se comprend facilement dans le contexte du mariage. Lorsqu’un conjoint offense l’autre, il y a tension entre eux. Peut-être ne s’adressent-ils plus de parole. Ils dorment chacun de son coté.

Qu’est-ce qui peut restaurer leur relation? Il n’y a que la communication, la repentance et le pardon. Ils peuvent essayer d’ignorer ce qui s’est passé. Ils peuvent s’efforcer de sourire l’un à l’autre, mais il y a toujours quelque chose entre les deux. Leur relation a été endommagée et restera telle tant qu’il n’y a pas de communication, de repentance et de pardon.

Si une personne est celle qui a offensé, l’autre peut essayer de pardonner, essayer d’oublier ce qui s’est passé et continué avec la vie. Mais chaque fois que la personne qui avait été offensée voit le coupable, le tort lui revient à l’esprit. «Pourquoi ne puis-je pas oublier?», se dit-elle.

La raison est que cette personne est en train de tenter l’impossible, faisant ce que Dieu lui-même ne pratique pas. Dieu ne pardonne que ceux qui se repentent. Il ne s’attend pas à ce qu’un chrétien qui avait été offensé de faire comme si aucun tort ne lui avait été fait, essayant de se convaincre lui-même que celui qui l’a offensé est une personne merveilleuse. C’est exactement pour cela que Jésus nous a donné l’ordre de confronter ceux qui nous ont causés du tort et s’il ne se repent pas, de lui faire suivre toutes les étapes de la discipline de l’église. S’il se repent à un moment ou à un autre du processus, nous devons le pardonner. Si Jésus voulait qu’une personne offensée «pardonne» simplement et continue avec la vie, il n’aurait pas dit tout ce qui concerne la discipline de l’église. Jésus avait aussi dit:

«Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère a péché, reprends-le; et s’il se repent, pardonne-lui. Et s’il a péché contre roi sept fois le jour, et que sept fois il revienne à toi disant «je me repens», tu lui, pardonneras»(Luc 17:3-4).

Il est possible, et même attendu, qu’un chrétien puisse aimer tout le monde, même le coupable impénitent, exactement comme Dieu le fait. Mais l’aimer n’implique pas nécessairement un pardon inconditionnel. Dieu aime tout le monde, mais ce n’est pas à tous qu’il accorde son pardon.

Les cas impossibles.

Que faire, dans les cas où il est impossible, pour des raisons indépendantes de votre volonté, de suivre la procédure de la discipline de l’église comme Jésus l’avait recommandée? Par exemple, vous avez été offensé par un membre influent, comme un pasteur; et qui refuse de vous recevoir. Ou vous confronter celui qui vous a offensé et il refuse de se repentir et personne n’est disposé à vous accompagner pour le deuxième pas.

Les paroles de Paul appliquent dans de tels cas: «Si cela ne dépend que de vous, soyez en paix avec tout le monde»( Romains 12:18). Faites ce que vous pouvez. C’est ce que l’évangile attend de vous.

Peu importe les circonstances, Dieu veut que nous «donnions toujours l’autre joue» et de «faire un mille de plus». Et comme je l’ai déjà dit, cela ne signifie pas que nous devons nous laisser maltraiter, mais que nous fassions au-delà de ce que les gens attendent normalement de nous. Ceci est d’autant vrai spécialement quand nous avons à faire aux non chrétiens. Ils n’ont jamais déclaré être disciples de Christ. Essayer dont de leur faire suivre le processus que Jésus a décrit relèverait de la folie.

Comme je l’ai dit plutôt, bien que Dieu ne pardonne qu’à ceux qui se repentent, ils aiment même les gens les plus impénitents, les attendant les bras ouverts pour les recevoir à tout moment. Ceci doit être notre attitude vis-à-vis de toute personne impénitente. Nous ne devons pas le pardonner tant qu’il ne s’est pas repenti, mais nous pouvons l’aimer, prier pour lui et attendre les bras ouverts, avec amour. Le père de l’enfant prodige n’avait pas fait un long voyage pour aller offrir à son fils un prêt à faible taux d’intérêt. Il ne lui avait pas non plus tourné le dos lorsqu’il l’avait vu revenir tout honteux. Il avait couru et l’avait embrassé. Joseph ne s’était pas révélé à ses frères quand ils avaient visité l’Egypte pour la première fois. Mais, plus tard quand ils avaient fait montre de repentance, il les avait reçus avec larmes.

L’autre face de la monnaie.

Et si c’est vous qui êtes l’objet de la discipline de l’église? Un frère vient auprès de vous disant que vous l’avez offensé. Qu’est-ce que vous devez faire? Vous devez avaler toute forme d’orgueil qui essayera de s’exprimer, écouter attentivement et penser à ce qu’il dit. Si son accusation est justifiée, vous devrez vous excuser et demander pardon. Si vous n’êtes pas d’accord avec sa plainte, vous devez gentiment en parler, recherchant la compréhension et la réconciliation. J’espère que vous allez réussir.

S’il revient avec un ou deux autres témoins et qu’ils le supportent, même après avoir écouté votre version des faits, vous devez réellement tenir compte de ce qu’ils vous disent, accepter votre tort et demander pardon.

Si vous êtes convaincu que les trois ont tort et qu’ils amènent l’affaire devant l’église, vous devez être disposé à rencontrer tout leader qui a demandé de vous rencontrer et expliquer clairement votre version de l’histoire. Si toute l’église se met de son coté, vous devez comprendre que c’est vous qui avez tort. Admettez votre faute et demandez pardon.

La Discpline de l’eglise a l’envers.

La discipline est une forme de châtiment de Dieu puisque cela se fait sur son commandement. C’est une des voies pour nous motiver à rester saint et un moyen par lequel il garde sa véritable église pure.

Dans les églises pleines de faux chrétiens, c’est une autre histoire. Je connais un pasteur pieux qui avait refusé de chanter en duo avec un membre de son église qui vivait dans la fornication. Ce fornicateur était membre d’une famille qui a été pendant longtemps un «pilier» de l’église. Quand ils ont appris l’ «offense» du pasteur, Ils ont tout fait pour le faire partir de l’équipe pastorale. Ils disaient qu’il était intolérant et jugeait trop. La plupart des membres de l’église les avaient supportés. Finalement, ils l’ont fait partir. C’est la discipline de l’église à l’envers et c’est une autre façon dont Dieu garde son église pure!

Nous devons considérer toutes les trois motivations-l’amour de Dieu, l’espérance de la récompense et la crainte de la discipline–comme d’autres preuves de la grâce merveilleuse de Dieu à notre endroit. Chacune d’elles est un don qu’il pouvait ne pas nous accorder. Mais, Il l’a fait par Sa grâce. Que toute gloire Lui soit rendue pour notre sainteté!


[1] Voyez, par exemple, Gen. 27:40; Lev. 26:13; Deut.28:41; I ROIS 12:10-11; Is. 14:25; 47:6; 59:6,9; Jer. 2:20; 5:5; 27:8-12; 28:2-4, 14; 30:8; EZEK. 30:18; 343:27; Hos. 10:11;14:1;Nah. 1:3; Gal.5:1; 1 Tim.6:1.

[2] 1 Cor. 1:2; 6:11; Heb. 2:11; 10:10, 14 sont des exemples de la première utilisation de la sanctification.

[3] Rom. 6:19, 22; 1 Thes. 4:3;5:23; Heb. 12:14, 1 Pier.1:2 sont des exemples du deuxième usage du mot sanctification.

[4] Par exemple, Eph 1:15-19; 3:14-19; Phil. 1:9-11; Col 1:9-12; Phil. 1:6.

[5] Voyez Rom. 6:3; 6:16; 7:1;11:2; 1 Cor. 3:16; 5:6; 6:2-3; 9:15-16, 19;9:13, 24.

[6] Voyez Rom. 6:3; 6:16; 7:1;11:2; 1 Cor. 3:16; 5:6; 6:2-3; 9:15-16, 19;9:13, 24.

[7] Voyez par exemple, Marc 1:15, Jean 14:1, Act. 17:30, Apoc. 3:3.

[8] Ceci semble être un indice que les récompenses promises ici seront de cette vie.

[9] Le mot grec traduisant ici «disqualifié» est le même que celui utilisé par Paul dans 2 Cor. 13:5 pour décrire ceux en qui Christ ne demeure point. «Examinez-vous vous-mêmes pour savoir que vous êtes dans la foi; examinez-vous vous mêmes!Ou ne reconnaissez-vous pas ceci à votre sujet que Jésus-Chrsit en vous – à moins que vous n’échouiez au test ‘adokimos’?»

[10] La «couronne de la vie» est souvent interprétée comme étant une couronne littérale et spéciale que seules quelques chrétiens recevront. Notez cependant que ceci est promis à tous ceux qui aiment Jésus, ce qui est vrai pour tout réel chrétien. Notre amour pour le Seigneur est démontré par notre persévérance aux épreuves.

[11] La «couronne de la vie» est souvent interprétée comme étant une couronne littérale et spéciale que seules quelques chrétiens recevront. Notez cependant que ceci est promis à tous ceux qui aiment Jésus, ce qui est vrai pour tout réel chrétien. Notre amour pour le Seigneur est démontré par notre persévérance aux épreuves.

[12] Dans le dernier chapitre, je donne une citation d’un des enseignants évangéliques les plus connusen Amérique, sortant cette théorie absurde.

[13] Il y a deux autres passages du, livre d’Ezekiel qui valent la peine d’être lus: Ezekiel 18:24-32 et 33:12-19.

[14] A l’opposé de ce que les calvinistes veulent nous faire croire, l’auteur ne s’a dressait pas aux frères hébreux qui se demandaient s’ils devaient croire en Jésus. Il avait écrit aux frères qui étaient déjà en Christ (3:14), pas aux frères qui cherchaient à venir à Christ. En plus, il leur exhortait à «s’accrocher à la ferme assurance initiale jusqu’à la fin» (3:14), ce qui est quelque chose que seul un chrétien qui a déjà de l’assurance peut faire. En outre, l’auteur prévenait ces frères de faire attention de peur «l’un d’eux ait un cœur mauvais et incrédule au point de se détourner du Dieu vivant» (3:12). Ceux qui ne sont pas nés de nouveau ont réalité un cœur mauvais et incrédule, et donc il n’y a pas donc de danger qu’Il ne devienne mauvais et incrédule. Finalement, ces frères couraient le risque «de s’écarter du Dieu vivant» alors que les hébreux qui réfléchissaient seulement sur Christ n’étaient pas encore venus à Dieu.

 

[15] Ceux qui ne sont pas encore persuadés qu’un chrétien peut encore perdre son salut ferait mieux d’examiner les passages suivants du Nouveau Testament:

Matt. 18:21-35; 24:4-5; 11-13, 23-26, 42-51; 25:1-30; Luc 8:11-15;11:24-28; 12:42-46; Jean 6:66-71; 8:31-32, 51; 15:1-6; Act.11:21-23; 14:21-22; Rom. 6:11-23;8:12-14,17;11:20-2&; 1 cor. 9:23-27; 10:1-21; 11:29-32; 15:1-2; 2cor. 1:24; 11:2-4; 12:21;13:5; Gal 5:1-4; 6:7-9; Phil 2:12-16; 3:17; 4:1; Col 1:21-23; 2:4-8, 18-19; 1 Thes 3:1-8; 1 Tim 1:3-7, 18-20; 4:1-16; 5:5-6, 11-15; 6:9-12, 17-19,20-21; 2 Tim.2:11-18; 3:13-13; Heb.2:1-3; 3:6-19;4:1-16; 5:8-9; 6:4-9,10-20;10:19-39; 12:1-17,25-29; Jac. 1:12-16; 4:4-10; 5:10-20; 2 Pier. 1:5-11; 2:1-22; 3:16-17; 1 Jean 2:15;2:28:5:16; 2 Jean 6-9; Jude 20-2&; Apoc. 2:7, 10-11, 17-26: 3:4-5,8-12; 14-22; 21:7-8; 22:18-19.

[16] Ceux qui ne sont pas encore persuadés qu’un chrétien peut encore perdre son salut ferait mieux d’examiner les passages suivants du Nouveau Testament:

Matt. 18:21-35; 24:4-5; 11-13, 23-26, 42-51; 25:1-30; Luc 8:11-15;11:24-28; 12:42-46; Jean 6:66-71; 8:31-32, 51; 15:1-6; Act.11:21-23; 14:21-22; Rom. 6:11-23;8:12-14,17;11:20-2&; 1 cor. 9:23-27; 10:1-21; 11:29-32; 15:1-2; 2cor. 1:24; 11:2-4; 12:21;13:5; Gal 5:1-4; 6:7-9; Phil 2:12-16; 3:17; 4:1; Col 1:21-23; 2:4-8, 18-19; 1 Thes 3:1-8; 1 Tim 1:3-7, 18-20; 4:1-16; 5:5-6, 11-15; 6:9-12, 17-19,20-21; 2 Tim.2:11-18; 3:13-13; Heb.2:1-3; 3:6-19;4:1-16; 5:8-9; 6:4-9,10-20;10:19-39; 12:1-17,25-29; Jac. 1:12-16; 4:4-10; 5:10-20; 2 Pier. 1:5-11; 2:1-22; 3:16-17; 1 Jean 2:15;2:28:5:16; 2 Jean 6-9; Jude 20-2; Apoc. 2:7, 10-11, 17-26: 3:4-5,8-12; 14-22; 21:7-8; 22:18-19.

 

[17] C’est une histoire entièrement différente lorsqu’un païen pêche contre vous car il n’est pas soumis, à Christ. Essayer de le corriger n’aura pour résultat que ce qui est dit dans proverbes 9:7: «Celui qui reprend le moqueur s’attire le dédain; et celui qui corrige le méchant reçoit l’outrage».

 

Lutter Contre Le Péché

NEUF

 

«Le péché se couche à la porte et ses désirs se portent vers toi: mais toi, domine sur lui» (Gén. 4:7).

Comme nous l’avions souligné dans le chapitre précédent, notre sanctification résulte de l’effort conjugué par Dieu et par nous-mêmes. Plus nous coopérons avec le Père, plus nous croissons à sa ressemblance de Jésus. Il nous donne toute capacité et toute motivation pour être saint. Sa «puissance divine nous a accordé tout ce qu’il nous faut pour la vie et pour la piété» (2 Pierre 1: 3). Il nous donne une nouvelle nature et nous guide par son esprit qui demeure en nous. Mais Il nous laisse certaines choses à faire. Nous avons toujours notre libre arbitre. Nous devons suivre l’Esprit qui est en nous et ceci, chaque chrétien le fait à un certain degré. Sinon, il prouve qu’il est un faux chrétien (Romains 8: 5-14).

Il est aussi de notre responsabilité de renouveler notre intelligence avec la parole de Dieu, car nous devons connaître la volonté de Dieu avant de la faire. Même en cela, Dieu nous aide à travers le ministère de l’enseignement du Saint-Esprit et les enseignants humains divinement oints. Nous sommes transformés au fur et à mesure que notre pensée est renouvelée par la vérité ( Jean 8:31-36; Romains 12:2). Et nous avons aussi le responsabilité d’être non seulement les auditeurs, mais aussi les pratiquants de la parole (Jacques 1:22).

Cet équilibre doit être maintenu. Bien que les écritures parlent de la double responsabilité divine et humaine, beaucoup insiste sur l’une au détriment de l’autre. Historiquement, dans un coté se trouvent ceux qui luttent pour être saints par leurs propres efforts. De l’autre, ceux qui détestent l’idée de la lutte humaine et qui laissent tout entre les mains de Dieu. Les deux parties ont de longues listes de passages bibliques pour se justifier. Mais si chaque partie prenait la peine de regarder sur la liste de l’autre, elles se rendraient compte à quel point toutes les deux ont tort. La vérité se trouve au milieu où les deux listes reçoivent le même honneur. Il n’y a peut-être pas d’autre verset exprimant de la meilleure manière cet équilibre que Phillipiens 2:12-13:

«Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant que je suis absent; car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir»

Le fruit que l’esprit produit en nous, c’est l’amour, la joie, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi. Et c’est seulement lorsque nous coopérons que ces fruits se manifestent dans notre vie. Nous devons faire quelque chose car selon les écritures, il y a trois forces qui s’opposent au fruit:

1. Dieu nous a permis de rester dans «le monde», un monde qui nous pousse à être anxieux, non aimable, impatient, méchant, mauvais, dur et auto-indulgent.

2. Bien que Dieu nous a rempli de son Esprit, donné une nouvelle nature, brisé le pouvoir du péché sur nous, il a aussi permis un résidu du vieil homme que Paul appelle «chair»de rester en nous

3. Bien que nous avons été délivrés du royaume de Satan, et que nous ne sommes plus ses rejetons spirituels, nous nous retrouvons, comme les chrétiens de l’église primitive, dans des arènes remplis de lions rugissants cherchant à nous dévorer (1 Pierre 5:8). Satan et ses cohortes nous tentent et nous harassent afin que nous fassions ce que Dieu nous a interdit.

Ces trois sont donc nos ennemis: le monde, la chair et Satan.

Pourquoi Dieu nous a t-il laisses dans le territoire ennemi?

Si Dieu voulait notre sainteté, pourquoi avoir permis à ces ennemis de vivre avec nous?

Comme il était permis aux nations méchantes de rester en Israël après la mort de Josué, Dieu a aussi permis à nos ennemis de demeurer avec nous afin de nous éprouver (Juges 2:20- 3:1). Notre amour et notre obéissance, et donc notre foi, sont mis à l’épreuve. La foi ne peut être testée que là où l’incrédulité est possible. L’amour ne peut être mis en épreuve que là où la haine est une alternative. L’obéissance ne peut être testée que là où la désobéissance est une possibilité. Dieu avait dit aux anciens Israélites:

«S’il se lève au milieu de toi un prophète ou un songeur qui t’annonce un signe ou un prodige, et qu’il y ait accomplissement du signe ou du prodige dont il t’a parlé endisant: Allons vers d’autres dieux- des dieux que tu ne connais point- et servons-les! Tu n’écouteras point les paroles de ce prophète ou de ce songeur, car c’est l’Eternel, votre Dieu qui vous met à l’épreuve, pour savoir si vous aimez l’Eternel, votre Dieu, de tout cœur et de toute votre âme. Vous irez après l’Eternel, votre Dieu et vous le craindrez; vous observerez ses commandements, vous obéirez à sa voix et vous le servirez, et vous vous attacherez à lui»(Deut. 13:1-4).

C’est incroyable que Dieu ait éprouvé son peuple en utilisant les faux prophète! Mais n’a t-Il pas dit que tout savoir et toute connaissance sont en son pouvoir? Pourquoi doit-Il alors tester?

La raison est celle-ci: pour que Dieu sache ce qui ressort de la liberté morale d’un agent, celui-ci doit être testé à un moment ou à un autre. Seul ce qui peut être connu dans le temps peut faire l’objet d’une prédiction. Par conséquent, nos tentations, nos tests et nos épreuves ont un but dans le plan de Celui qui vit en dehors de temps et de l’espace. Ce sont les moyens par lesquels notre foi est réellement éprouvée. Pierre avait écrit aux chrétiens sous le feu:

«C’est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu’il le faut,, vous soyez attristés pour un petit temps par diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la, gloire et l’honneur, lorsque Jésus apparaîtra. Bien-aimés, ne soyez pas surpris comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque la gloire apparaîtra» (1 Pierre 1:6-7, 4: 12-13).

Si ce n’est pas pour une autre raison, nous devons cependant nous réjouir, lorsque nous sommes sous la persécution parce que cela nous permet de montrer notre endurance dans la foi. La foi qui sauve persévère, mais la foi ne peut persévérer que lorsqu’il y a opposition ettentation de ne pas persévérer.

Quelle est notre responsabilite?

Parce que la théologie évangélique moderne est devenue si contaminée par les idées antinomiques, qui tordent la grâce de Dieu et annule la responsabilité humaine, beaucoup de chrétiens professant remettent leurs responsabilités à Dieu. Culpabilisés par le faux enseignement sur la grâce, ils considèrent toute mention de l’effort humain comme un anathème et sous le prétexte de défendre la gloire de Dieu, ils considèrent tout enseignement sur la sainteté comme légalisme. Les œuvres est un mot sale qui ne doit pas se retrouver dans le vocabulaire chrétien. Et nous ne voulons pas entretenir une quelconque pensée selon laquelle nous pouvons faire n’importe quoi maintenant que le travail de Christ est accompli. C’est ajouter des œuvres à notre salut ( loin de là).

Dans l’espoir de remédier à ce raisonnement non biblique, nous avons compilé une liste de partie significative des passages du Nouveau Testament qui dit au chrétien ce qu’il doit faire. L’élément essentiel de la responsabilité humaine dans le processus de sanctification peut facilement être compris à partir de beaucoup de versets qui contiennent des commandements et des instructions. Quand nous les lisons, nous ne pouvons plus douter que les chrétiens ont un libre arbitre qui leur permet d’être saint. De la même manière, est mise à nu la folie deceux qui veulent que nous croyions que la gloire de Dieu lui est volée lorsque nous faisons de l’effort en vue de la sanctification. En clair, Dieu veut que ceux qui possède son Esprit-Saint puissent faire certaines choses par la puissance de l’esprit. En bref, nous devons lutter contre le péché dans toutes ses formes (Hébreux 12: 4). Nous devons poursuivre la sanctification «sans laquelle personne ne verra Dieu»(Hébreux 12:14).

La liste suivante révèle, à partir des quatre évangiles et du livre de Romains, les attentes de Dieu en ce qui concerne nos comportements.

Si le Nouveau Testament déclare qu’un certain comportement est mauvais ou de nature pécheresse, alors Dieu demandera aux gens de rendre compte pour de tels comportements, montrant que la responsabilité humaine est un facteur dans ce comportement erroné.

Bien que vous puissiez être tenté de ne pas faire attention à cette liste, je vous prie, dans votre propre intérêt de la lire lentement. L’impact de cette lecture peut changer votre vie.

Qu’est ce que Dieu veut que nous fassions? Voici la liste. Aucune de ces choses ne pourra survenir dans votre vie à moins que vous ne fassiez ce que Dieu dit de faire.

Dieu veut:

Que nous ne le tentions pas (Matt. 4:7)

Que nous adorions le Seigneur, notre Dieu et que nous ne servions que Lui (Matt 4:10).

Que nous nous repentions pour être sauvés (Matt 4:17).

Que nous nous réjouissions et que nous soyons dans l’allégresse quand nous sommes persécutés (Matt. 5:12)

Que notre lumière brille devant les hommes afin qu’ils voient nos bonnes œuvres (Matt. 5:16).

Que nous gardions et que nous enseignions les commandements de Dieu, même le plus petits d’entre eux (Matt5:19).

Que nous ne commettions pas de meurtre, que nous ne haïssions pas notre prochain ni ne lui causions un quelconque tort ( Matt. 5:21-22).

Que nous recherchions la réconciliation avec ceux qui nous ont offensé (Matt. 25-25).

Que nous ne commettions pas d’adultère et que nous ne convoitions pas non plus (Matt. 5:27-28).

Que nous enlevions toute chose qui nous fait tomber dans le péché.(Matt. 29-30).

Que nous ne divorcions pas si ce n’est que pour cause d’infidélité (Matt. 5:32).

Que nous ne jurions ni ne mentions, mais que nous respections toujours notre propre parole (Matt. 5: 33-37).

Que nous ne nous vengions pas nous-mêmes, mais que nous fassions preuve d’une extrême tolérance et que nous fassions du bien à ceux qui nous maltraitent (Matt 5: 38-42).

Que nous aimions nos ennemis et que nous prions pour nos persécuteurs (Matt 5:44-47).

Que nous nous efforcions d’être parfaits (Matt 5: 48).

Que nous ne fassions pas le bien afin d’être loué par les autres (Matt. 6:1).

Que nous donnions de l’aumône (Matt. 6:2-4).

Que nous puissions prier (Matt. 6: 5-6).

Que nous ne fassions de répétitions inutiles mais que nous suivions le modèle de «la prière du Seigneur» (Matt. 6:7; 6:9:13)

Que nous pardonnions les autres (Matt. 6:14)

Que nous jeûnions (Matt. 6: 16).

Que nous n’amassions pas de trésor sur terre, mais que nous le fassions au ciel (Matt. 6:19-21).

Que nous servions Dieu et non l’argent (Mat. 6:24).

Que nous ne nous inquiétions pas pour les besoins matériels (Matt.6:25-32).

Que nous cherchions d’abord le royaume de Dieu et sa justice (Matt. 6:33).

Que nous ne jugions pas les autres (Matt. 7:1-5).

Que nous ne donnions pas ce qui est saint aux chiens (Matt. 7:6).

Que nous demandions, cherchions et que nous frappions (Matt. 7:7-11).

Que nous fassions aux autres ce que nous accepterions des autres (Matt. 7:12).

Que nous entrions par une porte étroite (Matt. 7:13).

Que nous fassions attention aux faux prophètes (Matt. 7:15-20).

Que nous fassions ce que Jésus nous dit de faire de peur que nous ne soyons détruits (Matt. 7:24-27).

Que nous prions que le Seigneur envoie des serviteurs dans sa moisson (Matt. 9: 38).

Que nous puissions confessions Jésus devant les autres et que nous ne le reniions pas ( Matt. 10:32-33).

Que nous aimions Jésus plus que nos plus proches parents (Matt. 10:37)

Que nous prenions nos croix et que nous suivions Jésus (Matt. 10: 38).

Que nous soyons prêts à perdre nos vies pour l’amour de Jésus (Matt.10:39)

Que nous prenions le joug de Jésus (Matt. 11:28-30).

Que nous soyons pour Jésus et que nous rassemblions avec lui (Matt. 12:30)

Que nous ne blasphémions pas le Saint-Esprit (Matt. 12:31)

Que nous fassions la volonté du Père (Matt.12: 50)

Que nous honorions nos parents (Matt. 15:4-6)

Que nous ne nous souillions pas par les mauvaises pensées, le meurtre, la fornication, l’adultère, le vol, le mensonge et l’escroquerie (Matt.15:19-20).

Que nous renoncions à nous-mêmes (Matt. 16:24)

Que nous nous convertissions et que nous devenions comme des enfants, humbles (Matt. 18: 3-4)

Que nous ne fassions tomber aucun enfant qui croit en Jésus (Matt.18:6).

Que nous ne poussions personne à succomber (Matt. 18:7)

Que nous ne méprisions aucun enfant (Matt. 18:10)

Que nous reprenions en privé tout frère qui a péché contre nous (Matt. 18:15)

Que nous obéissions les instructions de Jésus en ce qui concerne la discipline de l’église (Matt. 18:16-17)

Que nous pardonnions à nos frères de tout notre cœur (Matt. 18:35).

Que nous aimions nos prochains comme nous mêmes (Matt. 19:19)

Que nous soyons au service des autres (Matt. 20:26-28)

Que nous puissions payer à l’Etat ce qui le revient et donner à Dieu ce qui est à Lui ( Matt. 22:21)

Que nous aimions le Seigneur, notre Dieu, de tout notre cœur, âme et pensée. ( Matt. 22:37)

Que nous ne permettions à personne de nous appeler «Maître» ou «directeur» et que nous n’appelions personne d’autre notre Père si ce n’est que celui qui est dans les cieux (Matt. 23:8-10)

Que nous ne nous élevions pas nous-mêmes, mais que nous soyons humbles (Matt. 23:12)

Que nous n’empêchions personne à entrer dans le royaume de Dieu (Matt. 23:13)

Que nous nous ne maltraitions pas les veuves (Matt. 23:14)

Que nous n’influencions personne à agir avec hypocrisie (Matt. 23:15)

Que nous ne négligions pas les provisions les plus lourdes de la Loi, telles la justice, la miséricorde et la fidélité ( Matt. 23:23)

Que nous ne soyons sous aucune façon hypocrite (Matt. 23:25-28)

Que nous ne soyons pas effrayés par les guerres ou les rumeurs des guerres précédant la venue de Christ (Matt. 24:6)

Que nous ne tombions, ne trahissions ou haïssions un frère (Matt. 24:10)

Que nous ne nous permettions pas d’être déroutés par les faux prophètes (Matt. 24:11)

Que nous ne permettions pas à notre amour de se refroidir à cause de l’augmentation de l’injustice (Matt. 24:12)

Que nous endurions jusqu’à la fin (Matt. 24:13)

Que nous ne croyions pas les fausses nouvelles du retour de Jésus (Matt. 24:23-26)

Que nous reconnaissions les vrais signes du retour de Jésus (Matt. 24:32-33)

Que nous soyons sur notre garde à cause du retour de Christ (Matt. 24:42)

Que nous soyons toujours des serviteurs fidèles et sensibles, anticipant le retour imminent de notre Seigneur, ne reculant jamais dans la foi mais lui obéissant toujours (Matt. 24:45-51)

Que nous utilisions les talents, le temps et les trésors que Dieu nous a confiés pour son service (Matt. 25:14-30)

Que nous donnions à manger, à boire, un abri et les vêtements aux chrétiens pauvres et que nous visitions les chrétiens malades ou emprisonnés (Matt. 25: 34:40)

Que nous prenions part au repas du Seigneur (Matt. 26:26-27)

Que nous fassions de toutes les nations les disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, les enseignant à observer tout ce que Jésus avait ordonné (Matt. 28:19-20)

Que nous fassions attention à ce que nous écoutons (Marc 4:24)

Que nous ne négligions pas les commandements de Dieu au profit des traditions (Marc 7:9)

Que nous n’ayons pas honte de Jésus, ni de sa Parole (Marc 8:38)

Que nous soyons en paix avec les autres (Marc 9:50)

Que nous n’empêchions pas les enfants à aller vers Lui (Marc 10:14)

Que nous ayons foi en Dieu (Marc 11: 22)

Que nous croyions que nous avons reçu toute chose que nous demandons dans la prière (Marc 11:24).

Que nous fassions attention aux enseignants religieux qui portent des habits qui les font distinguer, qui aiment les salutations respectueuses, les places d’honneur, qui maltraitent les veuves et qui font de longues prières pour l’apparence (Marc 12:38:40)

Que nous ne nous inquiétions pas de ce que nous allons dire devant le tribunal, mais que nous disions ce que le Saint-Esprit nous dit de dire en ce moment (Marc 13:11)

Que nous soyons baptisés (Marc 16:16)

Que nous bénissions ceux qui nous maudissent (Luc 6:28)

Que nous donnions à toute personne ce qu’il nous demande sans chercher à avoir en retour ce que les autres ont pris d’entre nos mains (Luc 6:30)

Que prêtions aux autres sans rien attendre en retour (Luc 6:35)

Que nous soyons miséricordieux (Luc 6:36)

Que nous ne condamnions pas les autres (Luc 6:37)

Que nous donnions (Luc 6:38)

Que nous ne montrions point la paille qui est dans l’œil du prochain alors que nous avons une poutre dans l’œil (Luc 6:42-42)

Que nous ne l’appelions pas Seigneur à moins de faire ce qu’il ordonne (Luc 6: 46-49)

Que nous recevions la parole de Dieu et que nous la tenions fermement afin qu’avec la persévérance, nous puissions porter les fruits (Luc 8:12-15)

Que nous écoutions la parole de Dieu et que nous l’appliquions (Luc 9:48)

Que nous recevions les enfants au nom du Seigneur (Luc 9:48)

Que nous ne nous retournions pas après avoir mis la main à la charrue (Luc 9:62)

Que nous demandions le Saint-Esprit (Luc 11:13)

Que nous veillions à ce que la lumière en nous ne devienne pas ténèbres (Luc 11:35).

Que nous n’aimions ni les salutations respectueuses, ni les places d’honneur (Luc 11:43)

Que nous n’écrasions pas les autres avec de lourds fardeaux que nous ne sommes pas disposés à porter nous-mêmes ( Luc 11:46)

Que nous ne persécutions pas Ses prophètes (Luc 11:49)

Que nous n’emportions pas la clé du savoir ni n’empêchions personne à entrer dans la vraie connaissance de Dieu ( Luc 11: 52)

Que nous fassions attentions aux chefs religieux hypocrites (Luc 12:1)

Que nous ne soyons pas effrayés de ceux qui ne peuvent nous tuer physiquement seulement (Luc 12:4)

Que nous craignions celui qui après avoir tué, a l’autorité d’envoyer en enfer (Luc 12: 5)

Que nous ne parlions contre ni ne blasphémions Jésus ou le Saint-Esprit (Luc 12:10)

Que nous fassions attention à toute forme de cupidité ( Luc 12:15)

Que nous n’amassions pas de richesse pour nous-mêmes, mais que nous soyons riches envers Dieu (Luc 12: 21)

Que nous vendions nos biens et que nous les donnions en aumône ( Luc 12: 33)

Que nous portions des fruits (Luc 13:6-9)

Que nous nous efforcions à entrer par la porte étroite (Luc 13:24)

Que nous ne prenions pas de place d’honneur et que nous ne élevions pas non plus, au contraire, nous devons être humbles, prenant toujours la dernière place (Luc 14:8-10)

Que nous l’aimions beaucoup plus que ceux que vous aimons le plus (Luc 14:26)

Que nous sachions d’abord le prix à payer en devenant son disciple (Luc 14:28-32)

Que nous mettions sous sont contrôle nos biens matériels (Luc 14: 33)

Que nous nous réjouissions lorsque Dieu montre sa miséricorde aux pécheurs et qu’il les sauve (Luc 15:1-32)

Que nous ayons pitié des pauvres (Luc 16:19-31)

Que nous soyons fidèles dans les petites choses et en ce qui concerne l’argent (Luc 16:9-11)

Que nous reprenions le frère, s’il pêche et que nous le pardonnions, s’il se repent.(Luc 17:3-4)

Que nous nous considérions comme des serviteurs indignes, mêmes tout ce qui nous a été commandé (Luc 17:7-10)

Que nous priions à tout moment et que nous ne perdions pas le courage (Luc 18:1)

Que nous ne considérions pas nous-mêmes des justes et que nous ne regardions pas non plus les autres avec condescendance (Luc 18: 9)

Que nous soyons toujours en alerte, priant toujours afin d’avoir de la force pour échapper aux épreuves précédant la venue du Christ et que nous puissions tenir devant Jésus (Luc 21: 36)

Que nous proclamions dans toutes les nations la repentance des péchés au nom de Jésus-Christ (Luc 24:47)

Que nous naissions de nouveau (Jean 3:3)

Que nous croyions en Jésus (Jean 3:16)

Que nous l’adorions en esprit et en vérité (Jean 4: 23-24)

Que nous honorions Jésus (Jean 5: 23)

Que nous recherchions la gloire venant de Christ (Jean 5:44)

Que nous croyions les écrits de Moïse (Jean 5:46-47)

Que nous ne travaillons pas pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui sert à la vie éternelle que Jésus donne (Jean 6:27)

Que nous mangions le corps et que nous buvions le sang de Jésus-Christ ( Jean 6:5»-54)

Que nous ne jugeons pas selon les apparences, mais selon la justice (Jean 7:24)

Que nous demeurions dans la parole de Jésus (Jean 8: 31)

Que nous gardions les paroles de Jésus (Jean 8:51)

Que nous servions Jésus (Jean 12:26)

Que nous nous aimions les uns les autres comme Jésus nous a aimés (Jean 13:34)

Que nous croyions qu’Il est dans le Père et que le Père est en lui (Jean 14:11)

Que nous fassions les œuvres que Jésus avait accomplies et que nous en fassions de plus grandes (Jean 14:12)

Que nous aimions Jésus et que nous gardions ses commandements (Jean 14:15)

Que nous demeurions dans l’amour de Jésus (Jean 15:9)

Que nous lui demandions n’importe quoi, au nom de Jésus (Jean 16:24)

Que nous ayons du courage dans les tribulations (Jean 16:33)

Ceci met fin aux commandements de Jésus dans l’évangile. Ce sont ces chose que nous devons enseigner à obéir aux disciples de Jésus (Matt 28:20)

Ces commandements et ces instructions qui ont été donnés aux disciples dans les épîtres ne sont pas, dans leur essence, différents de ce qu’on trouve dans les évangiles.

Nous allons après considérer la responsabilité humaine en partant simplement du livre aux romains.

Dieu veux que:

Nous n’oppressions pas la vérité (Romains 1:18)

Nous ne soyons pas coupables d’idolâtrie (Romains 1:23)

Nous ne remplacions pas la vérité de Dieu par le mensonge (Romains 1:25)

Nous ne soyons pas homosexuels (Romains 1:26-27)

Nous ne soyons ni cupides, ni envieux, ni trompeurs, ni malicieux, ni insolents, ni menteurs, ni arrogants, ni colériques, ni désobéissants envers nos parents, indignes de confiance, méchants et impitoyables (Romains 1:29-31)

Nous ne soyons ni adonnés aux commérages, ni à la calomnie (Romains 29:30)

Nous n’approuvions pas ceux qui commettent le péché (Romains 1:32)

Nous ne prenions pas à la légère les richesses de sa bonté et de sa patience (Rom. 2:4)

Nous persévérions à bien faire (Rom.2:7)

Nous recherchions la gloire, l’honneur et l’immortalité (Rom. 2:7)

Nous n’ayons pas d’ambitions égoïste (Rom. 2:8)

Nous ne maudissions, ni ne disions des paroles amères (Rom. 3:14)

Nous nous considérions morts au péché, mais vivants en Christ (Rom.6: 11)

Nous ne permettions à aucun péché de régner dans notre corps en obéissant à ses désirs (Rom. 6:12)

Nous nous présentions à Christ comme ceux qui sont revenus de la mort et que nos membres comme instruments de la justice pour Dieu (Rom. 6:13)

Nous ne convoitions pas (Rom.7:7)

Nous ne vivions pas selon la chair, mais que nous fassions mourir les oeuvres de la chair par l’esprit (Rom. 8:12-13)

Nous présentions nos corps comme des sacrifices saints et vivants (Rom 12:1)

Nous ne soyons pas conformes au monde, mais que nous soyons transformés par le renouvellement de notre intelligence (Rom 12:2)

Nous ne tenions pas nous-mêmes en haute estime (Rom 12:3)

Nous exercions nos dons selon la grâce qui nous a été accordée (Rom. 12:6)

Nous aimions les autres sans hypocrisie (Rom 12:9)

Nous détestions ce qui est mauvais, mais que nous nousattachions à ce qui est bon (Rom. 12:9)

Nous dévouions les uns aux autres dans l’amour fraternel, usant de prévenances réciproques (Rom 12:10)

Nous ne manquions pas de zèle (Rom 12:11)

Nous soyons fervents en esprit et que nous servions le Seigneur (Rom 12:11)

Nous réjouissions en espérance (Rom 12:12)

Nous soyons patients dans les afflictions (Rom 12:12)

Nous persévérions dans la prière (Rom. 12:12)

Nous pourvoyons aux besoins des saints (Rom. 12:13)

Nous pratiquions l’hospitalité (12:13)

Nous bénissions ceux qui nous persécutent et que nous ne les maudissions pas (Rom 12:14)

Nous nous réjouissions avec ceux qui se réjouissent et que nous pleurions avec ceux qui pleurent (Rom. 12:15)

Nous n’aspirions pas à ce qui est élevé, mais que nous nous laissions attirés par ce qui est humble (Rom. 12:16)

Nous ne rendions à personne le mal pour le mal (Rom. 12:17)

Nous recherchions ce qui est bien devant tous les hommes (Rom. 12:17)

Nous soyons en paix avec tous, autant que cela dépend de nous (Rom. 12:18)

Nous ne nous vengions pas nous-mêmes (Rom. 12:19)

Nous nourrissions nos ennemis s’ils ont faim et que nous leur donnions à boire s’ils ont soif (Rom. 12:20)

Nous ne soyons pas vaincus par le mal, mais que nous le dominions par le bien (Rom. 12:21)

Nous soyons soumis aux autorités (Rom.13:1)

Nous ne devions rien à personne si ce n’est l’amour (Rom. 13:8)

Nous laissions tomber les oeuvres de la chair et que nous nous revêtions de l’armure de la lumière (Rom.: 13:12)

Nous marchions honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l’ivrognerie, de la luxure et de l’impudicité, des querelles et des jalousies. Mais que nous nous revêtions du Seigneur, et que nous n’ayons pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises (Rom. 13:13-14)

Nous supportions ceux qui sont faibles dans la foi (Rom. 14:1)

Nous ne jugions nos frères ni ne les regardions avec condescendance (Rom. 14:10)

Nous ne mettions d’obstacle ni de pierre d’achoppement sur le chemin de notre frère (Rom. 14:13)

Nous recherchions tout ce qui contribue à la paix et à l’édification des uns et des autres (Rom. 14:19)

Nous devions supporter les faiblesses de ceux qui ne sont pas forts et ne pas nous complaire en nous-mêmes (Rom. 15:1)

Nous devions prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu. Nous devons nous éloigner d’eux (Rom. 16:17)

Permettez-moi de demander maintenant: la responsabilité humaine existe t-elle pour les chrétiens? Que devons-nous dire à cette personne qui dit qu’elle laisse entre les mains de Dieu la sanctification, de peur de voler la gloire de Dieu et être coupable d’avoir ajouté ses oeuvres pour son salut?

Le combat spirituel.

Chacun des commandements et instructions ci-haut mentionnés ne prouve, non seulement le concept de la responsabilité humaine, mais que chacun de nous avons le choix entre plusieurs alternatives. Nous pouvons choisir de faire ou non ce que Jésus a ordonné. A partir de nos esprits récréés, le Saint-Esprit nous amène à l’obéissance alors que d’autres forces, comme la chair, le monde et Satan nous poussent à désobéir. Nous nous retrouvons donc dans un combat.

Deux choses àpropos de cette guerre dans laquelle nous devons nous engager. Premièrement, les faux chrétiens pensent de fois, et à tort, qu’ils font l’expérience de cette guerre spirituelle. En réalité, cependant, ils connaissent un combat similaire entre leur conscience et leur nature pécheresse. Comme Paul l’avait dit, même les personnes non sauvées ont une conscience qui alternativement, les condamne ou les défend (Rom. 2:15). Puisqu’ils l’ont violée à plusieurs reprises, leur conscience est souillée (Tite 1:15), et sa voix devient de plus en plus faible tant qu’ils continuent à ignorer ses avertissements. Les vrais chrétiens pourtant ont une conscience totalement éveillée, et ils ne peuvent ignorer ce qu’elle leur dit constamment. L’Esprit de Dieu guide tous les vraies enfants de Dieu (Rom. 8:14).

Le deuxième point est que les chrétiens utilisent souvent le combat spirituel comme une excuse pour le péché. «Nous sommes en guerre», disent-ils «c’est donc inévitable que nous perdions certaines batailles». Cette excuse est assimilable à une autre «Personne n’est parfait, vous savez!»

Dieu est le seul à avoir souverainement permis l’existence du combat spirituel, et la raison de cette existence n’est pas que ses enfants s’adonnent au péché. Au contraire, son dessein est que nous devenions plus que vainqueurs pour sa gloire. Voyons ce que Paul avait dit concernant le combat entre la chair et l’esprit dans Galates 5:16-24:

«Je dis donc: marchez selon l’esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’esprit, et l’esprit en a de contraire à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous êtes conduits par l’esprit, vous n’êtes point sous la loi. Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l»impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. Mais le fruit de l’esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la Loi n’est pas contre ces choses. Ceux qui sont en Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs» (Gal. 5:16-24).

Ceci était survenu au point initial du salut, lorsque la foi dans le cœur était manifestée dans la repentance et la soumission à la seigneurie de Christ. A ce moment, d’une façon métaphorique, nous avons cloué notre vieil homme à la croix. Et il doit y rester. Il est toujours vivant et peut bien crier pour se libérer, mais par la puissance du Saint-Esprit, ses appels restent sans réponse.

Dans la chair ou en esprit?

Dans le chapitre huit des Romains, Paul fait la différence entre la personne païenne, qu’il décrit comme étant «dans le chair» et la personne régénérée qu’il dit «être en esprit». Il est très important que nous comprenions ceci. Lisons attentivement les paroles de Paul dans ce passage biblique:

«Car, chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi soit accomplie en nous qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit.» (Rom 8: 3-4)

Remarquez que Paul avait déjà décrit les croyants comme «ceux qui ne marchent pas (qui ne mènent pas leur vie) selon la chair, mais selon l’esprit».

«Car ceux en effet qui vivent selon la chair s’affectionnent aux choses de l’esprit, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit. Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix: car l’affection de la chair est l’inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu et qu’elle ne le peut même pas. Or, ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu. Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du moins l’esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’esprit de Dieu, il ne lui appartient pas» (Rom 8:5-9).

En clair, Paul n’oppose pas deux types de chrétiens, ceux qui mettent leur pensée sur la chair et ceux dont la pensée est sur l’esprit. Il oppose plutôt ceux en qui habite le Saint-Esprit, qui ont leur pensée sur l’esprit à ceux qui pensent à la chair – les chrétiens et les non chrétiens.

On peut dire que les chrétiens ont Christ en eux, par la présence du Saint-Esprit, bien qu’ils possèdent encore la nature pécheresse de la chair:

«Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai est mort au péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à nos corps mortels par son Esprit qui habite en vous» (Rom.8:10-11)

Notre corps, que Paul appelle «l’homme extérieur» dans 2 corinthiens 4:16, est «mort» ou en «décomposition» à cause du péché. Mais notre esprit, «l’homme intérieur» est maintenant vivant parce que nous avons été rendus justes. Il est renouvelé chaque jour. Et pourtant nous attendons le jour où l’esprit qui est en nous donnera la vie à notre «corps mortel», et nos corps seront aussi renouvelés. De toue évidence, l’intention de Dieu est que l’esprit en nous domine la chair. Il est destiné à dominer au point de changer notre corps et d’éradiquer complètement notre nature pécheresse.

Finalement, Paul prévient les chrétiens à qui il avait écrit concernant la chair. Par la puissance de l’Esprit en eux, ils peuvent «mettre à mort les oeuvres de leurs corps». Ils doivent ce qui suit:

«Ainsi donc frères, nous ne sommes pas redevables à la chair pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourez; mais si par l’esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. Car tous ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu sont fils de Dieu» ( Romains 8:12-14).

Répondez-vous à la description de celui que Paul dit qu’il ne mourra pas, mais vivra – celui qui «par l’esprit fait mourir les oeuvres de la chair?» Alors vous êtes un véritable chrétien. En clair, Paul croyait qu’un vrai chrétien agissait autrement que le non chrétien. Et comme il l’avait dit, ce sont ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu qui sont les vrais fils de Dieu (Romains 8:14)

La réponse à une objection.

Certains peuvent répliquer en disant:«Est- ce que Paul avait-il confessé qu’il avait pratiqué les mêmes péchés qu’il détestait, parlant de lui comme un homme pécheur?»

Oui, Il l’avait fait. Paul l’avait dit dans le septième chapitre aux romains, que nous avions étudié avant le huitième. Les chrétiens ont débattu pendant des siècles pour savoir si Paul parlait de son expérience avant ou après sa conversion. Les contradicteurs aiment présenter les paroles de Paul dans le septième chapitre comme étant le modèle normal de l’expérience chrétienne.

Cependant, lorsque nous lisons ce chapitre avec les deux chapitres adjacents, tous les écrits de Paul, ainsi que le reste du nouveau Testament, on ne peut avoir qu’une seule interprétation raisonnable. Paul ne pouvait avoir parlé que de son expérience avant d’être rempli par le Saint-Esprit. Autrement, dans le chapitre sept, il contredirait ce qu’il a lui-même écrit concernant l’expérience chrétienne normale dans les chapitres six et huit.

Et comme on a si bien demandé:«Si l’homme dans le chapitre sept est un chrétien né de nouveau, qui est alors l’homme dans les chapitres six et huit?» Ce sont évidemment deux personnes totalement différentes.

D’abord, vous remarquez que le thème principal dans le chapitre six est l’incompatibilité entre le péché et la nouvelle créature. Paul a commencé avec cette question rhétorique «devons-nous continuer à péché afin que la grâce abonde?» (6:1). Il a répondu: «Loin de là!» Il a alors écrit sur l’impossibilité qu’un chrétien soit dans une telle condition:«Comment nous qui sommes morts au péché pouvons-nous encore vivre en cela?» (6:2).

Dans les versets qui suivent, Paul a clairement démontré que tous les chrétiens sont unis à Christ par Sa mort et Sa résurrection afin qu’ils puissent marcher «dans la nouveauté de la vie» (6:4), maintenant qu’ils ne sont plus«esclaves du péché»(6:6; 17: 20). Au contraire, ils sont maintenant «libres du péchés» (6:7, 18,22) et «esclaves de la justice» (6:18) et «esclaves de Dieu» (6: 22), étant rendus «obéissants de tout cœur à cet enseignement auquel ils sont engagés»(6:17). Le péché n’est plus leur«maître» et ils ne lui permettront pas de régner sur leurs corps en obéissant à leurs désirs (6:12).Mais plutôt, ils doivent présenter leurs membres comme «esclaves de la justice, ce qui a pour résultat la sanctification» (6:19).

Comment le chrétien de ce chapitre six est-il comparable à l’homme du chapitre sept que Paul décrit comme «charnel, totalement esclave du péché» (7:14), qui pratique le mal qu’il ne veut pas faire, fait ce qu’il déteste (7:15,10), L’homme, libéré du péché dans le chapitre six est-il le même que le pêcheur du chapitre sept qui est aussi prisonnier du péché? L’homme du chapitre six, dont le vieil homme a été crucifié avec Christ afin que «son corps de péché puisse périr» est-il le même que celui du chapitre sept qui soupire après celui qui le «libérer de ce corps de la mort» (7:24)? Ceci n’est certainement possible, n’est-ce pas?

En outre, les 14 premiers versets du chapitre 8 que nous avons déjà étudié posent encore plus de questions pour savoir si l’homme du chapitre 7 est un chrétien. Au chapitre 8, Paul a décrit le vrai chrétien comme étant celui «qui ne marche pas selon la chair, mais selon l’esprit»»(8:4), dont la pensée est sur le spirituel et non sur le charnel, contrairement à celle du non chrétien. Le vrai chrétien est celui qui n’est pas «dans la chair», mais «dans l’esprit» parce que le Saint-Esprit demeure en lui (8: 9). Paul a même mis en garde ceux qui vivent selon la chair qu’ils risquent de mourir, et il a promis à ceux qui «vivent par l’esprit et qui font mourir les oeuvres de la chair dans leur corps qu’ils vivront. Si Paul parlait de sa propre expérience dans le chapitre 7, nous serions tentés de lui dire de lire sa propre lettre afin de savoir comment être sauvé et être libéré du péché! Et à la lumière de ses autres exhortations sur la sainteté, adressées aux autres, nous pourrions le considérer comme un hypocrite qui prêchait «Faites ce que je dis et non ce que je fais».

Paul dans le contexte.

Si Paul pratiquait au moment où il écrivait le mal qu’il détestait, alors il n’était pas lui-même sauvé au regard de sa propre description du païen qu’il fait dans ses lettres (Rom. 2:8-9, 1 Cor. 6:9-11, Gal 5:19-21, Eph. 5:5-6).

Selon aussi ce que Jean avait écrit, Paul ne serait pas sauvé: celui qui pratique le péché est du diable…Celui qui ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu..» (1 Jean 3: 8-10).

Si Paul parlait de sa propre situation en tant que prisonnier du péché, pratiquant le mal, cela surprendrait bien des gens qui ont lu ce qu’il avait écrit à son sujet dans d’autres passages. Bien qu’il avait admis qu’il n’avait pas atteint la perfection (Phil 3:12), il avait écrit aux corinthiens qu’il «n’avait rien à se reprocher» (1 Cor. 4:4) et il avait continué en disant:

«Car ce qui fait notre gloire, c’est ce témoignage de notre conscience, que nous sommes conduits dans le monde, et surtout à votre égard, avec sainteté et pureté devant Dieu, non point avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce Dieu» ( 1 Cor. 1:12).

Aux Thessaloniciens, il avait écrit:

«Vous êtes témoins et Dieu l’est aussi, que nous avons eu envers vous qui croyez une conduite sainte et irréprochable» (1 Thess 2:10).

Il avait témoigné auprès de Timothée qu’il avait servi Dieu avec une conscience pure (2 Tim 1:3). En lisant l’histoire de Paul et ses lettres, on a l’impression qu’il était vraiment un homme comme Christ[1]. Sa dévotion ne peut être comparable qu’à celle de Jésus, dans tout le Nouveau Testament. Comment pouvons-nous alors imaginer qu’il pratiquait lepéché?

La seule conclusion adéquate que nous pouvons tirer de toutes ces preuves est que Paul parlait de son expérience antérieure à sa conversion.

«Mais Paul n’avait-il pas écrit le chapitre 7 au temps présent? Cela ne prouve t-il pas qu’il écrivait àpropos de sa condition en ce moment-là?», peuvent demander certains.

Non, le temps utilisé par Paul ne prouve rien. Nous utilisons souvent le temps présent pour raconter les expériences du passé. Je peux raconter une histoire sur une pêche qui a eu lieu il y a dix ans en disant: «Et me voici dans la barque, à l’endroit le plus favori du lac. Soudain, je sens un petit coup sur mon hameçon. Je ne sais pas si c’est un poisson ou un problème. Alors, une autre attaque. Je commence à remonter le plus gros poisson que je n’ai jamais attrapé. C’est plutôt une guitare basse de très grande taille. Pauvre de moi! Qui me délivrera de ce sport des fous!»

«Mais Paul n’avait-il pas dit dans Romains 7 qu’il faisait le mal qu’il ne voulait pas commettre? Ce n’est pas lui qui avait dit «je prends plaisir à la loi de Dieu avec mon être intérieur» (7:22)?

Comment en tant personne non sauvée pouvait-il dire de telles choses? Les incrédules ne sont-ils pas totalement méchants et dépravés?

Rappelez-vous que Paul était un juif pharisien très zélé avant son salut. Contrairement à tous les autres païens, il faisait tout ce qu’il pouvait pour obéir à la loi de Dieu, au point de persécuter l’église! Mais il avait découvert que quels que soient ses efforts, il ne pouvait pas atteindre les requis de Dieu. Il était esclave du péché. Il avait fini par comprendre qu’il ne pourrait jamais être saint sans l’aide surnaturelle du Saint-Esprit. En vérité, il n’y a personne de plus misérable que celui qui essaie de vivre selon les requis de Dieu, mais qui n’est pas né de nouveau [2]!

Les ‘’chretiens’’ de Romains 7.

Il est vraiment regrettable de constater que, malgré tout ce que Jean, Pierre, Jacques, Jude et Paul ont dit qui contredit l’idée selon laquelle l’homme dans Romains 7 était né de nouveau, beaucoup de gens croit qu’il l’était. La raison n’est pas une référence biblique qui prouve une telle vue, mais à cause de la multitude de ceux qui se disent chrétiens et qui s’identifient avec l’homme de Romains 7,pratiquant ce qu’ils détestent et liés par le péché. Ils interprètent ce passage en se basant sur leur expérience avec cette logique: «Je suis identique à l»homme de Romains 7. Je suis chrétien, donc cet homme l’était aussi».

Cette mauvaise interprétation de Romains 7 soutiens la foi chancelante de beaucoup de ceux qui n’ont pas encore fait l’expérience de la libération de la puissance du péché que Paul avait promis dans Romains 6 et 8 et dont il avait joui tout le long de sa vie chrétienne. C»est une grande tragédie si, à la lumière de la merveilleuse grâce de Dieu qui est gratuitement mise à la disposition de tous, à travers Jésus-Christ, si les gens ne peuvent pas venir à lui selon Ses conditions, avec une foi vivante et soumise.


[1] Lisez, par exemple, Actes 20:24; 23:1; 1 Cor. 4:11-13, 17; 10:32-33; 2 Cor. 5:9; 6:3,6-7; Phil. 4:9; 1 Thes. 2:3-7.

[2] John Stott pense que l’homme dans Romains 7 est l’image de beaucoup de croyants de l’Ancien Testament «nés de l’esprit mais non habités par l’esprit… régénéré mais pas libéré».Voyez son commentaire sur le livres des Romains, publié par InterVarsity Press, pp.209-210.

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Le Plus Grand Mensonge Sur L’evangile » Lutter Contre Le Péché

Le Plus Grand Sermon De Jesus Sur Le Salut

SIX

 

Il y a deux mille ans environ, le Fils de Dieu, qui alors, vivait sur terre sous la forme humaine parlait à la foule qui s’était rassemblée pour l’écouter sur le flanc de la montagne au bord du lac de Galilée. Aujourd’hui, nous présentons les paroles qu’il avait prononcées ce jour comme «le Sermon sur la Montagne».

Jésus était le plus grand communicateur qui n’ait jamais existé, et Il enseignait des gens qu’on peut considérer comme des illettrés. Ainsi, son enseignement était simple et facile à saisir. Il utilisait les objets pour illustrer son enseignement. Aujourd’hui, cependant, nous pensons qu’il nous faut quelqu’un qui a un doctorat pour interpréter ce que Jésus avait dit. Malheureusement, le premier point sur lequel ces gens se basent est que Jésus ne voulait pas réellement dire ce qu’il avait dit. Alors, ils fabriquent des théories pour expliquer ce que Jésus voulait réellement dire, des théories que les illettrés à qui il avait parlé n’ont pas essayé de deviner et n’auraient même pas compris si quelqu’un avait essayé de leur expliquer, il y a deux mille ans. Par exemple, certains théologiens modernes croient que les paroles de Jésus n’étaient pas applicables à son auditoire et ne le sont même pas présentement. Mais qu’elles s’appliqueront lorsqu’ils vivront dans son royaume avenir. Quelle étonnante théorie! En fait quand Jésus parlait à son audience, il utilisait le mot vous ( et non eux) et il l’avait plus de cent fois dans son sermon. Ces «connaisseurs de la bible» font de Jésus un menteur.

Puis-je faire ressortir aussi que ce sermon de Jésus n’était pas seulement adressé à ses proches disciples, mais aussi à la multitude qui s’était rassemblée pour l’écouter (Matt. 7: 28). Et elles ont une application directe sur tout être humain comme tout lecteur honnête de ce fameux sermon peut s’en rendre compte.

Le but de ce chapitre et de celui qui suit est d’étudier le sermon sur la montagne. En le faisant, nous découvrirons que c’était un message concernant le salut, la sainteté et la relation entre les deux. C’est un message qui continuellement met en garde contre les antinomiques. En prenant soin des pauvres, mais aussi de gens spirituellement affamés qui s’étaient réunis autour de lui, Jésus voulait qu’ils comprennent ce qui était le plus important – comment ils pouvaient hériter le royaume des cieux. Il est impératif qu’à notre tour, nous fassions attention à ce qu’il avait dit. C’est à propos de lui que Moïse avait une fois écrit: «Moïse a dit: Le Seigneur, votre Dieu, vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi; vous l’écouterez dans tout ce qu’il vous dira, et quiconque n’écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple» (Actes 3:22-23).

Les Beatitudes.

Dans la première section du sermon de Jésus, qui est appelé les béatitudes, Jésus a promis des bénédictions spécifiques à ceux qui font montrent de certains traits de caractère. Beaucoup de traits sont énumérés et beaucoup de promesses spécifiques sont faites. Les lecteurs occasionnels lisent les béatitudes comme les gens consultant leur horoscope, pensant que chacun doit se retrouver dans une et une seule béatitude. En lisant attentivement, nous comprenons que Jésus ne faisait pas la liste de différentes personnes qui recevraient des bénédictions diverses, mais un seul type de gens qui recevraient le paquet total de bénédiction: hériter le royaume de Dieu. Il n’y a pas d’autres manières intelligentes d’interpréter ses paroles.

Lisons d’abord les douze premiers versets du Sermon sur la Montagne:

«Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne; et, après qu’il se fut assis, ses disciples se rapprochèrent de lui. Puis, ayant ouvert la bouche, il les enseigna et dit:

Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux! Heureux les affligés car ils seront consolés! Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés! Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu! Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume de cieux est à eux! Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous» (Matthieu 5:1-12)..

Les benedictions et les traits de caractere.

D’abord, considérons toutes les bénédictions qui ont été promises. Les bien-heureux (1) hériteront le royaume des cieux, (2) seront consolés, (3) hériteront la terre, (4) seront rassasiés de justice, (5) obtiendront la miséricorde; (6) verront Dieu, (7) seront appelés fils de Dieu, (8) hériteront les cieux (répétition du point 1) où ils seront récompensés.

Jésus veut-il nous faire croire que seuls ceux qui sont pauvres en esprit et ceux qui sont persécutés à cause de la justice hériteront le royaume de Dieu? N’y a-t-il que ceux qui ont un cœur pur qui verront Dieu et ceux qui procurent la paix seront appelés fils de Dieu mais qu’ils n’hériteront pas le royaume de Dieu? Ceux qui procurent la paix n’obtiendront-ils que miséricorde et les miséricordieux ne seront-ils pas appelés fils de Dieu? Il est clair que ce n’est pas ce que Jésus veut que nous pensions.

Voyons maintenant les différents traits de caractère que Jésus décrit: (1) pauvre en esprit; (2) Les affligés, (3) les doux, (4) le affamés pour la justice, (5) miséricordieux, (6) pur de cœur, (7)les pacificateurs, (8)les persécutés.

Jésus pensait-il qu’une personne peut être pure de cœur et ne pas être miséricordieux? Quelqu’un peut-il être persécuté à cause de la justice, mais ne pas avoir soif et faim de la justice? Une fois de plus, non évidemment.

Dès lors, il est plus sûr de conclure que beaucoup de bénédictions qui ont été promises ne sont que des parties de la plus grande bénédiction: hériter le royaume de Dieu. Les différents traits de caractère de ceux qui sont déclarés heureux sont les caractères de tous ceux qui sont dits heureux.

En clair, les béatitudes décrivent les traits de caractère des vrais disciples de Jésus, qui, en énumérant ces traits de caractère, encourage avec les promesses qui rassemblent toutes les bénédictions qui suivent le salut. Les bien-heureux sont tous ceux qui sont sauvés; ainsi, Jésus décrivait les traits de caractère des gens qui se dirigent vers le ciel. Les gens qui ne répondent pas à la description de Jésus ne sont pas heureux et n’hériteront pas le royaume de Dieu. Il est dont important que nous nous demandions si nous répondons à la description de Jésus. Ce sermon concerne le salut, la sainteté et la relation entre les deux.

Les traits de caracteres des bien-heureux.

Les huit caractéristiques des gens heureux que Jésus a citées peuvent subir quelques variations d’une interprétation intelligente. Par exemple quelle vertu y a t-il à être pauvre en esprit? Je suis poussé à penser que Jésus décrivait le premier trait de caractère que toute personne doit avoir si elle veut être sauvée – il doit reconnaître sa pauvreté spirituelle. On doit reconnaître son besoin pour le salut avant d’être sauvé.

Le premier trait élimine toute auto-suffisance et toute pensée de salut méritée. Une personne réellement heureuse est celle qui comprend qu’elle n’a rien à offrir à Dieu et que sa justice est comme «des vêtements souillés» (Esaie 64: 6). Il se voit lui-même parmi «ceux qui sont séparés de Christ… n’ayant aucun espoir, sans Dieu, dans le monde» (Ephésiens 2:12).

Jésus ne voulait pas que quelqu’un pense que par son propre effort il pouvait atteindre le niveau qu’Il allait établir. Non. Les gens sont bien-heureux, ce qui signifie, bénis par Dieu, s’ils possèdent les caractéristiques requises. Tout vient de la grâce de Dieu. Les gens heureux dont Jésus parle le sont, non à cause de ce qui les attend au ciel, mais à cause de ce que Dieu a fait dans leur vie ici sur terre. Lorsque je vois les traits de ces gens bénis dans ma vie, cela ne doit pas me rappeler ce que j’ai fait, mais plutôt ce que Dieu a fait dans ma vie, par sa grâce.

Si la première caractéristique sur la liste l’est parce qu’elle est la première caractéristique de ceux qui sont destinés au ciel, peut-être que la seconde occupe cette position aussi à raison: «heureux ceux qui sont affligés»(Mat 5:4). Jésus était-il en train d’exprimer une repentance sincère du cœur et des remords? Je croit qu’il en est ainsi, spécialement lorsque la Bible dit que la tristesse pieuse amène à la repentance qui est nécessaire pour le salut (2 Corinthiens 7:10). Le collecteur d’impôts affligé qui baissait sa tête dans le temple, battant sa poitrine et implorant la miséricorde de Dieu était en effet un homme heureux. Contrairement au pharisien orgueilleux qui priait aussi dans le temple, le collecteur d’impôts avait quitté cet endroit justifié et pardonné de ses péchés (Luc 18:9-14).

Si Jésus ne parlait pas de premiers pleurs de repentance de cette personne qui vient juste à lui, alors il décrivait la tristesse que tout véritable chrétien ressent pendant qu’il continue à regarder ce monde rebelle à l’endroit d’un Dieu qui l’aime. Paul le traduit comme«une grande tristesse et un chagrin continuel dans le cœur» (Romains 9:2).

La troisième caractéristique, la douceur, est aussi citée par la Bible comme l’un des fruits de l’Esprit (Galates 5:22-23). La douceur n’est pas un attribut généré de soi-même. Ceux qui ont reçu la grâce de Dieu et la présence du Saint-Esprit en eux sont aussi bénis, étant rendus doux.

«Chrétiens» durs et violents, faites attention. Vous ne faites pas partie de ceux qui hériteront la terre. Vous êtes en réalité destiné à l’enfer, car vous n’êtes pas parmi les bien-heureux.

La Faim pour la Justice.

La quatrième caractéristique, la faim et la soif pour la justice, décrit un grand désir intérieur donné par Dieu que toute personne réellement née de nouveau possède. Il est attristé par l’injustice dans le monde et en lui-même. Il déteste le péché ( Ps 97:10; 119:128; 163) et aime la justice.

Bien souvent, quand nous lisons le mot justice dans les écritures, nous la traduisons immédiatement «la justice légale qui nous a été imputée par Christ», mais ce n’est toujours pas ce que signifie le mot. Souvent il signifie «la qualité d’une vie droite selon les requis de Dieu». C’est clair que c’est ça que Jésus voulait dire ici, car il n’y a pas de raison qu’un chrétien ait faim pour quelque chose qu’il possède déjà. Il a déjà la justice imputée. Ceux qui sont nés de l’Esprit soupire pour une vie de justice, et ils ont l’assurance qu’un jour, ils seront «satisfaits» (Mat 5:6), étant convaincus que Dieu, par sa grâce, va parfaire l’œuvre qu’il a commencé en eux ( Phil. 1:6).

Les paroles de Jésus ici présente le temps de la nouvelle terre, «dans laquelle la justice demeure» (2 Pierre 3:13). Il n’y aura alors aucun péché. Chacun aimera Dieu de tout son cœur et aimera son voisin comme lui-même. Nous qui maintenant avons faim et soif de la justice serons alors satisfaits. Finalement notre prière, «que ta volonté soit faite sur terre comme au ciel»(Mat 6:10) sera exhaussée.

Le cinquième trait, la miséricorde, est aussi ce que chaque chrétien né de nouveau possède en vertu de ce que le Dieu miséricordieux vit en lui. Ceux qui ne sont pas miséricordieux ne sont pas bénis de Dieu et révèlent qu’ils ne prennent pas part à sa grâce. Et l’apôtre Jacques de dire:«Le jugement sera sans pitié pour celui qui n’a pas fait montre de miséricorde» (Jacques 2:13). Si vous vous tenez devant Dieu et que vous recevez un jugement impitoyable, pensez-vous que vous irez au ciel ou en enfer [1]? Evidemment, la réponse est claire.

Jésus avait une fois raconté l’histoire d’un serviteur qui avait bénéficié d’une grande miséricorde de son maître, mais qui n’était pas disposé à faire autant pour son collègue serviteur. Quand son maître avait découvert ce qui s’était passé, il «l’avait remis aux mains de tortionnaires jusqu’à ce qu’il paya tout ce qu’il lui devait» (Mat. 18: 34). Il devait payer toute sa dette qui avait été annulée auparavant. Alors, Jésus avait prévenu ses disciples: «Mon père céleste fera de même pour vous, si chacun de vous ne pardonne pas son frère de tout son cœur»(Mat 18:35). En outre les gens sans pitié ne recevront pas la miséricorde de Dieu. Ils ne sont pas parmi les bien-heureux.

Le sixième trait de ceux qui sont destinés au ciel est la pureté de cœur. Contrairement à plusieurs chrétiens de confession, les disciples du Christ ne sont pas saints extérieurement. Par la grâce de Dieu, leurs cœurs ont été rendus purs. Ils aiment vraiment Dieu du fond de leur cœur et cela affecte leurs méditations et leurs motivations. Jésus avait promis qu’ils verraient Dieu.

Puis-je encore demander? Devons croire qu’il y a des vrais chrétiens dont les cœurs ne sont pas purs et qui par conséquent ne verront pas Dieu? Dieu leur dira t-il: «Vous pouvez entrer dans le ciel mais vous ne pourrez pas me voir»? Non, évidemment. Toute personne destinée au ciel a un cœur pur.

Heureux seront les pacificateurs.

Ceux qui procurent la paix viennent après. Ils seront appelés fils de Dieu. Une fois de plus, Jésus était certainement en train de décrire chaque véritable disciple de Christ parce que toute personne qui croit en Christ est un fils de Dieu (Galates 3: 6).

Ceux qui sont de l’esprit sont pacificateurs au moins de trois manières:

D’abord, ils ont fait la paix avec Dieu qui avant était leur ennemi.

En deuxième lieu, ils vivent en paix avec les autres, sans, autant faire se peut, désobéir à Dieu. Ils ne sont pas caractérisés par des disputes et des dissensions. Paul avait écrit que ceux qui vivent dans la jalousie, les disputes, les colères violentes et les divisions n’hériteront pas le royaume de Dieu (Galates 19: 19-21). Les vrais chrétiens feront tout ce qui est possible pour éviter la bagarre et être en paix avec tous. Ils ne disent pas être en paix avec Dieu alors qu’ils se battent avec un frère (Matt. 5:23-24;I Jean 4:20).

Troisièmement, en partageant l’évangile, un vrai chrétien aide aussi les autres à faire la paix avec Dieu et avec leurs voisins.

Finalement, Jésus avait appelé bien-heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice. Il parlait évidemment des gens qui vivent dans la justice. Ce sont ceux que les non croyants persécutent. C’est le genre de gens qui vont hériter le royaume de Dieu.

De quel genre de persécution Jésus parlait-il? La torture? Être martyrisé? Non, Il avait spécifiquement parlé de la persécution d’être insulté et d’être calomnié à cause de Lui. Ceci signifie que lorsqu’une personne est un vrai chrétien, cela est connu des non croyants, sinon ils ne diraient rien de mal contre elle. Combien de ceux qui se disent chrétiens ne sont pas différents des païens au point que pas un seul incrédule ne dit du mal d’eux! Ils ne sont pas du tout des chrétiens. Comme Jésus avait dit:«Malheur à vous lorsque tout le monde dit du bien de vous car c’est de la même manière que leurs pères traitaient les faux prophètes» (Luc 6:26). Quand tout le monde dit du bien de vous, cela est un signe que vous êtes un faux chrétien. Le monde déteste les vrais chrétiens (Jean 15:18-21; Galates 4:29; 2 Tim 3:12; 1 Jean 3: 13-14). Y a t-il quelqu’un qui vous déteste? Ceci est un sermon à propos du salut, de la sainteté et de la relation entre les deux.

Le Sel et la Lumière.

Dans les versets suivants, Jésus avait continué à decrier les varis croyants, les bien-heureux, les comparant au sel et à la lumière. Les deux ont certaines caractéristiques évidentes. Le sel est salé, et la lumière brille. Si ce n’est pas salé, ce n’est pas le sel. Si ça ne brille pas, ce n’est pas de la lumière.

«Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendre t-on? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors et être foulé au sol par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville perchée sur une colline ne peut être cachée; et on n’allume pas une lumière pour être mis sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et qu’ils glorifient votre père qui est dans le cieux» (Mat.5:13-16).

Au temps de Jésus, le sel était d’abord utilisé comme préservatif de la viande. En tant que disciples de Christ, nous sommes ce qui préserve ce monde pécheur de la totale corruption et dépravation. Mais si nous devenons comme le monde dans notre comportement, nous ne sommes bons à rien. Jésus avait prévenu les bien-heureux à demeurer salés, préservant ainsi leurs uniques caractéristiques. Ils doivent être distincts du monde qui les entoure de peur qu’ils ne perdent leur saveur et qu’ils ne soient jetés dehors et foulés au pied. Ceci est parmi les multiples avertissements contre le recul dans la foi donnés aux vrais chrétiens dans le nouveau testament. Si le sel est réellement le sel, il doit être salé. De même, les disciples de Jésus doivent agir comme Jésus, sinon, ils ne sont pas ses disciples, même s’ils l’étaient au paravent.

Les vrais chrétiens sont aussi la lumière du monde. La lumière brille toujours. Si ça ne brille pas, ce n’est pas la lumière. Dans cette analogie, la lumière représente nos bonnes œuvres (Mat. 5:16). Christ avait averti ses disciples qu’ils devaient faire de bonnes œuvres pour que les autres les voient. C’est de cette façon qu’ils pourront glorifier leur Père parce qu’Il est la source de leurs bonnes œuvres.

Remarquez que Jésus n’avait pas dit que nous devions créer la lumière, mais que nous devons permettre à la lumière qui est en nous de briller devant les autres afin qu’ils puissent voir la lumière. Il n’exhortait pas ceux qui n’avaient pas de bonnes œuvres d’en produire certaines, mais ceux qui en avaient de bonnes à ne pas cacher leur bonté. Les disciples de Christ sont la lumière du monde. Ils sont heureux, par la grâce de Dieu, d’être la lumière dans les ténèbres.

L’importance de garder les Commandements de Dieu.

Maintenant, nous commençons un nouveau paragraphe. Ici, Jésus commence à parler de la loi et de son rapport avec les disciples.

«Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; Je suis venu, non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous dis la vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de la lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un de ces petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux. Mais celui qui les observera et qui enseignera à les observer sera appelé grand dans le royaume des cieux. Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse pas celle des pharisiens et des scribes, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux». (Jean 5:17-21).

Si Jésus avait prévenu ses disciples contre la pensée qu’il était venu pour abolir la Loi et les prophètes, nous pouvons alors avec assurance conclure que dans son auditoire il y avait une telle présomption. Nous pouvons deviner pourquoi faisaient-ils une telle présomption. Peut-être que c’était son habitude de réprimander les pharisiens et les scribes légalistes qui les avaient poussé à penser qu’il allait abolir la Loi et les prophètes.

Cependant, Jésus voulait que chacun comprenne clairement l’erreur d’une telle présomption. Il était Dieu, le divin inspirateur de tout l’Ancien Testament; il n’allait donc rien abolir de ce qu’il avait dit à Moïse et aux prophètes. Au contraire, Il allait accomplir la Loi et les prophètes.

Comment allait-il exactement accomplir La loi et les prophètes? Certains pensent que Jésus ne parlait que de l’accomplissement de prédictions messianiques. Bien qu’il l’avait fait, cela n’était pas tout ce qu’il avait dans sa pensée. En clair, le contexte indiquait qu’il parlait de tout ce qui était écrit dans la Loi et les prophètes, jusqu’à la «plus petite lettre ou au plus petit trait»(v.18) de la Loi, et le«moindre» des commandements.

D’autres pensent que Jésus voulait dire qu’il accomplirait la Loi en obéissant totalement à ses exigences à notre place par sa vie d’obéissance et sa mort sacrificielle. Mais ceci, comme le montre le contexte, n’est pas ce qu’il avait en tête. Dans le verset qui suit, Jésus ne dit rien concernant sa vie ou sa mort comme étant un point de référence pour l’accomplissement de la loi. Au contraire, dans la phrase qui suit, Il déclare que la Loi sera toujours valide jusqu’à ce que «le ciel et la terre passent» et «que tout est accompli». Il déclare alors que l’attitude des gens envers la Loi affectera leur statut dans le ciel (v. 19), et que les gens doivent obéir à la Loi mieux que les scribes et les pharisiens ou ils n’entreront pas au ciel (v. 20).

En cela, à part l’accomplissement des prophéties messianiques et les ombres de la Loi, Jésus pensait aussi à ce que les gens devaient garder la Loi et faire ce que les prophètes avaient dit. Dans un sens, Jésus accomplira la Loi en révélant la véritable et première intention de Dieu dans la Loi, en l’entérinant et l’expliquant et en complétant ce qui manquait dans la compréhension [2]des gens en ce qui concerne la Loi. Le mot grec traduit par accomplir est aussi traduit dans le Nouveau Testament comme compléter, remplir, et totalement réaliser. Et c’est exactement ce que Jésus était sur le point de faire, juste quatre versets plus loin.

Non, Jésus n’était venu pour abolir la Loi, mais pour l’accomplir, ce qui est la «remplir totalement». Concernant les commandements qui sont dans la Loi et les prophètes, Jésus ne pouvait être autrement plus clair. Il voulait que tout le monde les observe. Ils étaient toujours importants. En fait, la façon dont chacun estimera les commandements déterminera comment il sera traité au ciel:«Quiconque annule l’un de plus petits commandements et qui enseigne les autres à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais quiconque garde et enseigne les autres à faire de même, sera appelé grand dans le royaume des cieux» ( 5:19)[3].

Alors, nous arrivons au verset 20:«Car, je vous dis, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux».

Remarquez que ceci n’est pas une nouvelle pensée, mais une déclaration concluante qui est connectée aux versets précédents par la conjonction car. Quelle est l’importance de l’observation des commandements? On doit les garder mieux que les scribes et pharisiens pour entrer dans le royaume des cieux! Nous voyons une fois de plus que ceci est un sermon à propos du salut, de la sainteté et du rapport existant entre les deux.

De quel type de Justice Jésus parlait-il?

Quand Jésus avait affirmé que notre justice devait dépasser celle des pharisiens et des scribes, ne faisait-il pas allusion à la justice légale qui devait nous être imputé comme un don gratuit? Certainement, non! Pour deux bonnes raisons. D’abord le contexte ne s’accordait pas avec cette interprétation. Avant et après cette déclaration ( et pendant tout le Sermon sur la Montagne), Jésus parlait de garder les commandements, ce qui revient à vivre dans la droiture. L’interprétation la plus naturelle de ses paroles est que nous devons mener une vie plus juste que les pharisiens et les scribes.

Deuxièmement, si Jésus parlait de la justice imputée et légale, qui était reçue comme don lorsqu’on croyait en lui, pourquoi n’y avait-il au moins fait mention? Pourquoi devait-il dire quelque chose qui serait facilement mal comprise par des paysans illettrés à qui Il parlait et qui n’auraient jamais deviné qu’Il parlait de la justice imputée?

Notre problème est que nous ne voulons pas accepter la signification claire du verset parce que cela nous paraît légaliste. Mais aussi notre vrai problème est que nous ne voulons pas comprendre la relation inséparable entre la justice imputée et la justice pratique. L’apôtre Jean l’avait cependant compris. Il avait écrit:«Petits enfants, que personne ne vous trompe; Celui qui pratique la justice est juste» (I jean 3:7). Ou ne comprenons-nous pas la corrélation entre la nouvelle naissance et la justice pratique comme Jean: «Celui qui pratique la justice est né de Dieu» (I Jean 2:29). Jésus pouvait ajouter Sa déclaration de 5:20, «Et si vous vous repentez, que vous êtes réellement nés de nouveau et si vous recevez par une foi vivante Mon don gratuit de justice, votre pratique de la justice excédera en effet celle des scribes et des pharisiens alors que vous coopérez avec Mon esprit qui demeure en vous»

La justice des pharisiens et des scribes

L’autre question importante que soulève naturellement la déclaration de Jésus dans 5 :20 est celle-ci? Comment était ( pratiquement parlant) la justice des scribes et des pharisiens?

A un autre moment, Jésus parlait d’eux comme étant des «tombeaux blanchis qui sont beaux à l’extérieur mais qui sont pleins d’os des morts et d’impureté» (Matt. 23:27). Ceci signifie qu’ils apparaissent justes de l’extérieur, mais sont mauvais à l’intérieur. Ils font tout pour garder la lettre de la Loi, mais ignorent son esprit, se justifiant en tordant ou en changeant les commandements de Dieu.

Jésus l’avait bien fait connaître dans la portion suivante du sermon sur la montagne. Il avait cité beaucoup de commandements de Dieu et avait montré la différence entre garder leur lettre et leur esprit. Jésus avait montré comment les scribes et les pharisiens interprétaient et gardaient de l’extérieur la Loi; Il avait ensuite réveillé l’intention de Dieu dans chacun des cas. Il avait commencé chaque exemple par «vous avez entendu» et alors disait la vue de Dieu sur ce qu’ils avaient entendu. Le sixième commandement fait l’objet de son premier exemple:

«Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens: tu ne tueras point; celui qui tue mérite d’être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d être puni par le sanhédrin et celui qui lui dira insensé mérite d’être puni par le feu de la géhenne. Si donc tu présentes ton offrande à l’autel et que là, tu te rappelles que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère puis viens présenter ton offrande. Accorde-toi avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu’ilne te livre au juge et que le juge ne te livre à l’officier de justice, et que tu ne sois mis en prison. En vérité, je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé le dernier quadrant» (Matt. 5:21-26).

Les pharisiens et les scribes se vantaient de ne pas être des meurtriers. Ce qui signifie qu’ils n’avaient effectivement tué personne. Dans leur pensée, ils observaient le sixième commandement. Cependant, ils auraient tué si cela n’était pas prohibé, comme le révèle le fait qu’ils ne faisaient rien d’autre que tuer ceux qu’ils haïssaient. Jésus avait donné cinq exemples de comportements meurtriers. De leurs bouches sortaient des paroles méchantes et de mépris à l’endroit de ceux contre qui ils étaient en colère. Ils étaient intérieurement rancuniers, ne pardonnant pas, irréconciliables, engagés dans les poursuites judiciaires, comme plaignants ou comme accusés, pour leurs actions meurtrières [4]. Les pharisiens et les scribes étaient des meurtriers dans leurs cœurs mais qui s’abstenaient de passer à l’acte physique.

Celui qui est réellement juste est totalement différent. Il est d’un niveau plus élevé. Il sait que Dieu veut qu’il aime son frère; et si sa relation avec son frère n’est pas bonne, celle avec Dieu n’est pas non plus bonne. Il ne peut pas continuer ses activités religieuses hypocritement, prétendant d’aimer Dieu alors qu’il hait son frère (Matt. 5:23-24). Et comme l’apôtre Jean écrira plus tard:«Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas» (I Jean 4:20).

Les pharisiens et les scribes pensaient que c’était seulement par acte qu’on était coupable de meurtre. Mais Jésus avait prévenu que une attitude meurtrière rend une personne digne d’enfer. Combien de chrétiens ne sont-ils pas différents des pharisiens et des scribes, remplis de haine et non d’amour? Les vrais chrétiens sont bénis par Dieu au point qu’Il met son amour en eux, les rendant capables d’aimer (Romains 5), et tout cela, par sa grâce.

La Definition de l’adultereselon Dieu.

Le septième commandement était l’objet du deuxième exemple de la manière dont les scribes et les pharisiens gardaient la lettre et négligeaient l’esprit de la loi:

«Vous avez appris qu’il a été dit: Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse et que tout ton corps entier n’aille pas dans la géhenne ( 5:27-30).

Notez une fois de plus que ceci est un sermon sur le salut et la sainteté ainsi que sur la relation existant entre les deux. Jésus avait mis en garde contre l’enfer et ce que chacun doit faire pour ne pas y entrer.

Les pharisiens ne pouvaient pas ignorer le septième commandement, ainsi, ils y obéissaient extérieurement et restaient fidèles à leurs femmes. Ils dénudaient mentalement les femmes qu’ils voyaient sur la place publique. Ils étaient adultérins dans leurs cœurs, donc ils violaient l’esprit du commandement. Combien de chrétiens ne sont-ils pas différents d’eux?

Dieu, veut évidemment que son peuple soit sexuellement pur. Et comme je l’ai clairement indiqué dans ce livre, si c’est une mauvaise chose de coucher avec la femme de votre voisin, il est aussi mauvais d’avoir mentalement de relations sexuelles avec elle.

Quelqu’un dans l’audience était-il convaincu? Que devait-il faire? Il devait immédiatement se repentir comme Jésus l’avait dit. Tout ce qu’il faut, quel que soit le prix, ceux qui convoitent doivent arrêter de le faire car ceux qui le font iront en enfer.

Evidemment, aucune personne sensée ne peut penser que Jésus voulait que ceux qui convoitent doit littéralement arracher son œil ou couper sa main. Si une personne qui convoite arrache son œil, il devient seulement borgne, mais continuera dans son mal. Jésus avait sérieusement et solennellement insister l’importance d’obéir à l’esprit de lettre du septième commandement. L’entrée du ciel en dépend.

Etes-vous convaincu? Alors «coupez» tout ce qui vous amène à chuter. Si c’est votre connexion télé sur câble, alors, déconnectez-vous. Si c’est votre téléviseur ordinaire, jetez-le. Si c’est ce que vous voyez lors que vous allez à un certain endroit, arrêtez s’y aller. Si c’est l’abonnement à un magazine, annulez-le. Si c’est l’Internet, coupez la liaison. Aucune de ces choses ne vaut l’enfer. Personne en enfer ne pourra dire: «Oui! Je suis en enfer, mais sur terre, je m’étais bien réjoui de films pornographiques. Je n’ai pas de regret, bien que je vais souffrir éternellement pour cela».

Le point de vue de Dieu sur le divorce.

L’exemple que Jésus donne après est en rapport direct avec ce que nous venons de voir et qui constitue la raison pour laquelle ce sujet est mentionné. En fait, on doit le considérer comme une explication approfondie du précédant plutôt qu’un nouveau sujet. Le sujet est «une autre chose que vous faites qui équivaut à l’adultère»:

«Il a été dit: que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce. Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère» (Matt.5:31-32).

Voici une autre illustration de la manière dont les scribes et les pharisiens gardaient la lettre de loi et en rejetaient l’esprit.

Imaginons un pharisien au temps de Jésus. De l’autre coté de la rue où il vit, il y a une belle femme qu’il convoite. Il flirte avec elle chaque fois qu’il la voit. Elle semble attirée aussi par le monsieur et son désir pour elle grandit chaque jour. Il aimerait la voir dévêtue et l’imagine régulièrement ayant des relations sexuelles avec lui. Oh! S’il pouvait l’avoir!

Mais il a un problème: il est marié et elle, à son tour, l’est aussi; et sa religion interdit l’adultère. Il ne veut pas briser le septième commandement (bien qu’il la brise déjà chaque fois il la convoite). Que peut-il faire?

Voici la solution! Si tous les deux étaient divorcés de leurs conjoints respectifs, il pourrait épouser la maîtresse de pensée! Mais est-il légal de divorcer? Oui! Il y a un passage Biblique pour cela! Deutéronome 24: 1 dit qu’il faut donner à une femme un certificat de divorce lorsqu’on la divorce. Le divorce doit être légal et soumis à certaines circonstances! Mais quelles étaient ces circonstances? Il lit attentivement ce que sont ces conditions:

«Lorsqu’un homme aura pris et épousé une femme qui ne trouverait plus grâce à ces yeux, parce qu’il a découvert en elle quelque chose de honteux, il écrira pour elle une lettre de divorce, et, après lui avoir remis cette lettre, il la renverra de sa maison» (Deut. 24:1).

Ah! Il peut divorcer d’avec sa femme s’il découvre en elle quelque chose d’indécent. Elle n’est pas aussi attirante que la femme de l’autre coté de la rue! [5]

Alors, il divorce d’avec sa femme en lui donnant un certificat requis (vous pouvez en prendre un à la réception du bureau du club des pharisiens) et épouser la femme de ses rêves qui vient aussi de divorcer légalement. Et tout cela, sans éprouver la moindre culpabilité parce que la loi a été observée.

Evidemment, Dieu voit les choses différemment. L’ «indécence» dont il parle dans Deutéronome 24:1 pour un divorce légal était quelque chose d’immoral, certainement quelque de chose aussi grave que l’adultère [6]. C’est qu’un mari peut répudier sa femme s’il découvre qu’elle avait été infidèle, avant ou pendant le mariage.

Dans la pensée de Dieu l’homme qui fantasmait que je viens de décrire n’est pas différent d’un adultérin. Il avait brisé le septième commandement. En fait, il est plus coupable que l’adulte ordinaire car, il est coupable d’un «double adultère». Comment est-il possible? D’abord il a lui même commis l’adultère [7]. Jésus avait dit: «Quiconque divorce sa femme, excepté pour raison d’immoralité, et qui épouse une autre femme commet l’adultère» (Matt 19:9).

Deuxièmement, La femme d’avec qui il a divorcé peut aussi chercher à coucher avec un autre homme. Il est donc coupable de «l’adultère» de son ex-épouse. Jésus avait dit: «Quiconque divorce de sa femme, sauf pour cause d’infidélité l’expose à l’adultère» (Matt 5:32).

Jésus peut aussi accuser notre pharisien de «triple adultère» si la déclaration «et quiconque épouse une femme divorcée commet l‘adultère» (Matt 5: 32) signifie que Dieu tient le Pharisien pour responsable de l’adultère de l’ex-mari de sa nouvelle femme [8].

C’était un problème très sérieux du temps de Jésus comme nous pouvons le voir en lisant un autre passage où les pharisiens lui demandaient:«Est-il illégal pour un homme de répudier sa femme pour une quelconque raison?» (Matt 19: 3 ). Leur question révèle leur cœur. On voit clairement que certains d’entre eux croyaient que toute cause était suffisante pour le divorce. Je me dois aussi d’ajouter qu’il est honteux de voir les chrétiens prendre ces versets, leur donner une mauvaise interprétation et placer de fardeaux sur les épaules des enfants de Dieu. Jésus ne parlait pas de chrétien qui divorçait lorsque l’un des conjoints était un pécheur, et qui épousait un autre partenaire chrétien qu’il trouvait. Ceci n’est en rien l’équivalent d’un adultère. Et si c’est de cela que Jésus parlait, nous devons changer la Bible parce qu’elle n’offre plus le pardon des péchés à tous. Désormais, nous devons prêcher:«Jésus est mort pour vous. Si vous vous repentez et que vous croyez en lui, tous vos péchés vous seront pardonnés. Cependant, si vous êtes déjà divorcé, ne vous remariez plus, sinon, vous allez vivre dans l’adultère, et la Bible dit que les adultères iront en enfer. Et si vous étiez mariés et divorcé avant de venir à Christ, vous devez commettre un péché de plus en divorçant de votre présente femme. Sinon, vous allez continuer à vivre dans l’adultère, et les adultères ne sont pas sauvés [9]». Est-ce cela l’évangile?

Dire la verite.

Le troisième exemple de Jésus d’une conduite injuste et de la mauvaise interprétation de la Bible par mes Pharisiens et des Scribes est en rapport avec le commandement sur la vérité. Les pharisiens et les scribes ont développé un style de vie très créatif. Nous apprenons dans Matthieu 23:16-22 qu’ils n’étaient pas obligés de respecter les vœux, s’ils avaient juré par le temple, l’autel ou sur le ciel. Cependant, s’ils avaient juré sur l’or dans le temple, l’offrande sur l’autel ou par Dieu qui est dans le ciel, ils sont obligés de respecter leurs vœux. C’est l’équivalent du raisonnement que tient un enfant selon lequel, il doit dire la vérité si ses doigts sont croisés derrière son dos.

Cet exemple d’hypocrisie est l’élément suivant dans ce fameux Sermon:

«Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens: tu ne te parjureras pas, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par le serment. Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel parce que c’est le trône de Dieu; ni par la terre parce que c’est son marche-pied: ni par Jérusalem parce que c’est la ville du grand roi. Ne jure même pas par ta tête car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul de tes cheveux. Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce que l’on y ajoute vient du malin» ( Mat. 5:33-37).

L’ordre original de Dieu concernant les vœux ne dit rien à propos des serments faits en jurant sur quelque chose. Il voulait simplement que ses enfants puisent respecter leurs paroles. Lorsque les gens doivent jurer avec serment pour amener les autres à croire en leurs paroles, cela démontre qu’ils sont en train de mentir. Notre parole doit être sérieuse, n’exigeant pas de serment. Votre justice dépasse t-elle celle des pharisiens et des scribes dans ce domaine?

Le péché de vengeance.

Le point suivant sur la liste de Jésus parle de la perversion pharisienne de ce verset bien connu dans l’Ancien Testament:

«Vous avez appris qu’il a été dit: œil pour œil et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui l’autre. Si quelqu’un veut plaider contre toi et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui Donne à celui qui te demande et ne te détourne pas de celui qui emprunter de toi» (Matt 5:38-42).

La loi de Moïse déclarait que si quelqu’un était déclaré coupable par la cour pour avoir blessé quelqu’un, sa punition devait être l’équivalent du tort qu’il avait causé. Si quelqu’un casse la dent d’une autre personne, selon la justice, sa propre dent doit lui être arrachée. Ce commandement était donné afin de servir dans la cour dans le règlement des cas graves. Une fois de plus, les pharisiens l’avaient tordu et l’ont présenté comme un commandement rendant obligatoire la vengeance. Apparemment, ils avaient adopté la politique de «la tolérance zéro», cherchant à tirer vengeance même pour de petites offenses.

Dieu attend toujours un peu plus de son peuple. Il avait exprès interdit toute vengeance (Deut. 32:35). L’Ancien Testament enseignait que le peuple de Dieu devait faire montre de bonté envers leurs ennemis (Exod.23:4-5; Prov. 25:21-22). Jésus a réaffirmé cette vérité en nous demandant de donner l’autre joue et de faire deux milles, lorsque nous avons à faire à des gens mauvais. Lorsque le mal nous a été fait, Dieu veut que nous soyons miséricordieux et que nous rendions le bien pour le mal.

Mais Jésus veut-il que ces gens profitent de nous et que nous leur laissions champ libre pour ruiner nos vies, si tel est leur désir? Y-a t-il un mal à traîner un païen devant la cour, cherchant à obtenir justice pour un acte illégal commis contre nous? Non, Jésus ne parlait pas d’obtenir justice pour les grandes offenses commises contre nous. Il parlait de petites choses et des infractions ordinaires. Remarquez que Jésus n’avait pas dit de donner notre cou à celui qui nous a déjà poignardés dans le dos. Il n’avait pas dit que nous devions donner notre maison à celui demande notre voiture. Jésus nous disait simplement de faire montre de pitié et de tolérance à un niveau élevé lorsque rencontrant quotidiennement les petites offenses et les défis habituels dans nos relations avec les égoïstes.

Ilne nous demande pas de faire cent miles de plus, mais un seul de plus. Il veut que nous soyons plus gentils que ne le pensent les païens. Il veut aussi que nous ne soyons pas égoïstes avec notre argent et que nous puissions le prêter à celui qui en fait la demande. Les pharisiens et les scribes ne pouvaient s’approcher de ce standard. Votre justice dépasse t-elle la leur dans cet aspect?

L’amour envers nos voisins.

Enfin, Jésus a donné un autre commandement de Dieu que les scribes et les pharisiens avaient altéré pour l’accommoder à leurs cœurs rancuniers:

«Vous avez appris qu’il a été dit: tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même? Soyez donc parfaits, comme votre père céleste est parfait (Mat 5: 43:48).

Dans l’Ancien Testament, Dieu avait dit: «Aime ton prochain» (Lévitique 19:18), mais les scribes et les pharisiens avaient supposé que si Dieu leur avait demandé d’aimer leurs prochains, Il voulait certainement dire qu’ils devaient haïr leurs ennemis. Selon Jésus, ce n’est pas ce que Dieu voulait dire, ce n’est pas ce que Dieu avait dit.

Jésus enseignera plus tard dans l’histoire du bon Samaritain que nous devions considérer toute personne comme prochain. Dieu veut que nous aimions tout le monde, y compris nos ennemis. C’est le modèle de Dieu pour ses enfants et le modèle selon lequel il vit lui-même. Il envoie le soleil et la pluie pour faire pousser les plantes, non seulement sur les bons, mais aussi sur les mauvais. Nous devons suivre son exemple, montrant de la bonté à ceux qui ne la méritent même pas. Lorsque nous le faisons, nous prouvons que nous sommes des fils de notre père qui est dans les cieux. Les gens sincèrement nés de nouveau sont comme leur père (Mat. 5: 45)

L’amour que Dieu veut que nous montrions à nos ennemis n’est pas émotionnel. Il n’est pas non plus l’approbation de la méchanceté. Dieu n’attend pas que nous ayons des sentiments chaleureux envers ceux qui s’opposent à nous. Il ne nous demande pas de dire ce qui n’est pas vrai: que nos ennemis sont des gens merveilleux! Mais, il veut que nous les aimions et nous posions des actes conséquents, au moins en les saluant et en priant pour eux.

Qu’en est-il de vous?

A ce niveau, vous avez certainement compris que les pharisiens et les scribes n’étaient pas des gens bons. Ils ont un certain degré de justice extérieur et comme beaucoup de chrétiens professant aujourd’hui, ils vivaient dans la haine, l’égoïsme, la convoitise, la vengeance, l’intolérance, la cupidité et dans la mauvaise interprétation des écritures. Jésus dit cependant que les vrais chrétiens sont caractérisés par la gentille, la faim pour la justice, la miséricorde, la pureté des cœurs, la recherche de la paix et la persécution. Donc cette partie du Sermon sur la montagne, soit vous remplira d’assurance que vous êtes réellement nés de nouveau, soit de terreurs car vous n’êtes pas différents de ceux qu’elle condamne. Si vous êtes dans la première catégorie, comme tout le monde d’ailleurs dans cette catégorie, sachez que vous avez encore de quoi améliorer. Mais la perfection est votre but car c’est le but de Dieu dans votre vie, comme Jésus l’avait dit (Mat. 5:58, Phil 3:12-14).

Si vous êtes dans la dernière catégorie,, vous pouvez vous repentir et devenir l’esclave de Jésus en croyant en Lui. Vous allez avoir l’expérience d’être instantanément déplacé et amené dans la première catégorie, par Sa grâce!


[1] Le verset suivant dans le vivre de Jacques est «A quoi sert-il, mes bien-aimés, que quelqu’un dise qu’il a la foi, mais sans les œuvres? Cette foi peut-elle le sauver?» (Jac.2:14).

[2] Ceci serait la vérité de ce que l’on présente souvent comme «la loi cérémoniale» aussi bien que «la loi morale», bien que l’explication la plus complète concernant la loi cérémoniale soit donnée aux apôtres après la résurrection. Nous comprenons maintenant qu’aucun sacrifice d’animaux n’est nécessaire sous le Nouveau Testament, parce que Jésus était l’Agneau de Dieu. Nous ne suivons pas non plus la loi sur l’alimentation de l’Ancien Testament parce que Christ avait déclaré que toute nourriture était pure (Marc 7:19). Nous n’avons pas besoin de l’intercession d’un sacrificateur terrestre parce que Jésus est actuellement notre Souverain Sacrificateur, ainsi de suite. Contrairement à la loi cérémoniale, aucune partie de la loi morale n’avait été annulée ni altérée par quoi que ce soit que Jésus avait dit, avant ou après sa mort et sa résurrection. Au contraire, Jésus avait explicité et entériné la loi morale de Dieu, comme l’avaient fait les apôtres sous l’inspiration du Saint-Esprit après Sa résurrection.

35 Bien que les paroles de Jésus soient ici une forte motivation à ne pas annuler ou enseigner aux autres à déshonorer un simple commandement de Dieu, fut-ce le plus petit, Ses paroles offrent aussi l’espoir qu’au ciel seront aussi admis les gens coupables de ce même péché.

[4] Il est possible que Jésus suggérait que les scribes et les pharisiens, si à l’aise dans la cour, devaient comprendre qu’ils allaient vers le tribunal de Dieu et qu’ils avaient le désavantage de l’avoir comme «adversaire devant la loi». Il leur avait donc conseillé de tout régler en dehors de la cour, de peur qu’ils ne fissent face aux conséquences éternelles.

[5] Ceci n’est p as un exemple imaginé. Selon le Rabin Hillel, qui était l’enseignant le plus connu sur le divorce à l’époque de Jésus, un homme pouvait légalement divorce d’avec sa femme s’il trouvait quelqu’un de plus attirant physiquement car cela rendait sa femme «indécente» à ses yeux. Le Rabin Hillel enseignait aussi qu’un homme pouvait divorcer de sa femme s’il mettait beaucoup trop de sel dans sa nourriture, ou si elle parlait avec un autre homme, ou si elle ne lui avait pas donné un fils.

[6] Sous l’ancien testament, ceux qui commettaient l’adultère devaient être lapidés.

[7] Evidemment, Dieu ne la tenait plus coupable dès qu’elle se mariait; elle n’était que la victime du péché» de son mari. Les paroles de Jésus n’ont aucune valeur tant qu’elle n’est pas mariée. Autrement, il n’aurait aucune raison pour qu’elle soit considérée adultère.

[8] De même, Dieu ne tiendrait pas le nouveau mari pour coupable d’adultère. Il fait une bonne chose en mariant et en pourvoyant pour une femme divorcée. Cependant, si un homme encourage une femme à divorcer de son mari afin de l’épouser, il sera coupable d’adultère; et c’est certainement ce péché que Jésus avait en tête.

[9] Il y a bien sûr d’autres situations qui pouvaient être réglées. Par exemple, une femme chrétienne qu’un mari païen divorce n’est pas coupable d’adultère si elle épouse un mari chrétien.

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Le Plus Grand Mensonge Sur L’evangile » Le Plus Grand Sermon De Jesus Sur Le Salut

Le Plus Grand Sermon De Jésus Sur Le Salut.

SEPT

Combien de pasteurs prendraient cela pour compliment si quelqu’un les appelait «prédicateur de la sainteté»? Combien de ceux qui se disent chrétiens utiliseraient ce terme dans un sens qui n’est pas péjoratif? Pourquoi la sainteté est-elle un sujet négatif dans la pensée de gens qui déclarent croire dans le livre qui contient plus de six cents fois les mots saint et saintetéet qui leur promet un avenir dans la cité sainte où réside le Saint des saints dont le nom est saint, qui leur donne son Saint Esprit et dont le saint trône est entouré de quatre êtres vivants qui jour et nuit disent sans cesse «Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu Tout-Puissant»? (Apoc. 21:2, Esaie 40:25, Lev. 22:32, I Tess. 4:8, Ps. 47:8, Apoc; 4:8).

Si nous avons à apprendre quelque chose de la première partie du Sermon sur la Montagne, c’est que Jésus était un prédicateur de la sainteté. C’était cela son sujet et son rapport avec salut.

On trouve le Sermon sur la Montagne dans Matthieu chapitres 5, 6 et 7. Nous avons appris, dans les Béatitudes, les caractéristiques de ceux qui sont destinés au ciel. Nous avons aussi découvert que Jésus n’est pas venu pour abolir la Loi et que le respect des commandements est d’une haute importance. Nous avons appris que nous n’allons pas entrer dans le royaume des cieux si notre justice ne dépasse pas celle des pharisiens et des scribes qui gardent la lettre de la loi mais en ignore l’esprit.

La deuxième partie de ce sermon, dans Matthieu 6 et dans la moitié du chapitre 7, renferme la plupart de commandements que Jésus avait donnés à ses disciples. Est-ce que leur observation a quelque chose à voir avec le salut? Bien sûr que oui! La deuxième moitié du chapitre 7 que nous allons voir après explique clairement cela.

Continuons à lire ce que Jésus avait ordonné aux vrais chrétiens, à ceux qui avaient cru qu’il était le Fils de Dieu, le Messie. Nous pouvons, et nous devrions poser cette question révélatrice: Si l’audience de Jésus n’avait pas cru en Lui, pourquoi alors Lui avait-elle obéi?

Pourquoi ils devaient même l’écouter leur demander d’obéir à des choses qui vont affecter tous les aspects de leur vie? La réponse est claire: C’est parce qu’ils avaient cru qu’ils voulaient obéir. Ils devaient prouver leur foi par les oeuvres.

Le Debut du chapitre Six.

Remarquez que dans cette première section, Jésus suppose que se disciples pratiqueront la justice, et leur demande d’être sûrs qu’ils doivent être motivés par le désir de plaire à Dieu plutôt qu’aux hommes.

«Gardez-vous de pratiquez votre justice devant les hommes pour en être vus; autrement, vous n’aurez point de récompense auprès de votre père qui est dans les cieux. Lorsque donc tu fais l’aumône, ne sonne pas la trompette devant toi, comme font les hypocrites dansles synagogues et dans les rues, afin d’être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret; et ton père, qui voit dans le secret, te le rendra». (Matt.6:1-4)

Jésus voulait de tout cœur que ses disciples donnent l’aumône aux pauvres (comme nous l’avons appris au chapitre trois de ce livre). La Loi l’ordonne aussi (Ex. 32:11; Lev. 19:10, 23:22, 25:35; Deut. 15:7-11). Les pharisiens et les scribes le faisaient, au son de la trompette pour appeler les pauvres à la distribution publique. Mais combien de Chrétiens et des églises confessant Jésus ne donnent rien aux pauvres? Ils ne sont pas arrivés au point où ils peuvent examiner les motifs pour lesquels ils donnent l’aumône! Si l’égoïsme avait motivé les pharisiens et les scribes à faire leur publicité de leur aumône, quel peut être le motif poussant les chrétiens à ignorer le malheur des pauvres? Notre justice surpasse t-elle celle des scribes et des pharisiens?

Comme Paul en faisait l’écho dans 1 Corinthiens 3:10-15, nous pouvons avoir de bonnes œuvres mais qui ne seront pas récompensés si nos motifs ne sont pas purs. Les vrais chrétiens doivent avoirs de motivations pures dans tous leurs actes. Paul avait écrit qu’il était possible de prêcher l’évangile pour des raisons impures (Phil1:15-17). La meilleure manière de nous assurer que nos motifs sont purs, c’est de donner dans le plus grand secret possible.

Jésus voulait aussi que ses disciples prient et jeûnent. C’était un fait. Il n’avait pas dit: «Si vous priez», mais «quand vous priez…». La raison est qu’ils risquaient de permettre à leurs motifs d’être teintés comme l’étaient ceux des personnes non régénérées qui priaient et qui jeûnaient. Et si cela arrivait, ils perdraient les récompenses qu’ils auraient obtenues si leurs motivations étaient pures. Ainsi, Il les avait mis en garde:

«Lorsque vous priez, ne soyez pas comme des hypocrites, qui aiment prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Ne leur ressemblez pas; car votre père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez.

Lorsque vous jeûner, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent, leur récompense. Mais quand tu jeunes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeunes, mais à ton père qui est là dans le lieu secret; et ton père, qui voit dans le secret, te le rendra» (Matt 6:5-8, 16-18).

Encore, combien de chrétiens passent difficilement du temps dans la prière et qui n’ont jamais jeûné? Comment leur justice peut-elle être comparée à celle des scribes et des pharisiens qui pratiquent les deux (bien que pour de mauvaises motivations)?

La prière sainte.

Jésus avait aussi enseigné à ses disciples comment ils devaient prier. Son modèle de prière est une révélation de ce qu’il veut que leur dévotion, obéissance et priorités [1] soient.

«Voici donc comment vous devez prier: notre père qui est aux cieux! Que ton nom soit sanctifié! que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien» (Mat 6:9-11)

La préoccupation première de tout véritable chrétien devait être que le nom de Dieu soit sanctifié. Ceci signifie que le nom de Dieu doit être respecté, vénéré et considéré comme saint.

Evidemment, ceux qui prient que le nom de Dieu soit sanctifié doivent être saints, sanctifiant eux-mêmes le nom de Dieu. Autrement, ce serait hypocrite. Donc cette prière reflète notre désir de voir les autres se soumettre eux-mêmes à Dieu comme nous l’avons fait. Et comme je l’ai demandé dans le chapitre précédent, comment quelqu’un peut-il refléter son désir de voir le nom de Dieu sanctifié lorsque son loisir consiste à regarder les acteurs qui continuellement blasphèment le nom de Dieu et de son Fils? Selon mes observations, ceci est quelque chose que beaucoup de chrétiens font régulièrement. Serez-vous offensé par un film où les acteurs utilisent votre nom comme un juron?

La deuxième requête de la prière est identique: «Que ton règne vienne». L’idée d’un royaume insinue celle d’un roi qui domine sur Son royaume. Le disciple chrétien soupire du désir de voir son roi, celui qui est le maître de sa vie et qui domine sur toute la terre. Oh! Si chacun pouvait fléchir ses genoux devant le Roi Jésus dans une foi obéissante.

Le troisième point de prière va dans la même ligne que la première et la deuxième:«Que ta volonté soit faite sur terre comme». En outre comment pouvons-nous sincèrement faire une telle prière sans que nous ne soyons soumis à la volonté de Dieu dans notre propre vie? Le vrai chrétien veut que la volonté de Dieu soit faite sur terre comme au ciel–parfaitement et complètement.

Que le nom de Dieu soit sanctifié, que sa volonté soit faite, que son royaume vienne, doit être pour nous plus important que la nourriture qui nous soutient,«notre pain quotidien». Ce quatrième point vient en cette position pour une raison. Et en elle-même, elle reflète l’ordre normal des priorités. On ne trouve ici aucune trace de cupidité. Cette prière de disciple sert Dieu et non Mammon.

La prière modèle continue.

Jusqu’ici, la sainteté découle de toute supplication contenue dans la prière du Seigneur. Et elle continue à couler dans ses dernières lignes:

«Pardonne nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartiennent dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen. Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.» (Matt 6: 12-15). Le désir du vrai disciple de Christ, c’est d’être saint. Il est vraiment [2] troublé lorsqu’il pêche. Il se rend compte que sa désobéissance a offensé Dieu et il a honte. Il veut que cette tache d’impureté soit enlevée. Il est déjà reconnaissant parce que son gracieux père céleste est disposé à le pardonner. Mais il doit demander pardon, ce qui est le cinquième commandement dans la prière de Seigneur.

Notre pardon est conditionné par notre propre capacité de pardonner les autres. Car nous avons été tellement pardonnés que nous sommes sous l’obligation de pardonner ceux qui nous en font la demande et d’aimer ceux qui ne nous aiment pas du tout. Si nous refusons de pardonner, Dieu ne nous pardonnera pas à son tour. La dernière et sixième requête est aussi en rapport avec la sainteté. Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal (du Mauvais). C’est ce que font les vrais disciples désirant que Dieu ne les mène pas vers une situation où ils pourraient être tentés de peur qu’ils ne succombent. En plus, ils demandent à Dieu de les délivrer de tout mal qui pouvait leur arriver. Cette dernière demande du modèle de prière de Jésus n’est rien d’autre qu’un cri d’appel à Dieu pour nous aider à être saint.

Pourquoi toutes les six requêtes de cette prière sont-elles appropriées? La dernière ligne nous dit: Dieu est le grand Roi qui règne sur le royaume dans lequel nous sommes des serviteurs. Il est le Tout-Puissant et personne ne peut oser résister à sa volonté. Toute la gloire lui appartient pour toujours: «Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour toujours» (Mat. 6: 13). Il métrite d’être obéi.

Quel est le thème dominant de la Prière du Seigneur? La sainteté. Les disciples de Christ désirent que le nom de Dieu soit sanctifié, que son règne soit établi sur toute la terre et que sa volonté soit parfaitement faite partout. Ceci est plus important que notre pain quotidien. Ils veulent Lui plaire et là où ils chancèlent, ils veulent recevoir son pardon. Puisqu’ils ont été pardonnés, ils accordent le pardon aux autres. Ils soupirent après la sainteté tellement qu’ils veulent éviter toute tentation car celle-ci multiplie leurs chances de tomber dans le péché.

Le disciple et ses biens matériels.

Le point suivant du Sermon sur la Montagne est peut-être la section la plus perturbant pour les chrétiens dont la première motivation dans la vie est l’accumulation de richesses:

«Ne vous amassez pas de trésors sur la terre la teigne et la rouille détruisent, et où le voleur dérobe; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point; et où le voleur ne perce ni ne dérobe. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. L’œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé; mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres! Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon» (Matt 6 19-24).

Jésus avait ordonné que nous n’amassions pas de richesses pour nous- mêmes sur terre. Qu’est-ce qui constitue alors les trésors? Les vrais trésors sont gardés dans les coffres forts, gardés quelque part et non réellement utilisés pour quelque chose pratique. Jésus les avait définis comme des choses qui attirent la teigne, la rouille et les voleurs. On peut aussi dire, des choses «non essentielles». La teigne ronge ce qui est dans nos greniers et dans les coins les plus cachés. La rouille s’attaque aux jouets et aux instruments que nous n’utilisons pas et qui sont empilés dans les coins les plus bas de nos granges et étagères. Les voleurs cassent et dérobent les choses dont les gens n’ont pas réellement besoin: les œuvres d’art, les bijoux, les objets de valeur et ce que nous pouvons mettre en gage. Ils ne prennent généralement pas les lits, la nourriture, les réchauds, les chaussures de tennis ( au moins pas dans les pays riches).

Le fait est que nous appartenons à Dieu, de même que nous ce que nous possédons. Nous sommes les gestionnaires de l’argent de Dieu, dès lors, toute décision que nous prenons sur nos dépenses est une décision spirituelle. Ce que nous faisons de notre argent reflète ce qui contrôle notre vie. Lorsque nous accumulons les «trésors» et que nous amassons de l’argent et que nous achetons ce qui n’est pas essentiel, nous révélons que ce n’est pas Jésus qui contrôle parce que si c’était le cas, Il ferait de meilleurs choses avec l’argent qu’Il nous a confié.

Quelles sont ces meilleures choses? Jésus nous a ordonnés d’amasser les trésors dans les cieux. Comment pouvons-nous le faire? Il nous dit dans l’évangile de Luc:«Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumône. Faites-vous des bourses qui ne s’usent point, un trésor inépuisable dans les cieux, où la teigne ne détruit point, où la rouille ne détruit point» (Luc 12:33). En donnant aux pauvres, vous amassez des trésors dans les cieux. Jésus nous dit de considérer ce qui se déprécie comme quelque chose de sans valeur et d’investir dans des choses qui ne se déprécieront jamais. Combien de ceux qui se déclarent chrétiens le font? Pourquoi beaucoup d’américains qui se disent chrétiens et qui jouissent de l’un de plus élevés niveaux de vie dans le monde ne donnent même pas le dixième de leur revenu, comme demandé sous la Loi [3]?

Le mauvais oeil.

Qu’est-ce que Jésus voulait dire lorsqu’il présentait l’œil comme étant «la lampe de du corps»? Ses paroles avaient un rapport avec notre façon de considérer l’argent et les autres biens matériels car, c’est de cela qu’Il avait parlé avant et après.

Jésus faisait une fois de plus la distinction entre deux types de personnes, l’une avec un œil clair et corps bien éclairé, et l’autre avec un mauvais œil et le corps plongé dans les ténèbres. Et dans le verset qui suit, il compare aussi deux personnes, le sauvé et le païen, l’un servant Dieu et l’autre servant l’argent. Il est donc facile d’arriver à la conclusion selon laquelle, celui qui a un œil bon sert Dieu et l’autre avec un mauvais œil sert l’argent.

La personne avec un œil clair symbolise celle qui recherche la vérité, et qui permet à la lumière de la vérité d’entrer en lui. Elle sert Dieu. La personne qui a un mauvais œil empêche la lumière de la vérité d’entrer, parce qu’elle pense avoir déjà la vérité, et donc elle est remplie de ténèbres et croit aux mensonges. Elle pense que la raison de son existence, c’est la satisfaction personnelle. L’argent est donc son dieu.

Qu’est-ce que cela signifie avoir l’argent pour dieu? Cela signifie que l’argent occupe dans sa vie une position qui de droit revient à Dieu seul. C’est l’argent qui dirige sa vie. Il consume toute son énergie, ses pensées et son temps. C’est l’argent qui est la source principale de sa joie. Il l’aime [4]. Voilà pourquoi Paul met sur le même pied ‘égalité l’avarice et l’idolâtrie, disant que ceux qui sont cupides n’hériteront pas le royaume de Dieu (Eph:5, Col. 3:5-6).

Les deux, Dieu et l’argent veulent être les maîtres de nos vies, et Jésus a dit que nous ne pouvions pas servir les deux. Remarquez aussi que la seule alternative qu’il offre en ce qui concerne Dieu, c’est de Le Servir.

L’option selon laquelle l’on peut croire en Lui et ne pas le servir n’existe pas. Si nous le servons, Il sera le Seigneur de nos possessions. Ce n’est pas à faire plus tard, à un moment de «consécration profonde», c‘est une décision à prendre au moment de la conversion.

Un pauvre cupide.

La préoccupation pour les biens matériels n’est pas seulement mauvaise lorsque ces choses sont luxueuses. Une personne peut être préoccupée de mauvaise façon pour les biens matériels même s’il s’agit des biens de premières nécessité. Jésus avait continué:

«C’est pourquoi, je vous le dis: ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements? Regardez les oiseaux du ciel, ils ne sèment ni ne moissonnent, et n’amassent rien dans le grenier; et votre père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? Qui de vous par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? Et pourquoi vous inquiétez au sujet des vêtements; considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; Cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire n’ a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jeté au four, ne vous revêtira-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi? Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas, que mangerons-nous? Que boirons-nous? De quoi serons-nousvêtus? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine (Matt 6:25-34).

Beaucoup de lecteurs de ce livre n’ont aucun point en commun avec les gens à qui Jésus parlait. Quand vous êtes-vous inquiétez de la nourriture, de la boisson ou des vêtements pour la dernière fois?

Cependant, ces paroles s’appliquent bien à nous aussi. Si ce n’est pas bon de nous inquiéter des choses essentielles à combien plus forte raison est-il mauvais de s’inquiéter pour celles qui ne sont pas de premières nécessités? Jésus veut que ses disciples soient préoccupés par la recherche de deux choses: le royaume de Dieu et sa justice. Lorsqu’un chrétien ne peut payer sa dîme, mais peut nourrir son chien, s’offrir de connections câblées, de nouvelles voitures, les habits à la mode, les meubles, vit-il selon les requis de Christ qui est de chercher d’abord le royaume et la justice de Dieu? Non. Il se trompe lui-même s’il pense être un disciple de Christ.

Les brindilles et les poutres.

La série suivante des commandements de Christ à ses disciples porte sur le jugement et les fautes des autres:

«Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil? Ou comment peux-tu dire à ton frère: laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère» (Matt. 7:1-5).

Que signifie juger quelqu’un d’autre? Un juge est celui qui cherche la faute commise par une personne traînée devant la cour. C’est son travail et il n’y a rien de mal en ce qu’il fait tant qu’il juge selon les preuves à sa disposition. Les juges doivent prononcer des jugements sur les gens en se basant sur la loi du pays. S’il n’y avait pas de juges, les criminels ne feraient jamais face à la justice pour répondre de leurs actes.

Cependant, beaucoup de gens pensent qu’ils ont été désignés juges et dès lors, cherchent les fautes dans la vie des autres. Ceci est mauvais. En plus, ils jugent généralement les gens sans connaître tous les faits, arrivant ainsi à de mauvaises conclusions. Et pour tout empirer, ces juges auto-désignés jugent souvent les gens pour les fautes qu’ils commettent eux-mêmes, se rendant ainsi hypocrites. «Que celui n’a jamais péché, soit le premier à jeter la pierre» (Jean 8:7)

C’est de ce genre de comportement que Jésus parlait. L’apôtre Jacques avait écrit: «Ne vous plaignez pas les uns des autres, frères, afin que vous ne soyez pas jugés: Voici, le juge est à la porte». (Jacques 5:9). Ceci est le péché le plus récurent dans l’église et ceux qui jugent les autres se placent eux-même dans une position dangereuse, celle d’être jugés à leur tour. Lorsque nous parlons contre un autre chrétien, montrant sa faute aux autres, nous jouons une part du rôle de juge. Nous brisons la loi d’or, parce que nous ne voulons pas que les autres parlent du mal nous en notre absence. Et lorsque nous parlons à un frère à propos de ses fautes alors que les nôtres sont plus grandes, nous sommes cet homme qui a une poutre dans son œil. Les critiques aimables et constructives ne peuvent pas être faites par ceux qui sont autant ou plus coupables que ceux qu’ils critiquent. Beaucoup de personnes spirituelles que je connais donnent très peu, ou même pas, de conseils si elles ne sont pas consultées, parce que la plupart de gens n’aiment pas les écouter. C’est peut-être ce que Jésus avait en tête dans le verset suivant:

«Ne donnez pas des choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne le foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent». (Matt. 7:6).

De même un proverbe dit:«Ne reprends pas le moqueur de peur qu’il ne te haïsse; reprends le sage, et il t’aimera» (Proverbes 9: 8).

Exhortation a la priere.

Finalement, nous arrivons à la dernière section du sermon de Jésus avec quelques encouragements à la prière pour les promesses:

«Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez et l’on vous ouvrira, car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera t-il un serpent? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre père qui est dans les cieux donnera t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent». (Matt. 7:7-11).

«Ah! ah!», dira un lecteur quelque part. «Voici une partie du sermon qui n’a rien à voir avec la sainteté».

Tout dépend de ce que nous demandons, c’est pourquoi nous frappons et de ce que nous cherchons, dans la prière. Comme ceux qui ont «faim et soif de la justice», nous désirons ardemment obéir à tout ce que Jésus à ordonner dans la partie précédente du sermon et ce désir se reflète certainement dans nos prières. En fait,, la prière modèle que Jésus avait donné dans ce sermon était l’expression du désir de l’accomplissement de la volonté de Dieu et de la sainteté. En plus, la version de Luc de la même prière que nous étudions se termine par,«si donc vous étant mauvais, savez donnez de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre père céleste vous donnera t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent» (Luc 11:13). Apparemment, Jésus ne pensait pas aux caravanes et aux yachts quand Il avait promis de«bonnes choses». Dans sa pensée, le Saint-Esprit est un «bon don», parce que le Saint-Esprit nous rend saints et nous aide à répandre l’évangile qui rend d’autres saints. Et les gens saints iront au ciel.

Une declaration qui resume.

Nous arrivons maintenant au verset qui doit être considéré comme une déclaration qui résume pratiquement tout ce que Jésus a dit jusqu’à ce point. Beaucoup de commentateurs échouent à ce point. Mais nous ne voulons pas faire de même. Ce verset particulier est évidemment une déclaration qui résume car il commence par donc Il est donc relié aux instructions antérieures, et la question est la suivante: De tout ce que Jésus a dit, sur quoi porte ce résumé? Lisons-le et réfléchissons:

«Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes» (Matt. 7:12).

Cette déclaration ne peut être le résumé de juste de ces quelques versets qui le précède, autrement, cela n’a aucun sens.

Rappelez-vous qu’au début de son sermon, il avait prévenu contre la pensée selon laquelle il était venu pour abolir la loi et les prophètes (Matt. 5:17). De cette partie de son sermon jusqu’à ce verset où nous sommes arrivés, Il ne fait essentiellement rien d’autre si ce n’est qu’entériner, expliquer et propager les commandements de l’Ancien Testament. Dès lors, Il résume tout ce qu’il avait ordonné et qui découlait de la loi et des prophètes.: «Donc, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux car c’est la Loi et les prophètes» (Matt.7:12).

L’expression «la Loi et les prophètes» relie tout ce que Jésus a dit depuis Matthieu 5:17 jusqu’à 7:12.

La relation entre le salut et l’observation de ce que nous savons maintenant être la «règle d’or» est clarifié dans les deux versets qui suivent:

«Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré est le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent» (Mat.7:13-14).

Il est clair que la porte étroite, et la voie qui conduit à la vie, que très peu trouvent, symbolisent le salut. La porte large et le chemin spacieux qui conduisent à la destruction, route suivie par la majorité, symbolise la condamnation. Si tout ce que Jésus a dit avant ceci signifie quelque chose, si le sermon a une progression logique, si Jésus est assez intelligent en tant que communicateur, alors l’interprétation la plus naturelle doit être que le chemin étroit consiste à suivre Jésus et à obéir à ses commandements. Le chemin spacieux doit être le contraire. Combien de ceux qui se disent chrétiens suivent le chemin étroit que Jésus a montré de Matthieu 5:17 à 7:12? Si vous marchez avec la foule, vous pouvez être sûr que vous êtes sur le chemin spacieux.

C’est perturbant pour beaucoup de dits-chrétiens que Jésus n’ait rien dit à propos de la foi ni de la croyance en lui pour le salut dans le sermon. Et pourtant, pour ceux qui comprennent la relation inséparable entre la foi et le comportement, la foi et les œuvres, ce sermon ne constitue aucun problème. Les gens qui obéissent à Jésus montrent leur foi par leurs œuvres. Ceux qui ne lui obéissent pas ne croient pas qu’il est le Fils de Dieu. Ce n’est pas seulement le salut qui est l’indication de la grâce de Dieu sur nous, mais la transformation qui s’est opérée dans nos vies. Notre sainteté est réellement sa sainteté.

Comment reconnaître les faux chefs religieux.

Ensuite, Jésus a mis en garde son audience contre les faux prophètes, les chefs religieux qui conduisent les non méfiants sur la route spacieuse, vers la destruction. Ce sont ceux dont le message ne vient pas réellement de Dieu, de même que les faux enseignants qui tombent aussi dans cette catégorie. Comment peut-on reconnaître leur fausseté? De la même manière qu’une personne peut-être reconnue comme étant un faux chrétien:

«Gardez-vous de faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans, ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre porte des bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de fruits est coupé et est jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur n’entreront pas dans le royaume de cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là, Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom? N’avons-nous pas chassé les démons par ton nom? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors, je leur dirai ouvertement, je ne vous ai pas connu, vous qui commettez l’iniquité» (Mat. 7:15-23)

Les faux enseignants sont très manipulateurs. Ils ont quelques indications extérieures montrant leur sincérité. Ils peuvent appeler Jésus leur Seigneur, prophétiser, chasser les démons et opérer les miracles. Mais les «vêtements de brebis» ne font que couvrir les «loups ravisseurs». Ils ne sont pas de véritables brebis. Comment peut-on savoir si ce sont de vraies ou de fausses brebis? Leur vrai caractère se voit à travers l’examen de leurs «fruits».

De quels fruits Jésus parlait-il? Ce sont les fruits de l’obéissance à tout ce qu’il a enseigné. Ceux qui sont des vrais enseignent et font la volonté du Père. Ceux qui sont des faux enseignent ce qui n’est pas vrai et pratiquent ce qui est interdit (7: 23). Notre responsabilité est donc de comparer leurs enseignements et leur vie en rapport avec ce que Jésus a enseigné et ordonné.

Les faux prophètes sont nombreux aujourd’hui dans nos églises, et nous ne devons pas être surpris car, les deux, Jésus et Paul, nous avaient prévenus qu’ à l’approche de la fin, nous ne devions pas nous attendre à autre chose ( Mat. 24:11, Timothée 4:3-4). Les faux prophètes les plus en vogue de nos jours sont ceux qui enseignent que le ciel attend ceux qui ne sont pas saints. Ils sont responsables de la condamnation éternelle des millions de gens. A leur propos, John Wesley avait écrit:

«Comme c’est terrible!- que les ambassadeurs de Dieu se transforment en agents du diable!- Quand ils enseignent aux gens le chemin qui conduit en enfer alors qu’on les avait envoyé pour montrer le chemin des cieux… Et si on peut demander, «Pourquoi?…Qui a déjà fait…ceci?» Je réponds, dix mille hommes sages et honorables, et même ceux-là, de quelque dénomination que ce soit, qui encourage l’orgueil, les querelles la passion, l’amour du monde, l’homme de plaisir, l’injuste, le méchant, aimant la facilité, la négligence et ne supportant pas de reproche pour la justice. Et l’on ne peut imaginer qu’un tel homme soit sur le chemin du ciel. Ils sont des faux prophètes au sens le plus élevé du terme. Ceux trahissent Dieu et l’homme. Ils peuplent continuellement le royaume de ténèbres, et chaque fois qu’ils suivent les pauvres âmes qu’ils ont détruits, «l’enfer sort des profondeurs de la terre pour les accueillir»[5].

C’est intéressant que Wesley ait commenté sur les faux enseignants dont Jésus nous avait mis en garde (Mat. 7:15-23).

Remarquez que Jésus disait clairement que, contrairement à ce qu’enseignent les faux prophètes,,ceux qui ne portent pas de bons fruits seront jetés en enfer (7:19). Ceci ne s’applique pas seulement aux faux enseignants et prophètes, mais à tout le monde.

«Tous ceux qui disent: Seigneur!Seigneur! n’entreront pas dans le royaume de Dieu, mais ceux qui font la volonté de mon père qui est dans les cieux» Matt 7: 21). Excusez-moi de le répéter, mais le sermon sur la montagne ne parle que du salut, de la sainteté et de la relation entre les deux. Ceux qui n’obéissent pas à Jésus se dirigent droit vers l’enfer.

Notez aussi le lien que Jésus a fait entre ce que l’homme est extérieurement et ce qu’il est dans son intérieur. «Les bons» arbres produisent des bons fruits. Les «mauvais arbre ne peuvent produire de «bons» fruits. La source de bons fruits qu’une personne peut exhiber de l’extérieur est la nature même de cette personne. Dieu a changé la nature de ceux qui ont réellement cru en Jésus [6].

Resumé final.

Jésus conclut tout son sermon en donnant un exemple qui résume le tout. Comme vous pouvez vous rendre compte, c’est une illustration de la relation existant entre l’obéissance et le salut:

«C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison: elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine a été grande» (Matt.7:24-27).

La dernière illustration de Jésus n’est pas une formule pour la «réussite dans la vie» comme certain l’utilise. Son objectif n’est pas de montrer comment prospérer financièrement dans les moments durs en ayant foi aux promesses de Jésus. Ceci est le résumé de tout ce que Jésus a enseigné dans son sermon sur la montagne. Ceux qui font ce qu’il a dit sont sages et résisteront. Ils n’ont pas à craindre la colère de Dieu. Ceux qui ne lui obéissent pas sont des insensés et souffriront terriblement en subissant la «peine de la destruction éternelle» (2 Tessal. 1:9).

Reponse a une objection.

N’est-il pas possible que le sermon de Jésus sur la montagne ne s’appliquait qu’ à, ses disciples qui avaient vécus avant le sacrifice de sa mort et sa résurrection? N’étaient-ils pas sous la Loi qui était le moyen momentané du salut mais après que Jésus soit mort pour leurs péchés, n’étaient-ils pas sauvés par la foi, rendant ainsi sans valeur la voie vers le salut dont il est question dans ce sermon?

Cette théorie est vraiment mauvaise? Personne ne peut être sauvée par ses œuvres. Cela a toujours été par la foi, que ce soit avant ou pendant l‘Ancien Testament. Paul démontre dans le chapitre 4 de l’épître aux Romains qu’Abraham et David étaient justifiés par la foi et non par les œuvres.

En outre, il était impossible qu’un auditeur de Jésus soit sauvé par ses œuvres parce qu’ils avaient tous péché et étaient privés de la gloire de Dieu (Romains 3:23). Il n’y a que la grâce de Dieu qui pouvait les sauver et seule la foi pouvait recevoir Sa grâce. Malheureusement, beaucoup dans l’église, aujourd’hui considèrent tous ces commandements de Jésus comme n’ayant qu’un seul but, celui de nous faire sentir coupables afin que nous rendions compte de l’impossibilité qu’il y a d’être sauvé par les œuvres. Maintenant que nous avons «reçu le message» et que nous avons été sauvés par la foi, nous pouvons ignorer la plupart de ses commandements. A moins que nous ne voulions que d’autres soient «sauvés». Alors, nous pourrons encore ressortir les commandements pour montrer aux gens leur degré de péché afin qu’ils soient sauvés «la foi sans les œuvres».

Jésus n’avait-il pas dit à ses disciples:«Allez dans le monde et faites des disciples et assurez-vous qu’ils comprennent que dès qu’ils se sentent coupables et qu’ils sont sauvés par la foi, mes commandements ont accompli leur but dans leur vie». Au contraire, il leur avait dit: «Allez et faites des disciples, leur enseignant à observer tout ce que je vous ai ordonné» (Matt 28:19-20).


[1] Certains déclarent que ceci n’est pas une prière que les chrétiens ne doivent pas employée car elle n’est pas faite au «nom de Jésus». En appliquant cette logique, nous devons conclure que beaucoup de prières faites par les apôtres dans le livres des Actes et dans les épîtres n’étaient pas «de prières chrétiennes».

[2] Ce verset est l’un des ceux qui nous disent qu’un vrai chrétien n’est pas parfait ou sans péché. Cela cependant nous prouve aussi que les vrais chrétiens sont préoccupés lorsqu’ils pèchent.

[3] Selon un sondage, seulement 25% de chrétiens évangéliques paient leur dîme. 40% déclarent que Dieu est la chose la plus importante dans leur vie et pourtant, ceux qui gagnent entre 50 et 75.000 dollars par an donnent une moyenne de 1.5% de leur revenu aux œuvres caritatives, même charité dans l’église. En même temps, ils dépensent en moyenne 12% de leurs revenus pour les loisirs. George Barna dit dans son livre, La seconde venue de l’église, que son sondage indique que les non chrétiens semblent plus disposés à donner aux organisations à but non lucratif et aux pauvres plus que les chrétiens nés de nouveau.

 

[4] En une autre occasion, Jésus avait fait la même déclaration concernant l’impossibilité de servir Dieu et Mammon, et Luc nous dit:«Les pharisiens qui étaient avares écoutaient aussi tout cela et ils se moquaient de lui» (Luc 16:14).

[5] Les œuvres de John Wesley ( The works of John Wesley- Baker: Grand Rapids, 1996), par Joh Wesley, réédité à partir de l’édition de 1872, une édition deWesleyan Methodist Book Room, London, pp. 441,446.

 

[6] Je ne peux m’empêcher de saisir cette occasion de commenter une expression utilisée par les gens lorsqu’ils veulent les péchés des autres:«Nous ne savons pas ce qui est dans leur cœur». Contrairement à ceci, Jésus avait dit l’extérieur révèle l’intérieur. Quelque part ailleurs, il nous avait dit: «Le cœur parle de l’abondance du cœur» (Mat.12:34). Lorsqu’une personne prononce des paroles de haine, cela indique son cœur est rempli de haine. Jésus nous avait aussi dit que l’ «intérieur du cœur de l’homme viennent les mauvaises pensées, la fornication, les vols les meurtres adultères, convoitise, ainsi que la méchanceté autant que la tromperie, l»escroquerie, la sensualité, l’envie, l’orgueil et autres folies» (Marc 7:21-22). Quand quelqu’un commet l’adultère, nous savons ce qui se trouve dans son cœur: l’adultère.

 

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Le Plus Grand Mensonge Sur L’evangile » Le Plus Grand Sermon De Jésus Sur Le Salut.

Le‘’Chrétien’’ Non Engagé.

QUATRE

 

Récemment libéré de prison, un jeune disciple communiste écrivit à sa fiancée pour briser leur relation:

«Nous, les communistes, nous avons un fort taux d’accidents. Nous sommes ceux qui sont fusillés, pendus, ridiculisés et chassés de nos emplois et inconfortables, par ailleurs. Un bon pourcentage d’entre nous sommes tués ou emprisonnés. Nous vivons virtuellement dans la pauvreté et nous rendons au parti tout centime de plus que ce qui est absolument nécessaire pour survivre. Nous les communistes n’avons pas suffisamment d’argent pour les bons films, les bons concerts, ou pour la bonne nourriture, les belles voitures, les maisons décentes. Nous sommes décrits comme des fanatiques. Notre vie est dominée par un seul facteur dominant: la lutte pour un monde communiste. Nous les communistes avons une philosophie de la vie qu’aucune somme d’argent ne peut acheter. Nous avons une cause pour laquelle nous nous battons, un but défini dans la vie. Nous subordonnons nos besoins personnels au grand mouvement de l’humanité; et si nos vies semblent dures ou que nos ego semblent souffrir sous la coordination du parti, nous avons la compensation qu’offre l’idée selon laquelle chacun d’entre nous, dans sa petite voie, apporte quelque chose de nouveau, de vrai et de meilleur par la nature humaine.

Il y a une chose pour laquelle je suis empressé, c’est la cause communiste. C’est ma vie, mes affaires, mon loisir, ma bien-aimée, ma femme et ma maîtresse, mon souffle et ma viande. Je travaille pour cela toute la journée et j’en rêve toute la nuit. Plus le temps passe, plus sa prise sur moi ne fait que croître et ne diminue en rien. Dès lors, je n’ai pas de temps pour une amitié, une affaire d’amour. Je ne peux même pas avoir une conversation sans faire référence à cette force qui pousse et dirige ma vie. J’évalue les gens, les livres, les idées et les actions par rapport à leurs effets sur la cause communiste et par leur attitude à son égard. J’ai déjà été en prison à cause de mes idées, et si besoin est, je suis prêt à aller devant le peloton d’exécution».

Bien que déçu et mal orienté, ce jeune communiste possède ce que beaucoup de chrétiens professant manquent: l’engagement. Par pitié, nous pouvons secouer nos têtes à cause de sa mauvaise croyance, mais au moins sa croyance a été rendue authentique par ses actions; et ceci est quelque chose que nous ne pouvons pas dire de beaucoup de dits disciples de Christ.

La vraie foi se manifeste toujours par les faits. Il y a une corrélation inséparable entre la croyance et le comportement. Comme Martin Luther avait écrit dans sa préface à son commentaire sur l’épître aux Romains, «Il est impossible de séparer la foi des œuvres comme il est impossible de séparer la chaleur et la lumière du feu[1]».

Comment voyez-vous qu’une personne croit en ce que vous lui dites? Si ses actes reflètent sa croyance. Si vous lui dites qu’une araignée dangereuse est en train de ramper sur son pied, mais il sourit et continue à converser avec vous, vous pouvez être sûr qu’il ne vous croit pas. De même, toute personne qui croit en Jésus-Christ agit en conséquence. Sa foi est prouvée par ses oeuvres. Bien que beaucoup de chrétiens professant déclarent croient que Jésus est le fils de Dieu, leurs actes démontrent qu’ils ne croient pas du tout. Comme Pau avait écrit«Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs œuvres…» (Tite 1:16).

Jesus, le President Directeur General.

Imaginez que vous travaillez dans une grande compagnie multinationale. Un jour, pendant que vous êtes à votre poste, un homme bien habillé que vous n’avez jamais vu entre et marche vers votre bureau et dit:«Smith, Je suis le Président-Directeur Général de cette compagnie. Nettoie la saleté sur ton bureau immédiatement». Que ferez-vous? Tout dépend de ce que vous croyez ou pas à ce qu’il dit. Le PDG a plus d’autorité que n’importe qui d’autre dans l’entreprise. Il est au-dessus de tous et vous n’avez aucun intérêt à lui déplaire. Ainsi, si vous croyez qu’il est le grand patron, vous allez immédiatement lui obéir. Si vous ne lui obéissez pas, cela indique que vous n’avez pas cru qu’il est le Patron.

Cette analogie est claire. Croire en Jésus résulte en la soumission à Jésus. Nous sommes sauvés par notre foi en Jésus, mais cette foi doit être soumise, sinon, elle n’est pas du tout de la foi. C’est pour cela que Paul a mentionné deux fois dans son épître aux romains l’«obéissance de la foi» (Romains1: 5; 16:26). Le véritable but de tout son ministère était d’amener l’«obéissance de la foi» parmi les païens.

«Votre analogie ne tient pas», peuvent répliquer d’autres, «Jésus n’est pas ce patron à craindre».

Une telle objection révèle le cœur même du problème. Si l’analogie du patron peut être considérée comme erronée, c’est parce qu’en fait Jésus est de loin plus qu’un simple patron. Il est le créateur de tous, le Juge des vivants et des morts. Il possède le Nom qui est au-dessus des autres noms.

Mais dans la tête de beaucoup de chrétiens professant, Jésus est le Sauveur et non le Seigneur. C’est un voisin aimable mais pas le chef de l’église. Il possède tout l’amour, mais pas toute autorité dans les cieux et sur terre. C’est un pote merveilleux, mais pas le roi des rois. C’est un individu formidable, mais ce n’est pas devant lui que tout genoux doit fléchir. Il est bon, mais Il n’est pas Dieu. En réalité, un tel Jésus n’existe pas, et ceux qui sont convaincus du contraire sont de la pire espèce des idolâtres. Ils ont inventé un dieu dans leur imagination.

L’apôtre Jacques a mis en garde à plusieurs reprises contre une foi trompeuse sans œuvres qui sont les fruits de l’obéissance:

«Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par des faux raisonnements… Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres? La foi peut-elle le sauver?» (Jacques 1:22, 26; 2:14)

Jacques ne pouvait être plus clair. La foi sans œuvres ne peut pas sauver. Ce à quoi vous croyez se révèle par vos paroles et vos faits. En plus, dans cette affaire, il est possible que nous trompions notre propre cœur et que nous ayons une religion sans valeur.

«Mais quelqu’un dira: toi, tu as la foi et moi j’ai les œuvres, montre-moi ta foi sans les oeuvres et moi je te montrerai la foi parles œuvres. Tu crois qu’il y a un seul Dieu; tu fais bien. Les démons le croient aussi et ils tremblent. Veux-tu savoir, oh! Homme vain!,Que la foi sans les œuvres est inutile! Vous voyez que l’homme est justifié par les œuvres et non par les œuvres seulement. Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les oeuvres est morte.» (Jacques 2:18-20, 24,26)

Jacques montre que même les démons possèdent un certain degré de foi [2] et leur foi est manifestée par leurs actions: ils tremblent de peur. Et pourtant, combien de chrétiens confessant démontrent moins que le démon leur foi en ne craignant pas Dieu? [3]

Invitation de Jesus aux paiens a une Foi Obeissante

Jacques défie toute personne à montrer sa foi, sans les œuvres Jacques 2:18). Les œuvres ne peuvent pas être séparées de la vraie foi. Voilà pourquoi la véritable foi qui sauve commence toujours par une repentance. C’est pour cela que les appels de Jésus au salut étaient souvent des appels à l’engagement et à l’obéissance. Jésus appelait les gens à une foi obéissante. Et pour le malheur de ceux qui séparent les œuvres de la foi, Jésus n’avait souvent rien dit du tout concernant la foi lorsqu’il appelait les gens au salut. Ses véritables disciples démontrent leur foi par leurs œuvres.

Chose étonnante, les appels de Jésus à un engagement sérieux sont toujours ignorés par les dits chrétiens. Ou s’ils sont reconnus, ils sont considérés comme des appels à une relation plus profonde qui doit être établie, non pour les païens, mais à ceux qui ont déjà reçu la grâce salvatrice de Dieu. Malheureusement, beaucoup de ceux qui se déclarent chrétiens et qui disent que les appels de Jésus à plus d’engagement leur sont adressés et non aux païens n’obéissent pas à ces appels tels qu’ils les interprètent.

Premiers pas ou marche serieuse?

Voyons un des appels de Jésus pour le salut qui est, à tort considéré comme un appel à une marche plus sérieuse pour les chrétiens:

«Puis, ayant appelé la foule avec ses disciples, Il leur dit: si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme? Que donnerait un homme en échange de son âme? Car quiconque aura honte de moi et de ma parole au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son père avec les saints anges». (Marc 8:34-38)

Cet appel au salut, est-il adressé aux païens ou est-il une invitation à une relation plus profonde adressée aux chrétiens? En faisant une lecture honnête, la réponse est claire.

Il faut d’abord remarquer que la foule à laquelle il parlait était constituée de la «multitude» et de «ses disciples» (vers.34). Il est évident donc que la «multitude» n’était pas ses disciples. En fait, il leur avait«ordonné» d’écouter ce qu’il allait leur dire. Jésus voulait que chacun, disciples et les autres, comprenne la vérité qu’il était sur le point d’enseigner. Notez aussi qu’il avait commencé en disant «si quelqu’un…». Ses paroles s’appliquent à chacun et à tout le monde.

Plus on lit, plus on comprend à qui Jésus parlait. D’une façon spécifique, ses paroles s’adressaient à toute personne qui voulait le «suivre», «sauver» sa vie, «ne pas perdre son âme» et être parmi ceux dont il n’aurait pas honte lorsqu’il «viendra dans la gloire de son père avec les anges». Toutes ces expressions indiquent que Jésus décrivait les gens qui désiraient être sauvés. Devons-nous penser qu’il y a un groupe des gens destinés au ciel qui n’ont pas besoin de «venir» à Jésus et «sauver» leur vie? Devons-nous croire qu’il y a des vrais chrétiens qui «perdront leur âme», qui ont honte de Jésus et de ses paroles et dont il aura honte quand il retournera? Il est clair que Jésus parlait du salut éternel.

Remarquez que chacune des quatre dernières phrases du passage ci-haut commence par le mot«Car». Donc, chaque phrase permet d’expliquer et de s’étendre sur la précédente. Aucune phrase dans ce passage ne peut être interprétée sans tenir compte de la lumière qu’apportent les autres.

Première phrase

«Si quelqu’un veut me suivre, qu’il renonce à lui même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive»(Marc 8: 34).

Une fois de plus notez que les paroles de Jésus s’adressaient à toute personne qui voulait le suivre, toute personne qui voulait être son disciple. C’est la seule relation offerte par Jésus initialement.

Beaucoup désirent être ses amis sans être ses disciples, mais une telle option n’existe pas. Jésus n’appelle personne son ami à moins qu’il ne lui obéisse:«Vous êtes mes amis si vous obéissez à mes commandements»(Jean 15:14).

Beaucoup voudraient être ses frères sans être ses disciples mais une fois de plus, Jésus n’a pas offert cette option. Pour lui, nul n’est son frère tant qu’il ne Lui obéit pas. «Quiconque fait la volonté de mon père qui est dans les cieux est mon ami…» (Matthieu 15: 50)

Beaucoup voudraient rejoindre Jésus au Ciel sans être ses disciples. Mais Jésus montre l’impossibilité d’une telle situation. Seuls ceux qui sont engagés pour le ciel:«Personne n’entrera dans le royaume des cieux si ce n’est que ceux qui font la volonté de mon père qui est dans les cieux» (Matthieu 7:21).

Dans la phrase que nous étudions, Jésus a informé ceux qui voulaient le suivre qu’ils ne pouvaient le faire qu’en renonçant à eux-mêmes. Ils doivent être disposés à mettre de coté leurs désirs et se soumettre à sa volonté. Le reniement personnel et la soumission sont les ingrédients essentiels pour être disciples de Jésus.

Mais jusqu’où peut aller ce reniement que Jésus demande? Etait-il en train de parler de l’abandon de petites choses? Dans la première phrase, Jésus a utilisé une expression qui ne permet pas de se tromper:«Qu’il…prenne sa croix». Ce n’était peut-être pas l’expression originale, mais c’était une expression de son époque. Qu’est-ce que cela signifie?

A l’époque de Jésus, ne prenaient leur croix que ceux qui étaient condamnés à mort. Evidemment, c’est la dernière chose que quiconque ferait, parce que c’était la dernière que tout le monde voudrait faire. Lorsqu’un condamné prend sa croix, il soulève le morceau de bois sur lequel il allait être crucifié pour y mourir lentement. C’était un moment terrible où l’on faisait face à l’inévitable.

Donc cette expression«prendre sa croix» était synonyme de tout ce qu’une personne ne voudrait faire naturellement. Cela symbolise un degré «élevé» d’un reniement personnel, en faisant ce qu’on détestait auparavant. Si c’était une expression du temps de Jésus, on peut imaginer les parents mettant en garde les enfants têtus: «Fils, tu sais que c’est ta responsabilité de vider les toilettes lorsqu’elles sont pleines. Maintenant, prends ta croix et fais-le». Ou les femmes disant aux maris grincheux:«Chéri, je sais que tu ne veux pas entendre ceci, mais nous devons payer nos taxes au gouvernement romain et nous avons de l’argent que réclame ce collecteur d’impôts malhonnête. Nous n’avons réellement pas de choix dans cette histoire, pourquoi ne pas prendre ta croix et aller au bureau du collecteur d’impôts ce matin?»[4]

Deuxièmephrase.

La deuxième phrase rend la signification de la première plus claire:«Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais quiconque perd sa vie à cause de moi et de l’évangile, la sauvera» (Matthieu 8: 35).

Une fois de plus, remarquez que la phrase commence par «Car», la reliant à la première et ajoutant plus d’éclaircissement. Ici, Jésus distingue deux personnes, les mêmes dont il était question dans la première phrase: celui qui va renoncer à lui-même et prendre sa croix pour le suivre et celui qui ne voudra pas. Maintenant, on les différencie en tant que personnes dont l’une perdra sa vie pour Christ et l’évangile et l’autre pas. Celui qui ne renoncera pas à lui veut sauver sa vie, mais la perdra alors que celui qui renoncera à lui-même perdra sa vie mais la retrouvera à la fin.

En clair, Jésus ne parlait pas de perdre ou de sauver sa vie physique. La plupart de ses disciples les plus proches ont perdu leurs vies physiques plus tôt qu’ils ne le voudraient parce qu’ils l’ont suivi, mourant comme des martyrs. Cependant, les dernières phrases montrent que Jésus avait dans sa pensée les pertes et les gains éternels [5].

La personne dans la première phrase qui ne voulait pas renoncer était la même personne dans la phrase suivante qui voulait sauver sa vie. Nous pouvons donc conclure que «sauversa vie» signifie «sauver le programme de quelqu’un pour sa vie». Ceci devient encore plus clair lorsque nous considérons l’homme qui «perd sa vie pour Christ et pour l’évangile». C’est celui qui renonce à lui-même, prend sa croix et laisse tomber son propre programme et vit maintenant pour faire avancer le programme et l’expansion de l’évangile. C’est lui qui finalement sauvera sa vie alors que l’autre perdra la sienne. Celui qui cherche à plaire à Jésus au lieu de rechercher son plaisir, se retrouvera heureux dans le ciel alors que celui qui continuera à se faire plaisir finira misérable en enfer, perdant toute liberté de poursuivre son programme.

Troisième et Quatrième Phrase

Et maintenant, la troisième et la quatrième phrase:«Car à quoi sert-il à un homme de gagner le monde entier et de perdre son âme? Ou qu’est-ce qu’un homme donnera t-il en échange de son âme?»(Matthieu 8:36-37). Dans ces phrases, la personne sur laquelle on insiste est celle qui ne veut pas renoncer à soi-même. Il est celui qui veut sauver sa vie mais qui la perdra à la fin. On le présente comme celui qui poursuit ce que le monde offre et qui finalement «perdra son âme». Jésus expose la folie d’une telle personne en comparant la valeur du monde entier à celle d’une seule âme. Evidemment, aucune comparaison n’est possible. Un homme peut théoriquement acquérir la richesse que le monde a, mais si à la fin il doit passer son éternité en enfer, cet homme aura commis les erreurs les plus terribles. De ces phrases, nous comprenons aussi ce qui empêchent les gens à renoncer à eux-mêmes et à devenir disciples de Jésus. C’est leur désir de satisfaction personnelle que le monde offre. Motivés par l’amour de soi, ceux qui refusent de suivre Christ recherchent du plaisir de péché que les vrais disciples de Christ rejettent par amour et obéissance à Dieu. Ceux qui veulent «obtenir tous les biens qu’ils peuvent», poursuivent la richesse, le pouvoir et le prestige alors que les vrais disciples de Christ cherchent d’abord le royaume de Dieu et sa justice. Toute richesse, tout pouvoir ou prestige qu’ils obtiennent est considéré comme une propriété de Dieu et est utilisée, sans égoïsme, pour sa gloire.

Cinquième phrase

Finalement, nous arrivons à la cinquième phrase du passage que nous étudions. Voyez aussi comment elle se joint aux autres par le même mot «Car»: «Car quiconque a honte de moi et de mes paroles dans cette génération pécheresse et adultère, le Fils de l’Homme aura aussi honte de lui quand Il viendra dans la gloire de son père avec ses anges (Marc 8: 38).

Il s’agit encore ici de l’homme qui refuse à renoncer à lui-même, mais qui veut suivre son propre programme, poursuivre ce que le monde offre et qui à la fin va perdre son âme. Il caractérise cette personne qui a honte de Christ et de ses paroles. Sa honte, évidemment vient de son incrédulité. S’il avait réellement cru que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, il n’aurait certainement pas honte de Lui ni de ses paroles. Mais Il appartient à une «génération pécheresse et adultère», et Jésus aura honte de lui quand il reviendra. En clair, Jésus ne décrivait pas une personne sauvée.

Quelle est la conclusion à tout ceci? Tout ce passage ne peut pas être considéré comme un appel à une vie plus engagée adressé à ceux qui sont déjà sur la voie du ciel. C’est en réalité une révélation d’une voie du salut à travers une comparaison faite entre ceux qui sont vraiment sauvés et ceux qui ne le sont pas. Jésus n’a pas mentionné une seule fois la foi oui la croyance, bien que la véritable raison pour laquelle une personne refuse de renoncer à lui-même et continue à poursuivre l’offre du monde dans la rébellion et le péché est son manque de foi en Christ. Le fruit de l’incrédulité est la désobéissance. Jésus ne proclamait pas le salut obtenu par les œuvres, mais un salut qui résulte dans les oeuvres, nées d’une foi sincère. Selon Sa définition, un «chrétien non engagé» n’existe pas.

Le Bapteme, un style Nepalais.

L’appel au salut est un appel à l’engagement à Christ. Dans beaucoup de nations du monde, où la persécution est fréquente, ceci est automatiquement compris par les nouveaux croyants. Ils savent qu’en suivant Christ, ils devront payer un prix.

Sundar Thapa, un chrétien népalais qui a planté plus de cent églises dans ce pays bouddhiste nous donne sept questions qu’il pose à tout nouveau converti avant son baptême. Les voici:

1.Etes-vous prêt à quitter vos parents par la force?

2.Etes-vous prêt à perdre l’héritage de votre père?

3.Etes-vous disposé à perdre votre travail si les gens apprennent que vous êtes chrétien?

4.Etes-vous prêt à aller en prison?

5.Etes-vous prêt à être battu et torturé par la police?

6.Etes-vous prêt à parler de Jésus-Christ aux autres?

7.Etes-vous disposé à amener toute vote dîme et vos offrandes dans la maison de l’Eternel?

Si le nouveau converti répond par l’affirmative à toutes ces questions, il doit signer une déclaration reprenant ses réponses, et alors, seulement alors qu’ilest baptisé. Combien d’entre nous serions-nous considérés comme chrétiens au Népal? En bien plus, combien d’entre nous serions considérés chrétiens devant Jésus?

Des ‘’chrétiens’’ qui ne sont pas des disciples

Peut-être que le plus grand exemple de la mauvaise interprétation de l’invitation de Christ au salut comme un appel à «une marche plus profonde» est la classification théologique moderne qui fait la différence entre les croyants chrétiens et les disciples. Ainsi beaucoup dans l’église croient qu’on peut être un chrétien destiné au ciel en Christ sans être son disciple. Le niveau d’engagement que Jésus demande à tout celui qui veut être pris pour Son disciple est tellement élevé que beaucoup des chrétiens professant ont déjà admis qu’ils ne sont pas à la hauteur. Mais ils ne s’inquiètent pas car dans leur pensée, devenir disciple est optionnel. Ne comprenant pas la nature de la foi salvatrice, ils concluent que devenir chrétien n’est pas synonyme de devenir disciple car il y a un prix à payer pour devenir disciple alors que le salut est gratuit.

Mais une telle compréhension est sérieusement erronée. Une étude honnête du Nouveau Testament révèle que les disciples ne sont pas les chrétiens d’un niveau d’engagement élevé; ils ne sont que des vrais chrétiens. Dans l’église primitive, la distinction moderne entre«chrétiens» et «disciples» n’existait pas. Toute personne qui croyait en Jésus était son disciple. En fait, «les disciples étaient appelés pour la première fois chrétiens à Antioche» (Actes 11: 26).

Croire en Jésus signifiait Le suivre, dans l’obéissance absolue, et c’est toujours la même chose. Le salut est en fait un don non mérité, mais il faut une foi vivante pour le recevoir. L’engagement qui découle d’une telle foi n’est pas méritoire, mais plutôt validant. La grâce qui nous pardonne nous transforme aussi.

Ce que Jesus demande pour etre disciple.

Examinons les exigences que Jésus énumère pour que quelqu’un soit un disciple et, en même temps, voyons si les écritures nous enseignent que tout vrai chrétien est un disciple.

Nous lisons dans Luc 14 :25 qu’«une grande multitude marchait avec lui». Jésus n’était cependant pas satisfait. Les grandes foules des fans ne l’impressionnaient pas. Il voulait un engagement de tout cœur et sans réserve. Il attendait une grande allégeance et dévotion sans faille.

Il leur avait donc dit:

«Si quelqu’un vient à moi et qu’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple»(Luc 15:26).

Aucun interprète intelligent de la Bible ne peut dire que Jésus voulait qu’on haïsse littéralement les personnes qu’on aime le plus dans sa vie afin de devenir son disciple. Jésus utilisait une figure de style appelée hyperbole qui consiste en l’exagération pour produire un effet. Il voulait simplement dire que notre amour pour nos proches doit paraître comme de la haine quand nous le comparons à celui que nous lui devons. Il doit être l’objet suprême de notre affection. Ses disciples doivent l’aimer plus que tout autre, eux-mêmes compris.

Jésus avait continué: «quiconque ne porte pas sa croix pour me suivre ne peut pas être mon disciple» (Luc 14:27).

Une fois de plus, ses paroles ne doivent pas être prises littéralement. Il ne veut certainement pas que ses disciples portent des croix en bois partout où ils vont. Porter sa croix est le symbole de quelque chose, et quelle que soit cette chose, qui peut dire que Jésus parlait de quelque chose de facile ou plaisante? Il pensait, à la limite, à un renoncement et à un engagement personnel.

Notez aussi que cette deuxième exigence, porter sa croix, est exactement ce que Jésus demandait à toute personne qui voulait Le suivre, comme nous l’avons vu dans notre étude de Marc 8: 34-38. Dans ce passage, Jésus posait clairement les requis pour le salut montrant clairement que les exigences pour le salut et pour devenir disciple sont exactement les mêmes.

Poursuivant alors son discours, Il avait prévenu son audience sur la nécessité de compter le prix avant de s’engager comme disciples:

«Car lequel d’entre vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant: cet homme a commencé à bâtir et il n’a pu achever! Ou quel roi, s’il va faire la guerre, ne s’assied d’abord pour examiner s’il peut avec dix mille hommes marcher à la rencontre de celui qui vient l’attaquer avec vingt mille? S’il ne le peut, tandis que cet autre roi est loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix» (Luc 14: 28-32)

Qui peut raisonnablement discuter qu’il n’y a pas de prix à payer pour devenir disciple, à la lumière de telles paroles? Jésus de conclure alors: «Ainsi donc, quiconque parmi vous qui ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple» (Luc 14:33). Pour être son disciple, nous devons laisser sous son contrôle la propriété de toutes nos possessions. Nous devenons gestionnaires de ce qui Lui appartient désormais et notre richesse matérielle doit être utilisée pour ses buts, sinon, nous ne sommes pas ses disciples. En clair, Jésus voulait dire que l’engagement est le prix à payer pour devenir disciple. Il doit d’abord être dans nos vies, nous devons l’aimer plus que nos propres vies, nos proches et nos biens matériels.

Un autre requis.

Une autre fois, Jésus expliquait ce qu’être son disciple signifiait. Voici le rapport que Jean fait de Son discours dans le temple:

«Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en Lui. Et il dit aux juifs qui avaient cru en lui: si vous demeurez dans mes paroles, vous êtes vraiment mes disciples. Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira» (Jean 8: 30-32).

Notez qu’à deux reprises, Jean nous dit spécifiquement que les paroles de Jésus de Jean 8: 31-32 s’adressaient aux gens qui avaient cru en lui. A ces nouveaux convertis, Jésus n’avait pas dit «peut-être que vous voudrez devenir mes disciples». Non, il les avait immédiatement appelés disciples. Pour Jésus, croire en lui, c’est devenir son disciple. En fait la première chose qu’il avait expliquée à ces nouveaux convertis était comment déterminer s’ils étaient ou non ses véritables disciples. Leur foi était-elle authentique? Ils ne pouvaient être sûrs que s’ils demeuraient dans ses paroles.

Demeurer dans ses paroles signifie vivre en elles, en faire votre demeure. Cela implique le désir de connaître et d’obéir sa parole, comme il l’avait dit: «Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira» (Jean 8:32). Jésus parlait spécifiquement d’être libéré du péché (Jean 8:34-36). Ceci nous dit encore que les vrais disciples de Jésus, ceux qui ont réellement cru en Lui et qui sont nés de nouveau sont caractérisés par une croissance dans la sainteté.

Le bapteme des disciples.

Dans la grande mission contenue dans les derniers versets de l’évangile de Matthieu, Jésus a utilisé le mot disciple tel qu’aucun doute n’est permis concernant sa définition du terme. Il a dit: «Allez, faites de toutes les nations les disciples, les baptisant au nom de Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde» (Jean 28:19-20).

Nous remarquons d’abord que ce sont les disciples que Jésus cherche et il veut qu’ils soient baptisés. Vous savez pourtant, vous savez que Jésus et les auteurs du nouveau Testament sont unanimement d’accord que toute personne qui croit doit être baptisée, le plutôt possible après sa confession de foi en Christ. Ceci prouve une fois de plus que les tous véritables chrétiens sont des disciples. Dans sa grande mission, Jésus ne disait certainement pas que nous ne devions pas baptiser ceux qui ont cru en Jésus et nous ne devions baptiser que ceux qui ont fait un sérieux engagement à devenir disciples.

En lisant la grande commission, il est clair que Jésus considère disciple toute personne qui veut apprendre ses commandements afin de les obéir. Nous savons que l’apprentissage est un processus, donc aucun disciple n’est instantanément obéissant en toute chose. Cependant, tout vrai chrétien est évidemment soumis à Christ, dévoué à l’apprentissage et faisant Sa volonté. Tel est tout vrai chrétien car tout véritable chrétien est un disciple.

Le temoignage de Jean

Une autre preuve montrant que les chrétiens et les disciples sont les mêmes se trouve dans l’évangile de Jean et dans le premier épître du même Jean. Comparez les deux versets suivants:

«Je vous donne un nouveau commandement: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. C’est ainsi que tout le monde saura que vous êtes mes disciples si vous vous aimez les uns les autres» (Jean 13: 34-35).

«Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Celui qui n’aime pas est mort». (I Jean 3:14)

Un amour non égoïste pour les frères est ce qui caractérise les vrais disciples de Christ et c’est aussi ce qui caractérise ceux qui sont passés de la mort à la vie, ceux qui sont nés de nouveau. La raison est simple: les disciples de Christ sont ceux qui sont réellement nés de nouveau [6].

Les Branches attachées à la vigne

Une dernière invitation au salut qui est généralement interprétée comme un appel à «une marche profonde» se trouve dans Jean 15. Une fois de plus, Jésus explique ici ce que signifie être son disciple:

«Je suis le vrai cep, et mon père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; tout sarment qui porte de fruits, il l’émonde afin qu’il porte plus de fruits. Déjà vous êtes purs à cause de la parole que je vousai annoncée. Demeurez en moi et je demeurerai en vous. Comme les arment ne peut de lui-même porter de fruit s’il ne demeure attaché au cep, aussi vous le pouvez pas non plus si vous ne demeurez pas en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche, et puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent. Si vous demeurez en moi et que ma parole demeure en vous, demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruits, c’est ainsi que mon père sera glorifié, et que vous serez mes disciples»( Jean 15:1-8).

Combien de sermons ont-ils été prêchés disant aux chrétiens de «se rapprocher» de Jésus et demeurer en Lui afin de porter beaucoup de fruits? Jésus ne veut pas que nous pensions que demeurer en lui est une option que le chrétien peut considérer ou pas. Demeure en Lui équivaut à être sauvé car Jésus a été clair:«Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent»(Jean 15:6). Ceux qui ne demeurent pas en Christ sont condamnés [7]. Ceux qui demeurent en Lui portent des fruits, montrant par là qu’ils sont ses disciples comme Jésus l’a dit (Jean 15: 8). Une fois de plus, on voit que les gens qui sont réellement sauvés portent des fruits.

Les grappes ne croissent que sur une branche qui est attachée à une vigne. C’est de la vigne que la branche reçoit la sève nécessaire pour produire de fruits. Et quelle belle analogie qu’est cette image de branche et de vigne pour décrire notre relation avec Christ! Lorsque nous croyons en Christ, nous devenons une branche vivante et produisant des fruits en Lui. Comme la sève qui coule dans la branche est la source de la capacité de la branche à produire de fruits, le Saint-Esprit en nous est aussi la source de fruits que porte le Chrétien.

Et quelle sorte de fruit est-il produit par le Saint-Esprit? Naturellement, le Saint-Esprit produit le fruit de la Sainteté. La liste de fruits que Paul présente dans le cinquième chapitre de son épître aux Galates commence par l’amour qui est, comme dit précédemment, la marque de vrais disciples de Jésus. Cette liste continue avec la joie, la paix,, la patience, la gentillesse, la fidélité, la bonté et la tempérance (Galates 5: 22). C’est ce que produit le Saint-Esprit qui demeure en nous et cela caractérise, à un certain degré, tout véritable croyant. Nous lisons, par exemple, que les chrétiens de l’église primitive «étaient continuellement remplis du Saint-Esprit» (Actes 13: 52) [8].

Evidemment, le fruit peut mûrir. Il en est de même du fruit de l’esprit. Les jeunes chrétiens ont souvent des fruits qui sont encore verts. Néanmoins, si l’Esprit demeure en quelqu’un ( et il est en tout vrai chrétien, Romains 8:9), il lui est impossible de ne pas porter de fruits.

Qu’en est-il des branches improductives En Christ?

Mais Jésus n’avait-il pas parlé de la possibilité d’avoir des branches «en Lui» qui ne porte pas de fruit? Oui, il en avait parlé. Sa déclaration doit néanmoins être interprétée dans le contexte de l’analogie de la branche et de la vigne. Notez d’abord que les branches improductives en lui étaient emportées (Jean 15:2). Ceci signifie, à la limite, que la branche qui était attachée ne l’était plus. Ce qui était arrivée à la branche après qu’elle ait été emportée peut faire l’objet d’autres discussions. Quoiqu’il en soit, dès que la branche «était emportée» et qu’elle n’était plus attachée, elle «ne demeurait dans la vigne» Qu’est-ce qui arrive à la branche qui ne demeure plus à la vigne? Jésus l’a dit quelques versets plus loin, «Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, puis il sèche, puis on ramasse les sarments et les jette au feu, et ils brûlent».

Nous devons évidemment être très prudents dans l’interprétation de toute analogie, parabole ou métaphore. Une métaphore se définit comme étant une comparaison entre deux choses qui sont fondamentalement dissemblables mais qui ont quelques similarités en commun. Quand je dis à ma femme que ses yeux sont comme une piscine, je veux dire qu’ils sont pénétrants, noirs, bleu et attirants. Mais les similarités s’arrêtent là. Je ne veux pas dire que les poissons y nagent ou que les canards se posent sur eux ou qu’ils gèlent en hiver.

L’analogie de Jésus n’est pas différente. Nous pouvons y chercher une explication spirituelle bien longtemps après que les similarités se soient terminées. Par exemple, Je ne vais pas utiliser l’analogie de Jésus de «la branche et de la vigne» pour prouver que les chrétiens portent plus de fruits en été comme les grappes de raisin.

De la même manière je ne vais pas arriver à une conclusion hâtive selon laquelle Jésus voulait nous faire savoir que le vrai chrétien en Lui pouvait ne pas produire le fruit lorsque nous savons que le point central de cette analogie contredit cette idée. La conclusion la plus logique est que la branche improductive qui était en lui représente un chrétien anathème (Luc 8: 12-13). Il est donc devenu imprédictible et est finalement coupé de Christ. Quelque soit ce que vous pensez, cette chose peut arriver, comme le dit la Bible (et je vais le prouver dans un autre chapitre plus loin). La seule possibilité est que la branche improductive représente un faux chrétien, prétendu attaché à Christ, mais en réalité, mort, ne puisant rien de la vie de Christ comme le montre l’absence des fruits dans sa vie. Jésus, cependant n’a pas défini les branches en incluant ceux qui ne font que confesser leur appartenance à Christ mais qui ne le sont pas en réalité. En Clair, pour lui, les branches sont ceux qui sont en lui.

Ceux qui portent des fruits ont la promesse d’être élagués par Dieu lui-même. Peut-être que Jésus parlait de l’émondage qui arrive lors de la nouvelle naissance dès que quelqu’un manifeste le fruit initial de la foi et de la repentance [9]. Ou peut-être qu’il parlait du processus de sanctification que Dieu accomplit dans la vie de tout chrétien qui coopère avec Lui ( Phil. 2:13). Quoiqu’il en soit, l’analogie de Dieu comme vigneron veut montrer Dieu coupant de nos vies tout ce qui lui est indésirable. Tout ce qui empêche la production des fruits par le Saint-Esprit demeurant dans la vie du croyant est susceptible de rencontrer son sécateur.

Une petite objection.

Considérant les traits de choses spirituelles, une question est de temps en temps posée en ce qui concerne Joseph d’Arimathé qui était, selon la Bible, un disciple secret de Jésus (Jean 19: 38). Comment pouvait-on parler de lui et le traiter de disciple alors que sa dévotion était secrète? Ceci ne contredit-il pas tout ce que j’ai écrit sur l’engagement que doit démontrer tout véritable disciple?

Que je dise d’abord que je suis toujours troublé lorsque après avoir donné verset sur verset pour prouver une vérité, quelqu’un s’arrange pour sortir un verset obscur qui semble contredire tout ce que j’ai enseigné. Il le cite alors fièrement comme si ce seul verset annulait tout ce que nous avons analysé. Cette objection vaut cependant la peine d’être considérée. Tout ce que j’ai écrit concernant l’engagement sans prix des disciples est fondé sur la Bible. J’ai exactement dit ce que la Bible dit. Ainsi, ce fardeau de réconcilier la dévotion secrète de Joseph d’Arimathé avec tout ce que Jésus avait enseigné concernant l’engagement des vrais disciples tombe sur tous et non sur moi seul.

Pour répondre à l’objection, Joseph d’Arimathé était très dévoué à Jésus, selon la Bible, un «homme bon et juste» (Luc 23: 50). Cependant, étant un membre important du Sanhédrin, il a gardé secret sa dévotion par crainte des juifs (Jean 19: 38). Les juifs qu’il craignait ne devaient être que les autres membres du Sanhédrin.

Evidemment, Joseph d’Arimathé savait qu’il y aurait quelques conséquences négatives s’il révélait ce qu’il éprouvait réellement à l’égard de Jésus. C’est possible que ce qu’il craignait, c’était de se faire chasser du Sanhédrin, ce qui aurait pour résultat la perte devant eux de l’opportunité qu’il avait d’avoir une influence positive pour Jésus.

Nous avons appris dans Luc 23: 51 qu’il n’était pas d’accord avec le plan d’action du Sanhédrin concernant l’arrestation, le jugement et la mort du Christ. Et après la mort de Jésus, il avait osé faire face à ce qu’il craignait avant, comme il est écrit, ilavait prit courage et il était allé devant Pilate pour demander le corps de Christ (Marc 15: 4). Il avait alors préparé le corps de Jésus et l’avait enterré dans sa propre tombe. Il est fort probable que ses actions étaient découvertes par le Sanhédrin. Et pourtant, Jésus avait été crucifié et les autres membres du Sanhédrin pensaient qu’il ne s’occuperait plus de Jésus.

La dévotion de Joseph d’Arimathée à Christ était évidente et le secret de sa relation avec Jésus n’était que temporaire. Au-delà de tout ceci, il est possible d’être un chrétien dévoué à Christ et avoir peur des conséquences qui résulteraient de cette dévotion. Joseph avait certainement beaucoup d’autres fruits dans sa vie pour rendre valide son engagement à Christ.

Qu’en est-il des chrétiens ‘’charnels’’?

Une autre objection qui est toujours soulevée est celle de «chrétiens» dits charnels. Ils sont une classification moderne des chrétiens supposés authentiques mais qui s’abandonnent à la chair et dont les comportements charnels les rendent indissociables des non chrétiens. Bien qu’ils aient «accepté» Jésus, ils ne font montre d’aucun engagement à son égard. Beaucoup d’entre eux ne vont dans aucune église et sont impliqués dans toute espèce de péché, et cependant ils prétendent être sous la grâce, sur le chemin menant au ciel.

D’où est venu ce concept de chrétiens charnels? Il vient d’une interprétation erronée de ce que Paul avait écrit dans le troisième chapitre dans sa lettre aux Corinthiens:

«Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait et non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n’êtes-vous par charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme?»( I Corinthiens 3:1-3).

La version de King James donne la même traduction que le NASB, d’où l’origine du concept «chrétiens charnels».

La question est de savoir si Paul définissait une catégorie des chrétiens qui, de par leurs comportements, étaient non distincts des païens parce qu’ils suivaient leur nature charnelle. Contrairement à tout ce que le Nouveau Testament nous enseigne, beaucoup disent oui. «Paul n‘avaient-ils pas dit à ces chrétiens», demandent-ils, «qu’ils marchaient comme des hommes ordinaires (3:3), montrant qu’ils agissaient comme les païens?»

On trouve la réponse en regardant tout ce que Paul avait dit à propos de corinthiens. En le faisant, nous découvrons que les «corinthiens charnels» étaient certainement différents de ceux qui n’étaient pas sauvés parce que leur foi vivante se manifestait par beaucoup d’indications extérieures de leur dévotion à Christ. Oui, étant de deux natures, comme tous les chrétiens, ils faisaient face à cette bataille entre la chair et le spirituel. Beaucoup d’entre eux n’étant pas spirituellement mûrs s’abandonnaient à un certain degré à leur vielle nature (la chair), ne marchaient pas dans l’amour les uns envers les autres. Ils se disputaient à propos des enseignants, chacun disant que le sien était le meilleur et ils ne faisaient pas montre de considération mutuelle pendant la sainte cène. Ils se traduisaient les uns les autres en justice. Le fruit d’amour devait grandir en eux et Paul a beaucoup écrit spécialement pour attirer leur attention sur ce point.

La raison première de leur problème était leur ignorance de ce que Dieu attendait d’eux. Parce qu’ils étaient de bébés en Christ que Paul nourrissait du lait de la parole de Dieu au lieu de la viande (3: 2). Leur connaissance était limitée. Voilà pourquoi Paul leur avait écrit pour corriger diverses erreurs. Une fois qu’il leur avait dit ce que Dieu attendait d’eux, il était sûr qu’ils se remettraient en ordre.

Les Corinthiens spirituels et ‘’charnels’’

Quelles sont certaines de ces œuvres des corinthiens qui les faisaient identifier comme des gens possédant une foi dévouée? Qu’est-ce qui les caractérisait et les distinguait des autres non chrétiens? Voici quelques-unes de ces œuvres que la Bible nous révèle.

D’abord, quand Paul avait initialement prêché l’évangile à Corinthe, il avait remporté un véritable succès. Dieu lui-même lui avait dit qu’il y avait beaucoup de gens à Corinthe qui seraient sauvés (Actes 18:10) et Paul y était resté pendant une année et demi. Beaucoup avaient cru et étaient baptisés (Actes18: 8). Le baptême était le premier acte d’obéissance à Christ.

Décrivant certains corinthiens, Paul avait écrit qu’ils étaient avant des fornicateurs, des adultères, des homosexuels, des voleurs, des cupides, des ivrognes…(1 Corinthiens 6: 9-10). Mais à présent, ils étaient lavés et sanctifiés; ils étaient transformés. Ceci en lui seul s’inscrit en faux contre la notion selon laquelle les corinthiens n’étaient pas différents des non chrétiens.

En outre, Paul a ordonné aux chrétiens de Corinthe de «ne pas s’associer à toute personne se disant chrétien mais qui reste immorale, cupide, idolâtre, ivrogne, escroc, traître, et de ne même pas manger avec une tellepersonne (1corinthiens 5: 11). Il est clair que les chrétiens de Corinthe n’étaient en rien coupable de ces choses sinon Paul ne leur aurait pas interdit de s’associer et de manger entre eux!

La première lettre de Paul était, en partie, une réponse à une lettre venant d’eux et traitant de beaucoup de problèmes. Ils lui posaient des questions pour savoir ce qui était correct, indiquant par-là leur propre désir de faire ce qui était bon. Etait-il bon pour un célibataire de se marier? Qu’en est-il de ceux qui avaient déjà été mariés? Que pensait-il du fait de manger de la viande qui avait été sacrifiée aux idoles? Beaucoup de chrétiens de Corinthe, par dévotion pour Christ, refusaient de manger une telle viande de peur d’offenser le Seigneur. Ceci est une autre indication d’une foi vivante.

Dans 1 Corinthiens 11: 2, Paul écrit: «Je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards, et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données». Ces gens ne sont-ils pas différents des non chrétiens?

Les chrétiens de Corinthe prenaient souvent le repas du Seigneur ( bien que de fois de façon inappropriée) en obéissance à l’ordre de Jésus ( I Corinthiens 11: 20-22). Ils se rassemblaient souvent pour adorer le Seigneur (1 Corinthiens12:14) et les païens ne le faisaient pas de leur temps.

Ils avaient le zèle pour les dons spirituels (1 corinthiens 14:12).

Le fait que les deux lettres étaient pleines d’exhortations à la sainteté indique que Paul croyait qu’ils écouteraient ce qu’il leur avait écrit. Il leur avait instruit d’excommunier tout hypocrite (1 Corinthiens 5:1) et de faire une collecte d’argent pour les pauvres de Jérusalem (I corinthiens 16:1-4), quelque chose qu’ils faisaient déjà avec zèle ( II Corinthiens 8:10, 9:1-2). Ils montraient de la sorte leur amour pour les frères, ce qui est exactement ce que Jésus a dit être la marque de ses vrais disciples (Jean 13: 35).

La seconde lettre de Paul montre que beaucoup, si pas la plupart d’entre eux, avaient écouté les instructions contenues dans sa première lettre (2 Corinthiens 7:6-12). Entre les deux lettres, Tite avait voyagé pour Corinthe et en était retourné avec 7:13-16). Les bébés grandissaient. Oui, il y avait encore quelques problèmes à Corinthe et Paul avait dû voyager encore pour les résoudre personnellement.

Qu’en est-il des oeuvres qui seront brulées?

Un autre argument qui est généralement utilisé pour supporter l’idée d’une catégorie spéciale des chrétiens charnels se base sur les paroles de Paul dans 1 corinthiens 3:12-15. Dans ce passage, Paul n’avait-il pas assuré les corinthiens qu’ils seraient sauvés, même si leurs œuvres étaient brûlées lors du jugement? Ceci n’indique t-il pas que quelqu’un peut être totalement improductif ou sans fruit et être pourtant sauvé?

Le contexte de ce passage révèle l’erreur de cet argument. Paul écrivait à propos de récompenses que chaque serviteur recevrait ou perdrait, se basant sur la qualité de leurs œuvres. Comparant l’église à une «construction de Dieu» (3:9) et déclarant qu’il avait posé la fondation «qui est Jésus-Christ», Paul écrivait pour dire que chacun devait faire «attention sur la façon qu’il battit dessus» (3:10). Il est fort possible de faire une mauvaise construction. D’une façon figurative, Paul mentionne alors six différents matériaux de construction qui pouvait être utilisé: l’or, l’argent, les pierres précieuses, le bois, le foin et la paille ( 3:12). Les trois premiers sont de grande valeur et incombustibles alors que les trois derniers sont de faible valeur et peuvent facilement brûler.

Selon Paul, le type de matériau utilisé par chaque serviteur pour construire ne se verra pas nécessairement maintenant. Mais un jour cependant, cela se fera clairement voir car«l’œuvre de chaque homme…se révélera au travers du feu; et le feu lui même testera la qualité de l’œuvre de chacun» (3:13). Paul continue:

«Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l’œuvre de quelqu’un est consumé, il perdra la récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu»( I corinthiens 3:14-15).

On a toujours discuté pour savoir quels types d’œuvres constituent«l’or, l’argent et certaines pierres précieuses», et qu’est ce qui constitue «le bois, la paille et le foin». Néanmoins, c’est une vérité établie que les serviteurs qui bâtiront sur le fondement du Seigneur avec des briques bidons et de l’argile du faux évangile verront que ce passage s’appliquera lorsque le Seigneur testera la qualité de leurs œuvres. Beaucoup des gens impies qui sont présentement à l’église se retrouveront dans le feu de l’enfer et les serviteurs qui les «avaient gagnés» à Christ ou qui assuraient leur salut par la proclamation d’une fausse grâce comprendront que leurs efforts ne servaient à rien, dans la construction du«vrai temple» de Dieu. Ce qu’ils avaient bâti brûlera et ils «connaîtront de perte»(3:15) et ne recevron,t aucune récompense. Mais lui-même, étant un vrai croyant «sera sauvé, mais comme à travers le feu» (3:15).

Il est clair que l’intention de Paul dans ce passage n’était pas de rassurer les dits «chrétiens charnels» qu’ils pouvaient ne pas porter des fruits et être cependant sûrs de leur salut. Il écrivait à propos de récompense que les serviteurs recevraient ou manqueraient, eu égard à la qualité de leur œuvres qui seront révélées lors du jugement.

Oui, les vrais chrétiens peuvent de fois agir charnellement. Chaque fois qu’ils se laissent conduire par la chair, on peut dire qu’ils sont charnels, agissant comme des hommes ordinaires. Il n y a donc pas un groupe spécial de «chrétiens charnels» dans le corps de Christ, destiné au ciel, mais qui s’abandonnent complètement à leur nature charnelle. Et comme Paul disait dans sa lettre aux Romains:

«Car si vous vivez selon la chair, vous mourrez[10]; mais si par l’esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu sont fils de Dieu» (Romains 8:13-14).

Et comme il avait écrit aux chrétiens de Galates: «Ce qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs». (Galates 5:24).

Qu’est-ce que vous auriez fait si…

L’histoire, probablement une fiction, était fréquemment racontée dans un petit village lointain de l’Amérique centrale. Un dimanche matin, au moment où le culte normal allait commencer, les portes derrière le sanctuaire s’ouvrirent brusquement sur deux hommes non rasés, en tenue de combat et brandissant des armes. Les chaînes de balles entouraient leurs torses.

La peur envahit toute la congrégation. Les guérilleros communistes dans la région tuaient impitoyablement les chrétiens. Leur temps était-il arrivé?

L’un des hommes ordonna le silence et parla:«Vous les chrétiens, vous parler toujours de voir un jour votre Seigneur que vous appelé le Fils de Dieu. Eh! Bien! Aujourd’hui, c’est votre jour de chance car dans quelques minutes, vous allez découvrir si votre Dieu existe réellement. Alignez le long du mur, de chaque coté de cette église!

La congrégation se déplaça rapidement à travers les bancs, de chaque coté de l’église.

«Maintenant, avant de vous tuer, nous voulons être sûrs que seuls les vrais chrétiens vont mourir. Toute personne ici qui ne croient pas réellement que Jésus-Christ est le Fils de Dieu peut rapidement sortir par la porte de sortie du sanctuaire.

Beaucoup n’hésitèrent pas. En moins d’une minute, la moitié de l’église était partie.

Dès que la dernière personne fut partie, les portes furent fermées. Un des guérilleros regardait par la fenêtre la fuite de ceux qui étaient sortis de l’église. Alors, il posa son arme avec un large sourire dit: «Bien-aimés, s’il vous plait, pardonnez-nous. Nous voulions adorer le Seigneur avec vous ce matin. Mais nous voulions le faire avec des vrais chrétiens. Maintenant, louons ensemble le Seigneur!» Et quel culte merveilleux ils ont eu ce matin!

Cette histoire est habituellement racontée pour provoquer ceux qui se disent chrétiens pour savoir ce qu’ils auraient fait s’ils étaient présents ce matin-là. Cependant, croire que cette histoire est vraie exigerait la déconsidération du fait que deux chrétiens porteurs d’armes avaient agi dans la tromperie, proférant de menaces de mort et reniant Christ, juste pour adorer Jésus avec des vrais chrétiens. Et faisant ceci, n’ont-ils pas renié Christ un peu plus que ceux qui étaient sortis de l’église?

Ceci étant, je voudrais un peu atténuer cette histoire en changeant la fin. Bien que beaucoup de changements semblent fictifs, c’est une de mille façons dont se termine l’histoire.

En une minute, la moitié de la congrégation était partie.

Quand la dernière personne quitta l’église, les portes furent fermées. L’un des guérilleros regardait par la fenêtre pendant que ceux qui étaient sortis quittaient la cour de l’église. Alors, il pointa son arme sur le reste du groupe des chrétiens dévoués, avec une grimace terrifiant sur son visage, leur dit:«Préparez-vous à rencontrer votre Dieu». Après avoir dit ces mots, il appuya sur la gâchette. Et quel culte ils eurent ce matin, en présence de leur Seigneur!


[1] John Dillenberhger, ed., Martin Luther (New York: Doubleday, 1961), p.24.

[2] Les démons évidemment ne possèdent pas foi qui sauve parce que le salut ne leur avait pas été offert.

[3] Comme on est éclairé lorsqu’on examine les passages bibliques qui parlent de la crainte du Seigneur! Le psalmiste avait écrit par exemple, «La crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse. Tous ceux qui obéissent à ses commandements sont intelligents. Béni soit l’homme qui craint l’Eternel, qui trouve son plaisir dans Ses commandements» (Psaumes 111:10; 112:1). Dans le Nouveau Testament, Il nous est ordonné de craindre Dieu (1 Pierre 2:17), et vivement conseillé de «nous purifier de toute forme de souillure de la chair et de l’esprit, achevant notre sanctification dans la crainte de l’Eternel» (2 Cor. 7:1).

[4] Si cette expression prendre sa croix n’était pas une expression ordinaire, mais celle que Jésus avait utilisée, cela doit représenter un niveau élevé de reniement personnel. Certains commentateurs suggèrent que cela représente faire le premier pas dans la détermination de mener le reste de sa vie comme si on était mort en soi. D’autres pensent que Jésus voulait dire que ses disciples devaient s’engager à mourir volontairement pour lui. Peu importe; le reste des phrases dans ce passage s’étend sur ce que cela signifie de prendre sa croix.

[5] Il faut aussi noter une expression similaire de Jésus dans Jean 12:25: «Celui qui aime sa vie la perd; et celui qui déteste sa vie dans ce monde le retrouvera pour la vie éternelle». En clair, Jésus parlait de la vie éternelle, non la vie physique.

[6] Il est aussi à remarquer que l’amour non égoïste, exprimé par la satisfaction des besoins pressants des frères était la caractéristique des rachetés dans le jugement de Matthieu 25:31-46, que nous avons vu avant au chapitre 3.

[7] Remarquez que ce ne sont pas ses œuvres qui étaient brûlées, comme certains d’entre nous pensent. Ce sont les branches elles-mêmes qui étaient brûlées.

[8] Les premiers chrétiens dans le livre des Actes étaient remarqués pour leur amour, leur paix, leur gentillesse et leur bonté. Voir Actes 9:31, 36; 11:24.

[9] Cette idée est d’une façon ou d’une autre supportée par le fait que Jésus avait dit à ses disciples qu’ils étaient déjà purifiés à cause de la parole qu’il leur a donnée (Jean15:3). Le mot traduit par nettoyé dans cette version est le même que celui se traduit par purifier dans 15:2.

[10] Il est évident que Paul ne les mettait pas en garde contre la mort physique, parce que toute personne, quel que soit son style de vie, mourra. Paul mettait en garde contre la mort spirituelle et éternelle.

 

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Le Plus Grand Mensonge Sur L’evangile » Le‘’Chrétien’’ Non Engagé.

Les ‘’Chrétiens’’ Antinomiques

CINQ

 

Il est 11h 40 le dimanche matin dans votre église. Les cantiques et les choeurs ont été chantés, l’offrande a été reçue, et maintenant c’est le moment de la lecture de l’Ecriture sainte et du sermon. Votre pasteur avance vers la chaire, ouvre un grand livre noir, prend un souffle profond, et comme il balance son bras en haut, autoritairement s’écrie, Un homme est justifié par les oeuvrespas par la foi seulement “!

Quelle serait la réaction de la plupart des gens dans votre église? Est-ce qu’ils seraient bouleversés par l’hérésie évidente du pasteur? Est-ce qu’ils seraient mis en colère par sa contradiction des écrits de Paul au sujet du salut, ces vérités précieuses ont redécouvert pendant la réforme? Est-ce qu’ils l’étiquetteraient un légaliste? Ou voudraient-ils se rendre compte qu’il avait juste lu Jacques 2: 24?

Ce qui réagiraient de façon défavorable représentent des multitudes de l’enseigenment des Chrétiens qui se sont grandement méprisés. Ne pas comprendre la nature de sauver la foi, ils supposent que les oeuvres se tiennent à l’opposition contre la foi, alors que, en réalité, les oeuvres sont inséparablement joints à la vraie foi. Comme Martin Luther a écrit, ” Il est impossible, en effet de séparer les oeuvres de la foi, Juste comme il est impossible séparer la chaleur et la lumière du feu. ” [1]

Luther a utilisé un terme pour décrire ceux qui étaient convaincus qu’obéir à la loi de Dieu n’était pas important, puisque le salut est un don gratuit de Dieu. Il les appelait les antinomiques, dont les racines sont, anti, contre, et nomos, la loi.

Aujourd’hui, l’église protestante est remplie de gens qui marchent contre les normes, et si Martin Luther vivait encore, il aurait réagi contre cette hérésie et provoquer une autre réforme. Il n’aurait pas manqué de passages bibliques pour supporter sa croisade, parce que Jésus, Paul, Pierre, Jean et Jude ont tous prévenu contre les erreurs de l’antinomie. En fait, Luther aurait plus de versets pour supporter sa croisade moderne qu’il n’en avait pour la Réforme. Les mises en garde du Nouveau Testament contre les erreurs de l’antinomie sont plus nombreuses que contre les erreurs de la légalité.

Deux erreurs dangereuses

Au temps de Luther, l’église était attachée au légalisme. Le salut était perçu par la plupart des églises comme quelque chose qu’il faille gagner. En recherchant l’indulgence, les reliques, en faisant la pénitence et autres choses, une personne pouvait obtenir que sa future sentence au purgatoire soit amoindrie de centaines, voire de milliers d’années. L’évangile était perdu.

En étudiant le livre de Romains, Luther découvrit cependant que le salut était un don gratuit, reçu simplement par la foi.

Il était merveilleusement né de nouveau et avait commencé à défier ses contemporains avec les vérités qui l’avaient affranchi.(Sa foi avait commencé à agir). Une chaude tempête de controverses était née, mais grâce à Luther et aux autres réformistes, beaucoup avaient finalement cru à l’évangile de la grâce.

Mais il y avait un danger inhérent avec un tel évangile, et les réformistes le savaient. Il était possible que la grâce de Dieu soit perçue comme une licence au péché. L’importance des bonnes œuvres pouvait être négligée et qu’une nouvelle hérésie, aussi trompeuse et nuisible, pouvait remplacer la vieille. Donc les réformistes avaient pris soin de proclamer: «Seule la foi sauve; mais la foi qui sauve n’est pas seule».

Aujourd’hui, plusieurs siècles après, ce que les réformistes craignaient nous est arrivé. Contrairement aux légalistes du temps de Martin Luther, les églises d’aujourd’hui n’ont pas besoin d’être prévenues que leurs œuvres mortes ne pourront pas les sauver. Plusieurs prêchent un faux évangile qui promet le ciel sans sainteté. La grâce dans laquelle ils croient conduit à la licence de péché au lieu de l’obéissance en Christ. Et pourtant, Jésus-Christ, qui est même hier, aujourd’hui et pour toujours, met en garde les antinomiques où qu’ils soient:«Ce n’est pas toute personne qui me dira Seigneur! Seigneur! qui entrera dans le royaume de Dieu; mais celui qui fait la volonté de mon père qui est dans les cieux» (Matthieu 7: 21)

Qu’est-ce que le Légalisme?

Il n’y a peut-être aucun autre terme théologique qui ait été si incompris et mal utilisé autant que le mot légalisme.légaliste où le pasteur prêchait contre le film pornographique». De telles déclarations montrent que celui qui les a prononcées ne sait même pas ce que le légalisme est. Le légalisme n’est pas s’accrocher à un standard de sainteté défini dans la parole de Dieu. C’est plutôt essayer de gagner notre salut, en partie ou totalement par nos propres réalisations. Si quelqu’un dit:«J’allais dans une église où le pasteur prêchait que nous devions gagner notre place au ciel en refusant de regarder les films pornographiques», ceci est un bon usage du terme légalisme.

L’hérésie du légalisme consiste en ce qu’elle offre une voie de salut autre que celle que Dieu avait pourvue à travers Christ. La folie du légaliste est qu’il espère en ce qui est impossible, qu’il peut être suffisamment bon pour mériter le ciel. Evidemment la possibilité d’être suffisamment bon pour mériter notre place au ciel était terminée il y a bien longtemps: la première fois Dieu nous a tenus coupable de nos péchés. Théoriquement, si quelqu’un peut vivre sans péché, il peut entrer au ciel sans avoir besoin d’un sauveur. Mais comme nous avons tous transgressé la loi, nous avons besoin d’un sauveur pour obtenir le salut. Et c’est clair, cela ne peut se faire que par la grâce. La bonne nouvelle de l’évangile est que Dieu nous a offert sa grâce sans compromettre son standard de sainteté, à travers Jésus-Christ, notre substitut.

La meilleure définition du légalisme est peut-être exprimée par cette simple formule:

LES ŒUVRES = LE SALUT.

Le signe d’égalité doit être lu «conduit au». Le légaliste pense que ses œuvres vont lui accorder le salut. Comme son cœur n’est pas régénéré, et est vide de foi et d’amour de Dieu, le légaliste produit une conformité extérieure à la loi pendant qu’il lutte pour gagner la faveur de Dieu.

Une autre forme de légalisme est exprimée par cette formule:

LA FOI+ LES ŒUVRES = LE SALUT.

Le légaliste met la foi et les oeuvres ensemble pensant que cette combinaison lui assurera le salut. Il fait en partie confiance en ses œuvres. C’est ce type de légalisme que Paul a opposé dans sa lettre aux Galates.

La formule biblique de la voie du salut peut être exprimée comme suit:

LA FOI = LE SALUT + LES ŒUVRES.

Ceux qui ne croient réellement à l’évangile ne sont pas seulement sauvés, mais ils sont aussi transformés par la grâce de Dieu et manifestent les œuvres de Dieu dans leur vie par une obéissance joyeuse. Contrairement au légaliste, ’obéissance du vrai chrétien jaillit de l’intérieur car son cœur qui a été changé.

Finalement, l’antinomie se traduit par:

LA FOI = LE SALUT– LES ŒUVRES.

L’antinomique suppose que sa foi conduit au salut, même si les œuvres qui prouvent la transformation ne se manifestent pas. En plus, il ne comprend pas, au moins, cinq choses: (1) La nature de la foi qui sauve; (2) L’intention de Dieu en sauvant les hommes; (3) L’œuvre complète de la grâce de Dieu dans la vie de ceux qui croient; (4) La relation du chrétien avec la loi de Dieu; (5) La véritable nature et la nécessité de la repentance. Voyons ces cinq sujets.

La nature de la foi qui sauve.

Pour l’antinomique, la foi n’est rien d’autre qu’une reconnaissance mentale. Il pense que son acceptation de certaines vérités théologiques constituent la foi salvatrice. Parce qu’il sait que Christ est mort sur la croix pour le péché de tout le monde et qu’il sait que le salut n’est pas le fruit de nos œuvres mais de la foi, il pense qu’il est sauvé.

Evidemment, même le diable sait que Jésus est mort sur la croix pour le péché de tout le monde! Satan sait aussi que les hommes ne sont pas sauvés par les œuvres mais par la foi! Qu’est ce qui nous fait croire que savoir ces choses nous rend juste devant Dieu?

La vraie foi qui sauve est bien plus qu’une reconnaissance mentale. La bible définit la foi comme «l’assurance des choses espérées, la conviction des choses pas encore vues» (Hébreux 11:1). C’est croire de tout son cœur qui amène au salut (Romains 10:10). La véritable foi se manifeste toujours par des actions extérieures. Les antinomiques essayent de séparer la foi des oeuvres et même, les lever les unes contre les autres. Ils déclarent que, puisque le salut vient simplement de la grâce de Dieu, ils ne feront attention à aucune des leurs actions pour donner l’assurance de leur salut de peur qu’ils ne se «confient à leurs œuvres».

Et pourtant comme nous allons le voir bientôt, ce n’est pas ainsi que Jésus, Jean Baptiste, Paul, Pierre et Jacques ont pensé. Par exemple, Jean avait écrit que l’amour que nous démontrons pour nos frères chrétiens est un des moyens pour déterminer si nous sommes réellement des vrais chrétiens nés de nouveau:

«Nous savons (notez le mot savons) que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort… Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure t-il en lui? Petits enfants, n’aimons pas en parole et avec la langue, mais en actions «et avec vérité. Par là, nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos cœurs devant Dieu, car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît toutes choses» (I jean :14; 17-20).

Jean croyait que nos œuvres pouvaient nous assurer de ce que la grâce de Dieu fait dans notre vie. Ceci est très différent de la confiance que quelqu’un place dans ses œuvres pour gagner le salut. Nos œuvres ne sont pas méritoires, mais elles accordent de la valeur à votre salut. Elles donnent une assurance à notre salut au-delà de l’assurance que donnent les promesses de l’évangile. En observant les œuvres dans notre vie, nous pouvons dire: «Gloire à Dieu pour la preuve que sa grâce agit dans ma vie! Nos bonnes actions sont «enracinées en Dieu» (Jean :21).

Jean avait aussi écrit dans sa première épître:

«Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui; Et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. C’est par-là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du Diable. Quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, non plus que celui qui n’aime pas son frère» (1 jean 3:9-10)

Est-ce que Jean croyait que la nouvelle naissance affectait le mode de vie du converti? Ceux qui sont réellement nés de Dieu pratiquent la justice et aiment les autres frères. Ceci ne veut pas dire que les vrais chrétiens ne pèchent pas et qu’ils démontrent toujours un amour parfait envers les autres (I Jean 1:8-9; 4:17-18), mais la justice et l’amour sont les caractéristiques dominantes de leur vie. Ceci est contraire à la vie de ceux qui ne sont pas sauvés dont les caractéristiques principales sont l’égoïsme et l’injustice. Jean a écrit plusieurs fois dans ses lettres à propos de la vie de justice et d’amour envers les frères comme assurance de salut tel qu’il écrivait à ses lecteurs:

«Je vous ai écrit ces choses (le contenu de mes lettres) afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu» (1 Jean 5:13).

 

Jean croyait que les chrétiens devaient examiner leur vie afin de s’assurer que la grâce de Dieu agissait en eux, parce que lui aussi croyait qu’il y avait une corrélation précise entre la foi et le comportement.

L’avis de Paul sur le rapport entre la Foi et les Œuvres.

L’apôtre Paul ne croyait pas que les œuvres et l’obéissance pouvaient être dissociées de la foi ou que ces choses s’opposaient les unes contre les autres. Au contraire, il avait écrit dans le livre de Romains à propos de«l’obéissance de la foi»(Romains 1:5; 16:26). Si je dis «l’obéissance deBob», l’implication claire est que Bob démontre son obéissance. Si j’utilise l’expression«la joie du salut», je suis en train de dire clairement que le salut est caractérisé par la joie. Dans aucun cas, je ne voudrais dire que l’un sert de substitut à l’autre comme l’antinomie veut nous faire croire, disant que l’expression de Paul «l’obéissance de la foi» signifie que nous n’avons pas à obéir car la foi sert de grand substitut. Cela voudrait dire, dans l’expression «l’obéissance de Bob» signifie que je n’ai pas besoin de Bob parce que j’ai l’obéissance ou qu’en considérant l’autre exemple, je n’ai pas besoin du salut car j’ai la joie, qui peut être le parfait le substitut.

Paul n’a pas seulement pensé que l’évangile était quelque chose en laquelle on devait croire, il la considérait aussi comme une chose à laquelle on doit obéir. Il avait dit aux Chrétiens Théssaloniciens que ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre Seigneur… connaîtront la destruction éternelle (2 Théssaloniciens 1: 8-9).[2]

 

Que faut-il obéir dans l’évangile? D’abord, Dieu nous a ordonné d’obéir à l’évangile, faisant de la croyance un acte d’obéissance (Marc 1:15). Comment alors quelqu’un peut-il dire que la foi et l’obéissance sont opposées alors que croire est un acte d’obéissance?

 

Deuxièmement, Jésus avait dit aux gens de se repentir et de croire à l’évangile. Il nous avait aussi ordonné de prêcher la«repentance pour le pardon des péchés» (Luc 24:47), et c’est ce que Paul avait fait, déclarant que «les gens devaient se repentir et se tourner vers Dieu, posant des actes dignes derepentance (Actes 26:20). La repentance est un acte d’obéissance, une réponse à un commandement divin. Le salut commence dans la vie d’une personne par un acte d’obéissance qui est aussi un acte de foi.

 

Paul avait écrit aux Théssaloniciens, les félicitant pour leurs«œuvres de foi et leur labeur d’amour» (I Thessal. 1: 3). Il ne considérait pas la foi et les œuvres comme deux choses qui ne pouvaient pas se mélanger. Comme l’apôtre Jacques, lui aussi croyait que la vraie foi est agissante. Il avait écrit aux Galates qui risquaient de se faire séduire par la pensée selon laquelle la circoncision était nécessaire pour le salut:

 

«Car en Jésus-Christ, ni la circoncision, ni l’incirconcision n’a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité» (Galates 5:6).

 

Autant que l’apôtre Jean, Paul croyait la vraie foi agissait à travers l’amour. L’amour est avant tout le fruit de la foi. On peut paraphraser Paul: «Car en Christ, ni circoncision, ni incirconcision n’a d’importance; ce sont des oeuvres humaines, mais la foi commence une œuvre divine dans la vie d’une personne de sorte que ses œuvres d’amour trouvent leur origine en Dieu».

Les Hebreux dans la Foi.

L’écrivain du livre des hébreux croyait que l’obéissance à Jésus était essentielle pour être sauvé. Il avait écrit:

«et qui, après avoir été élevé à la perfection est devenu pour nous tous qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel» (Hébreux 5: 9)

 

Evidemment, l’auteur pouvait aussi dire que Jésus est devenu la source de salut éternel pour tous ceux qui croient en Lui, et il aurait dit la même chose. Pour lui, la foi qu’il a mentionnée plus de trente fois dans sa lettre produisait naturellement des oeuvres. Chacun «des héros de la foi» avait accompli quelque chose parce qu’il avait cru.

Dans le troisième et le quatrième chapitres du livre des hébreux, voyez comment l’auteur utilise les mots incrédulité et désobéissance d’une façon synonyme:

 

«Aussi voyons-nous qu’ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité…Or, puisqu’Il est encore réservé à quelques saints d’y entrer, et que ceux à qui d’abord la promesse a été faite n’y sont pas entrés à cause de leur désobéissance» Hébreux : 19; 4:6)

Parce que la majorité des Israélites n’avaient pas cru à la bonne nouvelle, ils avaient désobéi à Dieu. Et comme ils n’avaient pas voulu faire ce que Dieu leur avait ordonné, ils avaient prouvé qu’ils n’avaient pas cru à la promesse.

L’avis de Jean-Baptiste et de jesus sur les œuvres.

Jean Baptiste croyait qu’il y avait une corrélation inséparable entre la croyance et le comportement. Voyez comment il utilise les mots croire et obéir d’une façon synonyme:

«Celui qui croit {pisteuo}au Fils a la vie éternelle, celui qui ne croit pas {apeitheo}au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui» (Jean : 36).

Comment cela pouvait-il être encore plus clair? Et comment quelqu’un peut-il dire qu’il n’est pas bon d’examiner pour déterminer notre salut spirituel de peur que«nous ne nous confiions en nos œuvres pour être sauvés»? Une fois de plus, Nous devons examiner nos œuvres car la Bible dit qu’il est possible que nous possédions une foi sans fondement. Nous confier en une foi non agissante pour notre salut est aussi dangereux que croire que nos œuvres nous feront gagner le salut. La seule sécurité intelligente contre ces deux dangers, c’est d’examiner nos œuvres pour accorder de la valeur à notre foi véritable et salvatrice.

Jésus croyait aussi que la croyance affecte le comportement. Il avait dit que ceux qui croient en lui feraient les mêmes œuvres que lui [3] (Jean 14: 12).

Il avait prédit que ceux qui feraient des bonnes œuvres se réjouiraient de la vie éternelle. Mais ceux qui font du mal connaîtraient la résurrection pour le jugement (Jean 5: 29). Il avait aussi prévenu que ceux qui faisaient la volonté de Dieu entreraient au ciel et que les vrais et les faux chrétiens peuvent être connus par leurs fruits (Matthieu 7: 19-23). A moins que Jésus enseigne que le salut est obtenu par le salut, la seule interprétation de cet avertissement est que le salut qui sauve est rendu valable par l’obéissance.

Jésus avait aussi dit que seuls ceux qui faisaient la volonté de Son Père étaient ses frères et ses sœurs (Matthieu 12: 49-50).

Comme nous l’avons appris dans le chapitre précédent, Jésus ne disait souvent rein lorsqu’il appelait les gens au salut. Il avait dit à ceux qui voulaient le suivre de renoncer à eux-mêmes, de prendre leur croix et de le suivre de peur qu’ils ne perdent leurs âmes (Marc 8: 34-38). Il avait appelé les gens à une sincère soumission et à devenir disciple en payant un prix élevé, la vraie foi.

Essayant d’expliquer ce que signifie croire en Lui, Jésus est allé au point de leur dire qu’ils devaient le manger (Jean 6: 47-56), quelque chose dont nous rappelons chaque fois que nous prenons par à la sainte cène. Croire en Jésus, c’est devenir un avec Lui. Le premier acte de foi de tout nouveau chrétien, le baptême d’eau, est une déclaration publique de son unicité avec Christ dans sa mort, son enterrement et sa résurrection.

Croire en Jésus, c’est se joindre à Lui: «Mais celui qui s’attache avec le Seigneur est avec lui un seul esprit» (I Corinthiens 6:17). Croire en Jésus, c’est demeurer en Lui:«Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter des fruits, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous vous ne pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent» (Jean 15: 4,6). Comment quelqu’un peut-il posséder une telle unicité avec Christ et ne pas être affecté dans son comportement?

Ce que Jacques pense de la foi qui sauve.

Peut-être que la définition la plus classique de la foi qui sauve, et l’une des antinomies les plus troublantes est contenue dans l’épître de Jacques dans un passage que nous avons déjà vu brièvement dans un des chapitres précédents:

«Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres? La foi peut-elle le sauver?» (Jacques 2:14).

La réponse claire à cette rhétorique est non. La foi sans les œuvres ne peut pas sauver.

Même à la lumière d’une telle vérité, les antinomiques modernes veulent que nous croyions que la foi sans œuvres peut sauver une personne. Comment maintiennent-ils leur conviction malgré ce que Jacques a dit? Leur explication de l’enseignement de Jacques est tellement complexe qu’il semble impossible que les premiers lecteurs l’aient comprise si elle leur avait été proposée. D’abord, les antinomiques veulent nous faire croire que Jacques ne parlait pas d’être sauvé de l’enfer éternel mais d’«être sauvé de la vie de péché et de la mort sur cette terre[4]». En supposant que Jacques essayait de persuader ses lecteurs de croire qu’ils devaient avoir leurs œuvres et la foi pour «être sauvé de la dure vie pécheresse de cette terre».

La phrase,«une vie pécheresse et de mort» ne peut signifier qu’ une vie de péché. Et être sauvé

Dans une réfutation d’argument des antinomiques, nous notons que le contexte immédiat entre avantaprès les paroles de Jacques concernant la relation entre la foi et les œuvres sera l’objet du jugement à venir (Jacques 2:12-13, :1). Jacques avait dans sa pensée le salut éternel et non un salut terrestre temporel d’une «vie de péché et de mort».

La foi agissante par l’amour.

Cette interprétation antinomique particulière devient plus absurde lorsqu’on continue à lire les paroles de Jacques:

«Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour et que l’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi sert-il? Il en est ainsi de la foi; si elle n’a pas d’œuvres, elle est morte en elle-même» (Jacques 2:15-17).

Certains antinomiques voudraient que nous croyions que la foi morte est toujours une foi salvatrice. C’est justement la foi morte qui est l’opposée de la foi vivante. Mais Jacques avait déjà déclaré que la foi sans les œuvres ne peut sauver personne; et c’est ça une foi morte: une foi sans œuvre.

Il est intéressant de voir que l’exemple que Jacques avait utilisé pour illustrer la foi morte est l’image même de ce chrétien qui ne fait rien pour aider le frère ou la sœur pauvre. Comme Jésus, Jean et Paul, Jacques croyait que le fruit de la vraie foi est l’amour pour les frères qui s’exprime par la satisfaction de leurs besoins pressants. Jacques continue à écrire à propos de l’impossibilité d’une vraie foi sans les œuvres:

«Mais quelqu’un peut dire: vous avez la foi et moi j’ai les œuvres; montrez-moi la foi sans œuvres et je vous montrerai ma foi à travers les oeuvres. Vous croyez qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Vous faites bien; les démons aussi croient et ils tremblent. Voulez savoir, vous insensés que la foi sansœuvres est inutile?» (Jacques 2:18-20).

Et Jacques a déclaré, à juste titre, qu’une personne peut déclarer avoir la foi; mais elle ne peut pas prouver avoir la foi sans les œuvres. D’une autre part, quelqu’un peut ne pas déclarer verbalement avoir la foi, mais ses œuvres disent ce qu’il ne veut pas déclarer. Les actions parlent plus que les paroles. Ainsi, ceux qui disent avoir foi en un seul Dieu (Deut.6:4), mais n’ont pas d’actions correspondantes se trompent eux-mêmes. Les démons croient qu’il y a qu’un seul Dieu et ils agissent comme s’ils y croyaient: ils tremblent. Seuls des «individus insensés», tous antinomiques, ne comprennent pas que la foi sans les œuvres est absolument inutile (Jacques 2:20). Cela signifie qu’elle ne sert à rien.

La foi vivante d’Abraham.

Jacques continue son argumentation, citant Abraham qui était justifié par la foi, comme exemple d’une personne avec une foi vivante:

«Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres. Et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite. Ainsi s’accomplit ce que dit l’Ecriture: Abraham crut en Dieu et cela lui fut imputé à justice et il fut appelé ami de Dieu. Vous voyez que l’homme est justifié par les œuvres et non par la foiseulement». (Jacques 2:21-24)

Comment Jacques pouvait-il encore être plus clair? La foi d’Abraham était une foi vivante et elle a obéi Dieu. Ce n’était pas une foi sans œuvres qui l’avait justifié, mais une foi dont la valeur était rehaussée par les œuvres. Jacques a continué et est allé jusqu’au point de faire une déclaration, qui, sortant du contexte, pouvait être considérée comme une hérésie.«Un homme est justifié par ses œuvres et non par sa foi seule» (Jacques 2:24 ).

Comment certains antinomiques essaient de sortir de la situation où Jacques les a placés? Ils veulent faire une théorie selon laquelle Jacques ne voulait pas dire qu’Abraham était justifié devant Dieu par sa foi, mais devant les hommes. Mais ceci est absurde. Devons-nous croire que les lecteurs de Jacques croyaient qu’une personne pouvait être justifiée devant les hommes sans les œuvres; et Jacques considère cette erreur si grave qu’il avait écrit pour réfuter leur argument. Est-ce que ceci était le problème que Jacques voulait régler?

Notez aussi que Jacques n’a jamais dit un mot concernant Abraham justifié devant les hommes. En plus, lorsque Abraham avait presque sacrifié Isaac, il n’y avait personne présente pour voir son acte d’obéissance qu’on suppose l’avoir justifié devant les hommes. Dieu pourtant observait et avait immédiatement déclaré après son acte d’obéissance:

«Maintenant, je sais que tu crains Dieu car tu n’as pas gardé ton fils unique, je te bénirai en effet grandement et je multiplierai ta descendance comme les étoiles dans le ciel et comme le sable au bord de la mer. Et tes descendants posséderont les portes de vos ennemis; Et par ta descendance, toute les nations de la terre seront bénies parce que tu as obéi à ma voix». (Genèse 22:12, 16-18)

Tout cet événement était une test venant de Dieu (Gen.22:1) pour voir ce que Abraham allait faire. En outre, Jacques avait dit que lorsque Abraham avait obéi, les écritures qui disaient «que Abraham crut en Dieu et cela lui fut imputé en justice» étaient accomplies. Devant qui Abraham était-il considéré comme juste? Dieu ou les hommes? Evidemment, c’était devant Dieu.

Ceci ne signifie pas que Dieu n’avait pas considéré Abraham comme juste bien longtemps avant qu’il n’essaie de sacrifier Isaac, tel que nous disent les écritures dans Genèse 15: 6 et Romains 4: 3. Mais l’acte «étonnant» d’Abraham, presque sacrifiant son fils était une indication de sa foi vivante qu’il possédait depuis son premier moment de foi. Maintenant sa foi était rendue parfaite par ses œuvres. Le type de foi qui a fait que Abraham soit déclaré juste par Dieu était une vraie foi dont l’obéissance était la preuve.

Jacques ne contredit-il pas Paul?

Mais Paul n’avait-il pas écrit que l’homme est justifié par la foi sans les œuvres de la loi(Romains :26)? Est-ce que ceci ne contredit pas ce qui avait été dit par Jacques concernant notre justification par les œuvres, s’il parlait comme l’avait fait Paul, d’être justifié devant Dieu?

Non, Paul et Jacques parlaient tous les deux de la justification devant Dieu et leurs déclarations apparemment contradictoires ne sont pas difficiles à réconcilier. Paul s’adressait aux légalistes qui pensaient que la loi était la voie du salut. Paul voulait qu’ils sachent que le salut ne peut être gagné par aucune tentative personnelle de respecter la loi. Le salut est un don gratuit qui a été pourvu par la grâce de Dieu et est reçue par la foi.

Jacques, cependant s’adressait à ceux qui avaient corrompu la vérité du salut par la grâce à travers la foi, la réduisant à une licence pour le péché. Leur devise était: «justification par la foi seule». Mais, comme les antinomiques modernes, ils ont redéfini la foi comme une simple profession verbale, une foi qui peut être vide de tout acte correspondant. Jacques avait écrit pour réfuter cette erreur, donnant plus d’explication afin que ce point soit sans erreur:«Vous voyez que l’homme est justifié par ses oeuvres et non par sa foi seule». Jacques pouvait faire une telle déclaration parce que nos œuvres montrent notre foi par laquelle nous sommes justifiés devant Dieu.

La Bible nous enseigne qu’au jugement à venir, la destinée de chaque individu sera déterminée par ses oeuvres (Matt. 12:36-37; 25:31-45: Jean 5:28-29; Apoc 20:12-13). Car ce sont les œuvres qui donnent de la valeur à la foi. C’est dans ce sens que Jacques a écrit que les œuvres des gens les justifient devant Dieu. Jacques conclue son enseignement sur la foi qui sauve en utilisant un exemple biblique supplémentaire d’une personne sauvée par la foi agissante:

«Rahab, la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les œuvres lorsqu’elle reçut les messagers et qu’elle les fit partir par un autre chemin? Comme le corps sans âme est morte, de même la foi sans les oeuvres est morte» (Jacques 2:25-26)

Qu’est ce qui serait advenu à Rahab si elle avait une foi sans œuvres ( si seulement une telle chose est possible)? Elle aurait péri avec tout le monde à Jéricho. Mais sa foi vivante est aujourd’hui citée en exemple pour tous ceux qui doivent être sauvés de la colère de Dieu. Rahab n’était pas une antinomique.

Certains d’entre eux citent le voleur sur la croix comme un exemple de personne qui était sauvé par une foi sans œuvres. Ils devaient cependant lire la Bible un peu plus attentivement. Le voleur repentant avait clairement démontré sa foi vivante pendant les dernières heures de sa vie. D’abord, il avait publiquement confessé qu’il était un pécheur. Deuxièmement, il avait déclaré que Jésus était innocent et ne méritait pas cette mort, allant jusqu’à le défendre devant l’autre voleur et même réprimander son ami voleur. Et sans se gêner, il avait regardé Jésus comme source de salut et, devant une foule hostile et sarcastique, le lui avait demandé (Luc 2:40-43). Evidemment, le voleur repentant avait un temps très limité pour démontrer sa foi au-delà de ce qu’il avait fait. De plus, en quelques minutes seulement, il avait étalé sa foi plus que beaucoup de chrétiens professant durant leur vie entière.

Une deuxième vérité que les antinomiques ne saisissent pas souvent est:

L’intention de Dieu en sauvant les gens.

Bien avant que le Nouveau Testament ne soit écrit et que Jésus ne vienne sur terre, Dieu avait clairement déclaré son intention de sauver l’homme. Il voulait le rendre saint. Par exemple, Dieu avait dit à travers le prophète Jérémie:

«Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que j’ai traitée avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays de l’Egypte, alliance qu’ils ont violée, quoique je fusse leur maître, dit l’Eternel. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ce jour-la, dit l’Eternel: Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Celui-ci n’enseignera plus son prochain, ni celui-là son frère, en disant:Connaissez l’Eternel! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Eternel; car je pardonnerai leur iniquité et je ne me souviendrai plus de leur péché (Jérémie 31:31-34)

Toute cette prophétie est citée dans Hébreux 8: 8-12, et celui qui a écrit le livre des hébreux n’a pas permis un doute quant à savoir si ceci s’appliquait aux croyants de la nouvelle alliance.

D’abord, remarquez que Dieu promet de faire une nouvelle alliance qui sera différente de l’ancienne (31:31-32). En quoi sera t-elle différente? L’ancienne alliance était brisée par la plupart des Israélites, mais ce ne sera pas le cas sous la nouvelle. Pourquoi? Parce que Dieu fera un travail surnaturel dans leur vie.

Il mettra, spécifiquement sa loi au-dedans d’eux en l’écrivant dans leur cœur. Le résultat sera qu’il sera leur père et ils seront son peuple (31:33). Sous l’Ancien Testament, le Seigneur voulait être leur Dieu et eux, son peuple mais cela n’a pas marché comme prévu parce qu’ils transgressaient l’alliance. Ils ne lui obéissaient pas, montrant ainsi qu’Il n’était pas réellement leur Dieu et eux n’étaient pas non plus son peuple. Cependant, à travers Jérémie, Dieu avait promis à ceux de la nouvelle alliance qu’Il serait leur Dieu et ils seraient son peuple. Il en sera ainsi parce qu’ils ne pourront que lui obéir. Son travail au-dedans d’eux sera la source de leur obéissance.

Pardonné du péché, chacun sous le Nouveau Testament «connaîtra le Seigneur», une autre implication de leur relation dévouée. Jean écrivait:«Et en ceci nous saurons que nous Le connaissons, si nous gardons Ses commandements. Celui qui dit «je le connais» et qui ne garde pas ses commandements est un menteur et la vérité n’est pas en lui» (I Jean 2: 3-4). L’intention de Dieu depuis longtemps était que nous puissions le connaître véritablement

Une autre prophétie similaire qui s’applique à tous les croyants de la nouvelle alliance se trouve dans Ezéchiel 36:27. Ici, Dieu avait promis:«Je mettrai mon esprit en vous et vous marcherez selon mes statuts et vous vous attacherez à observer mes ordonnances». Le résultat de la mise du Saint-Esprit en nous serait l’obéissance. Si Dieu ne voulait que nous pardonner, Il ne mettrait pas le Saint-esprit en nous. Non seulement nous pardonner, il veut aussi nous transformer. Il veut, non seulement nous rendre légalement juste, mais Il veut aussi que nous soyons justes dans la pratique

Une troisième vérité que les antinomiques déconsidèrent:

L’oeuvre complete de la grace de Dieu dans la vie de ceux qui croient.

Le sujet précédent nous amène à celui-ci. Les antinomiques croient que la grâce de Dieu peut pardonner, mais ne comprennent pas que Dieu nous donne beaucoup plus dans cette grâce. La même grâce qui pardonne nous transforme aussi.

La grâce est définie comme une faveur non méritée, et c’est ce qu’elle est. Malgré notre rébellion, Dieu a envoyé son Fils pour mourir comme un substitut sacrificiel et nous donner des richesses au-delà de toutes mesures. Nous ne méritons pas une telle grâce. Mais certains, comme Jude l’a dit,«…l’ont changée en dissolution…» (Jude 1:4). Cela signifie qu’ils considèrent la grâce de Dieu comme une licence au péché, faisant perdre sa valeur à ce qui a coûté si cher à Dieu et continuant dans leur sentier d’autosatisfaction.

Ceci n’est évidemment pas la réponse que Dieu attend de nous tous qui avons reçu sa grâce. Il veut que nos cœurs soient brisés en tombant face contre terre devant lui, honteux, repentant et pleins de gratitude. Comme Paul l’ a écrit, la grâce de Dieu nous enseigne à «rejeter toute impiété et tout désir mondain et d’amener une vie sensible, juste et pieuse dans ce siècle présent» (Tite 2:12).

En clair, depuis les premiers temps de l’église, il y a toujours eu des antinomiques, bien qu’ils ne font pas appeler ainsi. Paul avait réfuté la logique antinomique et ses vues perverses de la grâce de Dieu dans toutes ses lettres. Par exemple, il avait écrit aux Romains:

«Que dirons-nous donc? Demeurions-nous dans le péché afin que la grâce abonde? Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché?» (Romains 6:1-2).

Voici la pire des logiques antinomiques: étendons la grâce de Dieu en continuant dans le péché! Pour Paul, la pensée d’un tel style de vie est autant détestable qu’impossible.«Comment pouvons-nous mourir dans le péché et continuer à y vivre?» (Romains 6:2). Paul en appelle à la puissance transformatrice (riche de la grâce de Dieu à la nouvelle naissance. Ceux qui ont réellement cru en Christ sont morts au péché.

Paul explique dans les versets qui suivent comment ceci se passe exactement: en vertu de notre être en Christ qui était mort et ressuscité, nous aussi étions morts et sommes revenus à la vie pour «marcher dans la nouveauté de la vie» (Romains 6: 4 ). Lorsque nous étions morts en Christ, la puissance du péché sur nous était brisée. Le péché était une puissance spirituelle qui nous gardait captifs, mais nous ne sommes plus maintenant esclaves du péché parce que «celui qui est mort est libéré du péché» (Romains 6:7). Bien que nous puissions encore être tentés par le péché et succomber, notre situation n’est plus la même que celle avant notre nouvelle naissance. Le péché était partie intégrante de notre nature spirituelle et avait un pouvoir sur nous. Il nous était presque impossible, si pas totalement impossible, d’obéir à Dieu. Maintenant, pourtant il nous est très possible d’être obéissants à Dieu et ceux qui se sont soumis à Christ dans une foi obéissante sont maintenant capables d’agir dans la sainteté.

La grace d’etre saint.

La promesse de la bonne nouvelle de la grâce de Dieu n’est pas seulement que nous pouvons être pardonnés, mais que pouvons aussi être rendus saints. Les écritures indiquent qu’il y a une transformation initiale à la nouvelle naissance, une œuvre de Dieu qui nous lave totalement. Après cela, il y a un travail permanent de Dieu dans nos vies, souvent appelé dans la bible sanctification. Voyez le message merveilleux contenu dans ces versets:

«Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas le royaume de Dieu?Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu. Et c’est là ce que vous étiez quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de Dieu» (1 corinthiens 6:9-11).

Dans l’église de Corinthe, il y avait beaucoup d’anciens pécheurs qui avaient été liés par certains de péchés les plus terribles que l’humanité ait connus. Mais ils avaient été libérés et transformés par le Saint-Esprit. N’est-il pas malheureux que pendant que la grâce de Dieu attend depuis longtemps de pardonner et de libérer les homosexuels, les voleurs, les adultères et les ivrognes, l’église organise des groupes de soutien pour aider les«chrétiens» à comprendre et à accepter ce à quoi ils sont adonnés? Alors que la parole éternelle de Dieu témoigne de la puissance de délivrance qu’a l’évangile, elle accepte les théories laïques et la psychologie pop. Contrairement à beaucoup d’églises aujourd’hui, Paul n’avait pas honte de l’évangile parce qu’il savait qu’elle «était la puissance pour le salut de quiconque croit» (Romains 1:16).

Le mot grec qu’il avait utilisé pour le salut était «sozo» qui peut être traduit par délivrance.

Pourtant, beaucoup d’églises aujourd’hui, soit ont honte de l’évangile, soit sont ignorantes de la puissance libératrice de l’évangile. Sous le prétexte de l’amour, ont dit «avoir compassion» de ceux qui se livrent à de tels péchés que Dieu dans sa grâce infinie les acceptent tels qu’ils sont. Il est vrai que Dieu chacun tel qu’il est, mais Il n’acceptera cela que s’ils croient en on Fils et s’ils abandonnent leur péché. S’ils le font, Il ne les laissera pas tels qu’ils sont. Il libérera. J’ai personnellement vu les ivrognes, les homosexuels, les alcooliques, les drogués, les fornicateurs et les adultères libérés de leurs péchés instantanément après qu’ils se soient repentis et qu’ils aient invoqué» Jésus. Dieu n’est-il pas si puissant? Selon 1 Corinthiens 6: 9-11, Il l’est!

Dire la verite dans l’amour.

Si nous aimons réellement les gens qui sont liés par le péché, nous leur dirons la vérité. Pensons-nous que nous sommes plus aimables que Dieu quand nous conseillons les gens d’endurer pendant qu’ils continuent dans le péché alors qu’Il désire les délivrer? Jésus était-il si sévère quand il avait dit à la femme attrapée en flagrant délit d’adultère,«Tu peux t’en aller. Mais ne pèche plus» (Jean 8:11)? Pouvait-il être plus compatissant et dire:«Je t’accepte tel que tu es. On voit bien que tu es une passionnée du sexe. Et cela doit être en rapport avec ton enfance. Tes actions montrent que tu soupires toujours après cet amour que ton père ne t’avait pas donné. Donc ne te sens pas coupable. La culpabilité peut être très dangereuse pour notre personnalité. Je suggère que tu continues ta vie et va rejoindre le groupe qui s’occupe des personnes qui ont des problèmes avec la sexualité. Avec le temps, j’espère que tu pourras vaincre ta passion avec l’aide de la puissance d’en haut.»

Le message que nous donne Jésus, dès quez nous l’avons rencontré est: «Va et ne pèche plus». Par la puissance du Saint-Esprit, lors d’une nouvelle naissance authentique, le pouvoir du péché est brisé, faisant que l’obéissance soit possible. Ceux qui sont réellement nés de nouveau sont de nouvelles créatures en Christ (2 corinthiens 5:17) qui peuvent dire avec certitude «J’ai été crucifié avec Christ, et ce n’estplus moi qui vit, mais c’est Christ qui vit en moi (Galates 2:20)». Dieu produit en eux«le vouloir et le faire selon son bon plaisir» (Phil 2:13) et Il a promis de rendre parfait la bonne œuvre qu’il a commencée en eux ( Phil 1: 6).

Comme je l’ai dit précédemment, si tout ce que Dieu voulait c’était de nous pardonner, il n’aurait pas mis en nous son Saint-Esprit. En clair, au moins une partie du but pour lequel Il nous avait donné le Saint-Esprit était de nous rendre saints. La grâce de Dieu fait plus que nous pardonner. Elle nous délivre et elle nous transforme.

Le quatrième concept que les antinomiques ne comprennent pas souvent:

La relation du chrétien avec la Loi de Dieu.

L’expression antinomique la plus favorite est:«Dieu, merci, je ne suis pas sous la loi mais sous la grâce». Bien que ceci soit une expression biblique, ceux-ci la sortent de son contexte. Pour eux, Il l’avait employé pour dire «je suis heureux de ce que je n‘ai pas à m’inquiéter lorsque je commets un péché» ou voulait-il dire «Je suis heureux de ce que je n’ai pas toujours à m’inquiéter de ce que Dieu approuve ou non, comme c’était sous la loi». Une telle interprétation montre une grande erreur dans la compréhension d’une si importante expression biblique.

Le Nouveau Testament nous dit effectivement que ceux qui sont en Christ «ne sont pas sous la loi, mais sous la grâce» (Romains 6:14). Cependant, les écritures sont claires. Quelle que soit la signification de cette expression, cela ne veut pas dire que ceux qui sont sous la grâce ont la licence du péché. En prenant quelques verstes hors de leurs contextes, les antinomiques imposent une signification sur une expression biblique qui contredit toute la teneur du texte. Par exemple, voyons la parole de Paul aux Romains:

«Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi.(Romains 3: 31).

En clair, une partie de ce que Paul avait écrit aux romains était une défense contre l’argument des juifs selon lequel son évangile de grâce conduirait les gens au péché. Nous pouvons presque entendre les antagonistes de Paul lui crier: «Si les gens sont sauvés par la foi et non en obéissant à la loi, comme tu le dis, alors, tu annules la loi de Dieu!»

«Au contraire», répondit Paul. «Vous qui avez essayé d’être sauvés en respectant la loi, vous n’avez jamais pu lui obéir pleinement par vous-mêmes. Mais ceux qui sont en Christ sont nés de nouveau. La loi de Dieu est écrite dans leurs cœurs et le pouvoir du péché dans leur vie est brisé. L’esprit de Dieu habite en eux. A cause de ces choses et bien d’autres, ils commencent à garder la lettre et l’esprit de l’aspect moral de la loi. Annulons-nous dès lors la loi par la foi? Au contraire, nous établissons la loi.

Qu’est-ce que Paul voulait dire?

Plus loin dans Romains, il avait utilisé l’expression que nous étudions,«nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce». Mais lisons le contexte de sa déclaration:

«Quoi donc? Pécherions-nous parce que nous sommes, non sous la loi mais sous la grâce?

Bien que nous ne soyons pas sous la loi, cela ne signifie pas que Dieu nous a donné la liberté de pécher. Paul a fait ressortir l’incompatibilité d’une telle idée en faisant de références à ce que tout vrai chrétien fait au moment de sa conversion: il se présente lui-même à Dieu comme son esclave obéissant et le résultat, c’est la justice. La seule alternative qui s’offre encore à l’être humain c’est de se présenter soi-même comme esclave au péché, ce que chaque personne avait fait avant de croire en Jésus-Christ, avec pour conséquence la mort spirituelle et éternelle.

Le problème est que beaucoup de ceux qui professent le christianisme ne se sont jamais présentés à Dieu comme esclaves obéissants. Ils ont reçu un évangile qui leur promet le ciel sans repentance. Faire de Jésus son Seigneur est considéré comme un pas optionnel sur la route vers le ciel. C’est sûr, se disent-ils, que ce pas doit être optionnel. Sinon, le salut ne serait pas par la grâce. En outre, la Bible ne dit-elle pas que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce?

Mais comme Paul l’a clairement dit, rien ne peut être aussi éloigné de la vérité! Faire de Jésus votre Seigneur est le seul pas sur le chemin du Ciel. Vous présentez vous-même comme son esclave obéissant est le seulla seule pour recevoir le don Dieu, la justice.

La Loi du Christ.

Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas sous la loi donnée à travers Moïse que nous ne sommes pas sous les lois de Dieu venues par Christ. Paul avait clairement dit dans le précédent passage de Romains que nous ne devons pas pécher. Evidemment, si nous sommes coupables du péché, il doit y avoir une référence qui soutient cela. La loi doit exister pour que le péché existe. «Là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas de violation» (Romains 4:15).

Sous le Nouveau Testament, il y a une loi qui s’impose à nous. Ce n’est pas une voie pour gagner le salut, car le salut, c’est par la grâce de Dieu qu’elle est obtenue. Evidemment, elle a été donnée pour être obéi, sinon elle n’aurait pas été donnée. Cette loi est ce que la Bible appelle la «loi de Christ». La loi de Christ inclue tous les commandements de Christ

Voyons une autre partie de la Bible où Paul déclare qu’il n’est pas sous la loi de Moise, mais qu’il est bien sous celle de Christ:

«Car, bien que je sois libre à l’égard detous, je me suis rendu le serviteur de tous afin de gagner le plus grand nombre. Avec les juifs, j’ai été comme juif afin de gagner les juifs, avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi quoi que je ne sois pas moi-même sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi; avec ceux qui sont sans la loi, comme sans la loi quoi que je ne sois pas sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ

Comment exactement la loi de Christ est-elle comparée à celle de Moïse? Une étude des commandements de Christ révèle que, dans certains cas, Il avait mis de coté, exprès, certains commandements de l’Ancien Testament. Dans d’autres cas, Il avait institué des lois qui n’existaient pas avant. En d’autres circonstances, Il avait expliqué l’esprit des certaines anciennes lois et les avait entérinées. Voyez quelques exemples de chacune de ces trois catégories.

L’exemple du premier groupe est l’abolition des restrictions alimentaires de l’ancien testament. Nous lisons dans l’évangile de Marc qu’il declare «toute nourriture pure» (Marc 7:19). Nous pouvons manger du lard sans être coupables [5] sous le Nouveau Testament.

Un exemple du deuxième groupe est l’institution par Christ du commandement du baptême d’eau, quelque chose qui n’était nullement exigé dans l’Ancien Testament. (Mat28:19). Jésus avait aussi donné une fois ce qu’il avait appelé nouveau commandement, de nous aimer les une les autres comme il nous avait aimés (Jean 1:34).

Un exemple de la troisième catégorie est l’entérinement par Jésus du septième commandement, l’interdiction de l’adultère. Pendant qu’il donnait son Sermon sur la Montagne, il avait expliqué l’esprit de cette interdiction, révélant l’intention première de Dieu. Il semblait que beaucoup de ceux qui l’écoutaient se considéraient saints en ce qui concernait l’adultère, et pourtant ils convoitaient tous dans leur cœur. Mais comme Jésus l’avait démontré, il est autant mauvais d’avoir de relations sexuelles avec la femme de votre voisin que de la déshabiller mentalement.

Nous tous qui sommes de vrais chrétiens avons une obligation, une motivation intérieure et la capacité d’obéir à la loi de Christ. Nous sommes sous sa loi. La loi de Jésus renferme tous les requis moraux de la loi de l’Ancien Testament [6].

Finalement, un cinquième concept biblique que les antinomiques négligent souvent, c’est:

La veritable nature et la necessite de la repentance.

Certains antinomiques ignorent totalement l’inclusion de la repentance par le Nouveau Testament comme une exigence pour le salut. Certains déclarent que dire aux païens qu’ils doivent se repentir, c’est leur dire que leurs œuvres contribuent à leur salut, ce qui revient au légalisme. Mais ceci n’est pas du tout vrai. La repentance est en effet une œuvre et comme toute œuvre, elle ne contribue en rien pour le salut. Autant que toute autre œuvre dans la vie de tout réel chrétien, la repentance est une œuvre qui vient après la foi et c’est la première œuvre d’une foi vivante. La repentance est la seule réponse appropriée à l’évangile.

Les autres antinomiques qui savent un peu plus sur les écritures comprennent que dire que la repentance doit être exclue de la prédication de l’évangile revient à dire que les prédications de Jésus, de Jean-Baptiste, de Pierre et de Paul étaient défectueuses. Leur stratégie, alors, a été de redéfinir la repentance. Selon leur définition, la repentance n’est pas plus qu’un simple changement de pensée à l’égard de Jésus et qui peut ne pas affecter, étonnamment, le comportement d’une personne. Cherchons donc la définition de la repentance dans la Bible. Qu’est-ce que les prédicateurs du Nouveau Testament voulaient-ils dire lorsqu’ils appelaient les gens à la repentance?

Paul croyait que la vraie repentance exigeait, non simplement un changement de pensée, mais aussi un changement de comportement. Racontant sa vision initiale et le ministère qui en a suivi pendant des décennies, Paul témoigne devant le Roi Agrippa:

«En conséquence, Roi Agrippa, je n’ai pas résisté à la vision céleste: à ceux de Damas d’abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée et chez les païens, j’ai prêché larepentance et la reconversion à Dieu, avec la pratique d’œuvres dignes de la repentance» (Actes 26:19-20).

Jean-Baptiste considérait aussi que la repentance était plus qu’un simple changement de mentalité à propos de certains faits théologiques. Il appelait ses auditeurs à la repentance. Quand ils lui demandaient ce qu’ils devaient faire, il énumérait un certain nombre de changements spécifiques de comportement (Luc :; 10-14). Ils tournaient en dérision les pharisiens et les sadducéens parce qu’ils ne faisaient qu’aller à travers le processus de repentance et les mettait en garde contre l’enfer s’ils ne se repentaient pas réellement:

«Race des vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir?Produisez dès lors les fruits dignes de la repentance…Déjà la cognée est mise à la racine des arbres: Tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu» (Matthieu 3:7-10).

Jésus prêchait le même message de repentance que Jean (Mat. 3:2; 4:17). Il avait une fois déclaré que Ninive s’était repentie pendant que Jonas prêchait (Luc 11: 32). Toute personne qui a déjà lu le livre de Jonas sait que les gens de Ninive ont fait plus qu’un simple changement de mentalité. Ils avaient aussi changé leurs actions, s’écartant du péché. C’est quoi la repentance biblique? C’est un changement volontaire de comportement en réponse à une foi authentique, née dans le cœur.

La nécessité de la Repentance.

Quelle est l’importance de la repentance? Une personne peut-elle être sauvée sans s’être repentie? Selon la Bible, la réponse est non. Jean-Baptiste proclamait un évangile (et Luc l’appelle «l’évangile») dont le message central est la repentance. (Luc :1-18). Ceux qui ne se sont pas repentis iront en enfer (Mat :10-12; Luc :17).

Jésus prêchait sur la repentance depuis le début de son ministère (Matt 4:17). Il prévenait les gens que s’ils ne se repentaient pas, ils périraient (Luc 1: 3,5).

Quand Jésus avait envoyé ses douze disciples pour prêcher dans diverses cités, «ils allèrent et prêchèrent que les gens devaient se repentir» (Marc 6:12).

Après sa résurrection, Jésus avait dit aux douze d’amener le message de la repentance dans le monde entier, parce que c’était la clé qui ouvrait la porte du pardon:

«Et il leur dit: ainsi, il est écrit que Christ souffrirait et ressusciterait des morts le troisième jour, et la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom, à toutes les nations, à commencer par Jérusalem» Luc 24:46-47).

Les apôtres avaient obéi à cet ordre. Quand l’apôtre Pierre prêchait le jour de Pentecôte, il avait convaincu ses auditeurs. Après avoir compris la vérité sur l’homme qu’ils venaient de crucifier, ils demandèrent à Pierre ce qu’ils devaient faire. Sa réponse était qu’ils devaient, avant toute chose, se repentir (Actes 2: 38).

Le deuxième sermon public de Pierre à la porte de Salomon contenait le même message. Les péchés ne peuvent être enlevés sans la repentance [7]:

«Repentez-vous et changez afin que vos péchés soient enlevés…» Actes :19).

Comme nous l’avons déjà appris du témoignage de Paul devant Agrippa, son évangile contenait aussi le message de la repentance. A Athènes, Paul avait prévenu son audience que chacun se tiendrait en jugement devant Christ et ceux qui ne se sont pas repentis ne seront préparés pour ce jour:

«Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes en tout lieu qu’ils aient à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous la preuve certaine en le ressuscitant des morts» (Actes 17: 30-31)

Dans son message d’adieu aux anciens d’Ephèse, Paul avait cité la repentance, autant que la foi, comme un ingredient essentiel du salut:

«Et que je n’ai pas craint de prêcher…annonçant aux juifs et aux grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ» (Actes 20:20a;21).

L’auteur de l’épître aux hébreux avait dit que «la repentance des œuvres de la mort» était la doctrine la plus fondamentale de Jésus (Hébreux 6:1).

Heureusement, la liste des preuves bibliques est suffisante pour convaincre n’importe qui que la relation avec Dieu commence par la repentance. Il n’a pas de pardon de péché sans repentance. Si vous ne vous étiez pas repenti lorsque vous aviez reçu Jésus-Christ, posant des actes dignes de repentance, vous n’étiez pas sauvé. Si vous ne vous êtes pas repentis depuis, vous n’êtes toujours pas sauvé.

De quoi Dieu veut-il que nous nous repentions?

Lorsqu’une personne croit pour la première fois à l’évangile, elle doit avant tout se repentir de tous ses péchés. Evidemment, elle ne peut pas se repentir de toutes ses mauvaises actions parce qu’elle ne peut pas distinguer le mal du bien de tous ses actes. Dieu ne nous tient responsable que pour ce que nous savons (Luc 24:34; 1 Timothée 1:13). Plus que le nouveau croyant grandit dans la connaissance de la volonté de Dieu (Ephésiens 5:10), plus sa repentance deviendra continuelle. C’est le processus de la sanctification.

Dans certains cas, il ne sera même pas utile de faire la restitution et/ou demander pardon pour les péchés antérieurs. Bien entendu, si quelqu’un a volé vingt dollars hier et qu’il croit en Jésus aujourd’hui, mais continue à voler, cet homme est encore un voleur. Il a en sa possession ce qui appartient à autrui. Comment peut-il se dire être disciple de Christ? La conscience du vrai chrétien ne le laissera pas en repos tant qu’il n’a pas retourné ce qu’il a volé.

Il est clair qu’il y a des torts qu’on ne peut plus redresser. Mais tout bien volé qui peut-être retourné doit l’être. On doit écrire certaines lettres ou faire certains appels téléphoniques et demander le pardon de ceux qu’on a avait offensés. Il y aura une révolution dans le monde si toute personne qui se dit chrétienne se repent.

Le légalisme et l’antinomie sont deux termes qui décrivent de la même manière des théologies fatales. Lequel de deux avez-vous le plus entendu des lèvres des chrétiens? Combien parmi eux ont-ils déjà entendu parler de l’antinomie? Bien que le Nouveau Testament mette en garde contre elle, beaucoup plus de fois qu’il ne fait pour le légalisme, l’antinomie reste la théologie la plus dominante dans la plupart des églises protestantes modernes.

Les antinomiques présentent, à tort, les vrais chrétiens comme les légalistes. Les chrétiens authentiques ne se préoccupent pas de telles pensées, car contrairement aux antinomiques, ils s’attendent à la persécution, sachant qu’«en effet tous ceux qui désirent mener une vie pieuseseront persécutés» (2 Timothée :12). Ils cherchent la louange venant de Dieu que celle venant des hommes, attendant le jour où ils entendront leur Seigneur leur dire «Félicitations, bon et fidèle serviteur, vous étiez fidèle… entrez dans la joie de votre Maître» (Matthieu 25:21). C’est seulement ceux qui ont été bons et fidèles à leur maître qui entreront dans Sa joie.


[1] John Dillenberger, ed., Martin Luther (New york: Doubleday, 1961), p. 24

[2] Paul avait utilisé la même phrase lorsqu’il écrivait à propos des paÏens: «Qu’arrivera t-il à ceux qui ne n’obéissent pas à l’évangile de Dieu?» (1 Pierre 4:17). Autrement, Luc avait écrit à propos de l’église primitive qu’un «grand nombre de sacrificateurs devenaient obéissants à la foi». (Act. 6:7).

[3] Certains soutiennent que Jésus ne se reverrait qu’à ses miracles lorsque il avait prononcé ces paroles dans Jean 14:11-12). Néanmoins, le contexte ne supporte pas nécessairement cette idée, de même que l’expérience elle-même. Si on s’attend à ce que tous les chrétiens véritables soient caractérisés par des miracles si pas égaux, du moins plus grands que ceux de Jésus, on doit aussi dire que très peu de chrétiens ont déjà vécu.

[4] Cette phrase est une citation tirée de la lettre que j’ai reçue d’une personne qui avait une objection à mon interprétation de Jean 2:14-16. De telles phrases ambiguës semblent la spécialité des théologiens, qui, après les politiciens et des joueurs d’échec sont les plus grands bluffeurs du monde. En vérité, il n’y a pas de brouillard aussi épais que celui des théologiens.

[5] Cette phrase est une citation tirée de la lettre que j’ai reçue d’une personne qui avait une objection à mon interprétation de Jean 2:14-16. De telles phrases ambiguës semblent la spécialité des théologiens, qui, après les politiciens et des joueurs d’échec sont les plus grands bluffeurs du monde. En vérité, il n’y a pas de brouillard aussi épais que celui des théologiens.

[6] Dans les deux chapitres qui suivent, nous allons voir attentivement comment la loi de Christ ressemble à la loi de Moïse.

[7] De même, quand Dieu avait révélé à Pierre que les paÏens pouvaient être sauvés simplement en croyant en Jésus, Pierre avait déclaré à la maisonnée de Cornelius: «En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable» (Actes 10:34-35).Paul aussi avait déclaré dans Actes 5:32 que Dieu avait donné le Saint-Esprit «à ceux qui lui obéissent». Tous les vrais chrétiens sont habités par le Saint-Esprit ( Rom. 8:9; Gal. 4:6).

 

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Le Plus Grand Mensonge Sur L’evangile » Les ‘’Chrétiens’’ Antinomiques

Le ‘’Chrétien’’ Immoral

DEUX

Le jour, il travaille dans un bureau en ville. C’est un grand travailleur. Il a reçu beaucoup de promotions. Tout le monde l’aime. Il est digne de confiance et plaisant pour tous ceux qui lecôtoient. Un père modèle de trois enfants. Personne ne pouvait soupçonner son sombre secret.

La nuit, il sillonne les banlieues voisines, observant derrière les murs et arbres. Il cherche les habitations modestes, du genre occupées par des jeunes couples, de maisons sans étage. Ainsi, leur chambre à coucher n’est pas à l’étage.

C’est un autre vendredi et cette nuit, il est de retour dans son territoire. Son cœur bat la chamade pendant qu’il s’approche de la maison où il lorgnait le week-end dernier. Ces jeunes mariés avaient récemment acheté ce charmant ranch. Il sourit en apercevant une lumière filtrée de la fenêtre derrière la maison. Il s’approche espérant entendre une douce musique et ceci lui dit que la fenêtre est ouverte en cette chaude nuit d’été. Oui! C’est du Jazz. Il y aura un autre spectacle. Il s’approche de plus près et atteint la maison en marchant silencieusement sur la pointe des pieds. La pensée pleine d’images qu’il a déjà vues, il se dirige vers la fenêtre.

Un homme comme celui que je viens de décrire est appelé voyeur. Son activité est légalement criminelle. Nous sommes tous d’accord que de telles personnes doivent être en prison. Il est pervers et ce n’est certainement pas un tel homme que nous nous attendons à rencontrer au ciel. C’est sûr qu’aucun chrétien ne peut avoir un tel comportement.

La bible est d’accord avec ceci:

Car, sachez-le bien, aucun impudique ou impur, ou cupide, c’est-à-dire idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. Que personne ne vous séduise par des vains discours! Car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion. (Ephésiens 5: 5-6). Les voyeurs sont-ils moraux ou pas? Purs ou impurs? La réponse est claire. Et selon la bible, ils n’ont pas d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. Des chrétiens réellement nés de nouveau ne sont pas de voyeurs.

Une deuxième scène:

Le jour, il travaille dans un bureau en ville. C’est un grand travailleur et reçoit régulièrement des promotions. Tout le monde l’aime. On lui fait confiance et il est agréable pour tous ceux qui le côtoient et c’est un père modèle de trois enfants. Il va tous les dimanches dans une église évangélique et est même enseignant de dimanche, deux fois le mois. Il a été élu diacre l’année passée, il est proche du pasteur et bienrespecté dans la congrégation. A l’antenne de sa voiture est attachée une banderole blanche en protestation contre la pornographie. Tout va bien avec son âme.

Après avoir durement travaillé toute la semaine, il aime se détendre le vendredi soir. Alors sur son chemin de retour, il s’arrête un peu dans la vidéothèque voisine. Il y a de nouveaux films dont on lui a parlé et espère qu’il y aura une copie disponible à louer. Il y en a. Y apparaissent beaucoup de ses acteurs et actrices préférés. Et la cassette porte la mention P et il sait parfaitement qu’elle est remplie des scènes sexuelles et beaucoup d’insanités.

A un moment, sa conscience lui parle alors qu’il regarde l’image provocatrice sur la pochette. Mais sa défense est déjà apprêtée: quand il va discuter du film avec les autres membres de l’église, il va y exclure le langage vulgaire et tout ce qui concerne le sexe.

N’est-ce pas honteux que les créateurs de ces films pensent que tout cela est nécessaire?

Oui. Oui. Quelle honte!

Dès que les enfants vont au lit, il glisse sa cassette dans le lecteur vidéo et s’assied avec sa femme sur la couche. Elle ne sait pas avec quelle impatience il attend de voir ces corps sveltes et nus qui sont prêts à défilés devant lui dans différentes postures. Il avait entendu certains collègues non croyants dire combien ces scènes de lit étaient fabuleuses.

C’est un autre vendredi soir.

Une comparaison entre les deux hommes

Quelle différence y a t-il entre le premier homme et le deuxième? Le voyeur regardait directement une scène sexuelle dans une chambre à coucher. Le deuxième a regardé une scène sexuelle filmée dans une chambre à coucher. Le voyeur ne pouvait voir qu’une scène limitée à travers une fenêtre partiellement ouverte. L’autre a une vue très proche et plus intime. Le voyeur observe deux personnes engagées à vie l’un à l’autre exprimer leur amour. Ceux-ci seraient horrifiés s’ils savaient que quelqu’un les observait. Le second homme a regardé deux personnes non mariées qui ont reçu une forte somme d’argent pour faire l’amour devant une audience potentielle de millions de téléspectateurs, faisant d’eux les prostitués les plus payés du monde. En fait, une partie de son argent va vers eux. En réalité, il avait payé les prostitués pour qu’ils fassent l’amour afin de le distraire.

Evidemment, le premier fait du voyeurisme alors qu’il marche vers l’enfer. Le second était un disciple de Jésus marchant vers le ciel.

Ou qui était-il? Ne venons-nous pas de lire qu’aucun immoral ou impur n’héritera le royaume de Dieu? Lequel de deux était le plus immoral? Il faut encore signaler deux points concernant le deuxième homme, le prétendu disciple de Jésus. En louant cette cassette obscène, il a financièrement supporté l’industrie pornographique, demandant que beaucoup de ces types de film puissent être produits [1]. Ses dollars permettront d’offrir d’autres opportunités que de voir d’autres films de ce genre. Il a encouragé le péché dans la vie d’autres personnes. Le voyeur ne l’a pas fait. Deuxièmement, le film que ledit chrétien a payé est rempli d’insanités. Le nom de Dieu a été employé plusieurs fois comme jurons. N’est-il pas étrange qu’une personne qui prie chaque dimanche à l’église que le nom de Dieu soit sanctifié puisse utiliser son argent pour être amusé par des gens qui continuellement blasphèment ce même Nom de Dieu?

Pourquoi les hypocrites jouent-Ils les saints?

Si le deuxième homme dans nos scénarios semble plus immoral que le voyeur, comment expliquer que beaucoup de ceux qui se disent chrétiens agissent comme ce monsieur, nourrissant toujours leur convoitise en regardant ces images immorales, les considérant comme un bon loisir? La réponse est qu’ils ne sont pas réellement sauvés.

Si vous acceptez que le deuxième homme est autant ou plus immoral que le premier et si vous admettiez que les gens immoraux n’hériteront pas du royaume de Dieu, tel que le déclare la Bible, alors vous devez accepter ma conclusion. Mais pourquoi beaucoup de gens se séduisent-ils à ce sujet?

On peut avec assurance supposer que beaucoup de dits chrétiens qui, régulièrement regardent les scènes obscènes dans des films, ne sillonneront jamais les banlieues pour lorgner à travers les fenêtres des chambres à coucher. En fait, ils considèrent le voyeurisme comme quelque chose de détestable. Est-ce à cause de l’amour de Dieu? Est-ce à cause de leur sainteté ou de leur pureté intérieure? Non. Les raisons ne peuvent pas être celles-là, sinon ils auraient en horreur aussi les gens regardant les scènes sexuelles filmées de deux personnes non mariées.

Son inconsistance révèle ce qui motive réellement ce qui l’empêche d’aller nuit à travers les banlieues: le pur égoïsme. S’il est surpris alors lorgnant à travers les fenêtres des autres, il pourrait en souffrir. Sa réputation serait ruinée; il serait déshonoré dans son église. Il pourrait finir en prison.

Il préfère trouver un moyen de faire sans risque ce que le voyeur fait. Sa sainteté ne suit pas le modèle de Dieu mais selon le monde. Dans notre culture, c’est acceptable de regarder des films pornographiques; des lors il n’y a pas d’inquiétudes à se faire. Sa réputation ne sera pas mise à mal. Il ne perdra ni sa femme ni son travail. Il ne pourra pas aller en prison. Mais s’il était un vrai disciple de Jésus, il prendrait au sérieux l’avertissement solennel de Christ concernant les dures conséquences de la convoitise de la chair:

Vous avez appris qu’il a été dit: tu ne commettras point d’adultère. Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans le cœur. Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps toutentier ne soit pas jeté dans la géhenne. Si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse et que tout ton corps n’aille pas dans la géhenne. Mat 5:27-30.

Qu’il le comprenne ou pas, le deuxième homme a de quoi s’inquiéter et cela pour quelque chose de pire que perdre sa femme, sa réputation ou son travail. Sa convoitise de la chair l’enverra pour toujours en enfer. Et pourtant il ignore ou essaie d’expliquer à sa façon ce que Christ avait clairement enseigné, se fiant à une grâce qui pardonne mais qui ne le transforme pas, une grâce qui n’existe pas.

Lorsque la vertu devient un vice

Cependant, il y a encore beaucoup à dire en ce qui concerne le second homme. Sa pratique régulière de l’immoralité s’accompagne d’une vie qui extérieurement apparaît juste, faisant de lui un hypocrite. Un hypocrite n’est pas une personne qui est un mélange de bien et de mal. Il est totalement mauvais. La raison pour laquelle il attache un ruban blanc sur l’antenne de sa voiture n’est pas parce qu’il est opposé à la pornographie. Cela est clair, car il dépense régulièrement son argent pour visualiser les images immorales et supporte financièrement l’industrie pornographique, donc l’exploitation des femmes et la corruption des enfants. Il attache le ruban blanc à l’antenne de sa voiture car il veut paraître juste. Sa vie publique est unacte. Sa motivation n’est ni l’obéissance à Dieu ni la compassion pour ceux qui sont blessés par la pornographie. Il est purement motivé par l’égoïsme. Il veut que les autres pensent du bien de lui. Toutes ces bonnes actions sont teintées par la même chose. Il est hypocrite, opposé à la «porno dure» mais supportant la «douce porno».

Notre caractère n’est pas révélé par ce que nous faisons le dimanche matin, mais par nos actions pendant toute la semaine. Il est plus révélé par de petites choses que faisons quand nous sommes seuls. Prenez le péché de vol, cité dans les dix commandements et dont la pratique est un signe montrant que la personne va en enfer. Voyez I corinthiens 6: 10.

Très peu de ceux qui se disent chrétiens volent les banques, armes à la main. Et pourtant beaucoup trichent régulièrement en ce qui concerne leur taxe sur le revenu, un vol régulier de tout citoyen américain. Certains payent leurs employés «sous la table» ou en tant qu’employés, acceptent un tel payement. Pour éviter de payer les taxes, encore une fois voler tout américain, beaucoup volent habituellement des petits articles de leurs employés. Si on leur donne plus de chance qu’ils n’en ont dans l’épicerie, ils la gardent. Ils sont des voleurs. Donc, ils ne volent pas physiquement les banques non parce qu’ils ne sont pas égoïstes ou qu’ils aiment Dieu; leurs petits vols prouvent le contraire. Ils ne volent pas les banques parce qu’ils ont peur de se faire arrêter. Les bonnes actions qu’ils affichent sont simplement une autre indication de leur égoïsme. S’ils pouvaient voler une banque avec peude risque sur leur réputation et sur la liberté comme ils le font pour les taxes, ils l’auraient fait. Mais le même égoïsme qui les motivaient à voler de petites choses que personne ne saura, les motive aussi dans les «bonnes choses». Notre vrai caractère est révélé lorsque nous sommes tentés de faire du mal avec peu de conséquences adverses.

La Camera cachée de dieu

Imaginez que vous êtes un employeur qui a un employé favori. Celui- ci arrive très tôt chaque jour et rentre tard, il travaille sérieusement et est bien estimé par ses collègues.

Mais, un jour, vous installez une caméra cachée dans votre entreprise. A votre grande surprise, vous voyez votre meilleur travailleur cacher un article de la compagnie sous sa veste, le sort et après avoir regardé à gauche et à droite, le met dans le coffre de sa voiture. Vous direz-vous:«Eh! Bien! Il est toujours le meilleur employé! C’est juste une petite erreur. Que je n’en fasse pas un problème»?

Non! Soudainement, votre opinion entière sur cet employé va changer. En ce moment, toutes ces bonnes actions sont vues sous une lumière différente. Vous allez vous demander pourquoi vient-il toujours avant tout le monde et quitte t-il en retard. En est-il ainsi pour qu’il puisse voler dans l’entreprise lorsqu’il y a peu de gens? Est-ce pour vous donner une bonne impression de lui afin que vous ne soyez pas soupçonneux en son endroit lorsqu’il y a certaines pertes? Maintenant que vous connaissez son véritable caractère, outes ses bonnes œuvres sont présentées comme mauvaises. C’est comme cela que Dieu voit tout hypocrite. C’est comme cela que Dieu voit le deuxième homme dans l’histoire précédente. Son inconsistance révèle son vrai caractère. Ce n’est pas un chrétien avec de petits défauts. C’est un hypocrite qui est totalement corrompu. Ses bonnes actions ne couvrent pas son défaut mais sont au contraire de terribles révélations de ce qu’il est mauvais et égoïste. Celui qui est réellement né de nouveau est habité par l’esprit de Dieu et est progressivement sanctifié au fur et à mesure qu’il coopère avec l’esprit. Il ne mène pas une double vie. Il peut certainement chanceler et pêcher, mais cela n’est pas son comportement constant. Sa vie est caractérisée premièrement par l’obéissance à Dieu qu’il aime tout le temps. Comme l’Apôtre Jean a écrit, quiconque est né de Dieu ne pratique le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui; et il ne peut pas pécher parce qu’il est né de Dieu.( I Jean 3:9). Alors, la nouvelle naissance est le début d’une nouvelle vie de sainteté. Et pendant que le vrai chrétien apprend plus sur la volonté de Dieu, il se transforme de plus en plus pour devenir comme Jésus. Lisez Romains 12: 2.

Au Contraire, celui qui n’a expérimenté qu’une fausse conversion fait chez lui et à l’étranger beaucoup de choses qu’il ne peut pas faire à l’église ou en présence d’autres chrétiens. Ses principes moraux sont déterminés, non par ce que Dieu a dit, mais par ce que le monde dit. Et les modèles de monde sont toujours tournés vers le bas. C’est pour cela le faux chrétien fait toujours ce qui n’aurait même pas plu aux non chrétiens d’il y a quelques décennies. Exemple, aujourd’hui beaucoup de ceux qui se déclarent chrétiens ne réagissent même pas aux pires des obscénités, profanations, violences et perversions décrites par des images mouvantes. Ce qui aurait choqué beaucoup de chrétiens d’il n’y a pas très longtemps. Certains chefs chrétiens reconnus dans toute la nation recommande de tels films tant qu’ils contiennent quelques thèmes de moral tels l’honneur, le courage et le sacrifice personnel.

Les vrais chrétiens sont encouragés à rester saints parce qu’ils ont été régénérés par le Saint-esprit et parce qu’ils aiment Dieu. De l’autre côté, ce qui motive les faux chrétiens à être aussi immoraux qu’ils le sont, c’est leur intérêt personnel qui est la même chose motivant les non-chrétiens à être aussi immoraux.

Les motifs impurs

Pourquoi les non-chrétiens se retiennent-ils à commettre certains péchés? C’est parce qu’ils ont peur des conséquences adverses. Ce principe a été à plusieurs reprises démontré dans l’histoire de l’humanité chaque fois que le contrôle moral habituel, tel que la loi de l’état ou l’opinion publique, a été supprimé. Quand la brutalité devient acceptable, elle l’emporte. Des tas de crânes humains dans les champs de tuerie cambodgiens et dans les incinérateurs nazis de camps de concentration sont des témoignages muets de la vraie nature de l’homme non régénéré. Qu’arrive t-il lorsque le meurtre est légalisé, quand la loi ou l’opinionpublique dit qu’exterminer les juifs est une bonne chose, ou réduire en pièce les fœtus dans le sein de leurs mères? Personne n’a jamais réfléchi à la réponse à cette question.

Combien de chrétiens professant sont motivés, dans leur moralité et sainteté limitées, non par l’amour de Dieu et la régénération par le Saint-Esprit, mais par les sentiments publics toujours changeant et violent continuellement la loi, ou font pression sur les membres de leur église? Seul Dieu connaît avec certitude. Mais à travers un examen personnel honnête, chacun de nous peut déterminer ce qui nous motive réellement. Si tous les chrétiens professant faisaient ceci, beaucoup seraient choqués de voir que toutes leurs bonnes actions ne sont que méchanceté, motivées par rien d’autre que l’intérêt personnel.

Est-il vraiment possible de faire de bonnes choses et être poussé par l’égoïsme pur? Absolument. Comme nous l’avons déjà fait remarquer, la plupart d’actes vertueux posés par des non-chrétiens sont motivés par l’égoïsme. Considérez la parole de Paul dans I Corinthiens 13: 3:

Quand je distribuerai tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerai même mon corps pour être brûler, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien.(1 Cor. 13: 3)

Jesus, celui qui expose les hypocrites

La plupart de chrétiens modernes professant sont exposés à la pornographie. Mais lever sa voix pour désapprouver ce mal n’est pas la preuve réelle de la conversion chrétienne. Si une personne est poussée par l’amour, Dieu et de son prochain, dans son opposition à cemal, ses actions, pensées et paroles seront consistantes à cet égard. Il mène sa vie en opposition à ces péchés et à ceux qui sont semblables. De même, si le deuxième homme dans l’exemple précédent était réellement opposé à la pornographie, se basant sur son souci pour les victimes de la pornographie, ou encore par l’amour de la loi de Dieu, il ne pourrait pas régulièrement regarder de film où sont explicitement montrées des scènes d’actes sexuels. Son attitude face à toute immoralité serait consistante.

Jésus avait exposé une hypocrisie semblable parmi les chefs religieux de son époque, révélant un principe éternel applicable à toute personne qui pense qu’elle est sur la voie menant au ciel. Voyons encore sa parole dans le sermon au sujet du salut, communément connu comme le Sermon sur la Montagne. Voyez si vous pouvez trouver dans ses enseignements des choses applicables aux chrétiens de nos jours qui, par leur voix sont opposés à la pornographie, mais qui s’adonnent à toutes sortes d’immoralité:

Vous avez appris qu’il a été dit: Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femmepour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans le géhenne. Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne. (Matt.5:27-30)

Notez d’abord que Jésus avertit certaines personnes concernant l’enfer. Selon le contexte, il y a des gens qui ne commettent pas physiquement le péché d’adultère. Mais ils le font mentalement et Jésus dit qu’ils se dirigent vers l’enfer, à moins qu’ils ne se repentent.

La lettre et l’esprit de la loi.

Jésus avait-il ajouté d’autres exigences au septième commandement? Non. Il comblait un vide qu’il y avait dans la pensée des gens et révélait l’implication totale de ce que Dieu voulait dire depuis le jour où il avait donné les dix commandements. Dans la loi interdisant l’adultère, il y avait aussi l’interdiction de la convoitise de la chair. Evidemment, avoir des relations sexuelles avec la femme de votre voisin constitue un péché. De même, déshabiller mentalement la femme de votre voisin est un péché. Toute personne auxpensées honnêtes doit l’admettre[2]. Mais ceux qui écoutaient Jésus, étaient comme beaucoup d’entre nous aujourd’hui. Ils gardaient la lettre de la loi mais ignoraient son esprit. Ils sont, par leur voix, opposés à certains péchés spécifiques dont ils ne sont pas coupables, mais pratiquent les mêmes péchés sous d’autres formes. La volonté de Dieu pour notre pureté sexuelle dépasse la simple abstinence de l’adultère, de la fornication et de l’homosexualité. Il veut que nous soyons sexuellement purs dans nos pensées, comme Jésus l’a clairement dit, autant que dans nos bouches. Par exemple, Paul a écrit:

«Que l’impudicité, qu’aucune espèce d’impureté, et que la cupidité, ne soient pas même nommées parmi vous, ainsi qu’il convient à des saints. Qu’on entende ni paroles déshonnêtes, ni propos insensés, ni plaisanteries, choses qui sont contraires à la bienséance; qu’on entende plutôt des actions de grâces» (Ephésiens 5: 3-4).

La nouvelle traduction vivante clarifie le péché de convoitise des yeux, les paroles impures, les mauvaises plaisanteries aussi bien que les histoires obscènes, les paroles insensées et les jeux malsains. Ces derniers sont des conversations où sont échangées les idées sexuelles immorales de façon positive au travers l’humour. Et les paroles insensées peuvent bien décrire les conversations perverties des personnes que la Bible présente comme insensées. Paul fait remarquer qu’aucun disciple de Jésus nedoit s’engager dans l’immoralité sexuelle, toute impureté, ou toute chose ayant rapport avec ces péchés, de même que les conversations impures. Que supposez-vous que Paul dirait aux chrétiens qui aujourd’hui qui se distraient en regardant les programmes sexuellement suggestifs sur les chaînes de télévision et sur certains sites? Que devons-nous dire de tous ces films pornographiques produits de nos jours?

Les faux enseignements modernes

Malheureusement, certains de ceux qu’on appelle enseignants de la Bible utilisent le verset ci-haut cité d’Ephésiens pour contrecarrer les enseignements «culpabilisantet non équilibré» qui sont diffusés par des gens comme moi-même. Voici leur logique: Il est clairement possible qu’un chrétien commette le péché d’immoralité et d’impureté, sinon, Paul n’aurait pas à traiter du problème.

Je ne dis pas qu’il est possible que le chrétien puisse commettre l’adultère ou la fornication. Evidemment, c’est possible, car les chrétiens sont encore des agents libres moralement. Un vrai chrétien peut tomber dans l’immoralité. Les propos de Paul cependant, en écrivant ceci n’avaient pas pour but d’assurer les gens qui commettent continuellement le péché d’immoralité et d’impureté qu’ils sont réellement sauvés en dépit de leur style de vie. Au contraire, il écrit aux pécheurs de s’éloigner le plus loin possible même de la simple ombre de ces péchés, car ce sont des péchés qui caractérisent les personnes liées pour l’enfer. Et comme Paul le dit encore dans les versets suivants:

Car, sachez-le bien, aucun impudique, ou impur, ou cupide, c’est-à-dire, idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. Que personne ne vous séduise par des vains discours car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion. (Ephésiens 5:5-6).

Oui, un chrétien peut être tenté par l’immoralité. Mais ceux qui le font avec régularité se rendent eux-mêmes impurs et immoraux, et s’exposent à être traités de faux chrétiens. A cause de la nature totalement vendue au pêché, spécialement la convoitise sexuelle, tout chrétien sage évitera et résistera contre toute pensée, parole ou acte relatifs à l’immoralité sexuelle. Tout jeune chrétien, peut être ignorant du standard de Dieu en ce qui concerne la pureté sexuelle, mais dès qu’il lit Ephésiens 5: 3-5, ses excuses d’ignorance ne sont plus valides. C’est pour cela que Paul a écrit précisément comme il avait fait.

Les autres questions sombres

Pour compliquer le problème et rendre incompréhensible cet avertissement biblique, certaines personnes demandent: En quoi consiste la pratique du péché? Si j’ai commis l’adultère une fois cette année et une autre fois il y a trois ans, cela fait-il de moi un pratiquant d’adultère prouvant que je suis un chrétien non sérieux? Ou suis-je seulement tombé deux fois?

La première question à poser est, êtes-vous repenti et avez-vous demandé pardon à Dieu après avoir péché? Il y a une grande différence entre celui qui le fait et celui qui ne le fait pas. Si un vrai chrétien succombe à la tentation et commet l’adultère, il se sentira extrêmement coupable et implorera le pardon de Dieu. S’il le fait, Dieu lui pardonnera.

Son salut était-il mis en danger avant qu’il ne demande pardon à Dieu? Que se passe t-il s’il ne demande pas pardon à Dieu et qu’il ne se repent pas de son acte de péché? Combien de fois doit-il commettre le péché pour qu’il soit considéré comme un pratiquant d’adultère? La réponse à ces questions a été l’objet de longs débats. Je ne prétends pas avoir la réponse sure[3]. Mais toute personne qui veut savoir combien de fois il doit commettre l’adultère et aller au ciel sans se repentir doit douter de son salut. Ceux qui sont réellement nés de nouveau désirent être purs dans leur corps, âme et esprit. Ils se battent pour être complètement purs, dans les pensées, les paroles et faits.

D’autres objectent, dans leur tentative de rendre sans valeur l’avertissement biblique, en disant que je veux être libre de la pratique de l’immoralité mais je ne le peux pas. J’aime le Seigneur et je veux vraiment et sincèrement être libre, mais je ne le suis pas. Ils croient que le facteur déterminant n’est pas ce qu’ils font mais ce qu’ils disent désirer.

Ils déclarent, d’une façon indirecte, que la prise du péché sur eux est plus puissante que Dieu et que le salut pourvoit le pardon et non la transformation. Le NouveauTestament affirme sans cesse que ceux qui sont délivrés par Christ sont affranchis de la puissance du péché. Lisez Romains 6: 6-7, 17-18, 22. La Bible témoigne aussi de la délivrance de certains péchés graves et de changement total de comportement expérimenté par de vrais chrétiens. Voir I corinthiens 6:11, 2 corinthiens 5:17, Tite 2:11-14, I Jean 3:7-10.

En outre, Dieu nous a promis que nous ne serons jamais tentés au-delà de ce que nous pouvons résister. Et Il donnera toujours un moyen de s’en sortir. Lisez I corinthiens 10:13. Aux regards de telles vérités claires et abondantes, l’excuse, selon laquelle on veut arrêter de pécher, mais on ne peut pas, ne tient plus. Souvent, j’ai découvert que ceux qui déclarent vouloir la liberté de l’immoralité sexuelle ou de l’impureté ne sont pas disposés à enlever de leur vie ce qui les amènent à tomber régulièrement, que ce soit leur télévision, l’annulation d’un abonnement de magazine, éviter certains endroits, briser les mauvaises relations ou se déconnecter de l’internet. Paul avait écrit que nous ne devions donner aucun accès à la chair en ce qui concerne sa convoitise (Romains 13:14). Et Jésus avait dit que nous devions couper tout ce qui nous amène à tomber. Ceux qui refusent d’obéir à ce clair commandement de Jésus révèlent qu’Il n’est pas du tout leur Seigneur. Ils n’ont pas l’intention de lui obéir.

Le péché lâche prise quand nous nous repentons; car c’est lorsque Dieu nous pardonne qu’il nous délivre. Mais la repentance implique un total éloignement de tout péché. C’estune attitude de notre cœur et non de notre volonté. Les gens qui sont vraiment repentants doivent le démontrer dans leurs actions. Voir Luc 3:8; Actes 26:20.

Si vous êtes convaincus que vous êtes une personne née de nouveau, qui peut se libérer de la prise de l’immoralité ou d’autres péchés, il y a une simple question qui vous aide à comprendre votre propre séduction. Pouvez-vous arrêter la pratique du péché si quelqu’un vous offre 10 millions de dollar pour arrêter? Si vous le pouvez, cela prouve que pourriez et si vous pouvez, vous c’est que vous en êtes capables. Et si vous pouvez, vous devriez. Le problème n’est pas que vous ne pouvez pas mais que vous ne voulez pas. Pourquoi ferez vous pour l’argent ce que vous ne feriez pas pour l’amour de Christ?

Evidemment, il est impossible d’éviter toutes les tentations, et aucun chrétien ne doit penser qu’il est anormal parce qu’il est tenté, luttant contre le péché ou ayant un grand désir sexuel. Comme quelqu’un l’a dit, vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de voler au-dessus de votre tête, mais vous pouvez faire qu’ils ne construisent un nid sur votre tête. C’est lorsque nous nous abandonnons à ce qui n’est pas correct que nous devons être préoccupés.

Tout chrétien doit lutter pour la parfaite et pure sexualité, dans le corps, âme et esprit. L’adultère, la fornication, l’homosexualité, la pornographie de n’importe quel degré,( y compris la publicité, de courtes scènes de chambre dans de bons films), de jeux malsains, les fantaisiesimmorales et la lecture ou l’écoute de quelque chose sexuellement immorale pour le loisir sont tous mauvais aux yeux de Dieu. Si nous disons que nous trébuchons continuellement et que nous n’enlevons par la pierre d’achoppement comme ordonné par Jésus, nous nous trompons nous-mêmes.


[1] Je comprends en ces récentes années, beaucoup vont objecter que je puisse qualifier de pornographiques les films avec quelques scènes d’épanchements sexuels explicites. Les films pornographiques dans la pensée de beaucoup sont ceux portant la mention X. Mais comment pourrait-il définir la pornographie qui dérive du mot grec, pornia, le plus souvent traduit «immoralité» dans le Nouveau Testament, et mot graphic spectacle visuel? Le dictionnaire Webster définit la pornographie comme «la présentation d’un acte sexuel à découvert, comme sur une photographie, afin de provoquer une excitation sexuelle». Devons-nous penser que jouer un rôle dans un tel film ou le visionner ne montre pas qu’on est immoral?

[2] Ne mentionnons même pas que le dixième commandement interdit de convoiter la femme de son voisin. Beaucoup d’hommes ne convoitent pas la femme de leurs voisins à cause de leurs physiques.

[3] Nous verrons plus tard ce que les écritures enseignent en ce qui concerne la possibilité que le chrétien a de perdre son salut.

 

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Le Plus Grand Mensonge Sur L’evangile » Le ‘’Chrétien’’ Immoral

Le ‘’Chrétien’’ Cupide

TROIS

Une vieille femme coréenne se tient à votre droite. Les rides de plusieurs années dures barrent son front. A votre gauche, se tient un jeune russe de petite taille. Ses habits déchirés et ses mains écailleuses vous font penser qu’il était laboureur ou travailleur dans une usine.

Comme toute personne autour de vous, ces deux gens se tiennent silencieusement à une distance d’une plate-forme. De votre point avantageux, à cent mètres de là, cela vous semble être élevé à plus de quarante mètres. Cela brille plus que toute chose que vous avez déjà vu. C’est comme si cela était fait d’or encastré d’un diamant massif. Un siège, vraisemblablement un trône de roi, est placé au devant sur le plate-forme. De multitudes de gens se pressent pour regarder avec émerveillement. Apparemment, quelque chose de grandiose est sur le point de se passer sur cette estrade.

Essayez un instant d’enlever vos yeux de cette scène et observez la foule autour de vous. Il y a des gens tel que vous n’en avez jamais vu, s’étendant sur des kilomètres dans toutes les directions. En fait, vous vous rendez compte que le sol n’est visible nulle part et même l’horizon est limité par des gens sur qui le ciel doré semble couvrir comme un dôme.

Observant ceux qui sont proches de vous, vous remarquez qu’il s’agit d’un kaléidoscope de tous les peuples: les blancs, les noirs, les bruns, les rouges. Certains portent des vestes d’hommes d’affaires, d’autres sont dans de tenues traditionnelles. La seule similarité pour tous ces gens, c’est qu’ils sont tous silencieux, débout et figés, regardant l’estrade brillant et son trône doré.

Son Avenement

Et soudainement, le silence se brise. Venant de la plate-forme, on entend une chorale profonde, résonnante, puissante et majestueuse, comme vous n’en avez jamais entendu. Cela monte graduellement comme un ensemble de milliers de symphonies, couplé du rugissement des chutes de Niagara.

Un arc-en-ciel lumineux apparaît au-dessus de l’estrade et alors un être apparaît, assis sur le trône. Sa forme est difficilement discernable et Il brille comme le soleil. Sa présence est ressentie par tous pendant qu’ils retirent leurs yeux de sa gloire. Une pensée collective traverse tout le monde: il est pur, plus pure que l’eau rafraîchissant de la source ou le cristal de goutte de la neige. Il est Saint, rien ne lui est caché. Les cœurs battent.

L’Etre brillant lève ses mains et les croise et les décroise en les balançant de tout coté. Instantanément, vous sentez une puissance invisible vous élever jusqu’à ce que vous vous retrouviez en train de flotter, avec beaucoup d’autres, au-dessus des têtes de ceux qui restent sur place. Ensemble, vousêtes poussés par une force irrésistible vers la droite. Vous constatez que le peu qui étaient restés sont poussés vers la gauche, et dès que les deux groupes sont séparés, la force invisible vous pose encore par terre. Ni la femme coréenne, ni le Russe ne sont plus avec vous maintenant. Le Grand Etre parle à la foule à sa gauche. Sa voix n’est pas audible, mais dans votre for intérieur, vous entendez sans faute ses déclarations. Il est clair, en regardant les visages choqués des gens qui vous entourent, que toute personne entend la même chose dans sa propre langue:

Ensuite, il dira à ceux qui seront à sa gauche: retirez-vous de moi, maudis; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges. Car j’ai eu faim, vous ne m’avez pas donné à manger; j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donné à boire; j’étais étranger et vous ne m’avez pas recueilli; j’étais nu, et vous ne m’aviez pas vêtu; j’étais malade et en prison, vous ne m’avez pas visité. (Matthieu 25:41-43)

Dans une horreur incroyable, la foule jusqu’alors silencieuse répond dans une cacophonie de questions:

«Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim ou ayant soif, ou étranger ou nu, ou malade, ou en prison et ne t’avons-nous pas assisté?» ( Matthieu 25:44). Certainement, vous n’avez jamais été dans ces conditions. Vous êtes le Seigneur. Nous vous voyons maintenant brillant comme le soleil; si nousavions vu auparavant, nous l’aurions su. Que voulez-vous dire par nous vous avons déjà vu, affamé, assoiffé, nu, malade ou en prison?

Il leur répond: ceux qui avaient cru en moi sur Terre sont devenus un avec moi. Ils sont devenus membres de mon corps et je suis venu vivre en eux. J’ai mis en eux mon amour. Il s’agit évidemment de ceux qui ont réellement cru en moi. Ceux qui l’ont fait aiment mes frères. Ceux qui ne l’ont pas fait, n’aiment pas mes frères ou n’ont pas cru en moi. Et ceux qui ont aimé mes frères ont démontré leur amour. Ils ont pris soin de leurs frères qui souffraient et ils ont fait ce qu’ils pouvaient pour adoucir leur peine, même si cela leur a coûté de l’argent ou du temps. Ils se sont privés eux-mêmes pour me suivre réellement. Ils n’ont pas fait de telles choses pour gagner le salut. Ils ont agit ainsi parce qu’ils sont transformés par ma grâce.

Je vous avais averti à propos de ce jugement et ma mise en garde est dans Matthieu 25. Vous n’aviez pas écouté mon avertissement et maintenant, il est trop tard. En vérité, je vous le dis, ce que vous n’avez pas fait au moindre de mes frères, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. Ecartez-vous de moi et allez dans le feu éternel.

La condamnation

Sa parole est sans appel. Il n’y a pas de discussion. Cela semble impossible, mais vous êtes condamné. Pendant qu’une nouvelle force de gravité commence à vous faire descendre, les images traversent votre pensée. Ensemble, elles constituent l’idée que vous vous faisiez de la chrétienté:

De cultes à l’église. Des centaines de ces cultes.

Des dîners à l’église.

Des pique-niques de l’église.

Les répétitions de chorale.

Les réunions du comité de l’église.

Des sermons et des sermons. Qu’est-ce que le

pasteur avait dit concernant le jugement de Matthieu 25? Maintenant, vous le revoyez debout derrière la chair: Ce jugement des brebis et des boucs ne s’applique pas aux chrétiens. Mais beaucoup de théologiens disent qu’il s’agit du dernier jugement des païens.

Quels insensés! Comment n’avons-nous pas remarqué qu’il y avait aussi des croyants dans la scène de Matthieu 25? Pourquoi n’avons-nous pas constaté que la foule lors de ce jugement était composée de toutes les nations?

Une autre scène traverse votre pensée: au volant de votre voiture sur le chemin du travail, vous écoutez à la radio ce prédicateur dire: Aucun chrétien ne doit avoir peur de ce jugement de Matthieu 25. Vraisemblablement, c’est le jugement de diverses nations après la période de tribulations. Ces nations qui se sont montrées bonnes envers Israël pourront entrer dans le millénium. Elles sont représentées par les brebis. Celles qui ont été méchantes envers Israël pendant les tribulations, sont représentées par les boucs et seront envoyées en enfer.

Pendant que votre descente s‘accélère, plus d’images entrent dans votre pensée, des choses qui ont consommé tout votre temps, argent et énergie sur terre au point que vous n’aviez ni temps, ni argent, ni énergie pour venir en aide aux chrétiens qui souffraient. Maintenant vous voyez toutes ces choses sous une nouvelle lumière:

Regarder la télévision et payer les factures pour la connexion câblée.

Les loisirs. Les vacances.

Les temps de Noël.

Les sports.

Les nouveaux équipements électroniques.

Les dîners dans les grands restaurants.

L’achat des habits à la mode.

Naviguer sur internet.

Quelques secondes plus tard, vous vous retrouvez devant les portes de l’enfer. Une dernière pensée vous arrive avant que l’horreur de votre cauchemar éternel n’envahisse chaque cellule de votre cerveau. L’argent ne pouvait-il pas le faire? L’argent que j’ai donné pour l’église ne compte t-il pas? Votre conscience, maintenant libérée de toutes oppressions de ces mensonges, parle clairement:

L’église où vous alliez ne donnait pas de l’argent pour aider les chrétiens pauvres et démunis. Le peu d’argent que vous aviez à votre église a permis de payer les dettes qui ont servi à bâtir le bâtiment dans lequelvous vous plaisiez à suivre le culte. L’argent que vous avez donné a servi à payer les services d’entretien afin que vous ayez chaud en hiver et que vous soyez dans la fraîcheur en été pour jouir de vos cultes. Votre argent a servi à payer pour le programme de l’école de dimanche afin que vos enfants puissent avoir de quoi s’amuser. Votre argent a aussi servi à payer les salaires des pasteurs et du personnel dont la préoccupation était de garder la congrégation dans la joie. Donc, votre argent vous a profité et il n’était pas donné pour l’amour de Dieu, mais pour votre propre amour. En fait, vous aviez donné peu par rapport aux autres membres. En plus, le peu que vous avez donné ne vous a demandé aucun sacrifice. L’écho d’un rire démoniaque se fait entendre au-delà des portes de l’enfer dans les vallées enfumées.

Pendant la dernière année, combien de chrétiens affamés avez-vous nourris? A combien de chrétiens assoiffés avez-vous donné à boire? A combien d’enfants de Dieu sans maison avez-vous offert asile? Combien de chrétiens nus avez-vous habillés? Combien de malades ou des prisonniers avez-vous visités? Si vous devez mourir maintenant et que vous devez vous tenir dans le jugement décrit dans Matthieu 25, seriez-vous parmi les brebis ou parmi les boucs?ceux-ci peuvent assagir des questions pour ceux dont les vies ressemblent de près à celles des chèvres.

La verite sur le jugement des brebis et des boucs

La mise en garde de Jésus dans Matthieu 25:31-46 s’applique t-elle à tous? Ou a t-il décrit un jugement duquel les chrétiens sont exempts?

Nous pouvons répondre à ces questions en disant qu’il y aura vraiment des individus sauvés, chrétiens croyants qui prendront part à ce jugement. Personne ne peut nier le fait que les brebis, ceux à la droite de Jésus soient des gens sauvés et des véritables chrétiens. Ils héritent du royaume préparé pour eux depuis la fondation du monde (Matt 25: 34). Ils sont appelés les justes qui reçoivent la vie éternelle (Matt 25: 46).

La théorie selon laquelle la séparation des brebis et des boucs n’est pas celles des personnes mais des nations, basée sur la façon dont chacune d’elle traitera Israël pendant les tribulations est présentée comme absurde au regard des mêmes faits. En effet, comment pouvons-nous croire qu’après deux chapitres de mises en garde sortant des lèvres de Jésus qui parle des responsabilités individuelles, ses paroles puissent changer et parler des nations en tant qu’entités géopolitiques? Nous prévient-il afin que nous nous arrangions pour vivre dans l’un des ces pays dits brebis, si nous sommes encore vivants au moment des tribulations? Devons-nous croire que le pays dans lequel nous vivons, pendant les tribulations, quelles que soient nos actions, va déterminer si nous allons recevoir la vie ou la condamnation éternelle.

En plus concernant cette idée des nations géopolitiques devant être séparées au lieu des individus, ce mot nations ne représente pas les deux cents nations connues présentement. Le mot grec ethne signifie groupes ethniques, distincts les uns les autres par des choses comme leurs langues, culture, lieu géographique et autres et qui sont des milliers dans le monde aujourd’hui. Jésus a dit que toutes les nations se rassembleront devant Lui (Matt. 25: 32) indiquant ainsi qu’aucun groupe ethnique ne sera absent à ce jugement. Devons penser qu’il va séparer les différents groupes ethniques en brebis et boucs selon qu’ils auront bien ou non traité Israël pendant les tribulations? Prendra t-il les Coréens du milieu des nations et les faire entrer dans le millénium, si par exemple la majorité d’entre eux était gentille envers Israël pendant les tribulations? Plus on l’étude, plus cette théorie devient absurde.

Une deuxieme mauvaise theorie

Est-il possible que les chrétiens mentionnés dans le jugement de Matthieu 25 sont un groupe spécial des chrétiens comme ceux qui seront sauvés pendant les tribulations? Peut-être. Mais cette idée ne vient pas de Jésus. Etes-vous disposé à établir votre salut sur quelque chose que Jésus n’a pas dit?

Même si nous supposons que seul un groupe des chrétiens des tribulations sera concerné par ce jugement de Matthieu 25, avons-nous une bonne raison de croire qu’ils seront jugés sur base d’autre critère, et même plus grand que celui utilisé pour les autres qui hériteront le royaume préparé pour eux depuis la fondation de la terre? Non, il n’y a pas, surtout au regard d’autres écritures qui présentent la même chose, mais en d’autres termes. Par exemple, dans l’épître de I Jean, nous trouvons un écho de Matthieu 25:31-46:

Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous avons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous; nous aussi nous devons donner nos vies pour nos frères. Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure t-il e ne lui? Petits enfants, n’aimons pas en parole et avec la langue, mais en actions et avec vérité. Par-là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité et nous rassurerons nos cœurs devant lui. I jean 3:14, 16-19

Jean ne pouvait être plus explicite. Les vrais chrétiens sont ceux qui sont passés de la mort spirituelle à la vie spirituelle et qui naturellement aiment leurs frères chrétiens. Et l’amour dont parle Jean ne concerne pas les simples sentiments, mais un véritable amour qui s’exprime par des actions, spécialement en pourvoyant aux besoins matériels. Jean dit que si nous exprimons notre amour envers nos frères de cette manière, nous sommes «de la vérité» (I Jean 3:19). Si nous avons ce qu’il faut pour venir en aide au prochain que nous savons être en train de faire face à une situation critique et que nous ne l’aidons pas, l’amour de Dieu ne demeure pas en nous et nous n’avons pas l’assurance que nous sommes passés de la mort à la vie.

Jacques et Jean -Baptiste sont d’accord

Un autre écho de Matthieu 25 se trouve dans l’épître de Jacques. Il a aussi présenté l’amour des frères, exprimé par l’assistance matérielle comme un signe d’une foi authentique et de salut:

Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas des œuvres? La foi peut-elle le sauver? Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise: Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez. Et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il? Il en est ainsi de la foi: Si elle n’a pas des œuvres, elle est morte en elle-même. (Jacques 2:14–17)

D’après Jacques, la foi sans les œuvres ne peut pas nous sauver. Et alors de quels types d’œuvres a t-il spécifiquement mentionnés pour illustrer son avis? Les actions qui consistent à pourvoir la nourriture et les habits aux chrétiens pauvres.

Un autre écho de Matthieu 25 vient de Jean-Baptiste. Personne ne peut dire que Jean ne prêchait pas le message de la repentance qui conduit au pardon des péchés que Luc nous présente comme bonne nouvelle (Luc 3: 3,18). Jean avertissait les gens en leur disant qu’à moins qu’ils ne se repentent et ne portent des fruits, l’enfer était leur destination (Mat3:7-12, Luc 3:7-17). Donc, le message de Jean doit être considéré comme celui du salut.

Lorsque la foule convaincue lui demanda ce qu’elle devait spécifiquement faire pour démontrer leur repentance, Jean leur répondit: «Que celui qui a deux tuniques en donne une a celui qui n’en a pas; que celui qui a de la nourriture fasse de même» (Luc 3:11). Jean appelait clairement les gens à se repentir de leur égoïsme qui se manifeste par l’ignorance aux besoins manifestes de la nudité et de la famine de leurs voisins. S’ils avaient répondu en disant que nous croyons au Messie, nous avons foi qui doit venir, mais nous n’aurons pas compassion des pauvres au milieu de nous, pensez-vous que Jean les auraient assurés de leur salut?

Le Message Constant De Jesus

D’autres échos de Matthieu 25: 31-46 se trouvent dans d’autres enseignements de Jésus. Le riche jeune chef (dont l’histoire est contée dans les trois autres évangiles) est venu vers Jésus, cherchant la vie éternelle. Jésus lui a dit de garder les commandements et lui en a cité six en particulier auxquels le jeune homme dit avoir obéi depuis sa jeunesse. Jésus lui dit alors : «Il te manque une seule chose; vends tous tes biens et donne l’argent aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel. Ensuite, viens et suis-moi» (Luc 18:22). Et le jeune homme n’a pas voulu le faire.

Jésus disait-il par-là que pour entrer au ciel, il devait vendre ce qui était en sa possession et donner l’argent aux pauvres? Aussi difficile ceci paraît admissible pour beaucoup, la réponse est oui. Les paroles immédiates de Jésus, alors que le jeune homme s’en allait tristement étaient: «Comme il est difficile pour ceux qui ont de l’argent d’entrer dans le royaume de Dieu! Car il est plus facile à un chameau d’entrer par le chat de l’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu (Luc 18:24-25). Jésus parlait de l’enterrée au ciel (Matt. 19: 23).

Il est évident que les paroles de Jésus ne s’appliquaient pas seulement au riche homme d’il y a 2000 ans, mais aussi à tout riche qui veut la vie éternelle et qui refuse de se repentir de la cupidité et de l’égoïsme. Ceci s’applique aussi au pauvre. Jésus a dit:«Comme il est difficile pour ceux qui sont riches d’entrer dans le royaume de Dieu». Cela n’aurait pas été «dur» pour eux s’il ne leur était pas demandé d’abandonner un seul de leurs biens. Mais comme ils ne peuvent pas aimer leurs voisins autant qu’eux-mêmes en partageant avec eux leurs biens matériels, refusant donc de se repentir et d’obéir à Dieu, ils ne peuvent pas être sauvés. Ceci n’est-il pas un écho plus grand de Matthieu 25: 31-41? Le riche jeune chef sera parmi les boucs.

Il est important de noter que Jésus ne voulait pas que quelqu’un croit qu’il peut gagner sa vie éternelle en donnant toute sa richesse. On reçoit la vie éternelle en croyant, donc en suivant Jésus. C’est ce que le jeune riche manquait. Sa richesse est ce qui s’est élevé en obstacle sur sa route vers Jésus. Son argent était son maître comme cela a été prouvé par ses actions; ainsi, Jésus ne pouvait pas être son maître. Comme Jésus l’a dit: «Personne ne peut avoir deux maîtres, car il haïra l’un et aimera l’autre ou il s’attachera à l’un et détestera l’autre. Vous ne pouvez pas servir Dieu et Mammon» ( Matt. 6:24).

D’autres Echos

Quelle est le véritable message dans l’histoire du riche et de Lazare que Jésus a racontée? Un homme riche mais insensible au malheur du pauvre à sa porte, meut et va en enfer (Luc 16:19-31). Un autre bouc.

Que dire de la parabole de l’homme riche dans Luc 12:16-21? Le préface de Jésus était un avertissement solennel: «Prenez garde à toute forme d’avarice, car la vie d’un homme ne consiste pas en ses richesses, fussent-elles abondantes(Luc 12: 15)». Il raconta alors la parabole:

Puis illeur dit: gardez-vous avec soin de toute avarice; car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, fut-il dans l’abondance. Et leur dit encore cette parabole. Les terres d’un homme riche avaient beaucoup rapporté. Et il raisonnait en lui-même, disant, que ferai-je car je n’ai pas de place pour serrer ma récolte. Voici, dit-il, ce que je ferai: j’abattrai mes greniers, j’en bâtirai de plus grand, j’amasserai toutes mes récoltes et tous mes biens; et je dirai à mon âme: mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, et te réjouis. Mais Dieu lui dit: insensé! Cette nuit-même, ton âme te sera redemandée; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera t-il? Il en est ainsi pour celui qui amasse des trésors pour lui-même et qui n’est pas riche pour Dieu.

Bien que Jésus n’ait pas dit que cet homme était allé en enfer, il n’est pas raisonnable de conclure que ce riche égoïste était allé au ciel. Dieu l’a appelé insensé, car au moment où il mourrait, il était matériellement riche mais spirituellement pauvre. Jésus ne condamnait pas la prospérité de cet homme. En fait, il était partiellement responsable de sa richesse: Il avait envoyé un climat favorable qui lui a donné une bonne moisson. Jésus condamnait ce que cet homme avait fait de sa richesse. Au lieu de considérer ce que Dieu voulait qu’il fasse de sa richesse, il n’a pensé qu’à lui-même, s’est accordé une retraite anticipée et a planifié de mener une vie aisée. La nuit même du jour où il a pris sa décision, il est mort. Sera t-il une brebis ou un bouc au jugement de Matthieu 25?

Jésus a déclaré que le salut était entré dans la maison de Zachée après que celui-ci ait déclaré qu’il allait donner la moitié de sa richesse aux pauvres et rembourser quatre fois de l’argent à ceux qu’il avait dupés (Luc 19:8-9). Comment Jésus aurait répondu si Zachée lui avait dit: «Seigneur, je t’accepte comme Seigneur et sauveur, mais je vais continuer à détourner les biens des gens et à ignorer la souffrance du pauvre»?

Jésus mettait évidemment en pratique ce qu’il prêchait. Obéissant parfaitement à la loi, il avait certainement donné aux pauvres tout le long de sa vie (Jean 12: 6, 13: 29). Quand Jésus vient vivre dans un chrétien, est-ce Lui Christ qui donne aux pauvres? Bien sûr que c’est LUI! Jésus lui-même a dit: «En vérité, en vérité je vous le dis, quiconque croit en Moi fera aussi les œuvres que j’accomplis» (Jean 14:12).

les premiers chretiens prenaient soin des pauvres

Matthieu 25: 31-46 se retrouve dans les Actes des apôtres où nous découvrons que s’occuper des pauvres est une chose régulière dans la vie du Nouveau Testament. Certainement, ces premiers chrétiens ont pris au sérieux le commandement de Jésus à ses disciples: «vendez vos biens et donnez-les en charité. Faites-vous des réserves qui ne s’épuisent pas et des trésors au ciel où le voleur ne peut voler ni les termites détruire» (Luc 12: 33):

Et tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens; et ils en partageaient les produits entre tous, selon les besoins de chacun…La multitude de ceux qui avaient cru n’étaitqu’un cœur et qu’une âme. Nul ne disait que ces biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux. Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux-tous. Car il n’y avait parmi eux aucun indigent: tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient les fruits de ce qu’ils avaient vendu, et les déposaient aux pieds des apôtres; et l’on faisait des distributions à chacun selon qu’il en avait besoin(Actes 2: 44-45; 4: 32-35).

Remarquez que Luc mentionne dans le passage ci-haut que la grâce de Dieu était sur tous les partages qui se faisaient dans la première église. La même grâce qui avait pardonné ces premiers chrétiens les avaient aussi transformés.

Les écritures sont claires sur le fait que l’église primitive nourrissait et pourvoyait aux besoins pressants des veuves pauvres (Actes 6:1; I Timothée 5:3-10). Etait-ce parce qu’ils essayaient de gagner leur salut? Non! C’est parce qu’ils s’étaient repentis de l’avarice et qu’ils étaient régénérés par le Saint-Esprit.

Paul, le plus grand Apôtre, à qui Dieu a confié la mission d’amener l’évangile aux païens, l’auteur humain du plus grand nombre d’épîtres, a considéré l’aide apportée aux pauvres comme étant partie de son ministère. Dans les églises qu’il avait fondée, il avait récolté de larges sommes d’argent pour les chrétiens pauvres ( Actes 11:27-30; Rom 15:25-28; I Corinth: 16:1-4; 2 Corinth 8-9; Galates 2:10). Au moins dix-sept ans après sa conversion, Paul est allé à Jérusalem pour que l’évangile qu’il avait entendu soit attesté par Pierre, Jacques et Jean. Personne n’a eu à redire du message qu’il prêchait et comme Paul le dit dans sa lettre aux Galates, parlant de cette occasion, il s’est souvenu «Ils nous ont demandé de nous souvenir des pauvres- ce que j’étais bien disposé à faire» (Galates 2:10). Dans la pensée de Pierre, Jacques et Jean, avoir compassion des pauvres venait tout de suite après la prédication de l’évangile.

L’enseignement De Paul Contre L’avarice

Paul aussi a mis en garde contre l’avarice, utilisant des termes forts. Il la met sur le même pied d’égalité que l’idolâtrie (Ephésiens 5: 3-5), et a déclaré avec insistance que les avares n’entreront pas dans le royaume de Dieu:

Que l’impudicité, qu’aucune espèce d’impureté, et que la cupidité ne soient même pas nommées parmi vous, ainsi qu’il convient à des saints…Car, sachez-le bien, aucun impudique, ou impur, ou cupide [1], c’est-à-dire, idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu (Ephésiens 5: 3; 5-6; 1 Corinthiens 5: 11; 6: 9-11).

Qu’est-ce que la cupidité? C’est un désir égoïste de possession et de richesse. Il est possible d’avoir un désir non égoïste de richesse matérielle lorsque le motif ultime est le partage de ce qu’on acquiert. En fait, personne peut réellement bénir autrui matériellement à moins qu’il ne le soit lui-même. Cependant lorsque quelqu’un vit pour acquérir et accumuler les richesses pour son seul plaisir, lorsque cette poursuite devient la priorité la plus grande, cette personne devient coupable de l’avarice.

L’acquisition Egoiste De L’argent

L’avarice est une attitude du cœur qu’il est impossible de cacher. Cela se manifeste à travers ce que les gens font pour acquérir des biens matériels et de l’argent et à travers ce qu’ils font de leur argent et leurs biens dès qu’ils les ont acquis. Considérons d’abord l’aspect acquisition de la cupidité. Lorsque l’acquisition des biens matériels est l’un des buts majeurs dans la vie, qu’elle soit riche ou pauvre, cette personne pêche. Jésus prévenait même les chrétiens pauvres contre ce péché, les gens qui s’inquiétaient à propos des besoins fondamentaux:

Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et il aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, ou il méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. C’est pourquoi je vous dis: ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vousmangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements? Regardez les oiseaux du ciel, ils ne sèment ni ne moissonnent, et n’amassent rien dans les greniers; et votre père céleste le nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? Et pourquoi vous inquiétez au sujet des vêtements? Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi? Ne vous inquiétez donc pas, et ne dites pas: que mangerons-nous, que boirons-nous, de quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, se sont les païens qui les recherchent. Votre père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.(Matthieu 6:24-34)

Remarquez que Jésus a commencé cette partie de son sermon sur la montagne en prévenant le gens de l’impossibilité qu’il y a de servir Dieu et l’argent. Pour lui, la cupidité équivaut à faire de l’argent notre dieu. Ceci signifie que nous laissons la direction de notre vie à l’argent plutôt qu’à Dieu. Jésus a mis en garde ceux qui l’écoutaient contre le risque de la satisfaction de leurs besoins fondamentaux leur désir le plus ardent. A combien plus forte raison ces mots s’appliquent-ils à la poursuite des biens matériels non essentiels?

Le premier objectif des vrais disciples de Christ devait être «Son Royaume et Sa justice» (Matthieu 6: 33). Evidemment, les chrétiens peuvent et doivent avoir d’autres objectifs. Jésus n’a pas dit«Ne cherchez que», mais«cherchez d’abord».

Etre un grand travailleur en soi-même n’est pas une manifestation de cupidité, mais cela se peut. Lorsque quelqu’un travaille pendant des heures pour atteindre un certain niveau dans la vie et que sa dévotion à Christ est négativement affectée, cette personne a fait de son argent un dieu. L’ancien proverbe prévient ceux qui se retrouvent dans cette catégorie:«Ne te tourmente pas pour t’enrichir, n’y applique pas ton intelligence. Veux-tu poursuivre du regard ce qui va disparaître? Car la richesse se fait des ailes et, comme l’aigle, elle prend l’envol vers les cieux» (Proverbes 23: 4-5). Obtenir l’argent d’une manière malhonnête et sans éthique est toujours incorrect et c’est une autre manifestation de la cupidité. La parole de Dieu dit: «Celui qui augmente ses biens par l’intérêt et l’usure les amasse pour celui qui a pitié des pauvres» (Proverbes 28: 8)[2]

Les écritures félicitent celui qui s’enrichit par des moyens honnêtes et qui donne une partie de ses revenus (Prov. 13:11, 22:9).

De même, la Bible condamne le paresseux et l’indolent pour plusieurs raisons. L’une d’elle est que toute personne qui n’a rien ne peut rien donner non plus aux nécessiteux (Ephésiens 4:28). Lorsqu’on recherche de l’argent pour en avoir à partager, obtenir de l’argent devient vertueux.

L’usage égoïste de l’argent

Voyons maintenant comment l’avarice se manifeste une fois l’argent acquis. Ici, la cupidité est l’usage égoïste de l’argent. Qu’y a t-il de moralement mauvais à dépenser tout l’argent que vous avez gagné sur vous-même? Cela a-t-il à faire avec le fait que beaucoup, y compris les enfants de Dieu, qui y travaillent durement, si pas plus durement ou qui sont incapables de travailler luttent pour survivre, manquants les biens élémentaires comme la nourriture suffisante? Est-il moralement correct qu’une seule personne vive dans le luxe alors que d’autres passent des nuits affamés, sans que cela ne soit de leur faute?

Il y a évidemment des myriades de raisons pour ne pas aider les pauvres désespérés, qu’ils soient chrétiens ou pas; mais les vrais chrétiens n’en trouveront pas une seule dans la bible. Bien que personne ne puisse établir des règles sur le montant ou sur ce qu’on doit donner et combien doit-on garder, un consensus biblique est clair à ce sujet: Les chrétiens qui sont capables de donner, Dieu veut qu’ils le fassent, spécialement au bénéfice d’autres chrétiens (Galates 6: 10). Ceux qui se déclarent chrétiens et qui ne font pas montre d’une telle préoccupation sont certainement des faux chrétiens, y compris tous ces chrétiens modernes qui ont accepté le mensonge de chrétienté de clientèle où est célébrée l’aisance égoïste.

Selon un sondage d’opinion mené par Gallup, 25% seulement des chrétiens évangéliques payent leur dîme. Quarante pour cent déclarent que Dieu est le numéro un de leur vie et pourtant ceux parmi eux qui gagnent entre 50 et 75.000 dollars ne donnent qu’une moyenne de 1,5% de leurs revenus aux œuvres de charité. Pendant ce temps, Ils dépensent en moyenne 12% de leurs revenus pour les loisirs [3]La cupidité n’est pas seulement exprimée par ce que nous faisons avec notre argent, elle se traduit aussi à travers ce que nous faisons de notre temps. Si nous passons tout notre temps à la poursuite des buts égoïstes et pour le loisir, nous sommes cupides. Le temps que Dieu nous a donné sur Terre est un investissement sacré. Nous devons passer autant de temps que nous puissions disposer à servir. Chacun d’entre nous et non seulement les pasteurs doit obéir à cet ordre de visiter des frères malades ou emprisonnés.

Les justifications de la cupidite

Comme tout péché, l’avarice a aussi ses excuses. L’une d’elles est qu’aussi longtemps que nous payons nos taxes dont une partie est utilisée pour aider les pauvres, nous n’avons plus de responsabilité personnelle vis-à- vis des nécessiteux.

Nous remercions Dieu du fait que l’Etat s’engage à les aider. Cependant, beaucoup de ce que l’Etat donne au pauvre est en fait en opposition à la volonté de Dieu. Selon la parole de Dieu, les pauvres qui sont capables de travailler mais qui refusent de le faire, ne doivent pas être aidés: «Si quelqu’un refuse de travailler, qu’il ne mange pas non plus» (2 Théssaloniciens 3:10»). Par ailleurs, les gens qui sont pauvres à cause de la pratique du péché doivent faire montre d’un peu de repentir avant d’être aidés. L’Etat ne devait pas accorder des allocations financières pour encourager les paresseux, les irresponsables et les gens aux comportements immoraux. Contrairement à l’Etat, nous devons donner avec sagesse, avec le but ultime qui est de faire avancer le royaume de Dieu. Quand nous aidons les païens, nous devons aussi les évangéliser. Et ceci, l’Etat ne le fait pas.

En plus, l’Etat ne fait pas grand chose pour aider nos autres frères chrétiens dans d’autres parties du monde. Et nous avons la responsabilité à l’égard de la grande famille chrétienne mondiale et non seulement à l’égard de ceux qui sont à l’intérieur de nos frontières.

Quel est notre niveau de pauvrété?

Une autre excuse pour notre cupidité est que beaucoup d’entre nous pensons que nous sommes pauvres nous-mêmes, donc nous ne devons pas en aider d’autres. Mais quel est notre degré de pauvreté? 1,45 milliards de gens sur cette terre vivent avec un revenu de moins d’un dollar par jour. Deux autres milliards vivent avec moins de deux dollars par jour. Je viens de décrire la moitié de la population mondiale.

Selon les statistiques des Nations Unies, 1,45 milliards de gens n’ont pas d’accès aux soins médicaux; 1,33 milliards n’ont pas accès à l’eau potable; 2,25 milliards n’ont pas droit aux services hygiéniques appropriés. Depuis que vous avez commencé à lire ce chapitre plus de cinq cents enfants sont morts de faim ou à cause des maladies prévalant! Cinq cents mamans sont en train de pleurer leurs enfants qu’elles ont perdus dans ce laps de temps de 25 minutes, et cela à cause de la malnutrition ou de quelques maladies prévalant. Si nous demeurons indifférents, sommes-nous différents du riche qui ignorait Lazare.

Dans son livre, Les chrétiens riches dans une ère de la famine, Ron Sider cite l’économiste Robert Heilbroner, qui dénombre «les objets de luxes que nous devrions abandonner si nous voulions adopter le style de vie de 1,33 milliards de nos voisins qui vivent dans la terrible pauvreté»

Nous commençons par vider notre imaginaire maison américaine de ses meubles. Tout s’en va: lits, chaises, tables, téléviseur, lampes. Nous garderons quelques vieilles couvertures pour la famille, une table de cuisine, une chaise en bois. Les habits s’en vont aussi avec les meubles. Chaque membre la famille garde des plus vieux habits dans sa garde robe: la plus vieille veste, robe, blouse ou chemise. Nous permettrons au chef de famille d’avoir une paire de chaussures, mais pas à la femme, ni aux enfants.

Nous allons dans la cuisine. Les appareils ont déjà été emportés. Nous ouvrons donc les armoires. Les boîtes d’allumettes peuvent rester, avec un petit sac de farine, un peu de sel et de sucre. Une petite quantité de pomme de terre servira de nourriture ce soir. Nous pouvons laisser une poignée d’oignons et un bol d’haricots secs. Nous emportons tout le reste: viande, légumes frais, les boîtes de conserves, les biscuits.

Maintenant que nous avons vidé la maison: la salle de bain a été démontée, l’eau ne coule plus, les fils électriques arrachés. Ensuite, nous perdons la maison. La famille peut s’installer dans l’atelier.

La communication doit être coupée ensuite. Plus de journaux, de magazines, de livres- non qu’ils sont perdus, puisque nous devons aussi emporter la littérature familiale aussi. En cette ville imaginaire, on n’utilisera qu’une radio.

A présent, on doit faire partir tous les services gouvernementaux. Plus de facteur, plus de sapeurs pompiers. Il y a une école, mais à trois kilomètres et qui n’a que deux salles de classe. Il n’y a évidemment ni hôpital, ni médecin dans les voisinages. La clinique la plus proche est à dix kilomètres et elle est tenue par une sage femme. On peut y aller par vélo, à condition que la famille en ait un. Finalement l’argent. Nous allons donner à notre famille une somme de cinq dollars. Ceci empêchera le pourvoyeur du pain familial de connaître la tragédie de ce paysan iranien qui est devenu aveugle parce qu’il ne pouvait pas réunir 3,94 dollars dont il croyait suffire pour être admis dans l’hôpital où il serait guéri [4].

Qu’est ce que nous ne pouvons pas nous offrir?

Notre excuse que nous ne pouvons pas nous permettre d’aider nos frères et sœurs en Christ est présentée comme une hypocrisie éhontée par ce que nous pouvons nous permettre: abonnement mensuel aux chaînes câblées, les téléphones cellulaires, les abonnements dans des magazines, la nourriture de luxe, les loisirs, les vacances et les distractions, les nouvelles voitures, les dîners à l’extérieur, les habits à la mode, les appareils électroniques dernier cri, les tas insignifiants des cadeaux faits à nos enfants à Noël ou lors des anniversaires. Observez votre maison ou appartement et voyez tout ce que vous possédez que personne n’avait il y a un siècle. Des gens ont vécu pendants des siècles sans ces «nécessités» et la plus grande partie du monde continue à vivre sans ces choses. Et pourtant les revenus de plusieurs de ceux qui se déclarent chrétiens sont dépensés sur ces choses. De même, celui que nous appelons notre Seigneur avait dit:«Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, ou la teigne et la rouille détruisent, et ou les voleurs percent ou dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur» (Matthieu 6:19-21)

Non seulement nous avons ce que les voisins possèdent, mais nous devons avoir ce qu’ils ont maintenant; ainsi, nous achetons ces choses qui perdent leur valeur avec de l’argent que nous empruntons et qui fait qu’une grande partie de nos revenus sert à payer des dettes ainsi que leurs intérêts. Dans beaucoup de cas, plus du quart des revenus des gens est utilisé pour payer les intérêts? Et ceci généralement à cause d’une satisfaction égoïste et momentanée. Dieu pourra t-il accepter leurs excuses qu’ils ne pouvaient pas se permettre de soulager la misère des ses enfants qui vivaient dans la pauvreté.

Je ne suis pas en train de dire qu’il faut vivre dans des endroits démunis pour être un chrétien ou que c’est un péché pour un chrétien d’avoir des équipements modernes. Mais la Bible nous enseigne que Dieu veut que nous donnions une partie de nos revenus aux pauvres. Dieu nous bénit, en partie pour que nous soyons capables de bénir d’autres.

«Mais que peut bien faire mon petit geste au regard de tous ces besoins dans le monde?», telle est l’excuse de certains. Voici la traduction de cette excuse:«Je ne peux pas tout faire, donc je ne ferai rien». La vérité est que vous pouvez donner un peu et changer positivement la vie de quelqu’un. En donnant deux dollars par jour, vous pouvez doubler le revenu d’une personne parmi les trois milliards qui vivent avec moins de deux dollars par jour.

«Jésus n’a t-il pas dit que le monde aura toujours des pauvres?» disent d’autres. «Alors, pourquoi essayer d’éliminer ce que Jésus a dit toujours exister?» Oui, Jésus a dit: «car il y aura toujours des pauvres parmi vous», mais il a continué en disant «et à chaque fois que vous le souhaiterez, faites leur du bien» ( Marc 14:7). Nous aurons toujours l’opportunité de démontrer l’amour de Dieu aux pauvres, et Jésus suppose que nous souhaiterons, occasionnellement, leur faire du bien.

D’autres pensent que notre responsabilité se limite à démontrer notre amour aux seuls chrétiens pauvres, pour que notre conscience soit pure alors que nous ignorons la misère des païens pauvres. Bien que les écritures insistent sur notre responsabilité envers nos frères chrétiens, elles ne nous disent pas que notre responsabilité ne couvre que ceux qui sont dans notre famille spirituelle. Car, par exemple, Proverbes 25: 21 déclare: «Si votre ennemi a fait, donne-lui à manger; et s’il a soif, donne-lui à boire».

Il y a une myriade d’excuses que les chrétiens de nom donnent pour justifier leur égoïsme, mais aucune d’elles n’annule l’ordre clair donné par les écritures.

Que devons-nous faire?

L’unique réponse adéquate à tout commandement de Christ que nous ne respectons pas est de nous repentir. Où devons-nous commencer? Commençons par faire un inventaire spirituel. Si vous avez toujours mené une vie caractérisée par la cupidité, vous n’êtes pas encore né de nouveau. Repentez-vous de tout péché connu et invoquez le Seigneur, avec foi, pour qu’il devienne votre Sauveur et votre Seigneur et Maître absolu. Tournez toute chose vers Lui et soumettez-vous à Lui comme un esclave.

Ensuite, faites un inventaire financier. Avez-vous des revenus? Alors, vous devez en donner une portion. Sous la loi de Moïse, la dîme était la part la plus élémentaire. Elle est la dixième partie de votre revenu. Payer la dîme est un bon point de départ pour tout chrétien qui a un certain revenu. Si vous décidez de donner toute votre dîme dans votre église, soyez sûr qu’elle, à son tour, donne quelque chose aux pauvres. Sinon, je ne donnerais pas la totalité de mes dix pour cent et personnellement, je ne pourrais pas être membre d’une église qui ne donne pas aux nécessiteux.

Vous ne pouvez pas donner un dixième de vos revenus? Alors, quelque chose doit changer. Vous ne devez ni augmenter vos revenus, ni réduire vos dépenses. Bien sûr, il vous faudra vous priver vous-même. Et c’est ça le christianisme (Matth. 16: 24).

Comment pouvez-vous réduire vos dépenses? Faites la liste de vos dépenses du mois passé. Alors commencez à supprimer les dépenses, l’une après l’autre, en commençant par la moins essentielle, jusqu’à ce que vous arriviez à épargner dix pour cent de vos revenus. Tant que vos revenus n’augmentent pas, ne dépensez rien sur ce qui a été supprimé de la liste. Maintenant, vous pouvez payer votre dîme.

Eliminer les dettes

Si vous êtes comme la plupart des américains, vous avez déjà une dette personnelle considérable. En tant que véritable disciple de Christ, vous devez vous sortir de ces dettes afin de pouvoir donner plus aux pauvres. Commencez par éliminer les dettes à grands intérêts, comme les dettes sur cartes de crédit. Il y a quatre voies pour avoir de l’argent pour payer vos dettes: (1) Augmentez vos revenus, (2) vendez les articles non essentiels en votre possession, (3) enlevez de votre liste de dépenses les choses non essentielles et éliminez-les de votre budget, (4) réduisez certaines dépenses en économisant. Par exemple, vous pouvez baisser votre thermostat pendant l’hiver, ajouter quelques couvertures dans votre lit et baisser ainsi la facture sur le chauffage. Si on prend au sérieux ces quatre voies, on peut facilement éliminer les dettes sur la carte de crédit. Si vous ne pouvez pas contrôler les dépenses sur carte de crédit, ( et si vous avez une dette sur carte de crédit, qui est une bonne indication que vous ne pouvez vraiment pas vous contrôler), arrêtez d’utiliser les cartes de crédit. (C’est ce que l’on appelle chirurgie esthétique ou plastique.)

Ensuite, faites tout pour éliminer toute dette sur les articles dont la valeur déprécie. Vous pouvez utiliser votre revenu pour payer d’abord les dettes à fort taux d’intérêt. Dès que vous avez payé ce que vous deviez sur les biens dépréciatifs, épargnez et investissez l’argent que vous utilisiez au service de la dette. Vous pourrez alors après acquérir ces choses avec de l’argent liquide. En d’autres termes, ce que vous ne pouvez pas acheter avec de l’argent sonnant et trébuchant, ne l’achetez pas. Et n’achetez pas ce dont vous n’avez pas besoin.

Utilisez le même procédé pour éliminer les dettes sur les biens à valeur appréciative

Enfin, tracez votre voie financière pour le reste de votre vie. Etre constamment intelligent et faire des choix non égoïstes vous rendra capable d’être une bénédiction pour les indigents. Il y a beaucoup de façons qui nous permettraient de vivre simplement et qui nous aideraient à offrir plus d’argent aux malheureux. Par exemple, une personne qui achète au comptant des voitures de seconde main toute sa vie, au lieu d’acheter des nouvelles voitures à crédit, sera capable de faire de dons des dizaines, si pas des centaines de milliers de dollars toute sa vie, eu égard à l’âge des voitures qu’il achète et de la manière dont il les maintient. Nous pouvons prendre des décisions en ce qui concerne les maisons, les habits, le transport, les loisirs, les cadeaux, les habitudes destructives, la nourriture et les amusements qui nous permettront d’épargner et de donner des milliers de dollars.

Un mot au riche

Et si vous étiez une personne riche telle que définie par le standard américain et que vous aviez en excès de l’argent épargné et investi, seriez-vous capable d’en donner aux pauvres? Si vous êtes persuadé dans votre cœur que Dieu vous demande de le donner, évidemment, vous le ferez. Cependant, les dividendes d’un investissement peuvent être une plus grande bénédiction que de donner le capital. Par exemple, si vous avez investi 100.000 dollars qui produisent 10%, vous pouvez donner 10.000 dollars tout le reste de votre vie. Voilà pourquoi il est important que chaque chrétien puisse investir une partie de l’excédent financier dès qu’il sort des dettes [5]. Evidemment, en tant que disciple de Christ, vous ne devez pas investir en quelque chose qui va déplaire à Dieu.

Chaque disciple de Christ, spécialement ceux qui sont riches doivent comprendre que c’est Dieu qui est la source de leur richesse (Deut.8:18). Donc, celui qui bénit a le droit absolu de dire ce que le béni doit faire avec ses bénédictions. Les vrais chrétiens ont soumis tous les biens matériels sous la seigneurie du Christ. Jésus a dit: «Ainsi donc, quiconque d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple» (Luc 14: 33). Toute décision financière est une décision spirituelle pour ceux qui se sont réellement soumis à Jésus.

Ceux qui sont abondamment bénis doivent être réellement généreux.

Paul a écrit à Timothée:

«Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toute chose pour que nous en jouissions. Recommande-leur de faire du bien, d’être riches en bonnes œuvres, d’avoir de la libéralité et de la générosité, et de s’amasser ainsi pour l’avenir, un trésor placé sur un fondement solide afin de saisir la vie véritable» (1 Timothée 6:17-19).

En clair, Paul croyait que les riches ne pouvaient espérer «saisir la vie véritable» qui s’ils étaient «riches en bonnes œuvres» et avaient «de la libéralité et de la générosité». Les cupides vont en enfer.

Quelle portion de votre revenu êtes-vous disposé à donner? Autant que vous pouvez. Je vous garantis qu’au ciel, vous ne regretterez pas un seul sacrifice que vous aurez fait sur terre.

Plus vous vous privez vous-mêmes, plus vous ressemblez à Christ. Ayez en tête que la somme d’argent donnée n’est pas comparable à la «somme» de sacrifice qu’exprime le donner. Nous lisons dans l’évangile de Marc ce qui suit:

«Jésus s’étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment la foule y mettait de l’argent. Plusieurs riches mettaient beaucoup. Et il vint aussi une pauvre veuve et elle y mit deux petites pièces, faisant un quart de sou. Alors Jésus ayant appelé ses disciples, leur dit: Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc; car tous ont mis de leur superflu mais elle, a mis son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre» (Marc 12: 41-44).

Les canaux de benedictions.

Comment pouvez-vous faire parvenir de l’argent à ces pauvres gensdans le monde? Il existe de nombreuses organisations chrétiennes à cette fin. Toutes, à un degré ou à un autre sont engagées dans l’évangélisation couplée avec la satisfaction des besoins matériels les plus pressants. En voici dix qui méritent d’être supportées [6]:

l’assistance chrétienne (Christian Aid) Veut établir un témoin de notre Seigneur dans chaque tribu et dans chaque nation en supportant les missionnaires indigènes les plus efficaces qui travaillent avec d’autres originaires des lieux dans les pays pauvres. Vous pouvez aider un indigène à planter une église dans des régions d’accès difficile.(1-800-977-5650).

la compassion internationale (compassion international) existe comme défenseur des enfants afin de les libérer de la pauvreté spirituelle, économique, sociale et physique et pour les amener à devenir des chrétiens responsables et des adultes épanouis. Vous pouvez sponsoriser un pauvre enfant à l’étranger ou ici aux Etats-Unis, pourvoyant de la nourriture, des habits, l’éducation, une formation spirituelle et avoir une correspondance personnelle et régulière avec lui. (1-800-336-7676)

nourrir l’affame (feed the hungry) pourvoit de la nourriture, des habits, de la semence végétale, de la littérature chrétienne, les matériels de construction et bien d’autres choses dont souffrent des nombreux chrétiens à travers le monde. Ces biens destinés à sauver des vies sont transportés directement dans les lieux, chez les pasteurs indigènes qui, à son tour, se charge de la distribution dans la congrégation ou dans la communauté. Ceci élimine l’échec des efforts de soulagement causé par la corruption politique, les guerres civiles et les opérations de marché noir. Votre don est une réponse aux prières de vos frères chrétiens et il leur donne aussi un instrument puissant pour l’évangélisation. (1-800-395-6457)

La nourriture pour les affames (food of hungry) est au service des pauvres dans le monde à travers le sponsor des enfants, prêts pour les petites entreprises, secours en temps de désastre, développement agricole, forage des puits d’eau, soins de santé, programmes d’éducation et placement des missionnaires chrétiens pour les courts et longs termes. Cette organisation se bat pour briser le cycle de la pauvreté et de la faim en aidant les gens à s’ entraider de manière à préserver leur dignité et leur indépendance pendant qu’on les amène à avoir une relation personnelle avec le Seigneur.( 1-800-2 HUNGER).

L’evangile pour l’asie (gospel for asia) fait le lien entre les chrétiens occidentaux et les églises indigènes plantées dans les nations pauvres d’Asie. Vous pouvez sponsoriser un missionnaire natif qui amène l’évangile vers les lieux inaccessibles. Voici une très bonne manière d’être à la fois impliqué dans l’assistance aux pauvres et dans l’expansion de l’évangile parmi les pauvres. Son Fondateur, K.P.Yohannan, a écrit beaucoup de livres très défiants dont j’ ai lu quelques-uns.(1-800-946-2742).

operation benediction internationale (Opération bléssing international) pourvoit aux soins médicaux, secours contre les désastres et la faim ainsi que l’assistance pour le développement aux gens économiquement faibles aux Etats-Unis et à travers le monde. OBI initie une variété de programmes stratégiques nationaux et internationaux, des partenariats et de projets spéciaux pour soulager la souffrance et offrir les nécessités fondamentales de la vie, pour éduquer et développer des communautés pour les rendre auto suffisantes.( 1-800-909-6292).

L’opportunité internationale (opportunity international) obéit à l’ordre de Christ de servir les pauvres en offrant de petits prêts et de formations de base dans la gestion d’entreprises pour les gens qui veulent commencer leurs petites affaires mais qui sont tellement pauvres qu’ils ne peuvent pas avoir accès aux banques. Oeuvrant à travers les églises locales dans 28 pays, opportuniy International a aidé des centaines de milliers de familles extrêmement pauvres à sortir de la pauvreté avec dignité. (1-800-793-9455).

La bourse de Samaritain (Samaritan’s purse) est une organisation chrétienne d’aide et d’évangélisation spécialisée dans la satisfaction des besoins des victimes de guerre, de la pauvreté, des catastrophes naturelles et des maladies pendant que l’évangile est prêché. En apportant de l’aide comme la nourriture, les habits, le logement et les soins médicaux, cette organisation gagne l’audience pour l’évangile.(1-800-303-1269).

L’aide mondiale (world relief) est une organisation évangélique qui travaille en partenariat avec les églises locales dans le monde pour soulager la souffrance humaine, aunom de Christ. Chaque année, des centaines des milliers des victimes des catastrophes, de la pauvreté et des persécutions sont secourues. (1-800-535-5433)

La vision du monde (world vision) est une organisation chrétienne d’aide qui, chaque année, touche la vie de plus de 50 millions de gens dans plus de cent pays. A travers le sponsoring des enfants, le développement agricole, l’éducation et la formation, l’aide aux sinistrés, prêts, soins de santé, les initiatives de formation et de maintien de la paix, World Vision fait la différence depuis au moins un demi-siècle. (1-800-423-4200).

Le pauvre parmi nous.

Evidemment, notre donner aux pauvres ne doit pas se limiter à rédiger des chèques en faveur des agences chrétiennes. Il y a des pauvres vivant autour de nous. Ils peuvent ne pas être aussi pauvres que ceux vivant dans les pays en voie de développement, mais ce sont des gens qui luttent financièrement. Il y a certainement des pauvres qui sont membres de votre église. Vous pouvez demander à votre pasteur s’il y en a un qui a un besoin pressant afin que vous puissiez obéir Tite 3:14:«Il faut aussi que les nôtres apprennent à pratiquer les bonnes œuvres pour subvenir aux besoins pressants, afin qu’ils ne soient pas sans produire des fruits».

Dieu promet de récompenser ceux qui aident les pauvres de même qu’il punira ceux qui les ignorent:

«Celui qui ferme les oreilles au cri du pauvre criera lui-même et n’aura point de réponse. Celui qui donne au pauvre n’éprouve pas la disette, mais celui qui ferme les yeux est chargé de malédictions» (Proverbes 21:13, 28:27)

Une histoire réelle

Pour conclure, je voulais vous raconter une interview touchante d’un pauvre homme chrétien du nom de Pablito qui vivait avec sa famille non loin d’une décharge publique à Manille, aux Philippines. Cette interview était initialement publiée par le magazine mensuel du Christian Aid, Christian Mission [7], accompagnée de ce mot de l’éditeur:

En 1985, L’Association des églises de Philippines (APC) avait envoyé un jeune couple missionnaire, Nemuel et Ruth Palma, vers le plus pauvre des pauvres, les habitants de la décharge de Manille. Ici vivent des centaines de familles dans des rangées de huttes serrées comme des boites d’allumettes, couvertes de plastiques ou de tôles de tonneaux comme toits et des cartons comme murs. Une famille moyenne de sept personnes vivant dans un endroit pas différent d’un réduit de porc et pas plus grand qu’un lit d’adulte.

Cette terrible scène, cette odeur insupportable, la fumée continuellement venant de détritus qu’on brûle, la présence des bandes de voleurs et des voyous ont amené un travailleur de l’APC à décrire cet endroit comme étant«la version humaine de l’enfer où l’asticot ne meure jamais et où le feu est éternel.» C’est un endroit où le nombre des rats, par milliers dépasse celui des enfants et où les mouches, par millions dépassent le nombre des rats.

L’interview de Pablito

Q. Quand avez-vous reçu le Seigneur Jésus?

R. J’ai reçu le Seigneur Jésus grâce au témoignage d’un des ouvriers de l’ APC il y a cinq ans. Mais ma foi a été fortement fortifiée par le témoignage de mes trois petits enfants.

Au moment où je suis venu à Christ, j’étais un vendeur de rue des cigarettes importées par fraude. J’ai tout de suite compris que ceci n’allait pas de paire avec ma foi chrétienne. Alors, j’ai arrêté de vendre de la cigarette et je me suis mis à vendre les journaux et magazines locaux sur le trottoir. Bien que je vendais beaucoup et que je faisais beaucoup de bénéfices, je ne suis pas resté longtemps dans cette activité parce qu’aussi, j’ai découvert que ces littératures contenaient des images sales et des histoires pornographiques.

Q. Comment êtes-vous devenu un fouilleur d’ordure?

R. Je voulais réellement mener une vie digne d’un chrétien. Alors, j’ai bâti une petite pousse en bois et je suis allé dans les ordures des marchés publics de Manille, chercher le reste de nourriture, boites et bouteilles usées que je pouvais vendre pour recyclage. Par rapport à la vente des cigarettes et des journaux, c’est un travail dur et sale. A la fin de journée, je suis toujours très fatigué et je sens mauvais. Mais je me sens propre à l’intérieur, ce qui est important tant pour moi que pour ma famille. Nous voulons avoir des cœurs et des pensées purs devant le Seigneur.

Q. Comment votre vie a t-elle été affectée après que vos enfants ont reçu le Seigneur Jésus?

R. Ma famille et moi avons une petite cabane au coin sud de la décharge. C’est une maison provisoire faite du matériel trouvé sur place mais c’est un foyer plein de joie parce que nous aimons le Seigneur. Nous avons une dévotion familiale chaque soir. Nos filles chantent déjà des chansons apprises à l’école de dimanche. Comme j’aime les entendre chanter! Elles sont la lumière du soleil de ma vie. L’enthousiasme de mes filles à aller à l’église, à participer à l’école de dimanche et à prier nous a grandement affectés, ma femme et moi. Dans la classe de Palma, on leur a parlé de l’hygiène; alors mes filles veulent porter des habits propres à tout moment. Elles nous demandent, à ma femme et moi lorsque nous ne fouillons pas, de mettre les vêtements propres. Le résultat est que notre famille se distingue dans ici dans tout le voisinage.

Q. Comment croissez-vous dans le Seigneur?

R. Nos trois filles participent au programme de nutrition et d’éducation conduit par Nemuel et Ruth Palma. Ma femme et moi allons à l’étude biblique hebdomadaire pour les parents organisée par les Palma à la décharge. Je suis reconnaissant à Dieu pour avoir rendu notre vie heureuse malgré la pauvreté; Je suis tellement heureux que je me retrouve moi-même en train d’en parler à mes collègues fouilleurs. Je tiens une étude biblique pour mes voisins et j’ai commencé une étude biblique pour 12 personnes à l’Ouest de la décharge. Mais nous avons besoin de beaucoup de Bibles ici. Les Bibles sont la seule chose que nous ne pouvons pas trouver dans la décharge parce qu’on les jette jamais ici. Elles coûtent cher.(Notez qu’une Bible en langue philippine coûte 4 dollars).

Q. Comment arrivez-vous à nouer les deux bouts de mois avec votre travail de fouilleur?

R. Un fouilleur ne gagne pas beaucoup. On gagne 20 à 30 pesos(environ 1,5 dollars) par jour. Mais le Seigneur pourvoit bien à nos besoins à partir de la décharge. Regarde ce pantalon que je porte. Il est bon, n’est pas? Je l’ai eu de la décharge. Il y a quelques mois, je me suis rendu compte que j’avais besoin de lunettes de lecture. J’ai prié au Seigneur et quelques jours après, j’ai trouvé ceci! (Pablito montre la pair de lunettes qu’il porte, attachée à ses oreilles avec du fil en métal). Je les ai trouvées dans un tas d’ordure fraîchement jeté. Et elles étaient exactement ce qu’il fallait pour corriger ma vue. Presque tout ce que nous avons, de ma ceinture aux attaches de cheveux de ma femme de même que les chaussures et les jouets de nos filles, nous les trouvons dans la décharge? Dieu connaît nos petits besoins; et tout ce dont nous désirons, nous arrive comme une pierre qu’Il nous jette.

Q. Quel autre changement important changement survenu dans votre vie?

R. Avec Jésus dans notre vie, Rosita et moi avons appris à prendre la dureté de la vie avec sourire. Nous avons cessé d’utiliser un langage insensé et j’ai appris à aimer mes voisins et à pardonner rapidement.

Savez-vous pourquoi je n’ai pas une paire de chaussures? Hier, c’était dimanche et j’avais prévu arriver plutôt pour la prière. J’ai mis mes meilleurs habits et ma seule paire de chaussures que j’avais trouvée dans le dépotoir. Je voulais être présentable pour le Seigneur parce que c’était seulement deux jours après mon quarante et unième anniversaire. Je m’étais décider de dépenser 5 pesos pour que le cireur fasse briller mes chaussures. Il les a prises et j’ai attendu à coté.

Alors, j’ai remarqué une jolie fleur de l’autre coté de la rue et je me suis dit que je pouvais offrir au Seigneur un bouquet de fleurs jaunes. J’ai traversé la rue et je les ai achetées. Mais quand je me suis retourné, le cireur avait disparu avec mes chaussures.

J’étais sur le point de pleurer! Je n’étais pas surpris de me rendre compte que je ne m’étais pas énervé bien que j’étais un peu conscient de moi en rentrant à la maison, pieds nus et un bouquet des fleurs jaunes à la main. Et je suis arrivé en retard pour le culte du matin.

Mais quand j’ai prié ce matin à l’église, j’ai su qu’un jour, je trouverai une autre paire de chaussures et contrairement à la précédente, elle sera une belle paire à ma pointure.

Plusieurs mois après l’interview, un correspondant de Christian Aid avait visité Pablito et avait découvert qu’il ne vivait plus de la fouille des poubelles. Mais il puisait de l’eau dans un puits privé, à un kilomètre de distance et vendait de l’eau aux autres fouilleurs à six cents par bidon. Il payait un cent par bidon au propriétaire du bidon et pouvait gagner 1,5 dollars par jour? Cependant, Pablito ne travaillait que pendant quatre matinées par semaine pour lui permettre conduire des études bibliques pour les autres fouilleurs, les après-midi et les soirs. Pablito a dit au correspondent qu’il lui arrive de donner la moitié de ses revenus aux «pauvres».


[1] Le mot convoitise est ici le même que le mot grec traduit comme cupide, deux versets avant.

[2] Le mot convoitise est ici le même que le mot grec traduit comme cupide, deux versets avant.

[3] Ces statistiques sont citées par Charles Colson et Ellen Santillui Vaugh à la page 31 de leur livre, Le corps, Word Publishing, 1992.

[4] Ron Sider, Le riche Chrétien dans une époque de la famine, (Dallas:Word), pp .1-2

[5] D’autre part, donner immédiatement 100.000 dollars aux organisations missionnaires appropriées pourra avoir un plus grand impact dans l’établissement du royaume de Dieu que de donner 10.000 dollars chaque année, pour le reste de votre vie. Si donner 10.000 dollars maintenant a pour résultat le salut de 1000 personnes, ce que ces mille personnes et leurs

[6] Pour que votre organisation chrétienne favorite soit mentionnée dans les prochaines éditions de ce livre, envoyez, s’il vous plait, les informations adéquates à l’éditeur.

[7] La Mission Chrétienne, Mai/Juin 1987,pp 8-9. Réimprimé avec la permission de l’Assistance Chrétienne (Chistian Aid).

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Le Plus Grand Mensonge Sur L’evangile » Le ‘’Chrétien’’ Cupide

Le méchant n’héritera point

UN

Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous? A moins peut-être que vous ne soyez pas reprouves (2 Corinthiens 13:5).

Dans le verset ci-haut cité, vous trouverez une définition succincte de Chrétien. C’est une personne en qui Christ vit. Ceci, tel que révélé par d’autres versets bibliques, n’est pas physique mais une résidence spirituelle.

Selon Paul, si Christ vit en une personne, Il la change totalement. C’est possible, et conseillé, de déterminer si Christ vit réellement en nous à travers l’auto examen. Chacun de nous qui disons être ses disciples doit écouter l’avertissement de Paul aux Corinthiens en nous examinant pour savoir si nous sommes dans la foi.

Il est clair que Paul aussi a cru qu’il est possible que les membres de l’Eglise soient trompés, pensant qu’ils croient alors qu’ils ne le font pas. Y a-t-il une erreur plus grande que celle-ci? Quelle autre présomption peut avoir de conséquences plus sérieuses? Si une personne non sauvée sait qu’elle ne l’est pas, elle peut reconnaître son état; ellepeut se repentir et se tourner vers Christ. Mais une personne qui se trompe soi-même est aveugle par rapport à son besoin. Elle sourit alors qu’elle roule sur la route conduisant en enfer. Pire encore, elle prend la paix et la joie qu’elle ressent comme preuves de son salut, ne comprenant pas qu’elles ne sont que les fruits de sa propre tromperie. Dans son cas, malheureusement, l’ignorance est une rosée mais qui n’est que temporaire.

La grâce qui transforme

L’ignorance était en fait le problème dans l’église de Corinthe. Comme beaucoup dans l’Eglise d’aujourd’hui, la compréhension de l’évangile était déficiente. Dans leur pensée, toute personne qui avait fait une confession verbale de Christ était un vrai chrétien, quelle que fusse son mode de sa vie. Un exemple de ces cas. Un de leurs membres, occupant une bonne position, vivait dans l’immoralité sexuelle avec sa belle-mère. Rien n’était fait pour corriger cette erreur.

Paul, cependant, n’avait pas besoin d’autres éléments pour rendre son jugement. Il leur a ordonné d’excommunier l’homme sur-le-champ, le décrivant comme un méchant.

Ecartez le méchant du milieu de vous (1 Corinthiens 5:13).

Paul a donné alors aux chrétiens de Corinthe certaines révélations importantes de l’Evangile. La grâce qui pardonne transforme aussi. Alors, les personnes qui ne sont pas transformées ne sont pas pardonnées. Ils n’hériteront point du royaume de Dieu. Ce sont tous ceux qui sont méchants dans leurs comportements. Et Paul est allé plus loin pour donner la liste des gens que Dieu considère comme injustes. Notez qu’il avait inclus les fornicateurs dans sa liste:

Ne savez pas que les injustes n’hériteront pas du royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas, niles impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les effémines, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, mériteront le royaume de Dieu. (I Corinthiens 6: 9-10)

Certains leaders modernes, lisant les écrits de Paul, ont été étonnés par ce passage particulier de la Bible. Pourquoi n’avait-il pas ordonné aux chrétiens de Corinthe de suivre les trois étapes de discipline données par Christ, qui sont: Confronter d’abord le frère qui s’est méconduit, en privé; ensuite par un petit groupe et finalement par toute l’église, avant de l’excommunier ? [1]

La réponse simple est que cette instruction de Christ s’applique seulement au vrai chrétien qui a péché. L’homme immoral à Corinthe, cependant avait prouvé au-delà de tout doute qu’il n’était pas un vrai croyant de Christ. Il était une taupe. Son style de vie a démontré son vrai caractère. Il vivait dans la fornication. Une telle personne, de même que les idolâtres, les effémines, les homosexuels, les voleurs, cupides, es ivrognes, les outrageux et les ravisseurs, ne pourront jamais hériter du royaume de Dieu, déclare Paul. Ils ont montré par leur style de vie qu’ils ne possèdent pas l’esprit de service de Christ. Ils n’ont pas été régénérés par le Saint-Esprit. Christ ne vit pas en eux. Donc, ils ne lui appartiennent pas (Romains 8:9).

Les corinthiens devaient en savoir mieux. Paul leur avait déjà écrit sur ce même sujet. Mais apparemment, ils ne l’avaient pas compris.

Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques, non pas d’une façon absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres; Autrement, il vous faudra sortir du monde.

Maintenant ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ravisseurs, de ne pas même manger avec un [2] tel homme. (I Corinth.5 : 9-11)

Le membre immoral de l’église de Corinthe était, selon Paul, non un vrai frère, mais un chrétien de nom. Ne comprenant pas la relation inséparable qui existe entre la foi et les comportements, l’église à laquelle il appartenait n’a pas discerné que sa confession était fausse [3].

Bebes spirituels ou faux chretiens?

Compérenant les implications les implications d’un tel manque de discernement par l’église, Pauavait de bonnes raisons de douter, non seulement du salut du membre immoral, mais aussi du salut des autres membres dans cette église. Il y avait des disputes, de divisions et de la jalousie (Voir 1 Corinthiens1:10-12; 3:1-4).

Pour ceux qui viennent de naître de nouveau, ces choses peuvent être des indications de l’enfance spirituelle, dû essentiellement au manque de connaissance de la volonté de Dieu. Jusqu’à ce temps, les corinthiens n’avaient été nourris que du lait de la parole de Dieu (I Corinthiens 3:2). Ainsi, Paul leur avait fait savoir comment leur égoïsme déplaisait à Dieu qui, maintenant qu’ils connaissaient la vérité, s’attendait à leur repentance.

Persister dans leurs péchés même après qu’ils ont été éclairés par la Parole de Dieu est une autre chose. Dans sa lettre aux Galates, Paul a inclus la lutte et la jalousie dans sa liste similaire au catalogue des corinthiens. Ces péchés lorsqu’ils sont pratiqués sont la preuve qu’une telle personne autant que l’adultère et le fornicateur n’héritera pas du royaume de Dieu.

Maintenant, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de tables et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu (Galates 5:19-21).

En clair, ce qui fait qu’une personne soit considérée comme bébé spirituel peut être aussi la marque de manque de salut. La différence entre les deux réside dans le temps et la connaissance. Dieu veut que ses véritables enfants lui obéissent des qu’ils savent ce qu’Il attend d’eux. Ceux qui déclarent être ses enfants mais qui persistent dans le mal, même après avoir été éclairés, se trompent eux-mêmes. Les gens qui sont réellement nés de nouveau aspirent à la sainteté. Ils ont soif et faim de la justice (Matt. 5:6). Dieu agit en eux pour compléter ce bon ouvrage. Il a commencé par leur vie. (Phil. 1:6; 2:13) Ainsi, si notre foi n’a pas pour résultat notre sanctification (une sainteté croissante), ne pensons pas non plus que notre foi amènera notre justification (être déclaré non coupable devant Dieu). La justification non suivie par la sanctification n’existe pas. C’est pour cela que la Bible dit: recherche… la sanctification sans laquelle personne ne verra Dieu (Hébreux 12:14). Les cieux n’appartiennent pas aux impies.

N’y a t-il pas de salut par les oeuvres?

Lorsque Paul nous prévient que ceux qui pratiquent l’injustice n’hériteront pas le royaume de Dieu, est-il en train de contredire son propre enseignement selon lequel on n’est sauvé que par la grâce obtenue par la foi? Le salut est-il obtenu par la non-pratique de certains péchés?

Non. Nous pouvons le voir clairement en étudiant sérieusement la pensée de Paul selon laquelle ceux qui ont réellement reçu le don gracieux de salut de Dieu sont transformés par Son saint-esprit! A cause de son oeuvre merveilleuse dans leur vie, ils deviennent saints et continuent à croître dans la sainteté. Ils sont nés de nouveau et la puissance de péchés est détruite dans leur vie. Leur vie n’est plus caractérisée par la pratique du péché. C’est vrai que de vrais chrétiens commettent de pêché de fois, mais ils ne le pratiquent pas. Comme Jean a écrit:

Si nous disons que nous n’avons péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, ils est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité (1 Jean 1:8-9).

Le salut qu’offre Jésus pourvoit, non seulement le pardon du péché, mais aussi la délivrance du péché. Une sainte croissante est le résultat de la réception du don traduit de salut. Notez les mots qui suivent la l’affirmation de Paul la plus connue concernant la gratuité du salut:

Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nousles pratiquions (Ephésiens 2:8-10)

Le salut n’est pas le résultat de bonnes œuvres; les bonnes œuvres sont au contraire le fruit du salut.

Le but de Dieu pour le salut

Le but de Dieu en nous sauvant n’est pas seulement d’apposer sur nous son sceau de pardon annulant notre liste de péchés. Son dessein était de nous rendre un peuple saint, obéissant et conforme à l’image de Christ. Il nous donne non seulement une justice légale et imputée, mais nous re-crée pour expérimenter une justice pratique et réelle. L’une ne peut être reçue sans l’autre. En faitl’apôtre Paul nous dit qui est celui qui a reçu réellement la justice imputée: C’est celui qui mène un style de vie de Justice:

Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste comme lui-même est juste. Celui qui pêche est du diable car le diable pêche dès le commencement. Le fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable (1 Jean 3:7-8).

Le péché est l’œuvre du diable. Le salut que Jésus offre détruit les œuvres de Satan dans nos vies.

Ce que Jacques pense des oeuvres

Evidemment, avant de recevoir le salut qui pardonne et qui nous délivre du péché, nous devons nous rendre compte de sa nécessité. Malheureusement, beaucoup de membres de nos églises se considèrent chrétiens parce qu’ils avaient fait la prière du pécheur ou parce qu’ils avaient reconnu certains faits théologiques. Ils pensent qu’ils ont le salut qui accorde le pardon mais qui apporte très peu de transformation, si transformation il y a, dans leur vie. Mais cela ne les préoccupent pas parce qu’ils savent que le salut s’obtient par la grâce et non les œuvres. Dans leur pensée, les œuvres ne sont pas importantes mais optionnelles.

Et pourtant la bible dit qu’il est impossible d’avoir la foi qui sauve mais qui ne produit rien. L’apôtre Jacques a écrit que la foi sans œuvre est inutile, morte et ne peut sauver.

Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas des œuvres? La foi peut-elle le sauver?Il en est ainsi de la foi: si elle n’a pas les œuvres, elle est morteen elle-même. Veux-tu savoir, o homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile? (Jacques 2: 14, 17, 20)

Donc, le véritable test de notre foi est notre comportement. C’est pour cela que Paul nous avertit, nous prévient d’examiner nos vies afin de déterminer si notre salut et notre foi ne sont pas faux. Une fois de plus, nos œuvres ne nous font pas gagner le salut. Nos œuvres prouvent que nous possédons le salut qui sauve et que le Saint-Esprit demeure en nous.

Faisons donc attention à l’avertissement de Paul de nous examinant nous-mêmes en utilisant le test que Dieu lui a donné. Déterminer notre position est la première chose. Si nous découvrons que nous avons échoué au test de l’expérience du véritable salut, il y a alors espoir que nous pouvons et que nous le recevrons.

Un auto-examen initial

Regardez ces trois passages bibliques dont deux ont déjà été étudiées et dans lesquelles Paul établit la liste des pratiques de péché qui caractérisent ceux qui n’hériteront pas le royaume de Dieu.

Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas du royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, niles cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu (1 Corinthiens 6: 9-10).

Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de tables, et les choses semblables. Je vous le dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Cieux (Galates 5:19-21).

Car, sachez-le bien, aucun impudique ou impure ou cupide, c’est-à-dire idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. Que personne ne vous séduise par des vains discours: car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellions (Ephésiens 5:5-6).

De ces passages, nous pouvons établir une liste de péchés, qui lorsqu’ils sont pratiqués sont la preuve que la personne n’est pas régénérée. Ils peuvent être classés en cinq catégories. Les premiers sont de péchés sexuels: la fornication, l’adultère, l’immoralité, l’impureté, la sensualité, l’effeminité et l’homosexualité. Les seconds sont les péchéde larcinnerie: la convoitise, le vol et l’escroquerie. Les troisièmes sont ceux de l’intempérance: l’ivrognerie et l’excès de tables. La quatrième catégorie est faite de péché de la haine: les inimitiés, les disputes, la colère, les querelles, les dissensions, les divisions et l’envie. Le péché de la fausse religion, l’idolâtrie et la sorcellerie, forment la cinquième catégorie.

Remarquez cependant que la liste de Paul n’est pas exhaustive. Il dit d’une façon générale que toute personne injuste n’héritera pas le royaume de Dieu (Corinthiens 6:9). A la fin de sa liste des péchés dans Galates 5, Paul ajoute«Et toutes les choses semblables» ( Galates 5:21) Nous constatons aussi que ni les meurtriers, ni les voleurs ne sont cités dans ces listes ne Paul. Mais cela ne les exempte pas. Jean avait écrit:«Aucun meurtrier n’a de vie eternelle en lui» (1 Jean 3:15), et,«Tous les menteurs auront leur part dans l’étang ardent de feu et de souffre» (Apocalypse 21 : 8 )

Bien qu’il soit possible qu’un véritable chrétien trébuche temporairement dans l’un ou l’autre de ces péchés, aucun véritable chrétien ne pratique ces pêchés. Sa vie est caractérisée par la droiture, non par l’injustice, parce qu’il s’est soumis au Seigneur de tout son cœur. Son esprit a été recréé par le Saint-Esprit.

La reponse a une objection

Il a été proposé par certains auteurs récents que lorsque Paul avertissaient les pécheurs pratiquants qu’ils n’hériteront pas le royaume de Dieu, il ne parlait pas du Salut éternel. Ne pas hériter le royaume de Dieu est interprété comme étant soit (1). La privation de certaines bénédictions terrestres (2) ou la perte de certains bonus célestes dont se réjouiront automatiquement les chrétiens qui se sont gardés saints.

Ceux qui veulent que nous croyions que Paul ne faisait référence qu’aux bénédictions terrestres ont fait remarquer que Paul parlait du royaume de Dieu, et non du royaume des cieux. Ils ont inclus aussi qu’il ne parlait pas de l’entrée au ciel, mais il parlait de la marche dans la bénédiction totale de Dieu ici sur terre.

Cependant, l’étude de la phrase «le royaume de Dieu» tel qu’utilisée par Jésus révèle que cela est synonyme de la phrase «le royaume des cieux.» Seul Matthieu a cité Jésus où il utilise les termes «leroyaume des cieux», probablement par respect des écritures juives alors que Marc et Luc citent Jésus employant les termes «leroyaume de Dieu» dans les passages parallèles (Comparez Matt. 13:11 et Marc 4: 11 et Luc 8:10). Le royaume de Dieu est la même chose que le royaume des Cieux.

Ceux qui acceptent la théorie selon laquelle Paul ne parlait que des bonus célestes ressortent qu’il n’a pas averti en ce qui concerne l’entrée dans le royaume de Dieu, mais qu’ils ne l’hériteraient pas, disant qu’il y a une différence entreles deux. Le chrétien qui n’est pas saint entrera dansle royaume de Dieu, mais ne l’héritera pas! On suppose qu’ils rateront certaines récompenses célestes.

Est-ce ceci la vraie signification de ce que Paul voulait faire passer? Ou voulait-il dire que les pêcheurs pratiquants n’entreront pas dans le ciel?

Il est clair que, nous basant sur beaucoup de raisons, Paul parlait du salut éternel et de l’entrée au ciel.

Premièrement, parce que cela est l’interprétation la plus naturelle de ses paroles. Pourquoi la mise en garde de Paul aux pratiquants du péché était si solennelle si ces pêcheurs ne risquaient de rater quelques bonus célestes? Et si rater ces bénéfices célestes était le danger que Paul avait dans sa pensée, pourquoi ne l’a t-il pas exprimé clairement? Comme ce petit garçon innocent qui, après avoir entendu son pasteur expliquer ce que Paul voulait réellement dire, dans certains de ces passages bibliques, moi aussi, je demande si Paul ne pensait pas à ce qu’il a dit, pourquoi n’avait-il pas simplement dit ce qu’il pensait?

Deuxièmement, Paul avait prononcé l’éternelle condamnation de Dieu sur les homosexuels dans sa lettre aux romains (Romains 1: 26; 2:5). Devons-nous alors penser que sa mise en garde aux corinthiens homosexuels qu’ils n’hériteraient pas le royaume de Dieu signifie simplement qu’ils ne rateront que quelques récompenses sur la voie menant au ciel?

Troisièmement, l’Apôtre Jean écrivait que les personnes immorales et les idolâtres «seraient dans l’étang de feu et de souffre qui est une seconde mort» (Apocalypse 21:8). Allons-nous encore penser que l’avertissement de Paul aux corinthiens immoraux et idolâtres est qu’ils n’allaient simplement rater que quelques récompenses sur le chemin menant au ciel?

Quatrièmement, Paul avait utilisé l’expression «hériter le royaume de Dieu» à deux reprises lorsqu’il écrivait aux corinthiens et une fois dans le chapitre 15. Dans le contexte du second usage, Paul écrivait sans se tromper concernant le moment de notre entrée au ciel:

Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité (Corinthiens 15: 50.)

Paul disait clairement que notre chair, sang et corps périssables ne peuvent jamais entrer au ciel. Il est certain qu’il a emprunté ces termes de Jésus lui-même:

Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite: venez, vous qui êtes bénis de mon père, prenez possession du royaume qui vous a été préparé des la fondation du monde. (Matt. 25:34).

«Le roi» parlait-il de recevoir des bénédictions terrestres ou des bonus célestes ou s’agissait-il d’entre au ciel. La réponse est évidente. Le roi dira à l’autre groupe se tenant devant lui«Retirez-vous de moi, maudis; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges» (Mat.25:41).

Pour ces raisons et pour beaucoup d’autres, nous pouvons être assurés que lorsque Paul avertit les pêcheurs pratiquant de ce qu’ils vont rater le royaume de Dieu, il est en train de parler de l’entrée au ciel. Le choix des mots qu’il utilise déshériter en opposition à l’entrer sert seulement à démontrer que le ciel est un cadeau de la grâce de Dieu, hérité et non gagné.

Deuxième objection

Un célèbre auteur déclare que le texte initial que j’ai utilisé pour ce chapitre, 2 corinthiens13: 5, où Paul demande aux corinthiens de s’examiner pour voir s’ils sont dans la foi était écrit pour encourager les corinthiens à reconnaître clairement le salut qu’ils possèdent. Ceci signifie qu’ils devaient s’examiner, non pour être informés, mais pour la confirmation. Il suppose que Paul était sûr de leur salut et qu’il n’avait certainement pas l’intention de douter d’en douter.

Est-ce vrai? La réponse est clairement non. Voyons les paroles de Paul dans leur contexte immédiat. Considérons d’abord les versets suivants:

Car je crains de ne pas vous trouver, à mon arrivée, tel que je voudrais, et être moi-meme trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas. Je crains de trouver des querelles, de la jalousie, des animosités, des cabales, des médisances, des calomnies, de l’orgueil, des troubles. Je crains qu’à mon arrivée mon Dieu ne m’humilie de nouveau à votre sujet, et que je n’aie à pleurer sur plusieurs de ceux qui ont péché précédemment et qui ne se sont pas repentis de l’impureté, de l’impudicité et de dissolution auxquelles ils se sont livrés (2 Corinthiens 12:20-21).

Il est clair que ce qui préoccupait Paul était que lorsqu’il allait encore visiter les corinthiens, il serait déçu par leurs comportements. Il cite des nombreux péchés qu’il avait déjà mentionnés dans la lettre qu’il leur avait précédemment adressée. Il déclare sa crainte spécifique de les trouver coupables et non repentant de la pratique de l’impureté, de l’immoralité et de la sensualité. Paul nomme ces trois péchés dans Galates 5:19 disant que ceux qui les pratiquent n’hériteront pas le royaume de Dieu. En plus, Paul a écrit dans sa lettre aux corinthiens que ni les fornicateurs, ni les adultères, ni les efféminés, ni les homosexuels n’hériteront du royaume de Dieu (Corinthiens 6:9-10).

Au-delà de ceci, Paul a aussi exprimé sa crainte de trouver des luttes, de la jalousie, de la colère, et des disputes quand il viendrait à Corinthe, quatre des péchés qu’on retrouve dans Galates 5: 20, déclarant que ceux qui pratiquent de telles choses n’hériteront pas le royaume de Dieu. Devons-nous conclure que Paul était sûr de leur salut comme cet auteur célèbre veut nous faire croire alors que Paul dit clairement que ceux qui agissent comme ces corinthiens ne sont pas sauvés?

Lisez attentivement ce que Paul dit ensuite:

Je vais chez vous pour la troisième fois. Toute affaire se réglera sur la déclaration de deux ou de trois témoins. Lorsque j’étais présent, j’ai dit, et aujourd’hui que je suis absent je le dis encore d’avance à ceux qui ont péché précédemment et à tous les autres que, si je retourne chez vous, je n’userai d’aucun ménagement… (voir 2 Corinthiens 13:1-2).

Quels sont les faits dont Paul parlait ici et qui devaient être confirmés par le témoignage de deux ou de trois témoins? Paul serait en train de parler des péchés commis par des chrétiens corinthiens. Le contexte et le texte même le font ressortir. Lisez le verset avant et après 13:1 de même que Deutéronome 19:15. Paul alors menace «ceux qui ont pêché dans le passé de même que les autres» que s’il retourne, il n’épargnerait personne. De quelle façon ne va t-il épargner personne? Va t-il leur dire qu’ils n’agissent pas bien? Non! Il le leur dit déjà clairement. Paul les menace de faire ce qu’il leur a dit de faire au faux frère dans l’église qui vivait dans l’immoralité: il va aussi les excommunier comme ce faux frère, si leur pratique de péché et leur manque de repentance continuent. Sinon, ses aboiements ne serviraient à rien.

Paul continuedans 2 Corinthiens 13: 3-6:

Puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi, lui qui n’est pas faible à votre égard, mais qui est puissant parmi vous. Car il a été crucifié à cause de sa faiblesse, mais il vit par la puissance de Dieu; nous aussi, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu pour agir envers vous. Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous? A moins peut-être que vous ne soyez reprouvés. Mais j’espère que vous reconnaîtrez que nous, nous ne sommes pas reprouvés (2 Cor. 13: 3-6).

Paul avait écrit, «Examinez-vous vous-mêmes pour voir si vous êtes dans la foi». Remarquez le mot si. Ceci indique qu’il est possible qu’ils ne soient pas dans la foi. Paul ne dit pas «examinez-vous et vous verrez que vous êtes dans la foi, parce que je suis très sûr de votre salut».

Notez aussi qu’il leur écrit de reconnaître que Christ était en eux, à moins qu’ils n’échouent au test. Ceci n’est-il pas suffisamment clair que Paul croyait qu’il y avait de fortes chances que certains d’entre eux échouent à l’examen? Certainement! C’est encore plus clair dans 13: 6 où Timothée et lui se démarquent d’eux: Mais j’ai la certitude que nous-mêmes nous n’échouerons pas à l’épreuve. Les corinthiens pourront échouer au test, mais pas Timothée et lui-même. Il était évident que Christ vivait en Timothée et en Paul, mais rien ne prouvait qu’Il vivait aussi dans les Corinthiens qui se déclaraient chrétiens.

Les conclusions?

La preuve biblique est plus que claire: la nouvelle naissance change les comportements radicalement dans le cas de grands pêcheurs. Pourquoi est-il que le comportement de beaucoup de ceux qui se déclarent être nés de nouveau n’est pas très différent de celui de ceux qui ne déclarent pas être nés de nouveau? Voici le constat de Georges Barbara :

Une étude récente que nous avions conduite montre que les chrétiens nés de nouveau différent des non-chrétiens sur 9 des 66 variables que nous avions utilisées pour comparer les deuxgroupes. Et la découverte la plus significative était que les chrétiens n’étaient pas virtuellement distinguables de part les 65 variables non religieuses que nous avions examinées- en ce qui concerne les valeurs les plus importantes, les attitudes définies, les tendances comportementales [4].

La recherche de Barna a aussi révélé que lorsque 87% des non-croyants disent avoir regarder les films interdits dans les trois mois précédant l’enquête, 76% de chrétiens affirment avoir fait la même chose. Ce qui est étonnant, c’est que les non-croyants ont donné plus aux organisations à but non lucratif, aux pauvres [5] et aux sans abri que les chrétiens nés de nouveau.Il ne peut y avoir qu’une seule conclusion: Beaucoup de gens qui croient être nés de nouveaux ne le sont pas. Ils pensent qu’ils iront au ciel alors qu’ils se trompent.

Comment vous évaluez-vous vous-mêmes? Si vous venez de découvrir que vous trompiez, mettez-vous à genoux devant Dieu, repentez-vous pour tous vos péchés. Pleurez pour que Dieu vous change par son Saint-Esprit. Recevez réellement Jésus comme votre Seigneur. Fuyez le péché ainsi que la colère de Dieu. Faites-lui entière confiance. Faites de lui votre maître et sauveur. Il va commencer à vous transformer et à vous délivrer de la puissance du péché.


[1] Certains ont suggéré que les corinthiens avaient accompli les premier et deuxième étapes appropriées de la discipline de l’église et que Paul les instruisait à faire le dernier pas. Il est démontré que ceci est une mauvaise interprétation des paroles de Paul dans 5: 2, qui décrit comment les corinthiens traitaient toute personne méchante: «Et vous êtes devenus arrogants, et vous ne vous êtes pas affligés afin que celui qui a posé cet acte répréhensible soit écarté de votre milieu». Au lieu de pleurer et de confronter le péché du membre de leur église, ils étaient fiers de leur tolérance!

[2] Si nous ne devons pas manger avec des dits-frères qui sont immoraux, cupides, etc.…alors nous devons avoir le droit de juger sur ces sujets les membres de notre église. Paul a approuvé ceci dans 1 corinthiens 5:12.

[3] Il est surprenant de voir que beaucoup de commentateurs modernes commettent la même erreur que les corinthiens, soutenant que l’homme immoral était un vrai chrétien, passant totalement à coté du message essentiel de ce passage. Et pourtant, il y a au moins cinq indications permettant à Paul de dire que l’homme immoral n’était pas sauvé. 1. Paul l’appelait «le soi-disant frère» (5:11), 2. Paul l’appelait «l’homme méchant» (5:13), 3. Paul n’avait pas suivi les instructions de Jésus sur la manière de discipliner un frère qui avait péché, indiquant ainsi qu’il ne croyait pas que cet homme était un chrétien, 4. Paul avait dit qu’il soit livré au Satan «afin que son âme puisse peut-être sauvé au jour du Seigneur Jésus» (5:5), montrant que si l’homme continuait dans cet état des choses, son esprit ne serait même pas sauvé. Cependant en l’excommuniant, il y avait de l’espoir qu’il pourrait se repentir dès qu’il reconnaîtrait que l’église n’avait pas accepté son témoignage de foi et 5. Paul avait clairement déclaré que les fornicateurs et les adultères n’héritera point pas le royaume des Cieux (6:9-10).

[4] Déclencher une révolution Spirituelle et Morale: Analyse scientifiques des données de George Barna, dans the promise keeper, Vol. 2, N° 1, janvier/février 1999, p. 1.

 

[5] Voir La seconde venue de l’église ( Word: Dallas, 1998) par George Barna,p.6.

 

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