Bibliquement parlant, un disciple est une personne qui croit sincèrement en Jésus-Christ. Elle demeure dans sa parole et, par conséquent, s’affranchit du péché. Un disciple s’efforce d’obéir aux commandements de Christ. Il aime Jésus plus que sa propre famille, son confort, ses possessions, et manifeste cet amour par son style de vie. Un vrai disciple de Jésus aime les autres et démontrent cet amour d’une manière pratique. Il porte du fruit.[1] Tel est le genre de personnes que Jésus cherche.
Évidemment si quelqu’un n’est pas disciple de Jésus il ne peut pas lui faire des disciples. Ainsi, nous devons avant tout nous rassurer que nous sommes nous-mêmes ses disciples avant de vouloir faire des disciples pour lui. Confrontés à la définition biblique du disciple, beaucoup de serviteurs ne sont pas des vrais disciples. De tels serviteurs ne peuvent pas faire des disciples. En fait, ils ne peuvent même pas tenter le coup. Ils ne sont pas assez déterminés pour faire face aux défis de la formation des vrais disciples.
Désormais, je vais supposer que tous ceux qui continuent la lecture de ce livre sont des disciples du Seigneur Jésus-Christ, entièrement disposés à obéir à ses commandements. Si vous ne l’êtes pas, vous n’avez aucune raison de continuer la lecture à moins que vous preniez l’engagement de devenir un vrai disciple. N’attendez plus longtemps ! Agenouillez-vous et repentez-vous ! Par sa grâce merveilleuse, Dieu vous pardonnera et fera de vous une nouvelle créature en Christ !
La Redéfinition de la Formation des Disciples
Bien que Jésus ait clairement défini ce qu’est un disciple, beaucoup ont remplacé sa définition par les leurs. Par exemple, pour certains le mot disciple n’est qu’un terme flou qui s’applique à quiconque se nomme chrétien. Ils ont dépouillé le mot disciple de toute sa signification biblique.
D’autres considèrent la formation de disciples comme étant une deuxième étape facultative des croyants qui vont au ciel. Ils croient qu’on peut croire en Jésus et aller au ciel sans être disciple de Jésus ! Puisqu’il est pratiquement impossible de nier les exigences de Jésus sur la formation de disciples telles qu’enregistrées dans l’Ecriture, ils enseignent qu’il y existe deux types de croyants — les Chrétiens qui croient en Jésus, et les disciples qui sont engagés à suivre Jésus. C’est pour cela que nous entendons souvent dire qu’il y a beaucoup de croyants mais peu de disciples, même si tous les deux vont au ciel.
En fait, cette doctrine neutralise le commandement de Christ de faire des disciples. Si devenir disciple signifie réellement renoncer à soi-même et endurer certaines difficultés, et si devenir disciple est accessoire, très peu choisiraient d’être disciple aussi longtemps qu’ils peuvent entrer dans les cieux sans être disciples.
Voici donc quelques questions fondamentales que chacun de nous doit se poser: Les Ecritures enseignent-elles que l’on peut être croyant et aller au ciel sans être disciple de Jésus-Christ ? Est-ce accessoire de devenir disciple ou de faire des disciples ? Existe-t-il vraiment deux types de chrétiens : les croyants non engagés et les disciples engagés ?
La réponse à toutes ces questions est Non. Nulle part le Nouveau Testament n’enseigne qu’il existe deux types de chrétiens : les croyants et les disciples. Si nous lisons les Actes des apôtres, nous voyons constamment le mot disciple se répéter, pourtant aucun verset ne dit qu’il s’agit d’une classe privilégiée propre aux chrétiens engagés. Les gens devenaient disciples de Jésus aussitôt qu’ils croyaient en Jésus.[2] Et d’ailleurs, « les disciples furent appelées chrétiens pour la toute première fois à Antioche » (Act. 11 :22 – italiques de l’auteur)
Il est intéressant de noter que le mot grec traduit par disciple (mathetes) est mentionné plus de 261 fois dans le Nouveau Testament, tandis que le mot (pistos) traduit par croyant y est mentionné 9 fois (The New American Standard Version). Le mot grec traduit par chrétien (christianos) y est mentionné 3 fois seulement. Ces arguments suffisent pour convaincre tout chercheur sincère que tous ceux qui croyaient en Jésus dans l’église primitive étaient considérés comme étant Ses disciples.
Le Commentaire de Jésus
Jésus n’a certainement pas considéré que devenir disciple fût une étape accessoire à prendre ou à laisser par les croyants qui le désirent. Ses trois exigences à l’égard de quiconque veut devenir disciple ou faire des disciples telles que mentionnées dans Luc 14 ne s’agissent pas d’un appel à la détermination adressé aux croyants. Au contraire, cet appel fut lancé à quiconque était présent à ce jour-la. Devenir disciple de Jésus est la première étape vers la communion avec Dieu. D’ailleurs, nous avons lu dans Jean 8:
« Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui. Il dit aux juifs qui avaient cru en lui : si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira » (Jean 8:30-32).
Personne ne peut intelligemment arguer contre le fait que Jésus parlait aux nouveaux croyants au sujet d’être ses disciples. Jésus n’a pas dit à ces nouveaux croyants : « un jour, vous pourrez envisager de prendre l’autre étape, celle d’engagement, pour devenir mes disciples. » Non, Jésus a parlé à ces nouveaux croyants comme parlant à des gens qui étaient déjà devenus disciples, comme si les mots croyant et disciple étaient des termes synonymes. Il a dit à ces nouveaux croyants que l’unique moyen dont ils disposaient de prouver qu’ils étaient ses disciples était de demeurer dans sa parole, ce qui résulterait en leur affranchissement au péché (voir 8:34 – 36).
Jésus a su que la simple profession de foi des gens ne garantissait pas qu’ils aient vraiment cru. Il a également su que ceux qui avaient vraiment cru qu’il était le Fils de Dieu agiraient en conséquence— ils deviendraient immédiatement ses disciples —disposés à lui obéir et à lui plaire. De tels croyants/disciples demeureraient naturellement dans sa parole, faisant d’elle leur résidence permanente. Et ils seraient affranchis du péché au fur et à mesure qu’ils apprendraient ses commandements.
C’est pourquoi Jésus a immédiatement défié ces nouveaux croyants de s’examiner. Sa déclaration : « si vous êtes vraiment mes disciples » indique qu’il savait que certains n’étaient pas des vrais disciples, même s’ils prétendaient l’être. Ils pourraient se duper. Seulement s’ils passaient le test de Jésus, ils seraient capables de dire s’ils étaient des vrais disciples. (Et il semble, en lisant le reste du dialogue dans Jean 8:37-59, que Jésus avait une bonne raison de douter de leur sincérité.)[3]
Notre passage clé, Matthieu 28:18-20, réfute la théorie selon laquelle les disciples sont une classe élevée des croyants engagés. Jésus a ordonné dans sa grande Commission que les disciples soient baptisés. Naturellement, le récit du livre des actes indique que les apôtres n’ont pas attendu jusqu’à ce que les nouveaux croyants aient pris une « deuxième étape d’engagement radical à Christ » avant de les baptiser. En revanche, les apôtres ont baptisé tous les nouveaux croyants presque juste après leur conversion. Ils ont cru que tous les vrais croyants étaient des disciples.
À cet égard, ceux qui croient que les disciples sont des croyants hautement engagés n’harmonisent pas avec leur propre théologie. La plupart d’entre eux baptisent n’importe qui professe croire en Jésus, ils ne leur font pas attendre jusqu’à ce qu’ils aient atteint le soi-disant niveau de « vrais disciples. » Pourtant s’ils croyaient vraiment en ce qu’ils prêchent, ils devraient seulement baptiser ceux qui atteignent le niveau de vrai disciple, ce qui viderait considérablement leurs rangs.
Peut-être qu’un coup final à cette doctrine diabolique suffira. Si les disciples sont différents des croyants, pourquoi Jean a-t-il écrit que l’amour pour les frères est le trait caractéristique des véritables croyants régénérés (voir 1 Jean 3:14), et Jésus a-t-il dit que l’amour pour les frères particularise ses vrais disciples (Jean 13:35) ?
L’Origine de cette Fausse Doctrine
Si l’idée de deux classes séparées des chrétiens, les croyants et les disciples, n’est pas trouvée dans l’Ecriture, pourquoi une telle doctrine est-elle si glorifiée ? La réponse est que cette doctrine est seulement soutenue par une autre fausse doctrine au sujet de salut. Cette doctrine allègue que les conditions exigées dans la formation des disciples ne sont pas compatibles avec le fait que le salut est par la grâce. Basé sur cette logique, on tire la conclusion que les conditions de la formation des disciples ne peuvent pas être celles du salut. Ainsi, être un disciple doit être une étape facultative d’engagement pour les croyants qui sont sauvés par la grâce et qui vont au ciel.
La paille mortelle de cette théorie est qu’il y a un bon nombre d’Ecritures qui s’opposent à elle. Que pourrait être plus clair que ce que Jésus a dit vers la fin de son sermon sur la montagne, après qu’il ait énuméré de nombreux commandements ?
Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux (Mt 7 :21).
Clairement, Jésus a lié l’obéissance avec le salut, ici et dans beaucoup d’autres déclarations. Ainsi comment pouvons-nous rapprocher les nombreuses écritures comme celle-ci avec l’affirmation de la Bible que le salut est par la grâce ? C’est tout à fait simple. Dieu, par sa grâce étonnante, donne temporairement à chacun une occasion de se repentir, de croire, de naître à nouveau, d’être muni de l’obéissance par le Saint-Esprit. Or le salut est par la grâce. Sans la grâce de Dieu, personne ne pourrait être sauvé, parce que tous ont péché. Les pécheurs ne peuvent pas mériter le salut. Donc ils ont besoin de la grâce de Dieu pour être sauvés.
La grâce de Dieu est révélée de tant de manières en vue de notre salut. Elle est révélée par la mort de Jésus sur la croix, par l’appel de Dieu au moyen de l’évangile, en nous conduisant vers Christ, en nous convainquant de notre péché, en nous accordant une occasion de nous repentir, en nous régénérant et nous remplissant de son Saint-Esprit, en détruisant la puissance du péché sur nos vies, en nous aidant à vivre dans la sainteté, en nous réprimant quand nous commettons le péché, et ainsi de suite. Nous n’avons gagné aucune de ces bénédictions. Nous sommes sauvés par la grâce du début à la fin.
Selon l’Ecriture, cependant, le salut est non seulement « par la grâce, » mais aussi « par la foi » : « c’est par la grâce que vous avez été sauvé au moyen de la foi » (Eph. 2:8 a, italiques de l’auteur). Les deux composants sont nécessaires, et ils ne sont évidemment pas incompatibles. Si les gens doivent être sauvés, la grâce et la foi sont nécessaires. Dieu étend sa grâce, et nous répondons par la foi. Naturellement, la véritable foi a comme conséquence l’obéissance aux commandements de Dieu. Car Jacques a écrit dans le deuxième chapitre de son épître que la foi sans actions est morte, inutile, et ne peut pas sauver (voir Ja. 2:14 – 26).
Le fait est, la grâce de Dieu n’a jamais offert à qui que ce soit la permission de commettre le péché. En revanche, la grâce de Dieu donne aux gens une occasion provisoire de se repentir et d’être régénérés. Après la mort, il n’y a plus de chance de se repentir ni d’être régénéré, parce que la grâce de Dieu n’est plus disponible. Sa grâce qui sauve se doit donc être provisoire.
Une Femme que Jésus a Sauvée par la Grâce au Moyen de la Foi
Une image parfaite de salut offert par la grâce au moyen de la foi est trouvée dans le récit de l’entretien de Jésus avec la femme attrapée en flagrant délit d’adultère. Jésus lui a dit : « je ne te condamnes pas non plus [c’est la grâce, parce qu’elle méritait d’être condamnée] ; va-t-en : Ne pèche plus » (Jean 8:11 – italiques de l’auteur). Quand elle méritait la mort, Jésus l’a laissée partir librement. Il l’a congédié un avertissement : Ne pèche plus. Et c’est exactement ce que Jésus dit à chaque pécheur dans le monde : « je ne vous condamne pas maintenant. Vous méritez la mort et d’être jeté dans l’enfer, mais je vous fais grâce. Cependant, ma grâce est provisoire, repentissez-vous donc. Abandonnez le pêché maintenant, avant que ma grâce n’arrive à son terme et que vous ne vous trouviez debout devant mon trône de jugement en tant que pécheur coupable. »
Imaginons que la femme adultère s’est repentie comme Jésus l’a instruite. Si elle l’a fait, elle a été sauvée par la grâce au moyen de la foi. Elle a été sauvée par la grâce parce qu’elle ne pourrait jamais être sauvée sans la grâce de Dieu, étant pécheur. Elle ne pourrait jamais dire qu’elle avait gagné le salut par ses oeuvres. Aussi, elle a été sauvée par la foi parce qu’elle a cru en Jésus et a fait ce que celui-ci lui avait dit, observant son avertissement, et s’est détournée de son péché avant qu’il ne soit trop tard. Quiconque a la foi authentique en Jésus se repentira, parce que Jésus a averti qu’à moins que les gens se repentissent, ils périront (voir Luc 13 : 3). Pareillement, Jésus a solennellement déclaré que seuls celui-là qui fait la volonté du Père entrera dans les cieux (Mt. 7:21). Si quelqu’un croit en Jésus, il croira et observera ses avertissements.
Mais imaginons maintenant que la femme adultère ne s’est pas repentie de son péché. Elle a continué dans son pêché, elle est morte et s’est tenue devant le trône de jugement de Jésus. Imaginez-la dire à Jésus : « oh Jésus ! Qu’il est si bon de vous revoir ! Je me rappelle comment vous ne m’avez pas condamnée pour mon péché quand j’ai été amenée devant vous sur la terre. Sûrement que vous êtes toujours plein de grâce. Vous ne m’avez pas condamnée ce jour-là, sûrement que vous ne me condamnerez pas non plus ! » Que pensez-vous ? Jésus lui souhaiterait-il la bienvenue dans les cieux ? La réponse est évidente. Paul a averti : « Ne savez-vous pas que les injustes n’hériterons point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ‘ni les impudiques…ni les adultères… n’hériteront le royaume de Dieu (1 Cor. 6 :9-10).
Tout ceci pour dire que les exigences de Jésus pour être disciple ne sont ni moins ni plus qu’une condition de croire en lui, ce qui équivaut à la foi qui sauve. Et quiconque a la foi qui sauve a été sauvé par la grâce au moyen de la foi. Il n’y a aucune raison biblique de dire que, parce que le salut est par la grâce, les exigences de Jésus pour être disciple sont incompatibles avec ses conditions pour le salut. Être disciple n’est pas une étape facultative pour les croyants qui vont au ciel; en revanche, être disciple est l’évidence de la véritable foi qui sauve [4]
Cela étant, pour réussir aux yeux de Dieu, le serviteur devrait commencer correctement le processus de la formation des disciples en prêchant le vrai évangile, et appeler les personnes à une foi obéissante. Quand les serviteurs favorisent la fausse doctrine selon laquelle être disciple est une étape facultative d’engagement pour les croyants qui vont au ciel, ils travaillent contre le commandement de Christ de faire des disciples et proclament une fausse grâce et un faux évangile. Seuls les vrais disciples de Christ possèdent la foi qui sauve et vont au ciel, tout comme Jésus l’a promis : « Ceux qui me disent : ‘Seigneur ! Seigneur !’ n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Mt. 7 :21).
Un Autre Faux Evangile
En raison d’une mauvaise conception de la grâce de Dieu dans le salut, l’évangile moderne a été souvent dépouillé des éléments bibliques essentiels qui sont considérés comme étant incompatibles avec le message de la grâce. Cependant, ce faux évangile produit de faux chrétiens, ce qui explique pourquoi un si grand pourcentage de nouveaux « convertis » modernes ne va pas à l’église quelques semaines après qu’ils « aient accepté Christ. » Par ailleurs, beaucoup de ceux qui vont à l’église sont très souvent semblables aux non régénérés, possédant les mêmes valeurs et pratiquant les mêmes péchés qu’eux. C’est parce qu’ils ne croient pas réellement au Seigneur Jésus-Christ et parce qu’ils ne sont pas nés de nouveau
Un de ces éléments essentiels enlevés de l’évangile moderne est l’appel à la repentance. Beaucoup de serviteurs croient que s’ils disent aux gens de cesser de pécher (comme Jésus a dit à la femme attrapée dans l’acte de l’adultère), ça serait équivalent à leur dire que le salut n’est pas par la grâce, mais par les oeuvres. Mais ce n’est pas vrai, parce que Jean-Baptiste, Jésus, Pierre et Paul ont tous proclamé que la repentance est une nécessité absolue pour le salut. Si l’appel à la repentance nie d’une façon ou d’une autre la grâce de Dieu dans le salut, alors Jean-Baptiste, Jésus, Pierre et Paul ont tous nié la grâce de Dieu dans le salut. Cependant, Ils ont compris que la grâce de Dieu donne aux gens une occasion temporaire de se repentir, non pas une occasion de continuer de pécher.
Par exemple, quand Jean-Baptiste a proclamé ce que Luc appelle « évangile, » son message central était la repentance (voir Luc 3:1-18). Ceux qui ne se seront pas repentis iront à l’enfer (voir Mt. 3:10 – 12 ; Luc 3:17).
Jésus a prêché la repentance dès le début de son ministère (voir Mt. 4:17). Il a averti les gens qu’à moins qu’ils se soient repentis, ils périraient (voir Luc 13:3, 5). Quand Jésus envoya ses douze disciples pour prêcher dans diverses villes : « ils partirent et prêchèrent la repentance » (Marc 6 :12 – italiques de l’auteur).
Après sa résurrection, Jésus a dit aux douze de transmettre le message de repentance au monde entier, parce qu’il est la clef qui a ouvert la porte au pardon :
Et il leur dit : ‘Ainsi, il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en Son nom à toutes les nations à commencer par Jérusalem (Luc 24 :46-47 – italiques de l’auteur).
Les apôtres ont obéi aux instructions de Jésus. Quand Pierre a prêché le jour de la Pentecôte, ses auditeurs convaincus, après avoir appris la vérité sur l’homme qu’ils avaient récemment crucifié, ils avaient demandé à Pierre ce qu’ils devraient faire. Sa réponse fut, avant tout, qu’ils se repentent (voir Actes 2:38).
Le second sermon de Pierre au portique de Salomon contenait le message similaire. Aucun péché ne peut être effacé sans la repentance:[5]
Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés (Actes 3 :19a – italiques de l’auteur).
Quand Paul a rendu témoignage devant le Roi Agrippa, il a déclaré que son évangile contenait toujours le message de repentance:
En conséquence, Roi Agrippa, je n’ai pas résisté à la vision céleste : à ceux de Damas d’abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée, et chez les païens, j’ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique des oeuvres dignes de la repentance » (Actes 26 :19-20 – italiques de l’auteur).
À Athènes, Paul a averti son assistance que chacun doit se présenter au jugement de Christ, et ceux qui ne se seront pas repentis ne seront pas prêts pour ce grand jour:
Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux qu’ils aient à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts… (Actes 17 :30-31 – italiques de l’auteur)
Dans son sermon d’adieu aux anciens d’Ephèse, Paul a énuméré la repentance avec la foi en tant que parties essentielles de son message :
Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous était utile… annonçant aux juifs et aux grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ (Actes 20 :20a-21 – italiques de l’auteur).
Cette liste de preuves scripturaires devrait suffire pour convaincre tout le monde qu’à moins que la nécessité de se repentir soit proclamée, le vrai évangile n’a pas été prêché. La relation avec Dieu commence par la repentance. Il n’y a aucun pardon de péché sans elle.
La Redéfinition de la Repentance
Même à la lumière de tant de preuves scripturaires que le salut dépend de la repentance, quelques serviteurs parviennent à trouver une manière d’annuler sa nécessité en tordant sa signification claire pour la rendre compatible avec leur conception défectueuse de la grâce de Dieu. Par leur nouvelle définition, la repentance n’est pas plus qu’un changement d’esprit au sujet de la personnalité de Jésus, et qui, étonnamment, ne peut nécessairement pas affecter le comportement des gens.
Dis donc, à quoi s’attendaient les prédicateurs du Nouveau Testament quand ils appelaient les gens à se repentir ? Est-ce qu’ils appelaient les gens à changer seulement d’avis au sujet de qui est Jésus, ou ils les appelaient à changer leur comportement ?
Paul a cru que la vraie repentance exige un changement de comportement. Nous avons déjà lu son témoignage concernant des décennies de ministère, comme il a déclaré devant le Roi Agrippa :
En conséquence, roi Agrippa, je n’ai point résisté à la vision céleste : à ceux de Damas d’abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée, et chez les païens, j’ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d’œuvres dignes de la repentance » (Actes 26 :19-20 – italiques de l’auteur).
Jean-Baptiste a également cru que la repentance était plus qu’un simple changement d’esprit au sujet de certains faits théologiques. Quand ses auditeurs convaincus avaient répondu à son appel à la repentance en demandant ce qu’ils devraient faire, il a énuméré des changements spécifiques de comportement (voir Luc3:3,10-14). Il s’est également pris aux Pharisiens et aux Sadducéens qui ne faisaient qui suivre la mode en venant se repentir, et les a averti du feu de l’enfer qui les attendait s’ils ne se repentaient pas vraiment
Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc les fruits dignes de la repentance…Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu (Mt. 3 :7-10 – italiques de l’auteur).
Jésus a prêché le même message de repentance que Jean (voir Mt. 3:2 ; 4:17). Il a par le passé déclaré que Ninive s’est repenti grâce à la prédication de Jonas (voir Luc 11:32). Celui qui a eu l’occasion de lire le livre de Jonas sait que les habitants de Ninive ont fait plus que changer d’avis. Ils ont également changé leurs actions, en se détournant du péché. Jésus l’a appelé repentance.
La repentance biblique est un changement obstiné de comportement en réponse à la foi authentique émanant du coeur. Quand un serviteur prêche l’évangile sans mentionner le besoin du véritable changement de comportement qui authentifie la repentance, il œuvre réellement contre le désir de Christ pour ses disciples. D’ailleurs, il trompe son assistance en lui entraînant à croire qu’ils peuvent être sauvés sans se repentir, assurant potentiellement de ce fait la malédiction de tous ceux qui le croient. Il travaille contre Dieu et pour Satan, qu’il le réalise ou pas.
Si un serviteur veut faire les disciples comme Jésus l’a prescrit, il doit commencer le processus correctement. S’il ne prêche pas le vrai évangile qui appelle les gens à la repentance et à une foi obéissante, il est voué à l’échec, quoiqu’il puisse paraître avoir un grand succès aux yeux des gens. Il peut avoir un grand culte, mais il est bâtit avec du bois, le foin et la paille, et quand ses œuvres passeront dans le feu futur la qualité de son travail sera jugée. Ils seront consommés (voir 1 Cor. 3:12 – 15).
Appels de Jésus à l’Engagement
Non seulement Jésus a-t-il appelé les païens à se détourner du péché, il les a également appelés à s’engager à le suivre et à lui obéir illico. Il n’a jamais offert le salut à peu de conditions, comme c’est souvent le cas aujourd’hui. Il n’a jamais invité les gens à « l’accepter », leur promettant le pardon, et leur proposant par après de s’engager à lui obéir. Non, Jésus a exigé que la toute première étape soit l’étape d’un engagement sincère.
Tristement, les appels de Jésus à l’engagement sont souvent ignorés par ceux qui se disent chrétiens. Ou, s’ils sont reconnus, ils sont gauchement traduits comme étant des appels à une relation plus profonde adressés à ceux qui ont déjà reçu la grâce de Dieu, non pas à des non croyants. Pourtant plusieurs de ces « croyants », qui prétendent que les appels de Jésus à l’engagement leur sont adressés plutôt qu’aux non croyants, ne les observent pas comme ils les interprètent. Dans leurs esprits, ils ont l’option de ne pas y répondre dans l’obéissance, et ne le font jamais.
Considérons l’une des invitations de Jésus au salut qui est souvent interprétée comme étant un appel à une relation plus profonde, censément adressée à ceux qui sont déjà sauvés :
Puis ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit : si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie, la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde s’il perd son âme ? Que donnerait un homme en échange de son âme ? Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’Homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges (Marc 8 :34-38).
Est-ce une invitation au salut adressée aux incroyants ou une invitation à une relation plus profonde adressée aux croyants ? Comme nous lisons honnêtement, la réponse devient évidente.
D’abord, notez que la foule à laquelle Jésus s’adressait était composée de « la multitude avec ses disciples » (V. 34, italique de l’auteur). Clairement, la « multitude » n’était pas composée de ses disciples seulement. Ils ont, en fait, « tous étaient sommés » par lui pour entendre ce qu’il était sur le point de dire. Jésus a voulu que chacun, les disciples et les chercheurs, comprenne la vérité qu’il était sur le point d’enseigner. Notez également qu’il a commencé en disant : « si quelqu’un » (V. 34, italique de l’auteur).
Indiquant que ses paroles s’appliquent à tous et à toutes. Pendant que nous continuons de lire, ça devient encore plus clair à qui Jésus s’adressait. Spécifiquement, ses paroles étaient dirigées à chaque personne qui voulait (1) « venir après » lui, (2) « sauver sa vie, » (3) qui ne voulait pas « perdre son âme, » et (4) être parmi ceux dont il n’aura pas honte quand il « viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. » Chacune de ces quatre expressions indique que Jésus décrivait les personnes qui désiraient être sauvées. Allons-nous croire qu’il y a une personne qui va au ciel mais qui ne veut pas « venir après » Jésus et « sauver sa vie » ? Allons-nous croire qu’il y a des vrais croyants qui « perdront leurs âmes, » qui ont honte de Jésus et de ses paroles, et de qui Jésus aura honte quand il reviendra ? Évidemment, Jésus parlait de gagner le salut éternel dans ce passage d’écriture.
Notez que chacune des quatre dernières phrases dans ce passage de cinq phrases commence par le mot « si ou car » Ainsi chaque phrase aide à expliquer et à compléter la phrase précédente. Nulle phrase dans ce passage ne devrait être interprétée sans considérer comment les autres l’illuminent. Considérons les paroles de Jésus phrase par phrase avec cela à l’esprit.
Déclaration No 1
Si quelqu’un me suit, qu’il renonce à lui-même, qu’il porte sa croix et qu’il me suive (Marc 8 :34).
Aussi, notez que les paroles de Jésus ont été adressées à quiconque souhaitait venir après lui, à quiconque voulait devenir son disciple. C’est la seule relation que Jésus établit — pour ses disciples.
Beaucoup désirent être son ami sans vouloir être son disciple, mais une telle option n’existe pas. Jésus n’a reconnu personne être son ami à moins qu’il lui obéisse. Il a dit une fois que : « vous êtes mes amis, si vous obéissez à mes commandements» (Jean15:14).
Beaucoup voudraient être son frère sans être son disciple, mais, encore moins, Jésus n’a pas prévu une option pareille. Il n’a considéré personne être son frère à moins qu’il lui ait été obéissant : « Quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère » (Mt. 12:50, italiques de l’auteur).
Beaucoup souhaitent rejoindre Jésus dans les cieux sans être son disciple, mais Jésus a prouvé l’impossibilité d’une telle chose. Seulement ceux qui lui obéissent vont au ciel : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-la seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Mt. 7 :21)
Dans la phrase en cours de considération, Jésus informe ceux qui veulent le suivre qu’ils ne pourront pas le suivre à moins qu’ils renoncent à eux-mêmes. Ils doivent être disposées à mettre leurs désirs de côté, les soumettrent aux Siens. L’abnégation et la soumission sont l’essence de suivre Jésus. C’est ce que signifie « prendre votre croix. »
Déclaration No 2
La deuxième phrase de Jésus rend la signification de sa première phrase bien plus claire:
Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera (Marc 8 :35).
Notez encore que cette phrase commence par « car, » la rapportant avec la première phrase, en lui ajoutant plus de clarification. Ici Jésus contraste deux personnes, les mêmes personnes citées dans la première phrase – celle qui renonce à elle-même et prend sa croix pour suivre Jésus et l’autre qui fait juste le contraire. Elles sont maintenant contrastées en tant que celle qui perd sa vie pour Christ et l’évangile et celle qui ne fait rien. Si nous recherchons le rapport existant entre les deux, nous pourrons conclure que celle de la première phrase qui ne renonce pas à elle-même correspond à celle de la deuxième phrase qui souhaite sauver sa vie mais qui la perd. Et celle de la première phrase qui était disposée à renoncer à elle-même correspond à celle de la deuxième phrase qui perd sa vie mais la retrouvera finalement.
Jésus ne parlait de perdre ou de sauver une vie physique. D’autres déclarations dans ce passage indiquent que Jésus avait à l’esprit la perte et le gain éternels. Une expression similaire de Jésus enregistrée dans Jean 12:25 indique : « Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle ». (Italiques de l’auteur).
La personne, de la première phrase, qui ne renonce pas à elle-même est la même personne de la deuxième phrase qui souhaite sauver sa vie. Ainsi nous pouvons raisonnablement conclure que « sauver sa vie » signifie « maintenir son propre agenda de vie. » Ceci devient encore plus clair quand nous considérons l’homme contrasté qui « perd sa vie à cause de Christ et de l’évangile. » Il est la personne qui renonce à elle-même, qui prend sa croix, et qui abandonne son propre plan de vie, qui vit maintenant pour Christ et l’évangile. Cette personne finira par « sauver sa vie. » La personne qui cherche à satisfaire Christ plutôt que lui-même sera heureuse dans les cieux, alors que la personne qui continue à se satisfaire finira malheureuse dans l’enfer, dépourvu de toute la liberté de suivre son agenda qu’il vénérait.
Déclaration No 3 & 4
La troisième et la quatrième phrase maintenant:
Et que sert-il à homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ? Que donnerait un homme en échange de son âme ? (Marc 8 :36-37).
Dans ces dernières, l’accent est mis sur la personne qui ne veut pas renoncer à elle-même. C’est également elle qui souhaite sauver sa vie mais qui malheureusement la perd. Maintenant elle est dépeinte comme celle qui poursuit ce que le monde peut offrir et qui finalement « perd son âme. » Jésus expose la folie d’une telle personne en comparant la valeur du monde entier à celle de son âme. Naturellement, il n’y a aucun lien entre les deux. Une personne pourrait théoriquement acquérir tout ce que monde peut lui offrir, mais, si la conséquence finale est de passer sa vie éternelle dans l’enfer, elle aura fait la plus grave des erreurs.
De la troisième et la quatrième déclaration nous parvenons à comprendre ce qui empêche les gens à renoncer à eux-mêmes et à devenir disciples de Christ. C’est leur désir charnel, offert par le monde. Motivé par l’amour de soi, ceux qui refusent de suivre Christ recherchent des satisfactions pécheresses, que les vrais disciples de Christ évitent pour l’amour et l’obéissance à lui. Ceux qui essayent d’amasser tout ce que le monde peut offrir poursuivent la richesse, la puissance et le prestige, alors que les vrais disciples de Christ cherchent premièrement son royaume et sa justice. N’importe quelle richesse, puissance ou gloire qui est gagnée par eux est considérée comme étant une responsabilité de Dieu à employer libéralement pour sa gloire.
Déclaration No 5
En conclusion, nous arrivons à la cinquième phrase de notre passage clé. Notez encore comment elle est jointe aux autres par le mot car :
Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération perverse et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges (Marc 8 :38).
C’est encore la personne qui ne veut pas renoncer à elle-même, mais qui souhaite suivre son propre plan, poursuivant tout ce que le monde peut offrir, mais qui finalement perd sa vie et son âme. Elle est maintenant caractérisée par quelqu’un qui a honte de Christ et de ses paroles. Naturellement, sa honte provient de son manque de foi. S’il avait vraiment cru que Jésus était le Fils de Dieu, il n’aurait certainement pas eu honte de lui ni de ses paroles. Mais, il est membre d’une « génération adultère et pécheresse, » et le Jésus aura honte de lui quand il revient. Clairement, Jésus ne décrivait pas une personne sauvée.
Quelle est la conclusion de toute ceci ? Le passage entier ne peut pas être légitimement considéré comme étant un appel, à une vie plus engagée, adressé à ceux qui sont déjà sur le chemin du ciel. C’est sûrement une indication au salut en comparant ceux qui sont vraiment sauvés et ceux qui ne le sont pas. Ceux qui sont réellement sauvés croient au Seigneur Jésus-Christ et renoncent à eux-mêmes pour lui, alors que les non croyants ne font aucune preuve d’une telle foi obéissante.
Un Autre Appel à l’Engagement
Il y en a beaucoup que nous pourrions considérer, mais nous regardons seulement un autre appel à l’engagement lancé par le Seigneur Jésus qui n’est rien moins qu’un appel au salut
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger (Mt. 11 : 28-30).
Les évangélistes emploient souvent ce passage dans leurs invitations évangéliques, ce qui est correct. Ces paroles sont clairement une invitation au salut. Ici Jésus offre le repos à ceux qui sont « fatigués et chargés. » Il n’offre pas le repos physique pour ceux qui sont physiquement chargés, mais le repos pour leurs âmes, comme il le précise. Les païens ont un fardeau de la culpabilité sur eux, la crainte et le péché, et quand ils en ont marre, ils deviennent alors de bons candidats au salut.
Selon Jésus, si de telles personnes veulent recevoir le repos qu’il offre, elles doivent faire deux choses. Elles doivent (1) venir après lui (2), et doivent prendre son joug sur elles.
Les enseignants de la fausse grâce tordent souvent la signification évidente de l’expression « prendre le joug de Jésus. » Certains réclament que Jésus parlait d’un joug qui est autour de son propre cou, parce qu’il l’a appelé « mon joug. » Et Jésus doit avoir parlé d’un double joug, disent-ils, dont la première moitié est autour de son cou et l’autre qui est vide, attendant que nous le mettions sur nos cous. Nous devrions comprendre, cependant, que Jésus promet de tirer la charrue parce qu’il a dit que son joug est facile et son fardeau est doux. Ainsi notre responsabilité, selon les mêmes enseignants, est de rester attelés à Jésus par la foi, lui permettant d’effectuer tout le travail pour notre salut, pendant que nous apprécions justement les avantages offerts par sa grâce ! Cette interprétation est tout à fait forcée.
Quand Jésus a dit que ceux qui sont fatigués devraient prendre son joug, il a voulu dire qu’ils devraient se soumettre à lui, faisant de lui leur maître, lui donnant tout le contrôle de leur vie. C’est pourquoi Jésus a dit que nous devrions prendre son joug et apprendre de lui. Les non croyants sont comme des boucs sauvages, se comportant à leur guise. Quand on prend le joug de Jésus, on lui abandonne la commande. Et la raison pour laquelle le joug de Jésus est léger et son fardeau est doux c’est parce qu’il nous permet par son Esprit de lui obéir.
Nous voyons encore que Jésus appelait ces gens au salut, en le symbolisant par le repos, en appelant les gens à se soumettre à lui et à faire de lui leur Seigneur.
En Résumé
Tout ceci pour dire qu’un serviteur qui réussit véritablement est celui qui garde le commandement de Jésus de faire des disciples, et qui sait que la repentance, l’engagement et la formation des disciples ne sont pas des options pour les croyants qui vont au ciel. En revanche, ils sont l’expression authentique de la foi qui sauve. Par conséquent, le serviteur prospère prêche un évangile biblique aux païens. Il appelle les païens à la repentance et à suivre Jésus, et il n’assure pas aux non régénérés de leur salut.
[1] Cette définition est dérivée de ce que nous avons déjà lu dans Matthieu 28:18-20, Jean 8:31-32 ; 13:25, 15:8 et Luc 14:25-33.
[2] Les disciples sont mentionnés dans Actes 6:1, 2, 7 ; 9:1, 10, 19, 25, 26, 36, 38 ; 11:26, 29 ; 13:52 ; 14:20, 21, 22, 28 ; 15:10 ; 16:1 ; 18:23, 27 ; 19:1, 9, 30 ; 20:1, 30 ; 21:4, 16. Les croyants sont mentionnés seulement dans Actes 5:14 ; 10:45 et 16 : 1. Dans Actes 14:21, par exemple, Luc a écrit : « et après qu’ils [Paul et Barnabas] aient prêché l’évangile à cette ville et aient fait beaucoup de disciples… » Ainsi Paul et Barnabas ont fait des disciples en prêchant l’évangile, et les gens sont devenus les disciples à leur conversion, pas à une certaine heure facultative et postérieure.
[3] Ce passage expose également la pratique moderne erronée d’assurer les nouveaux convertis de leur salut. Jésus n’a pas assuré ces soi-disant nouveaux convertis de leur salut parce qu’ils avaient prié une courte prière pour accepter Jésus ou pour exprimer leur foi en lui. En revanche, il les a défiés pour examiner si leur profession était véritable. Nous devrions suivre son exemple.
[4] Il est également utile de maintenir dans l’esprit que Paul a souvent affirmé que le salut est par la grâce et non pas par les œuvres parce qu’il combattait constamment les légalistes de son jour. Paul n’essayait pas de corriger les personnes qui ont enseigné que la sainteté est essentielle pour le ciel, parce qu’il le croyait et l’affirmait souvent. En revanche, il a écrit aux juifs honnêtes qui, n’ayant aucun concept de la grâce de Dieu dans le salut, ne comprenaient pas pourquoi Jésus est mort. Beaucoup n’ont pas cru que des Gentils pourraient jamais être sauvés parce qu’ils n’ont eu aucun concept de la grâce de Dieu qui rend le salut possible à tout le monde. Une certaine pensée que la circoncision, la lignée physique, ou la conservation de la loi (qu’ils n’ont pas faite de toute façon) sauvent, annule la grâce de Dieu et la raison de la mort de Christ.
[5] De même, quand Dieu a indiqué à Pierre que les Gentils pourraient être sauvés en croyant simplement Jésus, Pierre a déclaré à la maisonnée de Corneille : « je comprends maintenant que Dieu n’a pas d’acceptation de personne, mais dans chaque nation l’homme qui le craint et fait ce qu’il ordonne, est bienvenu à lui » (Actes 10:34b-35 – italiques de l’auteur). Pierre a également déclaré dans Actes 5:32 que Dieu a donné le Saint-Esprit « à ceux qui lui obéissent. » Le Saint-Esprit habite dans tous les vrais chrétiens (voir Rom. 8:9 ; Gal. 4 : 6).