Pendant beaucoup d’années et de plusieurs manières, j’ai aveuglément suivi des pratiques qui ont fonctionné contre le but que Dieu a voulu que je poursuivisse, le but de faire des disciples. Mais graduellement, le Saint-Esprit m’a ouvert les yeux à mes erreurs. Voici une chose que j’ai apprise : Je devrais sonder tout que j’ai enseigné et cru à la lumière de la parole de Dieu. Nos traditions, plus que toute autre chose, nous aveuglent à ce que Dieu veut de nous. Pire, nous sommes très fiers de nos traditions, certains que nous faisons partie d’un groupe d’élite qui détient plus de vérité que d’autres chrétiens. Un professeur a ironiquement dit : « il y a 32.000 dénominations dans le monde aujourd’hui. N’êtes-vous pas chanceux d’être membre de la vraie ? »
En raison de notre fierté, Dieu nous résiste, parce qu’il résiste au orgueilleux. Si nous voulons faire quel progrès soit-il et être entièrement prêts à nous tenir devant Jésus, nous devons nous humilier. Dieu fait grâce aux humbles.
Le Rôle du Pasteur
Le but du pasteur de faire des disciples devrait chapoter tout ce qu’il fait dans son ministère. Il devrait continuellement se demander : « comment est-ce je contribue au processus de la formation les disciples qui obéissent à tous les commandements de Jésus ? » Cette question test, posée honnêtement, éliminerait beaucoup de ce qui est fait sous la bannière des activités chrétiennes.
Considérons le ministère du pasteur/ancien/évêque, une personnalité dont la tâche se résume à diriger une église locale spécifique. Si cette personne peut faire les disciples qui obéissent à tous les commandements de Jésus, que devrait être sa préoccupation primaire ? Naturellement, l’enseignement vient à l’esprit. Jésus a dit que des disciples sont faits par le moyen de l’enseignement (voir Mt. 28:19 – 20). Une des conditions exigées à l’ancien/pasteur/évêque est d’être capable d’« enseigner » (1 Ti. 3 : 2). Que les anciens qui « dirigent bien » soient « jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement » (1 Ti. 5 :17).
Par conséquent, un pasteur devrait évaluer ses sermons en se posant cette question : « comment est-ce que mes sermons accomplissent la tâche de faire des disciples ? »
Est-ce que la responsabilité d’enseigner du pasteur s’accomplit seulement à travers de ses sermons de dimanche ou de milieu de la semaine ? S’il pense ainsi, il oublie que l’Écriture indique que sa responsabilité d’enseigner est principalement accomplie par la vie qu’il mène et le modèle qu’il laisse derrière lui. L’enseignement que sa mode de vie quotidienne donne est simplement complété par ses enseignements publics. C’est pourquoi les conditions exigées aux anciens/pasteurs/évêques ont beaucoup plus à faire avec le caractère et le style de vie d’une personne que ses qualités de communication verbales. Des quinze conditions exigées aux évêques telles que énumérées dans 1 Timothée 3:1 – 7, quatorze sont liées au caractère et une seule à la capacité d’enseigner. Des dix-huit conditions exigées aux anciens telles que énumérées dans Tite 1:5-9, dix-sept sont liés au caractère et une seule à la capacité d’enseigner. Paul a rappelé pour la première fois à Timothée : « En parole, en comportement, dans l’amour, la foi et la pureté, sois un exemple pour ceux qui croient » (1 Ti. 4 :2 – italique de l’auteur). Et il dit ensuite : « Jusqu’à ce que je vienne, applique toi à la lecture, à l’exhortation et à l’enseignement » (1 Ti. 4 :13). Ainsi, le caractère de Timothée est mentionné avant son ministère d’enseignement public, soulignant ainsi son ampleur.
Pierre a pareillement écrit
Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous,moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement : non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau » (1 Pi. 5 :1-3 – italiques de l’auteur).
Qui nous inspire le plus à renoncer à nous-mêmes et à obéir au Christ ? Est-ce celui dont nous admirons les sermons ou celui dont nous admirons le mode de vie ? Les pasteurs non engagés n’inspirent personne à prendre sa croix. Lorsque ces pasteurs prêchent occasionnellement le message d’engagement à Christ, ils prêcher de vagues généralités, autrement leurs auditeurs remettraient en cause leur sincérité. La plupart de grands leaders chrétiens du passé ne sont pas loués pour leurs sermons, mais pour leurs sacrifices. Leur exemple nous inspire même longtemps après leur départ.
Si le pasteur ne fait aucune preuve d’obéissance en tant que vrai disciple de Jésus-Christ, il perd son temps à prêcher. Pasteur, votre exemple parle dix fois plus fort que vos sermons. Inspirez-vous les gens à renoncer à eux-mêmes et à suivre Christ ?
Mais comment un pasteur peut-il, par son style de vie, enseigner les gens qui savent très bien qu’il est un orateur de Dimanche matin seulement ? L’unique occasion où ils peuvent réellement le voir mener sa vie c’est lorsqu’ils échangent quelque poignée de main en quittant le bâtiment d’église. Il y a certainement quelque chose qui ne tourne pas rond au sujet du modèle pastoral moderne.
Le Sermon Hebdomadaire de Dimanche Matin
Un pasteur fait une autre fausse prétention s’il pense que sa responsabilité d’enseigner est principalement limitée aux conférences publiques qu’il fournit chaque dimanche. Le ministère d’enseignement de Jésus a consisté non seulement en sermons publics (et pour la plupart, il semble qu’elles étaient assez courtes), mais également en entretiens privés qui lancés par ses disciples assoiffés. D’ailleurs, de telles conversations n’étaient pas limitées à une – demie – heure par semaine dans un bâtiment d’église, mais elles étaient produites le long des bords de la mer, dans les maisons, et le long des routes poussiéreuses, car Jésus menait sa vie dans toute transparence devant ses disciples. Ce même modèle d’enseignement a été suivi par les apôtres. Après la Pentecôte, « les douze ne cessèrent d’enseigner dans le temple et dans les maisons » (voir Actes 5 :42 – italiques de l’auteur). Ils avaient une parfaite interaction avec la communauté des croyants. Paul aussi enseignait « publiquement dans les maisons » (Actes 20 :20 – italiques de l’auteur).
En ce moment, si vous êtes pasteur, vous pouvez comparer votre ministère d’enseignement à celui de Jésus et celui des premiers apôtres. Peut-être que vous commencez même à vous demander si ce que vous aviez fait était l’intention de Dieu pour vous, ou était juste ce que de centaines d’années des traditions d’église vous ont enseigné à faire ? Si vous avez de telles interrogations, c’est très bien. C’est le premier pas dans la bonne direction.
Peut-être que vous avez poussé plus loin vos interrogations et dire à vous-même : « pourrais-je avoir assez de temps pour un ministère pareil, enseignant porte à porte, permettant à mes disciples de voir comment je mène ma vie quotidienne de sorte qu’ils soient principalement influencés par mon exemple ? » c’est une question merveilleuse, parce qu’elle pourrait vous mener à conclure que quelque chose cloche dans le concept moderne du rôle du pasteur.
Peut-être que vous avez même pensé à vous-même : « je ne suis pas sûr si je pourrais mener ma vie si étroitement avec les gens de mon église. On m’a enseigné à l’école de bible que le pasteur ne doit jamais s’approcher beaucoup de sa congrégation. Il doit garder une certaine distance afin de maintenir son respect professionnel. Il ne peut pas être amis de toute l’église. »
Une telle pensée indique que quelque chose est en effet très erronée dans la manière dont les choses sont souvent faites dans l’église moderne. Jésus était si proche des douze que l’un d’entre eux penchait confortablement sa tête sur sa poitrine lors d’un repas commun (voir Jean 13:23 – 25). Ils ont littéralement vécu ensemble pendant plusieurs années. Il gardait parfois une distance professionnelle de ses disciples afin de leur servir avec succès!
Comparaison Entre les Anciennes et les Nouvelles Méthodes
Si le but est d’obéir à Jésus et de faire des disciples, ne serions-nous pas sages de suivre ses méthodes de faire des disciples ? Elles ont étaient efficaces pour lui et pour les apôtres qui les ont suivies.
Et à quel point les méthodes modernes fonctionnent-elles dans la formation des disciples qui obéissent à tous les commandements de Christ ? Quand les études des chrétiens américains, par exemple, prouvent à plusieurs reprises qu’il n’y a pratiquement aucune différence dans le style de vie de la plupart de ceux qui se disent chrétiens une fois comparés aux non Chrétiens, peut-être qu’il est temps pour eux de se poser quelques questions et de réexaminer l’écriture.
Voici une question à se poser : Comment l’église primitive a-t-elle réussi à faire des disciples sans bâtiments d’église, sans le clergé hautement instruit, sans écoles ni séminaires biblique, sans livres de cantiques ni rétroprojecteurs, sans microphones sans fil ou appareils duplicateurs, sans études de l’école de dimanche ni département de la jeunesse, sans équipes et choeurs de culte, sans ordinateurs ni machines photocopieuses, sans stations radio et télévision chrétienne, sans des centaines de milliers de livres chrétiens ni de bibles personnelles? Elle n’a eu besoin d’aucune de ces choses pour faire des disciples, tout comme Jésus n’a eu besoin de l’un ni de l’autre. Et puisque aucune de ces choses n’était essentielle donc, nul n’est essentiel maintenant. Elles peuvent être utiles, mais nulle n’est essentielle. En fait, plusieurs de ces choses peuvent et nous gênent réellement dans la formation des disciples. Laissez-moi vous donner deux exemples.
Considérons d’abord l’essentiel moderne qui exige que le pasteur ait une formation de l’école ou d’un séminaire biblique pour pouvoir diriger une église. Ce concept était inconnu à Paul. Dans quelques villes, après qu’il ait implanté des églises, il partait pour quelques mois ou semaines, et retournait ensuite pour nommer des anciens pour éveiller sur elles (voir, par exemple, Actes 13:14-14: 23). Cela signifie que ces églises, pendant l’absence de Paul, n’avaient aucun leadership formel pour quelques mois ou semaines, parce que la plupart des anciens étaient des croyants assez jeunes à leur nomination. Ils n’avaient eu rien de semblable aux formations conventionnelles de deux ou trois ans pour les préparer à leur poste.
Ainsi, la bible enseigne que les pasteurs/anciens/évêques n’ont pas besoin de deux ou trois ans de formation conventionnelle pour être efficaces à leur ministère. Personne ne peut intelligemment polémiquer là-dessus. Pourtant la condition moderne envoie continuellement un message à chaque croyant : « Si vous voulez être un chef dans l’église, vous devez passer des années de formation conventionnelle. » Ceci ralentit le processus de la formation des leaders, ralentissant de ce fait la formation des disciples, et enfin l’épanouissement de l’église. Je me demande à quel point les compagnies américaines Avon et Amway auraient saturé leurs cibles si elles exigeaient de chaque vendeur de se déplacer avec sa famille à une autre ville pour recevoir trois ans de formation formelle avant qu’il soit engagé dans la vente du savon ou du parfum ?
« Mais être pasteur est une tâche difficile et complexe ! » certains disent. « La bible indique que nous ne devrions pas établir un nouveau converti dans la fonction d’évêque » (voir 1 Ti. 3 : 6).
Primo, cela nous renvoie à la définition du nouveau converti, et franchement la conception de Paul était différente de la nôtre, parce qu’il établissait les croyants de quelques mois dans la fonction d’ancien/pasteur/évêque.
En second lieu, ce qui fait que diriger une église moderne soit si difficile et complexe est que nos systèmes et la manière dont nous structurons nos activités d’église sont jusqu’ici différents du modèle biblique. Nous avons rendu cette tâche aussi complexe que peu de personnes peuvent survivre à ses demandes !
« Mais Dieu interdit qu’une église soit supervisée par une personne qui ne dispose d’aucune formation d’école biblique ou séminaire ! » d’autres indiquent. « Un ancien non formé pourrait entraîner sa bande dans des fausses doctrines ! »
Apparemment tel n’était pas le souci de Paul. Le résultat en est que nous avons aujourd’hui un clergé formé des écoles bibliques ou séminaires qui ne croient pas en la naissance par la vierge, qui approuvent l’homosexualité, qui enseignent que Dieu veut que chacun conduise une voiture de luxe, qui réclament que Dieu prédestine certains à la damnation, ou qui indiquent sans honte qu’on peut aller au ciel sans obéir à Christ. Les écoles bibliques et les séminaires modernes ont servi à la prolifération de fausses doctrines, et beaucoup plus le clergé professionnel.
Le « peuple ordinaire » ont peur de contrarier ces professionnels, de crainte d’être ridiculisés parce que ces clercs peuvent tordre les écritures, s’il faut, justement pour défendre leurs pratiques. D’ailleurs, c’est le clergé qui définit et a divise les églises du reste du corps de Christ par leurs doctrines particulières, au point d’annoncer leurs différences par les noms et signes qu’il place devant leurs bâtiments d’église, envoyant au monde le message disant: « Nous ne sommes pas comme les autres chrétiens. » Au comble de malheurs, ils qualifient toute personne en désaccord avec leurs doctrines séparatistes de « schismatique. » L’inquisition est beaucoup vivante et menée par les hommes ayant des diplômes. Est-ce l’exemple que Jésus désire de la part de ceux qui sont censé faire les disciples connus au monde par leur amour pour les uns les autres?
De nos jours, les chrétiens choisissent des églises sur base des doctrines qui y sont enseignées, et avoir la bonne théologie a remplacé le bon style de vie, parce que le modèle biblique a été abandonné.
Une Alternative Biblique
Suis-je en train de propager que les croyants de trois mois peuvent diriger des églises (comme l’a fait Paul) ? Oui, mais seulement si ces croyants répondent aux exigences bibliques des anciens/évêques, et si seulement leurs églises suivent le modèle biblique. C’est-à-dire, ces églises doivent avant tout être des congrégations nouvellement implantées soumises à un serviteur mûr, tel qu’un apôtre, qui peut leur fournir une certaine supervision.[1] De cette façon, les anciens fraîchement désignés ne seront pas tout seuls.
En second lieu, les congrégations doivent être assez petites pour se réunir dans les maisons, de même qu’ont fait les églises primitives. Cela rend l’église beaucoup plus maniable. C’est probablement pourquoi une des conditions exigées aux anciens/évêques est qu’ils dirigent bien leurs propres ménages (voir 1 Ti. 3:4 – 5). La gestion d’un petit « ménage des croyants » n’est pas beaucoup plus troublante que diriger une famille.
Troisièmement, la congrégation doit se composer des personnes qui ont répondu à l’évangile biblique par la repentance, et qui sont ainsi devenues les vrais disciples du seigneur Jésus-Christ. Cela élimine tous les défis qui résultent du fait de diriger les loups en peau de brebis. .
Et quatrièmement, les pasteurs/anciens/évêques doivent accomplir leur rôle biblique plutôt qu’un rôle culturel. C’est-à-dire, ils ne doivent pas occuper la position centrale, passe-partout, comme le font la plupart des églises modernes.[2] En revanche, ils doivent être des parties uniques du corps entier, des serviteurs humbles qui enseignent en précepte et en exemple, et dont le but est de faire des disciples, non pas celui des orateurs de Dimanche matin, en suivant les méthodes de Jésus.
Quand ce modèle est suivi, alors certains croyants de trois mois peuvent superviser des églises.
Les Bâtiments d’Églises
Que diriez-vous des bâtiments de l’église ? Ils constituent la « nécessité » moderne dont l’église primitive n’a pas eu besoin. Aident-ils dans la formation des disciples ?
Quand j’étais pasteur, je me sentais souvent être plutôt un agent immobilier, un banquier, un entrepreneur, un professionnel et un collecteur de fonds. J’ai rêvé des bâtiments, j’ai recherché des bâtiments, j’ai transformé les vieux bâtiments, j’ai loué des bâtiments, j’ai construis de nouveaux bâtiments et je les réparais quand Dieu envoyait la pluie pour les détruire. Les bâtiments consomment le temps et l’énergie. La raison pour laquelle je faisais des choses qui tournaient autour des bâtiments est parce que j’étais certain, comme la plupart des pasteurs, qu’il n’y avait aucune chance de réussir sans bâtiment, le lieu des réunions de l’église.
Les bâtiments consomment également l’argent, en grande quantité. (Aux Etats-Unis, certaines congrégations dépensent des dizaines de millions de dollars dans leurs bâtiments d’église.) Après que mes rêves d’avoir des bâtiments aient été accomplis, j’ai souvent rêvé du jour où les cautions de mes bâtiments seraient épongées, de grosses sommes que nous pourrions consacrer au ministère. Cela m’est arrivé dans le passé, quand j’enseignais à mon assemblée l’intendance et comment sortir des dettes, que je réalisai que j’avais plongé toute l’église dans des dettes ! (J’enseignais certainement par exemple.) La plupart des bâtiments d’églises sont employés pendant deux ou trois heures une fois ou deux fois par semaine. Quelle est cette autre organisation dans le monde entier qui construit des bâtiments qui seront employés pour si peu ? (Réponse : les sectes et les fausses religions.)
Ces trous suceurs d’argent posent beaucoup de problèmes. Un pasteur ayant un bâtiment d’église aura toujours besoin d’un déversement d’argent, ce qui affecte tout ce qu’il fait. Il est tenté de s’approvisionner chez les riches (qui donnent souvent sans aucun sacrifice), compromettant tout enseignement qui pourrait les offenser, et tordant l’Écriture pour servir ses fins égoïstes. Ses sermons gravitent autour des sujets qui ne gênent pas le flux financier et qui encouragent plutôt son augmentation. En raison de cela, les chrétiens commencent parfois à penser que les choses les plus importantes aux croyants sont (1) verser les dîmes (par ailleurs, Jésus a dit que cela est un commandement mineur) et (2) aller à l’église (où les dîmes sont rassemblées chaque dimanche). C’est à peine l’image de la formation des disciples qu’ils ont. Pourtant le rêve de beaucoup de pasteurs est d’avoir des congrégations où chaque membre ferait juste ces deux choses. Si un pasteur avait une église où justement la moitié des personnes ferait ces deux choses, il pourrait écrire des livres et vendre ses secrets aux millions d’autres pasteurs !
Les faits indiquent que : Il n’y a aucune mention où une congrégation a acheté ou a construit un bâtiment d’église dans le livre des actes. Pour la plupart, les croyants se réunissaient régulièrement dans des maisons. Il n’y avait jamais eu de collecte de fonds pour les bâtiments. Dans les épîtres, il n’y a aucune instruction de construire des bâtiments d’église. En plus, personne n’a songé à construire un bâtiment d’église jusqu’à ce que le christianisme ait atteint 300 ans d’existence, lors du mariage de l’église et le monde sous l’édit de Constantin. Trois cents ans ! Pensez combien c’est beaucoup ! Et même pendant les périodes de l’intense persécution, l’église s’est épanouie et s’est multipliée exponentiellement, sans aucun bâtiment. De tels phénomènes se sont beaucoup répétés au cours des siècles qui ont suivi. Ils se produisent actuellement en Chine. Il y a probablement plus d’un million d’églises de maison en Chine.
Dimanche à Onze Heures, l’Heure la plus Isolée
On s’attend à ce que les églises modernes qui copient le modèle américain aient, au minimum, assez d’espace pour fournir les différents ministères selon les groupes d’âge. Dans l’église primitive, cependant, les ministères spéciaux des hommes, des femmes, des enfants de chaque groupe d’âge étaient inconnus. L’église était unifiée à tout point de vue, pas réduite en fragments. L’unité de famille était gardée, et la responsabilité spirituelle parentale était renforcée par la structure de l’église, plutôt qu’érodée par les structures modernes de l’église.
Est-ce qu’un bâtiment d’église contribue à la formation des disciples ou pas ? Historiquement, le faiseur de disciples a réussi à sa mission tout au long des siècles sans les bâtiments, et cela pour de bonnes raisons.
Se réunir dans les maisons, tout comme l’église primitive pendant les trois premiers siècles, où un repas était partagé en joie, des enseignements, des chansons, et des dons spirituels duraient probablement trois à cinq heures, créant ainsi un environnement favorisant la véritable croissance spirituelle pour les croyants. Les membres du corps de Christ se sentaient comme des participants, assis face à face, plutôt que des spectateurs des églises modernes, assis participants au théâtre, regardant à travers les dos et les têtes des autres essayant de ne pas manquer l’exposition. L’atmosphère occasionnelle d’un repas commun mène à la transparence, aux relations sincères et à la fraternité véritable, différente de la « camaraderie moderne, » qui se limite à l’échange de quelques poignées avec les étrangers assis au siège le plus proche pendant le prêche du pasteur.
Les enseignements étaient plutôt les sessions de questions et réponses ouvrant la discussion à tous, plutôt que des conférences données par ceux qui sont habillés en balourdise, exprimant des voix théâtrales (souvent ennuyé), et élevés au-dessus de l’assistance polie. Les pasteurs « ne préparaient pas un sermon hebdomadaire. » tout le monde (y compris les anciens/pasteurs/évêques) pourrait recevoir un enseignement du Saint-Esprit et la partager.
Lorsqu’une maison devenait petite, les anciens ne pensaient pas à chercher un plus grand bâtiment. En revanche, chacun savait qu’ils devraient se scinder en deux groupes de maison, et la question était juste de chercher la pensée de l’Esprit concernant le lieu et le pasteur de la nouvelle réunion. Heureusement, ils ne faisaient pas recours aux étrangers ou aux théoriciens de la croissance de l’église pour scruter leur philosophie ou doctrine ; il y avait déjà des aspirants évêques parmi eux, qui avaient reçu la formation sur place et qui connaissaient déjà les membres de leur futur petit groupe. Cette nouvelle église de maison recevait ainsi l’occasion d’atteindre avec l’évangile un nouveau secteur, et démontrant aux incroyants que les chrétiens s’aiment les uns les autres. Elles pourraient inviter des incroyants à leurs réunions aussi facilement que les inviter à un repas.
Le Pasteur Heureux
Nul pasteur/ancien/évêque d’église de maison n’a la «crise » de ministère qui résulte du débordement des responsabilités pastorales, répandue dans l’église moderne. (Une étude a indiqué que 1.800 pasteurs abandonnent le ministère chaque mois aux États-Unis). Il a seulement un petit groupe sur lequel il doit veiller, et si ce groupe pourvoit à ses besoins financiers, il vaque entièrement à sa vocation, il a réellement du temps pour prier, pour méditer, pour prêcher l’évangile aux incroyants, pour aider les pauvres, pour visiter et prier pour les malades, et passer un moment considérable à équiper les nouveaux disciples pour qu’ils lui ressemblent. L’administration de l’église était simple.
Il travaille à l’unisson avec d’autres anciens/pasteurs/évêques de sa région. Il n’essaie pas d’avoir « la plus grande église de la ville » ou de concurrencer ses semblables, d’avoir le « meilleur département de la jeunesse » ou « le programme le plus passionnant des enfants. » Les gens ne vont pas aux réunions d’église pour juger combien bon le culte a été ou combien le pasteur les a divertis. Ils sont nés de nouveau, c’est le genre des personnes que Jésus aime. Ils aiment manger ensemble et partager les dons que Dieu leur a donnés. Leur but est d’obéir à Jésus et d’être prêts à se tenir devant son trône de jugement.
Pour vous rassurer, il y avait des problèmes dans des églises de maison, et ils sont adressés dans les épîtres. Mais les problèmes qui infestent inévitablement les églises modernes et qui gênent la formation des disciples étaient inconnus dans l’église primitive, simplement parce que leur modèle de l’église locale était différent de celui qui a évolué après le troisième siècle et les âges noirs. Permettez encore à cette vérité de pénétrer votre être : Il n’y avait aucun bâtiment d’église jusqu’au début du quatrième siècle. Si vous aviez vécu pendant les trois premiers siècles, votre ministère aurait-il été différent de ce qu’il est maintenant ?
En résumé, plus nous suivons le modèle biblique de près, plus nous serons efficaces dans l’accomplissement du but de Dieu de faire des disciples. Les plus grands obstacles à la formation des disciples dans les églises d’aujourd’hui proviennent des structures et des pratiques non bibliques.
[1]Dans la première lettre de Paul à Timothée et sa lettre à Tite, il mentionne qu’il les a laissés derrière lui pour qu’ils nomment des anciens/évêques dans les églises. Ainsi Timothée et Tite assuraient la supervision de ces anciens/évêques pendant quelque temps. Probablement qu’ils rencontraient périodiquement les anciens/évêques pour les former, comme Paul a écrit : « les choses que vous avez reçues des nouvelles moi en présence de beaucoup de témoins, confiez-les aux hommes fidèles, qui pourront les enseigner à d’autres également » (2 Ti. 2 : 2).
[2] Il est notable que les lettres de Paul aux églises soient adressées à chacun dans les diverses églises, et pas aux anciens ou aux évêques. Dans seulement deux de ses lettres aux églises, il fait mention des anciens/pasteurs/évêques. Dans un exemple, ils sont inclus dans la salutation, supplémentaire comme si il n’a pas voulu qu’ils pensassent qu’ils étaient les destinataires absolus (voir Phil. 1 : 1). Dans un autre exemple Paul mentionne des pasteurs parmi une liste de serviteurs qui équipent les saints (voir Eph. 4:11 – 12). C’est également particulièrement notable comment Paul ne fait aucune mention du rôle des anciens pendant qu’il donne certaines instructions que impliquent les anciens, tels qu’administrer le Repas su Seigneur, et la résolution des conflits entre les chrétiens. Tout ceci indique que les anciens/pasteurs n’ont pas ossupé un role central, le plus important tel que nous le constatons dans la plupart des églises modernes.